Job chapitre 15
- Éliphaz de Théman prit la parole et dit :
- Le sage répond-il par un vain savoir ? Se gonfle-t-il la poitrine du vent d’orient ?
- Est-ce par d’inutiles propos qu’il se défend ? Est-ce par des discours qui ne servent à rien ?
- Toi, tu détruis même la crainte de Dieu, Tu anéantis tout mouvement de piété devant Dieu.
- Ton iniquité dirige ta bouche, Et tu prends le langage des hommes rusés.
- Ce n’est pas moi, c’est ta bouche qui te condamne. Ce sont tes lèvres qui déposent contre toi.
- Es-tu né le premier des hommes ? As-tu été enfanté avant les collines ?
- As-tu reçu les confidences de Dieu ? As-tu dérobé la sagesse à ton profit ?
- Que sais-tu que nous ne sachions pas ? Quelle connaissance as-tu que nous n’ayons pas ?
- Il y a parmi nous des cheveux blancs, des vieillards, Plus riches de jours que ton père.
- Tiens-tu pour peu de chose les consolations de Dieu, Et les paroles qui doucement se font entendre à toi ?…
- Où ton cœur t’entraîne-t-il, Et que signifie ce roulement de tes yeux ?
- Quoi ! C’est contre Dieu que tu tournes ta colère Et que ta bouche exhale de pareils discours !
- Qu’est-ce que l’homme, pour qu’il soit pur ? Celui qui est né de la femme peut-il être juste ?
- Si Dieu n’a pas confiance en ses saints, Si les cieux ne sont pas purs devant lui,
- Combien moins l’être abominable et pervers, L’homme qui boit l’iniquité comme l’eau !
- Je vais te parler, écoute-moi ! Je raconterai ce que j’ai vu,
- Ce que les sages ont fait connaître, Ce qu’ils ont révélé, l’ayant appris de leurs pères.
- À eux seuls appartenait le pays, Et parmi eux nul étranger n’était encore venu.
- Le méchant passe dans l’angoisse tous les jours de sa vie, Toutes les années qui sont le partage de l’impie.
- La voix de la terreur retentit à ses oreilles ; Au sein de la paix, le dévastateur va fondre sur lui ;
- Il n’espère pas échapper aux ténèbres, Il voit l’épée qui le menace ;
- Il court çà et là pour chercher du pain, Il sait que le jour des ténèbres l’attend.
- La détresse et l’angoisse l’épouvantent, Elles l’assaillent comme un roi prêt à combattre ;
- Car il a levé la main contre Dieu, Il a bravé le Tout Puissant,
- Il a eu l’audace de courir à lui Sous le dos épais de ses boucliers.
- Il avait le visage couvert de graisse, Les flancs chargés d’embonpoint ;
- Et il habite des villes détruites, Des maisons abandonnées, Sur le point de tomber en ruines.
- Il ne s’enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas, Sa prospérité ne s’étendra plus sur la terre.
- Il ne pourra se dérober aux ténèbres, La flamme consumera ses rejetons, Et Dieu le fera périr par le souffle de sa bouche.
- S’il a confiance dans le mal, il se trompe, Car le mal sera sa récompense.
- Elle arrivera avant le terme de ses jours, Et son rameau ne verdira plus.
- Il sera comme une vigne dépouillée de ses fruits encore verts, Comme un olivier dont on a fait tomber les fleurs.
- La maison de l’impie deviendra stérile, Et le feu dévorera la tente de l’homme corrompu.
- Il conçoit le mal et il enfante le mal, Il mûrit dans son sein des fruits qui le trompent.
Intervention nunémo deux d’Éliphaz
- Éliphaz de Témân prit la parole et dit :
- Un sage répond-il par des raisons en l'air, et se repaît-il d'un vent d'est ?
- Se défend-il avec des mots inutiles et des discours sans profit ?
- Tu fais plus : tu supprimes la piété, tu discrédites les pieux entretiens devant Dieu.
- Ta faute te dicte de telles paroles et tu choisis le langage des gens habiles.
- Ta propre bouche te condamne, et non pas moi, tes lèvres mêmes témoignent contre toi.
- Es-tu né le premier des hommes ? Est-ce qu'on t'enfanta avant les collines ?
- As-tu écouté au conseil de Dieu et accaparé la sagesse ?
- Que sais-tu que nous ne sachions, que comprends-tu qui nous dépasse ?
- Il y a même parmi nous une tête chenue, un vieillard, chargé d'ans plus que ton père.
- Fais-tu peu de cas de ces consolations divines et du ton modéré de nos paroles ?
- Comme la passion t'emporte! Et quels yeux tu roules,
- quand tu tournes contre Dieu ta colère en proférant tes discours!
- Comment l'homme serait-il pur, resterait-il juste, l'enfant de la femme ?
- A ses saints mêmes Dieu ne fait pas confiance, et les Cieux ne sont pas purs à ses yeux.
- Combien moins cet être abominable et corrompu, l'homme, qui boit l'iniquité comme l'eau!
- Je vais t'instruire, écoute-moi, et ce que j'ai vu, je vais te le raconter,
- ce que disent les sages, ce qu'ils ne cachent pas et qui vient de leurs pères,
- à qui seuls fut donné le pays, sans qu'aucun étranger fût passé parmi eux.
- " La vie du méchant est un tourment continuel, les années réservées au tyran sont comptées.
- Le cri d'alarme résonne à ses oreilles, en pleine paix le dévastateur fond sur lui.
- Il ne croit plus échapper aux ténèbres car on le guette pour l'épée,
- assigné en pâture au vautour. Il sait que sa ruine est imminente. L'heure des ténèbres
- l'épouvante, la détresse et l'angoisse l'envahissent, comme lorsqu'un roi s'apprête à l'assaut.
- Il levait la main contre Dieu, il osait braver Shaddaï!
- Il fonçait sur lui tête baissée, avec un bouclier aux bosses massives.
- Son visage s'était couvert de graisse, le lard s'était accumulé sur ses reins.
- Il avait occupé des villes détruites, des maisons inhabitées et prêtes à tomber en ruines;
- mais il ne s'enrichira pas, sa fortune ne tiendra pas, il ne couvrira plus le pays de son ombre,
- il n'échappera pas aux ténèbres , la flamme desséchera ses jeunes pousses, sa fleur sera emportée par le vent.
- Qu'il ne se fie pas à sa taille élevée, car il se ferait illusion.
- Avant le temps se flétriront ses palmes et ses rameaux ne reverdiront plus.
- Comme une vigne il secouera ses fruits verts, il rejettera, tel l'olivier, sa floraison.
- Oui, l'engeance de l'impie est stérile, un feu dévore la tente de l'homme vénal.
- Qui conçoit la souffrance engendre le malheur et prépare en soi un fruit de déception. "
- Éliphaz de Témân prit la parole et dit :
- Est-il digne d’un sage de répliquer par un savoir qui n’est rien que du vent,
de se remplir le ventre d’un sirocco aride ? - Va-t-il argumenter à coups de mots futiles,
avec de longs discours qui ne servent à rien ? - Toi, tu réduis à rien le respect dû à Dieu,
tu décourages toute réflexion devant Dieu. - C’est ton iniquité qui inspire ta bouche,
et tu as adopté la langue des rusés. - C’est donc ta propre bouche qui te condamnera, ce ne sera pas moi.
Ce sont tes propres lèvres qui déposeront contre toi. - Es-tu le premier homme qui soit né ici-bas ?
Aurais-tu vu le jour bien avant les collines ? - Aurais-tu entendu ce qui s’est dit dans le conseil de Dieu ?
Aurais-tu confisqué pour toi seul la sagesse ? - En fait, que sais-tu donc que nous ne sachions pas ?
Qu’as-tu bien pu comprendre qui nous ait échappé ? - Il y a aussi parmi nous des anciens, des vieillards
plus âgés que ton père ! - Tiens-tu pour peu de chose le réconfort que Dieu t’apporte
et les paroles modérées qui te sont adressées ? - Où t’emporte ton cœur ?
À quoi font allusion ces clignements des yeux ? - Comment peux-tu oser t’irriter contre Dieu,
et laisser échapper tous ces propos ? - Comment un être humain pourrait-il être pur ?
Et comment l’être né d’une femme pourrait-il être juste ? - Or, même à ses saints anges Dieu ne fait pas confiance,
le ciel n’est pas pur à ses yeux. - Combien moins l’être détestable, cet homme corrompu
qui commet l’injustice comme il boirait de l’eau ! - Je vais t’instruire : écoute-moi !
Je vais te dire ce que j’ai découvert, - l’enseignement des sages qu’ils tenaient de leurs pères
qu’ils ont transmis sans rien cacher. - - À eux seuls, le pays avait été donné,
au temps où l’étranger n’était pas passé parmi eux. - Tous les jours de sa vie, le méchant se tourmente,
les années réservées au tyran sont comptées. - Un bruit plein d’épouvante résonne à ses oreilles
et même en temps de paix un destructeur fondra sur lui. - Il ne peut espérer revenir des ténèbres,
et le glaive le guette. - Il erre çà et là : où donc trouver du pain ?
Il sait que des jours sombres se préparent pour lui. - Le tourment et l’angoisse le jetteront dans l’épouvante
et ils s’empareront de lui comme un roi préparé à marcher au combat, - parce que, contre Dieu il a levé le poing,
et qu’il s’est élevé contre le Tout-Puissant. - Il a foncé sur lui tête baissée
en s’abritant derrière un épais bouclier. - Son visage est bouffi de graisse,
ses flancs lourds d’embonpoint. - Il a pour domicile des villes dévastées,
dans des maisons inhabitées,
tombant en ruines. - Il ne pourra pas s’enrichir, sa fortune ne tiendra pas,
et sa prospérité ne s’étalera plus partout. - Il ne pourra échapper aux ténèbres.
La flamme rendra secs tous ses rameaux,
et il sera chassé par le souffle de Dieu. - C’est dans la fausseté qu’il a mis sa confiance.
Mais il se trompe, car il récoltera la fausseté. - Avant que son jour vienne cela s’accomplira,
et, jamais, sa ramure ne reverdira plus. - Il est comme une vigne qui laisserait tomber ses raisins encore verts,
ou comme un olivier perdant ses fleurs. - Car la famille du méchant ne produira jamais de fruit ;
les maisons qui abritent la corruption seront la proie des flammes. - Car qui conçoit le mal enfante le malheur
et ce qui mûrit dans son sein le trompera lui-même.
Deuxième discours d’Éliphaz
Les méchants sont punis
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וַ֭יַּעַן אֱלִיפַ֥ז הַֽתֵּימָנִ֗י וַיֹּאמַֽר׃
Alors Eliphas Témanite prit la parole, et dit :
הֶֽחָכָ֗ם יַעֲנֶ֥ה דַֽעַת־ר֑וּחַ וִֽימַלֵּ֖א קָדִ֣ים בִּטְנֹֽו׃
Un homme sage proférera-t-il dans ses réponses une science aussi légère que le vent, des opinions vaines; et remplira-t-il son ventre du vent d'Orient;
הֹוכֵ֣חַ בְּ֭דָבָר לֹ֣א יִסְכֹּ֑ון וּ֝מִלִּ֗ים לֹא־יֹועִ֥יל בָּֽם׃
Disputant avec des discours qui ne servent de rien, et avec des paroles dont on ne peut tirer aucun profit?
אַף־אַ֭תָּה תָּפֵ֣ר יִרְאָ֑ה וְתִגְרַ֥ע יחָ֗ה לִפְנֵי־אֵֽל׃
Certainement tu abolis la crainte [de Dieu], et tu anéantis peu à peu la prière qu'on doit présenter au [Dieu] Fort.
כִּ֤י יְאַלֵּ֣ף עֲוֹנְךָ֣ פִ֑יךָ וְ֝תִבְחַ֗ר לְשֹׁ֣ון עֲרוּמִֽים׃
Car ta bouche fait connaître ton iniquité, et tu as choisi un langage trompeur.
יַרְשִֽׁיעֲךָ֣ פִ֣יךָ וְלֹא־אָ֑נִי וּ֝שְׂפָתֶ֗יךָ יַעֲנוּ־בָֽךְ׃
C'est ta bouche qui te condamne, et non pas moi; et tes lèvres témoignent contre toi.
הֲרִאישֹׁ֣ון אָ֭דָם תִּוָּלֵ֑ד וְלִפְנֵ֖י גְבָעֹ֣ות חֹולָֽלְתָּ׃
Es-tu le premier homme né? ou as-tu été formé avant les montagnes?
הַבְסֹ֣וד אֱלֹ֣והַ תִּשְׁמָ֑ע וְתִגְרַ֖ע אֵלֶ֣יךָ חָכְמָֽה׃
As-tu été instruit dans le conseil secret de Dieu, et renfermes-tu seul la sagesse?
מַה־יָּ֭דַעְתָּ וְלֹ֣א נֵדָ֑ע תָּ֝בִ֗ין וְֽלֹא־עִמָּ֥נוּ הֽוּא׃
Que sais-tu que nous ne sachions? quelle connaissance as-tu que nous n'ayons?
גַּם־שָׂ֣ב גַּם־יָשִׁ֣ישׁ בָּ֑נוּ כַּבִּ֖יר מֵאָבִ֣יךָ יָמִֽים׃
Il y a aussi parmi nous des hommes à cheveux blancs, et des gens d'une fort grande vieillesse, il y en a même de plus âgés que ton père.
הַמְעַ֣ט מִ֭מְּךָ תַּנְחֻמֹ֣ות אֵ֑ל וְ֝דָבָ֗ר לָאַ֥ט עִמָּֽךְ׃
Les consolations du [Dieu] Fort te semblent-elles trop petites? et as-tu quelque chose de caché par-devers toi?
מַה־יִּקָּחֲךָ֥ לִבֶּ֑ךָ וּֽמַה־יִּרְזְמ֥וּן עֵינֶֽיךָ׃
Qu'est-ce qui t'ôte le cœur, et pourquoi clignes-tu les yeux?
כִּֽי־תָשִׁ֣יב אֶל־אֵ֣ל רוּחֶ֑ךָ וְהֹצֵ֖אתָ מִפִּ֣יךָ מִלִּֽין׃
Que tu pousses ton souffle contre le [Dieu] Fort, et que tu fasses sortir de ta bouche de tels discours?
מָֽה־אֱנֹ֥ושׁ כִּֽי־יִזְכֶּ֑ה וְכִֽי־יִ֝צְדַּ֗ק יְל֣וּד אִשָּֽׁה׃
Qu'est-ce que de l'homme [mortel], qu'il soit pur, et de celui qui est né de femme, qu'il soit juste?
הֵ֣ן [בִּקְדֹשֹׁו כ] (בִּ֭קְדֹשָׁיו ק) לֹ֣א יַאֲמִ֑ין וְ֝שָׁמַ֗יִם לֹא־זַכּ֥וּ בְעֵינָֽיו׃
Voici, [le Dieu fort] ne s'assure point sur ses saints, et les cieux ne se trouvent point purs devant lui;
אַ֭ף כִּֽי־נִתְעָ֥ב וְֽנֶאֱלָ֑ח אִישׁ־שֹׁתֶ֖ה כַמַּ֣יִם עַוְלָֽה׃
Et combien plus l'homme, qui boit l'iniquité comme l'eau, est-il abominable et impur?
אֲחַוְךָ֥ שְֽׁמַֽע־לִ֑י וְזֶֽה־חָ֝זִ֗יתִי וַאֲסַפֵּֽרָה׃
Je t'enseignerai, écoute-moi, et je te raconterai ce que j'ai vu;
אֲשֶׁר־חֲכָמִ֥ים יַגִּ֑ידוּ וְלֹ֥א כִֽ֝חֲד֗וּ מֵאֲבֹותָֽם׃
Savoir ce que les sages ont déclaré, et qu'ils n'ont point caché; ce qu'ils avaient [reçu] de leurs pères;
לָהֶ֣ם לְ֭בַדָּם נִתְּנָ֣ה הָאָ֑רֶץ וְלֹא־עָ֖בַר זָ֣ר בְּתֹוכָֽם׃
Eux à qui seuls la terre a été donnée, et parmi lesquels l'étranger n'est point passé.
כָּל־יְמֵ֣י רָ֭שָׁע ה֣וּא מִתְחֹולֵ֑ל וּמִסְפַּ֥ר נִ֗ים נִצְפְּנ֥וּ לֶעָרִֽיץ׃
Le méchant est [comme] en travail d'enfant tous les jours de sa vie, et un [petit] nombre d'années est réservé à l'homme violent.
קֹול־פְּחָדִ֥ים בְּאָזְנָ֑יו בַּ֝שָּׁלֹ֗ום שֹׁודֵ֥ד יְבֹואֶֽנּוּ׃
Un cri de frayeur est dans ses oreilles; au milieu de la paix [il croit] que le destructeur se jette sur lui.
לֹא־יַאֲמִ֣ין וּב מִנִּי־חֹ֑שֶׁךְ [וְצָפוּ כ] (וְצָפ֖וּי ק) ה֣וּא אֱלֵי־חָֽרֶב׃
Il ne croit point pouvoir sortir des ténèbres; et il est toujours regardé de l'épée.
נֹ֘דֵ֤ד ה֣וּא לַלֶּ֣חֶם אַיֵּ֑ה יָדַ֓ע ׀ כִּֽי־נָכֹ֖ון בְּיָדֹ֣ו יֹֽום־חֹֽשֶׁךְ׃
Il court après le pain, en [disant]: où y en a-t-il? il sait que le jour de ténèbres est tout prêt, et il le touche comme avec la main.
יְֽ֭בַעֲתֻהוּ צַ֣ר וּמְצוּקָ֑ה תִּ֝תְקְפֵ֗הוּ כְּמֶ֤לֶךְ ׀ עָתִ֬יד לַכִּידֹֽור׃
L'angoisse et l'adversité l'épouvantent, et chacune l'accable, comme un Roi équipé pour le combat.
כִּֽי־נָטָ֣ה אֶל־אֵ֣ל יָדֹ֑ו וְאֶלשַׁ֝־דַּ֗י יִתְגַּבָּֽר׃
Parce qu'il a élevé sa main contre le [Dieu] Fort, et qu'il s'est roidi contre le Tout-puissant;
יָר֣וּץ אֵלָ֣יו בְּצַוָּ֑אר בַּ֝עֲבִ֗י גַּבֵּ֥י מָֽגִנָּֽיו׃
Il lui sautera au collet, [et] sur l'épaisseur de ses gros boucliers.
כִּֽי־כִסָּ֣ה פָנָ֣יו בְּחֶלְבֹּ֑ו וַיַּ֖עַשׂ פִּימָ֣ה עֲלֵי־כָֽסֶל׃
Parce que la graisse aura couvert son visage, et qu'elle aura fait des replis sur son ventre.
וַיִּשְׁכֹּ֤ון ׀ עָ֘רִ֤ים נִכְחָדֹ֗ות בָּ֭תִּים לֹא־יֵ֣שְׁבוּ לָ֑מֹו אֲשֶׁ֖ר הִתְעַתְּד֣וּ לְגַלִּֽים׃
Et qu'il aura habité dans les villes détruites, et dans des maisons où il ne demeurait plus personne, et qui étaient réduites en monceaux de pierres.
לֹֽא־יֶ֖עְשַׁר וְלֹא־יָק֣וּם חֵילֹ֑ו וְלֹֽא־יִטֶּ֖ה לָאָ֣רֶץ מִנְלָֽם׃
Mais il n'en sera pas plus riche, car ses biens ne subsisteront point, et leur entassement ne se répandra point sur la terre.
לֹֽא־יָס֨וּר ׀ מִנִּי־חֹ֗שֶׁךְ יֹֽ֭נַקְתֹּו תְּיַבֵּ֣שׁ שַׁלְהָ֑בֶת וְ֝יָס֗וּר בְּר֣וּחַ פִּֽיו׃
Il ne pourra point se tirer des ténèbres; la flamme séchera ses branches encore tendres; il s'en ira par le souffle de la bouche du [Tout-puissant].
אַל־יַאֲמֵ֣ן [בַּשֹּׁו כ] (בַּשָּׁ֣יו ק) נִתְעָ֑ה כִּישָׁ֝֗־וְא תִּהְיֶ֥ה תְמוּרָתֹֽו׃
Qu'il ne s'assure [donc] point sur la vanité par laquelle il a été séduit, car son changement lui sera inutile.
בְּֽלֹא־יֹ֭ומֹו תִּמָּלֵ֑א וְ֝כִפָּתֹ֗ו לֹ֣א רַעֲנָֽנָה׃
Ce sera fait de lui avant son temps, ses branches ne reverdiront point.
יַחְמֹ֣ס כַּגֶּ֣פֶן בִּסְרֹ֑ו וְיַשְׁלֵ֥ךְ כַּ֝זַּ֗יִת נִצָּתֹֽו׃
On lui ravira son aigret comme à une vigne; et on [lui] fera tomber ses boutons comme à un olivier.
כִּֽי־עֲדַ֣ת חָנֵ֣ף גַּלְמ֑וּד וְ֝אֵ֗שׁ אָכְלָ֥ה אָֽהֳלֵי־שֹֽׁחַד׃
Car la bande des hypocrites sera désolée; le feu dévorera les tentes de [ceux qui reçoivent les] présents.
הָרֹ֣ה עָ֭מָל וְיָ֣לֹד אָ֑וֶן וּ֝בִטְנָ֗ם תָּכִ֥ין מִרְמָֽה׃ ס
Ils conçoivent le travail, et ils enfantent le tourment, et machinent dans le cœur des fraudes.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
-
— Discours d'Eliphaz. —
- Alors Eliphaz de Théman prit la parole et dit :
- Le sage répond-il par une science vaine ? Se gonfle-t-il la poitrine de vent ?
- Se défend-il par de futiles propos, par des discours qui ne servent à rien ?
- Toi, tu détruis même la crainte de Dieu, tu anéantis toute piété envers Dieu.
- Ta bouche révèle ton iniquité, et tu prends le langage les fourbes.
- Ce n'est pas moi, c'est ta bouche qui te condamne, ce sont tes lèvres qui déposent contre toi.
- Es-tu né le premier des hommes ? As-tu été enfanté avant les collines ?
- As-tu assisté au conseil de Dieu ? As-tu dérobé pour toi seul la sagesse ?
- Que sais-tu, que nous ne sachions ? Qu'as-tu appris, qui ne nous soit familier ?
- Nous avons aussi parmi nous des cheveux blancs, des vieillards plus riches de jours que ton père.
- Tiens-tu pour peu de chose les consolations de Dieu et les douces paroles que nous t'adressons ?
- Où ton cœur t'emporte-t-il, et que signifie ce roulement de tes yeux ?
- Quoi ! C'est contre Dieu que tu tournes ta colère, et que de ta bouche tu fais sortir de tels discours ?
- Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il soit pur, le fils de la femme, pour qu'il soit juste ?
- Voici que Dieu ne se fie pas même à ses saints, et les cieux ne sont pas purs devant lui :
- combien moins cet être abominable et pervers, l'homme qui boit l'iniquité comme l'eau !
- Je vais t'instruire, écoute-moi ; je raconterai ce que j'ai vu,
- ce que les sages enseignent, — ils ne le cachent pas, l'ayant appris de leurs pères ;
- à eux seuls avait été donné le pays, et parmi eux jamais ne passa l'étranger. —
- « Le méchant, durant tous ses jours, est rongé par l'angoisse ; un petit nombre d'années sont réservées à l'oppresseur.
- Des bruits effrayants retentissent à ses oreilles ; au sein de la paix, le dévastateur fond sur lui.
- Il n'espère pas échapper aux ténèbres, il sent qu'il est guetté pour le glaive.
- Il erre pour chercher son pain ; il sait que le jour des ténèbres est prêt, à ses côtés.
- La détresse et l'angoisse tombent sur lui ; elles l'assaillent comme un roi armé pour le combat.
- Car il a levé sa main contre Dieu, il a bravé le Tout-Puissant,
- il a couru sur lui le cou raide, sous le dos épais de ses boucliers.
- Il avait le visage couvert de graisse, et les flancs chargés d'embonpoint.
- Il occupait des villes qui ne sont plus, des maisons qui n'ont plus d'habitants, vouées à devenir des monceaux de pierre.
- Il ne s'enrichira plus, sa fortune ne tiendra pas, ses possessions ne s'étendront plus sur la terre.
- Il n'échappera pas aux ténèbres ; la flamme desséchera ses rejetons, et il sera emporté par le souffle de la bouche de Dieu.
- Qu'il n'espère rien du mensonge, il y sera pris ; le mensonge sera sa récompense.
- Elle arrivera avant que ses jours soient pleins, et son rameau ne verdira plus.
- Il secouera, comme la vigne, son fruit à peine éclos ; il laissera tomber sa fleur, comme l'olivier.
- Car la maison de l'impie est stérile, et le feu dévore la tente du juge corrompu.
- Il a conçu le mal, et il enfante le malheur, dans son sein mûrit un fruit de déception. »
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