Genèse chapitre 27
- Isaac devenait vieux, et ses yeux s’étaient affaiblis au point qu’il ne voyait plus. Alors il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit : Mon fils ! Et il lui répondit : Me voici !
- Isaac dit : Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort.
- Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier.
- Fais-moi un mets comme j’aime, et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
- Rebecca écouta ce qu’Isaac disait à Ésaü, son fils. Et Ésaü s’en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter.
- Puis Rebecca dit à Jacob, son fils : Voici, j’ai entendu ton père qui parlait ainsi à Ésaü, ton frère :
- Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai ; et je te bénirai devant l’Éternel avant ma mort.
- Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l’égard de ce que je te commande.
- Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux ; j’en ferai pour ton père un mets comme il aime ;
- et tu le porteras à manger à ton père, afin qu’il te bénisse avant sa mort.
- Jacob répondit à sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est velu, et je n’ai point de poil.
- Peut-être mon père me touchera-t-il, et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non la bénédiction.
- Sa mère lui dit : Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi ! écoute seulement ma voix, et va me les prendre.
- Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui fit un mets comme son père aimait.
- Ensuite, Rebecca prit les vêtements d’Ésaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
- Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil.
- Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu’elle avait préparés.
- Il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et Isaac dit : Me voici ! Qui es-tu, mon fils ?
- Jacob répondit à son père : Je suis Ésaü, ton fils aîné ; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse.
- Isaac dit à son fils : Eh quoi ! Tu en as déjà trouvé, mon fils ! Et Jacob répondit : C’est que l’Éternel, ton Dieu, l’a fait venir devant moi.
- Isaac dit à Jacob : Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non.
- Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Ésaü.
- Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d’Ésaü, son frère ; et il le bénit.
- Il dit : C’est toi qui es mon fils Ésaü ? Et Jacob répondit : C’est moi.
- Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
- Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils.
- Jacob s’approcha, et le baisa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Éternel a béni.
- Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance !
- Que des peuples te soient soumis, Et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, Et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit quiconque te maudira, Et béni soit quiconque te bénira.
- Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu’Ésaü, son frère, revint de la chasse.
- Il fit aussi un mets, qu’il porta à son père ; et il dit à son père : Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse !
- Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il répondit : Je suis ton fils aîné, Ésaü.
- Isaac fut saisi d’une grande, d’une violente émotion, et il dit : Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l’a apporté ? J’ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l’ai béni. Aussi sera-t-il béni.
- Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d’amertume, et il dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père !
- Isaac dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction.
- Ésaü dit : Est-ce parce qu’on l’a appelé du nom de Jacob qu’il m’a supplanté deux fois ? Il a enlevé mon droit d’aînesse, et voici maintenant qu’il vient d’enlever ma bénédiction. Et il dit : N’as-tu point réservé de bénédiction pour moi ?
- Isaac répondit, et dit à Ésaü : Voici, je l’ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l’ai pourvu de blé et de vin : que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
- Ésaü dit à son père : N’as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! Et Ésaü éleva la voix, et pleura.
- Isaac, son père, répondit, et lui dit : Voici ! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la rosée du ciel, d’en haut.
- Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère ; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug de dessus ton cou.
Fuite de Jacob
- Ésaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l’avait béni ; et Ésaü disait en son cœur : Les jours du deuil de mon père vont approcher, et je tuerai Jacob, mon frère.
- On rapporta à Rebecca les paroles d’Ésaü, son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit : Voici, Ésaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi, en te tuant.
- Maintenant, mon fils, écoute ma voix ! Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan ;
- et reste auprès de lui quelque temps,
- jusqu’à ce que la fureur de ton frère s’apaise, jusqu’à ce que la colère de ton frère se détourne de toi, et qu’il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour ?
- Rebecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ?
Histoire de Jacob
Vol de la bénédiction d’Ésaü
- Isaac était devenu vieux et ses yeux avaient faibli jusqu'à ne plus voir. Il appela son fils aîné Ésaü : Mon fils ! lui dit-il, et celui-ci répondit : Oui !
- Il reprit : Tu vois, je suis vieux et je ne connais pas le jour de ma mort.
- Maintenant, prends tes armes, ton carquois et ton arc, sors dans la campagne et tue-moi du gibier.
- Apprête-moi un régal comme j'aime et apporte-le moi, que je mange, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. -
- Or Rébecca écoutait pendant qu'Isaac parlait à son fils Ésaü. - Ésaü alla donc dans la campagne chasser du gibier pour son père.
- Rébecca dit à son fils Jacob : Je viens d'entendre ton père dire à ton frère Ésaü :
- Apporte-moi du gibier et apprête-moi un régal, je mangerai et je te bénirai devant Yahvé avant de mourir.
- Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais comme je t'ordonne.
- Va au troupeau et apporte-moi de là deux beaux chevreaux, et j'en préparerai un régal pour ton père, comme il aime.
- Tu le présenteras à ton père et il mangera, afin qu'il te bénisse avant de mourir.
- Jacob dit à sa mère Rébecca : Vois : mon frère Ésaü est velu, et moi j'ai la peau bien lisse.
- Peut-être mon père va-t-il me tâter, il verra que je me suis moqué de lui et j'attirerai sur moi la malédiction au lieu de la bénédiction.
- Mais sa mère lui répondit : Je prends sur moi ta malédiction, mon fils ! Écoute-moi seulement et va me chercher les chevreaux.
- Il alla les chercher et les apporta à sa mère qui apprêta un régal comme son père aimait.
- Rébecca prit les plus beaux habits d'Ésaü, son fils aîné, qu'elle avait à la maison, et en revêtit Jacob, son fils cadet.
- Avec la peau des chevreaux elle lui couvrit les bras et la partie lisse du cou.
- Puis elle mit le régal et le pain qu'elle avait apprêtés entre les mains de son fils Jacob.
- Il alla auprès de son père et dit : Mon père ! Celui-ci répondit : Oui ! Qui es-tu, mon fils ?
- Jacob dit à son père : Je suis Ésaü, ton premier-né, j'ai fait ce que tu m'as commandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de ma chasse, afin que ton âme me bénisse.
- Isaac dit à son fils Jacob : Comme tu as trouvé vite, mon fils ! - C'est, répondit-il, que Yahvé ton Dieu m'a été propice.
- Isaac dit à Jacob : Approche-toi donc, que je te tâte, mon fils, pour savoir si, oui ou non, tu es mon fils Ésaü.
- Jacob s'approcha de son père Isaac, qui le tâta et dit : La voix est celle de Jacob, mais les bras sont ceux d'Ésaü !
- Il ne le reconnut pas car ses bras étaient velus comme ceux d'Ésaü son frère, et il le bénit.
- Il dit : Tu es bien mon fils Ésaü ? et l'autre répondit : Oui.
- Isaac reprit : Sers-moi et que je mange de la chasse de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Il le servit et il mangea, il lui présenta du vin et il but.
- Son père Isaac lui dit : Approche-toi et embrasse-moi, mon fils !
- Il s'approcha et embrassa son père, qui respira l'odeur de ses vêtements. Il le bénit ainsi : Oui, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ fertile que Yahvé a béni.
- Que Dieu te donne la rosée du ciel et les gras terroirs, froment et vin en abondance !
- Que les peuples te servent, que des nations se prosternent devant toi ! Sois un maître pour tes frères, que se prosternent devant toi les fils de ta mère ! Maudit soit qui te maudira, Béni soit qui te bénira !
- Isaac avait achevé de bénir Jacob et Jacob sortait tout juste de chez son père Isaac lorsque son frère Ésaü rentra de la chasse.
- Lui aussi apprêta un régal et l'apporta à son père. Il lui dit : Que mon père se lève et mange de la chasse de son fils, afin que ton âme me bénisse !
- Son père Isaac lui demanda : Qui es-tu ? - Je suis, répondit-il, ton fils premier-né Ésaü.
- Alors Isaac fut secoué d'un très grand frisson et dit : Quel est donc celui-là qui a chassé du gibier et me l'a apporté ? De confiance j'ai mangé avant que tu ne viennes et je l'ai béni, et il restera béni !
- Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il cria avec beaucoup de force et d'amertume et dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père !
- Mais celui-ci répondit : Ton frère est venu par ruse et a pris ta bénédiction.
- Ésaü reprit : Est-ce parce qu'il s'appelle Jacob qu'il m'a supplanté ces deux fois ? Il avait pris mon droit d'aînesse et voilà maintenant qu'il a pris ma bénédiction ! Mais, ajouta-t-il, ne m'as-tu pas réservé une bénédiction ?
- Isaac, prenant la parole, répondit à Ésaü : Je l'ai établi ton maître, je lui ai donné tous ses frères comme serviteurs, je l'ai pourvu de froment et de vin. Que pourrais-je faire pour toi, mon fils ?
- Ésaü dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père ! Isaac resta silencieux et Ésaü se mit à pleurer.
- Alors son père Isaac prit la parole et dit : Loin des gras terroirs sera ta demeure, loin de la rosée qui tombe du ciel.
- Tu vivras de ton épée, tu serviras ton frère. Mais, quand tu t'affranchiras, tu secoueras son joug de dessus ton cou.
- Ésaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction que son père avait donnée à celui-ci et il se dit en lui-même : Proche est le temps où l'on fera le deuil de mon père. Alors je tuerai mon frère Jacob.
- Lorsqu'on rapporta à Rébecca les paroles d'Ésaü, son fils aîné, elle fit appeler Jacob, son fils cadet, et lui dit : Ton frère Ésaü veut se venger de toi en te tuant.
- Maintenant, mon fils, écoute-moi : pars, enfuis-toi chez mon frère Laban à Harân.
- Tu habiteras avec lui quelque temps, jusqu'à ce que se détourne la fureur de ton frère,
- jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie ce que tu lui as fait; alors je t'enverrai chercher là-bas. Pourquoi vous perdrais-je tous les deux en un seul jour ? Isaac envoie Jacob chez Laban.
- Rébecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie à cause des filles de Hèt. Si Jacob épouse une des filles de Hèt comme celles-là, une des filles du pays, que m'importe la vie ?
- Quand Isaac était devenu vieux, sa vue avait baissé au point qu’il n’y voyait plus. Un jour, il appela Ésaü son fils aîné et lui dit : - Mon fils ! Celui-ci répondit : - Qu’y a-t-il ?
- Me voici devenu vieux, reprit Isaac, et je ne sais pas quand je mourrai.
- Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton arc et tes flèches, va courir la campagne et chasse quelque gibier pour moi.
- Tu m’en apprêteras un de ces bons plats comme je les aime, tu me le serviras, je mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir.
- Rébecca écoutait ce qu’Isaac disait à son fils Ésaü. Quand celui-ci fut parti chasser dans la campagne pour rapporter du gibier,
- Rébecca dit à Jacob, son second fils : - Écoute, j’ai entendu ton père dire à ton frère Ésaü :
- « Rapporte-moi du gibier ! Tu m’en feras un bon plat, je mangerai et je te donnerai ma bénédiction devant l’Éternel avant de mourir. »
- Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je vais te dire.
- Va au troupeau et choisis-moi deux bons chevreaux, j’en préparerai pour ton père un de ces bons plats comme il les aime.
Béthel, « Maison de Dieu »
- Tu le lui apporteras, il en mangera, puis il te donnera sa bénédiction avant de mourir.
- Jacob répondit à Rébecca, sa mère : - Ésaü mon frère est couvert de poils et moi pas.
- Si mon père me touche, il s’apercevra que j’ai voulu le tromper, si bien que j’attirerai sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction.
- Sa mère répliqua : - Dans ce cas, que la malédiction retombe sur moi, mon fils ; fais seulement ce que je t’ai dit. Va me chercher cela
- Il alla donc prendre des chevreaux et les apporta à sa mère qui en prépara un bon plat comme son père l’aimait.
- Puis elle choisit les plus beaux habits d’Ésaü, son fils aîné, qui se trouvaient dans la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
- Elle lui recouvrit, avec la peau des chevreaux, les mains, les bras et la partie du cou dénudée de poils.
- Puis elle lui remit le bon plat et le pain qu’elle avait préparés.
- Jacob entra chez son père et dit : - Mon père ! Celui-ci répondit : - Oui mon fils, qui es-tu ?
- Et Jacob dit à son père : - Je suis Ésaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction.
- Isaac lui demanda : - Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier ? Jacob répondit : - C’est l’Éternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin.
- Isaac dit à Jacob : - Viens un peu plus près, mon fils, que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Ésaü.
- Jacob s’approcha donc d’Isaac, son père le tâta et dit : - La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Ésaü.
- Comme les mains de Jacob étaient couvertes de poils comme celles d’Ésaü son frère, son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction.
- Mais auparavant il lui redemanda : - Es-tu bien mon fils Ésaü ? Et Jacob répondit : - Oui.
- Alors Isaac lui dit : - Sers-moi donc, que je mange du produit de la chasse de mon fils, pour te donner ensuite ma bénédiction. Jacob le servit et Isaac mangea. Il lui apporta aussi du vin, que son père but.
- Puis Isaac, son père, lui dit : - Approche-toi, viens m’embrasser, mon fils.
- Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes : Oui, l’odeur de mon fils est comme la senteur d’un champ béni par l’Éternel.
- Alors que Dieu t’accorde la rosée qui descend du ciel, qu’il rende tes terres fertiles, qu’il te donne avec abondance du froment et du vin.
Le sort d’Ésaü
- Lorsque Isaac eut fini de bénir Jacob, celui-ci le quitta. Ésaü son frère rentra alors de la chasse.
- Il prépara, lui aussi, un bon plat, l’apporta à son père et lui dit : - Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me donner ensuite ta bénédiction.
- Isaac lui demanda : - Qui es-tu ? Il répondit : - Je suis ton fils aîné, Ésaü.
- Alors Isaac, en proie à une vive émotion, se mit à trembler et dit : - Qui est donc celui qui a pris du gibier et me l’a apporté ? J’ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je lui ai donné ma bénédiction ; maintenant il sera béni.
- Quand Ésaü entendit les paroles de son père, il poussa un grand cri plein d’amertume et supplia son père : - Moi aussi, mon père, bénis-moi !
- Isaac lui répondit : - Ton frère est venu et il a extorqué ta bénédiction par ruse.
- Ésaü dit : - Est-ce parce qu’on l’appelle Jacob (le Trompeur) qu’il m’a trompé par deux fois ? D’abord il a pris mon droit d’aînesse et maintenant voilà qu’il m’enlève ma bénédiction ! Et il ajouta : N’as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ?
- Isaac lui répondit : - Voici que j’ai fait de lui ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l’ai pourvu de blé et de vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
- Ésaü dit à son père : - Ne possèdes-tu qu’une seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi, moi aussi, mon père ! Et il se mit à pleurer à grands cris.
- Isaac son père resta un moment silencieux, puis il dit : Vois, tu demeureras loin des terrains fertiles
et loin de la rosée qui nous descend du ciel.La fuite de Jacob
- Ésaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction qu’il avait reçue de son père et il se dit en lui-même : - La mort de mon père n’est pas loin, alors je tuerai Jacob mon frère.
- On informa Rébecca des propos d’Ésaü, son fils aîné ; elle fit venir Jacob son fils cadet, et lui dit : - Voici que ton frère Ésaü veut te tuer pour se venger de toi.
- Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je te dis : Pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Harân.
- Reste chez lui quelque temps, jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise.
- Une fois que sa fureur se sera calmée et qu’il aura oublié ce que tu lui as fait, j’enverrai quelqu’un pour te faire revenir de là-bas. Pourquoi devrais-je vous perdre tous deux en un seul jour ?
- Rébecca alla dire à Isaac : - Je suis dégoûtée de la vie à cause de ces femmes hittites. Si Jacob épouse aussi une des filles de ce pays, cela ne vaut plus la peine que je vive.
Isaac bénit Jacob
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וַיְהִי֙ כִּֽי־זָקֵ֣ן יִצְחָ֔ק וַתִּכְהֶ֥יןָ עֵינָ֖יו מֵרְאֹ֑ת וַיִּקְרָ֞א אֶת־עֵשָׂ֣ו ׀ בְּנֹ֣ו הַגָּדֹ֗ל וַיֹּ֤אמֶר אֵלָיו֙ בְּנִ֔י וַיֹּ֥אמֶר אֵלָ֖יו הִנֵּֽנִי׃
Et il arriva que quand Isaac fut devenu vieux, et que ses yeux furent si ternis qu'il ne pouvait plus voir, il appela Esaü son fils aîné, et lui dit : Mon fils! Lequel lui répondit : Me voici.
וַיֹּ֕אמֶר הִנֵּה־נָ֖א זָקַ֑נְתִּי לֹ֥א יָדַ֖עְתִּי יֹ֥ום מֹותִֽי׃
Et il lui dit : Voici maintenant je suis devenu vieux, et je ne sais point le jour de ma mort.
וְעַתָּה֙ שָׂא־נָ֣א כֵלֶ֔יךָ תֶּלְיְךָ֖ וְקַשְׁתֶּ֑ךָ וְצֵא֙ הַשָּׂדֶ֔ה וְצ֥וּדָה לִּ֖י [צֵידָה כ] (צָֽיִד׃ ק)
Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois, et ton arc, et t'en va aux champs, et prends-moi de la venaison.
וַעֲשֵׂה־לִ֨י מַטְעַמִּ֜ים כַּאֲשֶׁ֥ר אָהַ֛בְתִּי וְהָבִ֥יאָה לִּ֖י וְאֹכֵ֑לָה בַּעֲב֛וּר תְּבָרֶכְךָ֥ נַפְשִׁ֖י בְּטֶ֥רֶם אָמֽוּת׃
Et m'apprête des viandes d'appétit comme je les aime, et apporte-les-moi, afin que je mange, et que mon âme te bénisse avant que je meure.
וְרִבְקָ֣ה שֹׁמַ֔עַת בְּדַבֵּ֣ר יִצְחָ֔ק אֶל־עֵשָׂ֖ו בְּנֹ֑ו וַיֵּ֤לֶךְ עֵשָׂו֙ הַשָּׂדֶ֔ה לָצ֥וּד צַ֖יִד לְהָבִֽיא׃
Or Rébecca écoutait pendant qu'Isaac parlait à Esaü son fils. Esaü donc s'en alla aux champs pour prendre de la venaison, et l'apporter.
וְרִבְקָה֙ אָֽמְרָ֔ה אֶל־יַעֲקֹ֥ב בְּנָ֖הּ לֵאמֹ֑ר הִנֵּ֤ה שָׁמַ֙עְתִּי֙ אֶת־אָבִ֔יךָ מְדַבֵּ֛ר אֶל־עֵשָׂ֥ו אָחִ֖יךָ לֵאמֹֽר׃
Et Rébecca parla à Jacob son fils, et lui dit : Voici, j'ai ouï parler ton père à Esaü ton frère, disant :
הָבִ֨יאָה לִּ֥י צַ֛יִד וַעֲשֵׂה־לִ֥י מַטְעַמִּ֖ים וְאֹכֵ֑לָה וַאֲבָרֶכְכָ֛ה לִפְנֵ֥י יְהוָ֖ה לִפְנֵ֥י מֹותִֽי׃
Apporte-moi de la venaison, et m'apprête des viandes d'appétit, afin que j'en mange; et je te bénirai devant l'Eternel, avant que de mourir.
וְעַתָּ֥ה בְנִ֖י שְׁמַ֣ע בְּקֹלִ֑י לַאֲשֶׁ֥ר אֲנִ֖י מְצַוָּ֥ה אֹתָֽךְ׃
Maintenant donc, mon fils, obéis à ma parole, et fais ce que je te vais commander.
לֶךְ־נָא֙ אֶל־הַצֹּ֔אן וְקַֽח־לִ֣י מִשָּׁ֗ם שְׁנֵ֛י גְּדָיֵ֥י עִזִּ֖ים טֹבִ֑ים וְאֶֽעֱשֶׂ֨ה אֹתָ֧ם מַטְעַמִּ֛ים לְאָבִ֖יךָ כַּאֲשֶׁ֥ר אָהֵֽב׃
Va maintenant à la bergerie, et prends-moi là deux bons chevreaux d'entre les chèvres, et j'en apprêterai des viandes d'appétit pour ton père, comme il les aime.
וְהֵבֵאתָ֥ לְאָבִ֖יךָ וְאָכָ֑ל בַּעֲבֻ֛ר אֲשֶׁ֥ר יְבָרֶכְךָ֖ לִפְנֵ֥י מֹותֹֽו׃
Et tu les porteras à ton père, afin qu'il les mange, et qu'il te bénisse, avant sa mort.
וַיֹּ֣אמֶר יַעֲקֹ֔ב אֶל־רִבְקָ֖ה אִמֹּ֑ו הֵ֣ן עֵשָׂ֤ו אָחִי֙ אִ֣ישׁ שָׂעִ֔ר וְאָנֹכִ֖י אִ֥ישׁ חָלָֽק׃
Et Jacob répondit à Rébecca sa mère : Voici, Esaü mon frère est un homme velu, et je suis un homme sans poil.
אוּלַ֤י יְמֻשֵּׁ֙נִי֙ אָבִ֔י וְהָיִ֥יתִי בְעֵינָ֖יו כִּמְתַעְתֵּ֑עַ וְהֵבֵאתִ֥י עָלַ֛י קְלָלָ֖ה וְלֹ֥א בְרָכָֽה׃
Peut-être que mon père me tâtera, et il me regardera comme un homme qui l'a voulu tromper, et j'attirerai sur moi sa malédiction, et non pas sa bénédiction.
וַתֹּ֤אמֶר לֹו֙ אִמֹּ֔ו עָלַ֥י קִלְלָתְךָ֖ בְּנִ֑י אַ֛ךְ שְׁמַ֥ע בְּקֹלִ֖י וְלֵ֥ךְ קַֽח־לִֽי׃
Et sa mère lui dit : Mon fils, que la malédiction que tu [crains soit] sur moi! Obéis seulement à ma parole, et me va prendre [ce que je t'ai dit].
וַיֵּ֙לֶךְ֙ וַיִּקַּ֔ח וַיָּבֵ֖א לְאִמֹּ֑ו וַתַּ֤עַשׂ אִמֹּו֙ מַטְעַמִּ֔ים כַּאֲשֶׁ֖ר אָהֵ֥ב אָבִֽיו׃
Il s'en alla donc, et le prit, et il l'apporta à sa mère; et sa mère en apprêta des viandes d'appétit, comme son père les aimait.
וַתִּקַּ֣ח רִ֠בְקָה אֶת־בִּגְדֵ֨י עֵשָׂ֜ו בְּנָ֤הּ הַגָּדֹל֙ הַחֲמֻדֹ֔ת אֲשֶׁ֥ר אִתָּ֖הּ בַּבָּ֑יִת וַתַּלְבֵּ֥שׁ אֶֽת־יַעֲקֹ֖ב בְּנָ֥הּ הַקָּטָֽן׃
Puis Rébecca prit les plus précieux habits d'Esaü son fils aîné, qu'elle avait dans la maison, et elle en vêtit Jacob son plus jeune fils.
וְאֵ֗ת עֹרֹת֙ גְּדָיֵ֣י הָֽעִזִּ֔ים הִלְבִּ֖ישָׁה עַל־יָדָ֑יו וְעַ֖ל חֶלְקַ֥ת צַוָּארָֽיו׃
Et elle couvrit ses mains et son cou, qui étaient sans poil, des peaux des chevreaux.
וַתִּתֵּ֧ן אֶת־הַמַּטְעַמִּ֛ים וְאֶת־הַלֶּ֖חֶם אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֑תָה בְּיַ֖ד יַעֲקֹ֥ב בְּנָֽהּ׃
Puis elle mit entre les mains de son fils Jacob ces viandes d'appétit, et le pain qu'elle avait apprêté.
וַיָּבֹ֥א אֶל־אָבִ֖יו וַיֹּ֣אמֶר אָבִ֑י וַיֹּ֣אמֶר הִנֶּ֔נִּי מִ֥י אַתָּ֖ה בְּנִֽי׃
Il vint donc vers son père, et lui dit : Mon père! Il répondit : Me voici; qui es-tu, mon fils?
וַיֹּ֨אמֶר יַעֲקֹ֜ב אֶל־אָבִ֗יו אָנֹכִי֙ עֵשָׂ֣ו בְּכֹרֶ֔ךָ עָשִׂ֕יתִי כַּאֲשֶׁ֥ר דִּבַּ֖רְתָּ אֵלָ֑י קֽוּם־נָ֣א שְׁבָ֗ה וְאָכְלָה֙ מִצֵּידִ֔י בַּעֲב֖וּר תְּבָרֲכַ֥נִּי נַפְשֶֽׁךָ׃
Et Jacob dit à son père : Je suis Esaü, ton fils aîné; j'ai fait ce que tu m'avais commandé; lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de ma chasse, afin que ton âme me bénisse.
וַיֹּ֤אמֶר יִצְחָק֙ אֶל־בְּנֹ֔ו מַה־זֶּ֛ה מִהַ֥רְתָּ לִמְצֹ֖א בְּנִ֑י וַיֹּ֕אמֶר כִּ֥י הִקְרָ֛ה יְהוָ֥ה אֱלֹהֶ֖יךָ לְפָנָֽי׃
Et Isaac dit à son fils : Qu'est ceci que tu en aies si-tôt trouvé, mon fils? Et il dit : L'Eternel ton Dieu l'a fait rencontrer devant moi.
וַיֹּ֤אמֶר יִצְחָק֙ אֶֽל־יַעֲקֹ֔ב גְּשָׁה־נָּ֥א וַאֲמֻֽשְׁךָ֖ בְּנִ֑י הַֽאַתָּ֥ה זֶ֛ה בְּנִ֥י עֵשָׂ֖ו אִם־לֹֽא׃
Et Isaac dit à Jacob : Mon fils, approche-toi, je te prie, et je te tâterai, [afin que je sache] si tu es toi-même mon fils Esaü, ou non.
וַיִּגַּ֧שׁ יַעֲקֹ֛ב אֶל־יִצְחָ֥ק אָבִ֖יו וַיְמֻשֵּׁ֑הוּ וַיֹּ֗אמֶר הַקֹּל֙ קֹ֣ול יַעֲקֹ֔ב וְהַיָּדַ֖יִם יְדֵ֥י עֵשָֽׂו׃
Jacob donc s'approcha de son père Isaac, qui le tâta, et dit : Cette voix est la voix de Jacob; mais ces mains sont les mains d'Esaü.
וְלֹ֣א הִכִּירֹ֔ו כִּֽי־הָי֣וּ יָדָ֗יו כִּידֵ֛י עֵשָׂ֥ו אָחִ֖יו שְׂעִרֹ֑ת וַֽיְבָרְכֵֽהוּ׃
Et il le méconnut; car ses mains étaient velues comme les mains de son frère Esaü; et il le bénit.
וַיֹּ֕אמֶר אַתָּ֥ה זֶ֖ה בְּנִ֣י עֵשָׂ֑ו וַיֹּ֖אמֶר אָֽנִי׃
Il dit donc : Es-tu toi-même mon fils Esaü? Il répondit : Je le suis.
וַיֹּ֗אמֶר הַגִּ֤שָׁה לִּי֙ וְאֹֽכְלָה֙ מִצֵּ֣יד בְּנִ֔י לְמַ֥עַן תְּבָֽרֶכְךָ֖ נַפְשִׁ֑י וַיַּגֶּשׁ־לֹו֙ וַיֹּאכַ֔ל וַיָּ֧בֵא לֹ֦ו יַ֖יִן וַיֵּֽשְׁתְּ׃
Il lui dit aussi : Approche-moi [donc la viande], et que je mange de la chasse de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Et il l'approcha, et [Isaac] mangea; il lui apporta aussi du vin, et il but.
וַיֹּ֥אמֶר אֵלָ֖יו יִצְחָ֣ק אָבִ֑יו גְּשָׁה־נָּ֥א וּשְׁקָה־לִּ֖י בְּנִֽי׃
Puis Isaac son père lui dit : Approche-toi, je te prie, et me baise, mon fils.
וַיִּגַּשׁ֙ וַיִּשַּׁק־לֹ֔ו וַיָּ֛רַח אֶת־רֵ֥יחַ בְּגָדָ֖יו וַֽיְבָרֲכֵ֑הוּ וַיֹּ֗אמֶר רְאֵה֙ רֵ֣יחַ בְּנִ֔י כְּרֵ֣יחַ שָׂדֶ֔ה אֲשֶׁ֥ר בֵּרֲכֹ֖ו יְהוָֽה׃
Et il s'approcha, et le baisa. Et [Isaac] sentit l'odeur de ses habits, et le bénit, en disant : Voici l'odeur de mon fils, comme l'odeur d'un champ que l'Eternel a béni.
וְיִֽתֶּן־לְךָ֙ הָאֱלֹהִ֔ים מִטַּל֙ הַשָּׁמַ֔יִם וּמִשְׁמַנֵּ֖י הָאָ֑רֶץ וְרֹ֥ב דָּגָ֖ן וְתִירֹֽשׁ׃
Que Dieu te donne de la rosée des cieux, et de la graisse de la terre, et abondance de froment, et de moût!
יַֽעַבְד֣וּךָ עַמִּ֗ים [וְיִשְׁתַּחוּ כ] (וְיִֽשְׁתַּחֲו֤וּ ק) לְךָ֙ לְאֻמִּ֔ים הֱוֵ֤ה גְבִיר֙ לְאַחֶ֔יךָ וְיִשְׁתַּחֲוּ֥וּ לְךָ֖ בְּנֵ֣י אִמֶּ֑ךָ אֹרְרֶ֣יךָ אָר֔וּר וּֽמְבָרֲכֶ֖יךָ בָּרֽוּךְ׃
Que les peuples te servent, et que les nations se prosternent devant toi! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Quiconque te maudira, soit maudit; et quiconque te bénira, soit béni.
וַיְהִ֗י כַּאֲשֶׁ֨ר כִּלָּ֣ה יִצְחָק֮ לְבָרֵ֣ךְ אֶֽת־יַעֲקֹב֒ וַיְהִ֗י אַ֣ךְ יָצֹ֤א יָצָא֙ יַעֲקֹ֔ב מֵאֵ֥ת פְּנֵ֖י יִצְחָ֣ק אָבִ֑יו וְעֵשָׂ֣ו אָחִ֔יו בָּ֖א מִצֵּידֹֽו׃
Or il arriva qu'aussitôt qu'Isaac eut achevé de bénir Jacob, Jacob étant à peine sorti de devant son père Isaac, son frère Esaü revint de la chasse;
וַיַּ֤עַשׂ גַּם־הוּא֙ מַטְעַמִּ֔ים וַיָּבֵ֖א לְאָבִ֑יו וַיֹּ֣אמֶר לְאָבִ֗יו יָקֻ֤ם אָבִי֙ וְיֹאכַל֙ מִצֵּ֣יד בְּנֹ֔ו בַּעֲב֖וּר תְּבָרֲכַ֥נִּי נַפְשֶֽׁךָ׃
Qui apprêta aussi des viandes d'appétit, et les apporta à son père, et lui dit : Que mon père se lève, et qu'il mange de la chasse de son fils, afin que ton âme me bénisse.
וַיֹּ֥אמֶר לֹ֛ו יִצְחָ֥ק אָבִ֖יו מִי־אָ֑תָּה וַיֹּ֕אמֶר אֲנִ֛י בִּנְךָ֥ בְכֹֽרְךָ֖ עֵשָֽׂו׃
Et Isaac son père lui dit : Qui es-tu? Et il dit : Je suis ton fils, ton fils aîné, Esaü.
וַיֶּחֱרַ֨ד יִצְחָ֣ק חֲרָדָה֮ גְּדֹלָ֣ה עַד־מְאֹד֒ וַיֹּ֡אמֶר מִֽי־אֵפֹ֡וא ה֣וּא הַצָּֽד־צַיִד֩ וַיָּ֨בֵא לִ֜י וָאֹכַ֥ל מִכֹּ֛ל בְּטֶ֥רֶם תָּבֹ֖וא וָאֲבָרֲכֵ֑הוּ גַּם־בָּר֖וּךְ יִהְיֶֽה׃
Et Isaac fut saisi d'une fort grande émotion, et dit : Qui est, [et] où est celui qui a pris de la chasse, et m'en a apporté? J'ai mangé de tout, avant que tu vinsses, et je l'ai béni; et aussi il sera béni!
כִּשְׁמֹ֤עַ עֵשָׂו֙ אֶת־דִּבְרֵ֣י אָבִ֔יו וַיִּצְעַ֣ק צְעָקָ֔ה גְּדֹלָ֥ה וּמָרָ֖ה עַד־מְאֹ֑ד וַיֹּ֣אמֶר לְאָבִ֔יו בָּרֲכֵ֥נִי גַם־אָ֖נִי אָבִֽי׃
Si-tôt qu'Esaü eut entendu les paroles de son père, il jeta un cri fort grand, et amer; et il dit à son père : Bénis-moi aussi, bénis-moi, mon père!
וַיֹּ֕אמֶר בָּ֥א אָחִ֖יךָ בְּמִרְמָ֑ה וַיִּקַּ֖ח בִּרְכָתֶֽךָ׃
Mais il dit : Ton frère est venu avec artifice, et a emporté ta bénédiction.
וַיֹּ֡אמֶר הֲכִי֩ קָרָ֨א שְׁמֹ֜ו יַעֲקֹ֗ב וַֽיַּעְקְבֵ֙נִי֙ זֶ֣ה פַעֲמַ֔יִם אֶת־בְּכֹרָתִ֣י לָקָ֔ח וְהִנֵּ֥ה עַתָּ֖ה לָקַ֣ח בִּרְכָתִ֑י וַיֹּאמַ֕ר הֲלֹא־אָצַ֥לְתָּ לִּ֖י בְּרָכָֽה׃
Et [Esaü] dit : N'est-ce pas avec raison qu'on a appelé son nom, Jacob? car il m'a déjà supplanté deux fois; il m'a enlevé mon droit d'aînesse, et voici, maintenant il a emporté ma bénédiction. Puis il dit : Ne m'as-tu point réservé de bénédiction?
וַיַּ֨עַן יִצְחָ֜ק וַיֹּ֣אמֶר לְעֵשָׂ֗ו הֵ֣ן גְּבִ֞יר שַׂמְתִּ֥יו לָךְ֙ וְאֶת־כָּל־אֶחָ֗יו נָתַ֤תִּי לֹו֙ לַעֲבָדִ֔ים וְדָגָ֥ן וְתִירֹ֖שׁ סְמַכְתִּ֑יו וּלְכָ֣ה אֵפֹ֔וא מָ֥ה אֶֽעֱשֶׂ֖ה בְּנִֽי׃
Et Isaac répondit à Esaü, en disant : Voici, je l'ai établi ton Seigneur, et lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, et je l'ai fourni de froment et de moût; et que ferai-je maintenant pour toi, mon fils?
וַיֹּ֨אמֶר עֵשָׂ֜ו אֶל־אָבִ֗יו הַֽבְרָכָ֨ה אַחַ֤ת הִֽוא־לְךָ֙ אָבִ֔י בָּרֲכֵ֥נִי גַם־אָ֖נִי אָבִ֑י וַיִּשָּׂ֥א עֵשָׂ֛ו קֹלֹ֖ו וַיֵּֽבְךְּ׃
Et Esaü dit à son père : N'as-tu qu'une bénédiction, mon père? Bénis-moi aussi, bénis-moi, mon père! Et Esaü, élevant sa voix, pleura.
וַיַּ֛עַן יִצְחָ֥ק אָבִ֖יו וַיֹּ֣אמֶר אֵלָ֑יו הִנֵּ֞ה מִשְׁמַנֵּ֤י הָאָ֙רֶץ֙ יִהְיֶ֣ה מֹֽושָׁבֶ֔ךָ וּמִטַּ֥ל הַשָּׁמַ֖יִם מֵעָֽל׃
Et Isaac son père répondit, et dit : Voici, ton habitation sera en la graisse de la terre, et en la rosée des cieux d'en haut.
וְעַל־חַרְבְּךָ֣ תִֽחְיֶ֔ה וְאֶת־אָחִ֖יךָ תַּעֲבֹ֑ד וְהָיָה֙ כַּאֲשֶׁ֣ר תָּרִ֔יד וּפָרַקְתָּ֥ עֻלֹּ֖ו מֵעַ֥ל צַוָּארֶֽךָ׃
Et tu vivras par ton épée, et tu seras asservi à ton frère; mais il arrivera qu'étant devenu maître, tu briseras son joug de dessus ton cou.
וַיִּשְׂטֹ֤ם עֵשָׂו֙ אֶֽת־יַעֲקֹ֔ב עַל־הַ֨בְּרָכָ֔ה אֲשֶׁ֥ר בֵּרֲכֹ֖ו אָבִ֑יו וַיֹּ֨אמֶר עֵשָׂ֜ו בְּלִבֹּ֗ו יִקְרְבוּ֙ יְמֵי֙ אֵ֣בֶל אָבִ֔י וְאַֽהַרְגָ֖ה אֶת־יַעֲקֹ֥ב אָחִֽי׃
Et Esaü eut en haine Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l'avait béni, et il dit en son cœur : Les jours du deuil de mon père approchent, et alors je tuerai Jacob mon frère.
וַיֻּגַּ֣ד לְרִבְקָ֔ה אֶת־דִּבְרֵ֥י עֵשָׂ֖ו בְּנָ֣הּ הַגָּדֹ֑ל וַתִּשְׁלַ֞ח וַתִּקְרָ֤א לְיַעֲקֹב֙ בְּנָ֣הּ הַקָּטָ֔ן וַתֹּ֣אמֶר אֵלָ֔יו הִנֵּה֙ עֵשָׂ֣ו אָחִ֔יךָ מִתְנַחֵ֥ם לְךָ֖ לְהָרְגֶֽךָ׃
Et on rapporta à Rébecca les discours d'Esaü, son fils aîné; et elle envoya appeler Jacob son second fils, et lui dit : Voici, Esaü ton frère se console dans [l'espérance] qu'il a de te tuer.
וְעַתָּ֥ה בְנִ֖י שְׁמַ֣ע בְּקֹלִ֑י וְק֧וּם בְּרַח־לְךָ֛ אֶל־לָבָ֥ן אָחִ֖י חָרָֽנָה׃
Maintenant donc, mon fils, obéis à ma parole; lève-toi, et t'enfuis à Caran, vers Laban, mon frère.
וְיָשַׁבְתָּ֥ עִמֹּ֖ו יָמִ֣ים אֲחָדִ֑ים עַ֥ד אֲשֶׁר־תָּשׁ֖וּב חֲמַ֥ת אָחִֽיךָ׃
Et demeure avec lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère soit passée;
עַד־שׁ֨וּב אַף־אָחִ֜יךָ מִמְּךָ֗ וְשָׁכַח֙ אֵ֣ת אֲשֶׁר־עָשִׂ֣יתָ לֹּ֔ו וְשָׁלַחְתִּ֖י וּלְקַחְתִּ֣יךָ מִשָּׁ֑ם לָמָ֥ה אֶשְׁכַּ֛ל גַּם־שְׁנֵיכֶ֖ם יֹ֥ום אֶחָֽד׃
Et que sa colère soit détournée de toi, et qu'il ait oublié les choses que tu lui as faites. J'enverrai ensuite pour te tirer de là. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour?
וַתֹּ֤אמֶר רִבְקָה֙ אֶל־יִצְחָ֔ק קַ֣צְתִּי בְחַיַּ֔י מִפְּנֵ֖י בְּנֹ֣ות חֵ֑ת אִם־לֹקֵ֣חַ יַ֠עֲקֹב אִשָּׁ֨ה מִבְּנֹֽות־חֵ֤ת כָּאֵ֙לֶּה֙ מִבְּנֹ֣ות הָאָ֔רֶץ לָ֥מָּה לִּ֖י חַיִּֽים׃
Et Rébecca dit à Isaac : La vie m'est devenue ennuyeuse, à cause de ces Héthiennes. Si Jacob prend pour femme quelqu'une de ces Héthiennes, comme sont les filles de ce pays, à quoi me sert la vie?
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
- Isaac était devenu vieux, et ses yeux s'étaient obscurcis au point de ne plus voir. Il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit : " Mon fils ! " Celui-ci lui–répondit : " Me voici. "
- Isaac dit : " Voici donc, je suis vieux ; je ne connais pas le jour de ma mort.
- Maintenant donc, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans la campagne et tue-moi du gibier.
- Fais-m'en un bon plat, selon mon goût, et apporte-le-moi, que je le mange, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. "
- — Rebecca entendait pendant qu'Isaac parlait à Esaü, son fils. — Et Esaü s'en alla dans la campagne pour tuer du gibier et l'apporter.
- Alors Rebecca parla ainsi à Jacob, son fils : " Voici, j'ai entendu ton père qui parlait ainsi à ton frère Esaü :
- Apporte-moi du gibier et fais-m'en un bon plat, afin que je le mange et que je te bénisse devant Yahweh avant de mourir.
- Maintenant, mon fils, écoute ma voix dans ce que je vais te commander.
- Va au troupeau et prends-moi deux beaux chevreaux ; j'en ferai pour ton père un bon plat, selon son goût,
- et tu le porteras à ton père, et il en mangera, afin qu'il te bénisse avant de mourir. "
- Jacob répondit à Rebecca, sa mère : " Voici, Esaü, mon frère, est velu, et moi j'ai la peau lisse.
- Peut-être que mon père me touchera, et je passerai à ses yeux pour m'être joué de lui, et j'attirerai sur moi une malédiction au lieu d'une bénédiction. "
- Sa mère lui dit : " Je prends sur moi ta malédiction, mon fils. Ecoute seulement ma voix et va me prendre les chevreaux. "
- Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère, qui en fit un bon plat, selon le goût de son père.
- Et Rebecca prit les habits d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux, qu'elle avait dans la maison, et elle en revêtit Jacob, son fils cadet.
- Puis elle lui couvrit les mains de la peau des chevreaux, ainsi que la partie lisse du cou.
- Et elle mit dans la main de Jacob, son fils, le bon plat et le pain qu'elle avait préparés.
- Il vint vers son père et dit : " Mon père ! " — " Me voici, dit Isaac ; qui es-tu, mon fils ? "
- Jacob répondit à son père : « Je suis Esaü, ton premier-né ; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de ma chasse, afin que ton âme me bénisse. "
- Isaac dit à son fils : " Comment as-tu trouvé si vite, mon fils ? " Jacob, répondit : " C'est que Yahweh, ton Dieu, l'a fait venir devant moi. "
- Et Isaac dit à Jacob : " Approche donc, que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es bien mon fils Esaü, ou non. "
- Jacob s'étant approché d'Isaac, son père, celui-ci le toucha et dit : " La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü. "
- Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère, et il le bénit.
- Il dit : " C'est bien toi qui es mon fils Esaü ? " — " C'est moi ", répondit Jacob.
- Et Isaac dit : " Sers-moi, que je mange du gibier de mon fils et que mon âme te bénisse. " Jacob le servit, et il mangea ; il lui présenta aussi du vin, et il but.
- Alors Isaac, son père, lui dit : " Approche-toi donc et baise-moi, mon fils. "
- Jacob s'approcha et le baisa ; et Isaac sentit l'odeur de ses vêtements, et il le bénit en disant : " Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ qu'a béni Yahweh. "
- Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, et abondance de froment et de vin !
- Que des peuples te servent, et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit qui te maudira, et béni soit qui te bénira !
- Isaac avait achevé de bénir Jacob, et Jacob venait de quitter Isaac, son père, lorsqu'Esaü, son frère, revint de la chasse.
- Il prépara, lui aussi, un bon plat, et l'apporta à son père ; et il dit à son père : " Que mon père se lève et mange de la chasse de son fils, afin que ton âme me bénisse. "
- Isaac, son père, lui dit : " Qui es-tu ? " Il répondit : " Je suis ton fils, ton premier-né, Esaü. "
- Isaac fut saisi d'une terreur extrême, et il dit : " Qui est donc celui qui a chassé du gibier et m'en a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni ; et il sera béni en effet. "
- Lorsqu'Esaü eut entendu les paroles de son père, il jeta un grand cri, une plainte très amère, et il dit à son père : " Bénis-moi, moi aussi, mon père. "
- Isaac dit : " Ton frère est venu avec ruse, et il a pris ta bénédiction. "
- Esaü dit : " Est-ce parce qu'on l'appelle Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a pris mon droit d'aînesse, et voilà maintenant qu'il a pris ma bénédiction ! " Il ajouta : " N'as-tu pas réservé pour moi une bénédiction ? "
- Isaac répondit et dit à Esaü : " Voici, je l'ai établi ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, et je l'ai pourvu de froment et de vin ; et pour toi donc, que puis-je faire, mon fils ?
- Esaü dit à son père : " N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi, moi aussi, mon père ! " Et Esaü éleva la voix et pleura.
- Isaac, son père, lui répondit : " Privée de la graisse de la terre sera ta demeure, privée de la rosée qui descend du ciel.
- Tu vivras de ton épée, et tu seras asservi à ton frère ; mais il arrivera que, en secouant son joug, tu le briseras de dessus ton cou. "
- Esaü conçut de la haine contre Jacob à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée, et Esaü dit en son cœur : " Les jours où je ferai le deuil de mon père approchent ; alors je tuerai Jacob, mon frère. "
- On rapporta à Rebecca les paroles d'Esaü, son fils aîné. Elle fit appeler Jacob, son fils cadet, et lui dit : " Voici qu'Esaü, ton frère, veut se venger de toi en te tuant.
- Maintenant donc, mon fils, écoute ma voix : lève-toi, fuis vers Laban, mon frère, à Haran ;
- et tu resteras quelque temps auprès de lui, jusqu'à ce que la fureur de ton frère soit apaisée,
- jusqu'à ce que la colère de ton frère se soit détournée de toi, et qu'il ait oublié ce que tu lui as fait ; alors je t'enverrai chercher de là. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour ? "
- Rebecca dit à Isaac : " Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-là, parmi les filles de Heth, parmi les filles de ce pays, à quoi me sert la vie ? "
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