2 Samuel chapitre 19
- On vint dire à Joab : Voici, le roi pleure et se lamente à cause d’Absalom.
- Et la victoire, ce jour-là, fut changée en deuil pour tout le peuple, car en ce jour le peuple entendait dire : Le roi est affligé à cause de son fils.
- Ce même jour, le peuple rentra dans la ville à la dérobée, comme l’auraient fait des gens honteux d’avoir pris la fuite dans le combat.
- Le roi s’était couvert le visage, et il criait à haute voix : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils !
- Joab entra dans la chambre où était le roi, et dit : Tu couvres aujourd’hui de confusion la face de tous tes serviteurs, qui ont aujourd’hui sauvé ta vie, celle de tes fils et de tes filles, celle de tes femmes et de tes concubines.
- Tu aimes ceux qui te haïssent et tu hais ceux qui t’aiment, car tu montres aujourd’hui qu’il n’y a pour toi ni chefs ni serviteurs ; et je vois maintenant que, si Absalom vivait et que nous fussions tous morts en ce jour, cela serait agréable à tes yeux.
- Lève-toi donc, sors, et parle au cœur de tes serviteurs ! Car je jure par l’Éternel que, si tu ne sors pas, il ne restera pas un homme avec toi cette nuit ; et ce sera pour toi pire que tous les malheurs qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu’à présent.
- Alors le roi se leva, et il s’assit à la porte. On fit dire à tout le peuple : Voici, le roi est assis à la porte. Et tout le peuple vint devant le roi. Cependant Israël s’était enfui, chacun dans sa tente.
- Et dans toutes les tribus d’Israël, tout le peuple était en contestation, disant : Le roi nous a délivrés de la main de nos ennemis, c’est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins ; et maintenant il a dû fuir du pays devant Absalom.
Retour de David sur le trône
- Or Absalom, que nous avions oint pour qu’il régnât sur nous, est mort dans la bataille : pourquoi ne parlez-vous pas de faire revenir le roi ?
- De son côté, le roi David envoya dire aux sacrificateurs Tsadok et Abiathar : Parlez aux anciens de Juda, et dites-leur : Pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi dans sa maison ? — Car ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu’au roi.
- Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair ; pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi ?
- Vous direz aussi à Amasa : N’es-tu pas mon os et ma chair ? Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si tu ne deviens pas devant moi pour toujours chef de l’armée à la place de Joab !
- David fléchit le cœur de tous ceux de Juda, comme s’ils n’eussent été qu’un seul homme ; et ils envoyèrent dire au roi : Reviens, toi, et tous tes serviteurs.
- Le roi revint et arriva jusqu’au Jourdain ; et Juda se rendit à Guilgal, afin d’aller à la rencontre du roi et de lui faire passer le Jourdain.
- Schimeï, fils de Guéra, Benjamite, qui était de Bachurim, se hâta de descendre avec ceux de Juda à la rencontre du roi David.
- Il avait avec lui mille hommes de Benjamin, et Tsiba, serviteur de la maison de Saül, et les quinze fils et les vingt serviteurs de Tsiba. Ils passèrent le Jourdain à la vue du roi.
- Le bateau, mis à la disposition du roi, faisait la traversée pour transporter sa maison ; et au moment où le roi allait passer le Jourdain, Schimeï, fils de Guéra, se prosterna devant lui.
- Et il dit au roi : Que mon seigneur ne tienne pas compte de mon iniquité, qu’il oublie que ton serviteur l’a offensé le jour où le roi mon seigneur sortait de Jérusalem, et que le roi n’y ait point égard !
- Car ton serviteur reconnaît qu’il a péché. Et voici, je viens aujourd’hui le premier de toute la maison de Joseph à la rencontre du roi mon seigneur.
- Alors Abischaï, fils de Tseruja, prit la parole et dit : Schimeï ne doit-il pas mourir pour avoir maudit l’oint de l’Éternel ?
- Mais David dit : Qu’ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja, et pourquoi vous montrez-vous aujourd’hui mes adversaires ? Aujourd’hui ferait-on mourir un homme en Israël ? Ne sais-je donc pas que je règne aujourd’hui sur Israël ?
- Et le roi dit à Schimeï : Tu ne mourras point ! Et le roi le lui jura.
- Mephiboscheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n’avait point soigné ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses vêtements, depuis le jour où le roi s’en était allé jusqu’à celui où il revenait en paix.
- Lorsqu’il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, le roi lui dit : Pourquoi n’es-tu pas venu avec moi, Mephiboscheth ?
- Et il répondit : Ô roi mon seigneur, mon serviteur m’a trompé, car ton serviteur, qui est boiteux, avait dit : Je ferai seller mon âne, je le monterai, et j’irai avec le roi.
- Et il a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semblera bon.
- Car tous ceux de la maison de mon père n’ont été que des gens dignes de mort devant le roi mon seigneur ; et cependant tu as mis ton serviteur au nombre de ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je encore avoir, et qu’ai-je à demander au roi ?
- Le roi lui dit : À quoi bon toutes tes paroles ? Je l’ai déclaré : Toi et Tsiba, vous partagerez les terres.
- Et Mephiboscheth dit au roi : Qu’il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur rentre en paix dans sa maison.
- Barzillaï, le Galaadite, descendit de Roguelim, et passa le Jourdain avec le roi, pour l’accompagner jusqu’au delà du Jourdain.
- Barzillaï était très vieux, âgé de quatre-vingts ans. Il avait entretenu le roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c’était un homme fort riche.
- Le roi dit à Barzillaï : Viens avec moi, je te nourrirai chez moi à Jérusalem.
- Mais Barzillaï répondit au roi : Combien d’années vivrai-je encore, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ?
- Je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingts ans. Puis-je connaître ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Ton serviteur peut-il savourer ce qu’il mange et ce qu’il boit ? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge à mon seigneur le roi ?
- Ton serviteur ira un peu au delà du Jourdain avec le roi. Pourquoi, d’ailleurs, le roi m’accorderait-il ce bienfait ?
- Que ton serviteur s’en retourne, et que je meure dans ma ville, près du sépulcre de mon père et de ma mère ! Mais voici ton serviteur Kimham, qui passera avec le roi mon seigneur ; fais pour lui ce que tu trouveras bon.
- Le roi dit : Que Kimham passe avec moi, et je ferai pour lui ce qui te plaira ; tout ce que tu désireras de moi, je te l’accorderai.
- Quand tout le peuple eut passé le Jourdain et que le roi l’eut aussi passé, le roi baisa Barzillaï et le bénit. Et Barzillaï retourna dans sa demeure.
- Le roi se dirigea vers Guilgal, et Kimham l’accompagna. Tout le peuple de Juda et la moitié du peuple d’Israël avaient fait passer le Jourdain au roi.
Tensions entre Judéens et Israélites
- Mais voici, tous les hommes d’Israël abordèrent le roi, et lui dirent : Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t’ont-ils enlevé, et ont-ils fait passer le Jourdain au roi, à sa maison, et à tous les gens de David ?
- Tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d’Israël : C’est que le roi nous tient de plus près ; et qu’y a-t-il là pour vous irriter ? Avons-nous vécu aux dépens du roi ? Nous a-t-il fait des présents ?
- Et les hommes d’Israël répondirent aux hommes de Juda : Le roi nous appartient dix fois autant, et David même plus qu’à vous. Pourquoi nous avez-vous méprisés ? N’avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi ? Et les hommes de Juda parlèrent avec plus de violence que les hommes d’Israël.
- Alors le roi frémit. Il monta dans la chambre supérieure de la porte et se mit à pleurer; il disait en sanglotant : " Mon fils Absalom! mon fils! mon fils Absalom! que ne suis-je mort à ta place! Absalom mon fils! mon fils! "
- On prévint Joab : " Voici que le roi pleure et se lamente sur Absalom. "
- La victoire, ce jour-là, se changea en deuil pour toute l'armée, car l'armée apprit ce jour-là que le roi était dans l'affliction à cause de son fils.
- Et ce jour-là, l'armée rentra furtivement dans la ville, comme se dérobe une armée qui s'est couverte de honte en fuyant durant la bataille.
- Le roi s'était voilé le visage et poussait de grands cris : " Mon fils Absalom! Absalom mon fils! mon fils! "
- Joab se rendit auprès du roi à l'intérieur et dit : " Tu couvres aujourd'hui de honte le visage de tous tes serviteurs qui ont sauvé aujourd'hui ta vie, celle de tes fils et de tes filles, celle de tes femmes et celle de tes concubines,
- parce que tu aimes ceux qui te haïssent et que tu hais ceux qui t'aiment. En effet, tu as manifesté aujourd'hui que chefs et soldats n'étaient rien pour toi, car je sais maintenant que, si Absalom vivait et si nous étions tous morts aujourd'hui, tu trouverais cela très bien.
- Allons, je t'en prie, sors et rassure tes soldats, car, je le jure par Yahvé, si tu ne sors pas, il n'y aura personne qui passe cette nuit avec toi, et ce sera pour toi un malheur plus grand que tous les malheurs qui te sont advenus depuis ta jeunesse jusqu'à présent. "
- Le roi se leva et vint s'asseoir à la porte. On l'annonça à toute l'armée : " Voici, dit-on, que le roi est assis à la porte ", et toute l'armée se rendit devant le roi. Israël s'était enfui chacun à ses tentes.
- Dans toutes les tribus d'Israël, tout le monde se querellait. On disait : " C'est le roi qui nous a délivrés de la main de nos ennemis, c'est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins, et maintenant il a dû s'enfuir du pays, loin d'Absalom.
- Quant à Absalom que nous avions oint pour qu'il régnât sur nous, il est mort dans la bataille. Alors pourquoi ne faites-vous rien pour ramener le roi ? "
- Ce qui se disait dans tout Israël arriva jusqu'au roi. Alors le roi David envoya dire aux prêtres Sadoq et Ébyatar : " Parlez ainsi aux anciens de Juda : "Pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi chez lui ?
- Vous êtes mes frères, vous êtes de ma chair et de mes os, pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi ?"
- Et vous direz à Amasa : "N'es-tu pas de mes os et de ma chair ? Que Dieu me fasse ce mal et qu'il ajoute cet autre si tu n'es pas pour toujours à mon service comme chef de l'armée à la place de Joab".
- Il rallia ainsi le cur de tous les hommes de Juda comme d'un seul homme et ils envoyèrent dire au roi : " Reviens, toi et tous tes serviteurs. "
- Le roi revint donc et atteignit le Jourdain. Juda était arrivé à Gilgal, venant à la rencontre du roi, pour aider le roi à passer le Jourdain.
- En hâte, Shiméï, fils de Géra, le Benjaminite de Bahurim, descendit avec les gens de Juda au-devant du roi David.
- Il avait avec lui mille hommes de Benjamin. Çiba, le serviteur de la maison de Saül, ses quinze fils et ses vingt serviteurs avec lui devancèrent le roi au Jourdain
- et ils mirent tout en uvre pour faire traverser la famille du roi et satisfaire son bon plaisir. Shiméï fils de Géra se jeta aux pieds du roi quand il traversait le Jourdain,
- et il dit au roi : " Que Monseigneur ne m'impute pas de faute! Ne te souviens pas du mal que ton serviteur a commis le jour où Monseigneur le roi est sorti de Jérusalem. Que le roi ne le prenne pas à cur!
- Car ton serviteur reconnaît qu'il a péché, et voici que je suis venu aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph pour descendre au-devant de Monseigneur le roi. "
- Abishaï fils de Çeruya prit alors la parole et dit : " Shiméï ne mérite-t-il pas la mort pour avoir maudit l'oint de Yahvé ? "
- Mais David dit : " Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Çeruya, pour que vous deveniez aujourd'hui mes adversaires ? Quelqu'un pourrait-il aujourd'hui être mis à mort en Israël ? N'ai-je pas l'assurance qu'aujourd'hui je suis roi sur Israël ? "
- Le roi dit à Shiméï : " Tu ne mourras pas ", et le roi le lui jura.
- Meribbaal, le fils de Saül, était descendu aussi au-devant du roi. Il n'avait soigné ni ses pieds ni ses mains, il n'avait pas taillé sa moustache, il n'avait pas lavé ses vêtements depuis le jour où le roi était parti jusqu'au jour où il revint en paix.
- Lorsqu'il arriva de Jérusalem au-devant du roi, celui-ci demanda : " Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Meribbaal ? "
- Il répondit : " Monseigneur le roi, mon serviteur m'a trompé. Ton serviteur lui avait dit : "Selle-moi l'ânesse, je la monterai et j'irai avec le roi", car ton serviteur est infirme.
- Il a calomnié ton serviteur auprès de Monseigneur le roi. Mais Monseigneur le roi est comme l'Ange de Dieu : agis comme il te semble bon.
- Car toute la famille de mon père méritait seulement la mort de la part de Monseigneur le roi, et pourtant tu as admis ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je avoir d'implorer encore le roi ? "
- Le roi dit : " Pourquoi continuer de parler ? Je décide que toi et Çiba vous partagerez les terres. "
- Meribbaal dit au roi : " Qu'il prenne donc tout, puisque Monseigneur le roi est rentré en paix chez lui! "
- Barzillaï le Galaadite était descendu de Roglim et avait continué avec le roi vers le Jourdain pour prendre congé de lui au Jourdain.
- Barzillaï était très âgé, il avait quatre-vingts ans. Il avait pourvu à l'entretien du roi pendant son séjour à Mahanayim, car c'était un homme très riche.
- Le roi dit à Barzillaï : " Continue avec moi et je pourvoirai à tes besoins auprès de moi à Jérusalem. "
- Mais Barzillaï répondit au roi : " Combien d'années me reste-t-il à vivre, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ?
- J'ai maintenant quatre-vingts ans : puis-je distinguer ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Ton serviteur a-t-il le goût de ce qu'il mange et de ce qu'il boit ? Puis-je entendre encore la voix des chanteurs et des chanteuses ? Pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge à Monseigneur le roi ?
- Ton serviteur passera tout juste le Jourdain avec le roi, mais pourquoi le roi m'accorderait-il une telle récompense ?
- Permets à ton serviteur de s'en retourner : je mourrai dans ma ville près du tombeau de mon père et de ma mère. Mais voici ton serviteur Kimhân, qu'il continue avec Monseigneur le roi, et agis comme bon te semble à son égard. "
- Le roi dit : " Que Kimhân continue donc avec moi, je ferai pour lui ce qui te plaira et tout ce que tu solliciteras de moi, je le ferai pour toi. "
- Tout le peuple passa le Jourdain, le roi passa, il embrassa Barzillaï et le bénit, et celui-ci s'en retourna chez lui.
- Le roi continua vers Gilgal et Kimhân continua avec lui. Tout le peuple de Juda accompagnait le roi, et aussi la moitié du peuple d'Israël.
- Et voici que tous les hommes d'Israël vinrent auprès du roi et lui dirent : " Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t'ont-ils enlevé et ont-il fait passer le Jourdain au roi et à sa famille, et à tous les hommes de David avec lui ? "
- Tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d'Israël : " C'est que le roi m'est plus apparenté! Pourquoi t'irriter à ce propos ? Avons-nous mangé aux dépens du roi ou nous a-t-il apporté quelque portion ? "
- Les hommes d'Israël répliquèrent aux hommes de Juda et dirent : " J'ai dix parts sur le roi et de plus je suis ton aîné, pourquoi m'as-tu méprisé ? N'ai-je pas parlé le premier de faire revenir mon roi ? " Mais les propos des hommes de Juda furent plus violents que ceux des hommes d'Israël.
- Alors le roi frémit ; il monta dans la chambre supérieure au-dessus de la porte et pleura. Tout en marchant et sanglotant, il ne cessait de répéter : - Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Si seulement j’étais mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !
- On vint dire à Joab : - Voici que le roi pleure et mène deuil sur Absalom.
- Et ce jour-là, au lieu de chanter la victoire, tout le peuple mena le deuil, car il avait entendu dire que le roi était accablé de douleur à cause de la mort de son fils.
- Ce même jour, tous les hommes rentrèrent à la dérobée dans la ville comme une armée honteuse d’avoir pris la fuite dans une bataille.
- Le roi s’était voilé le visage et continuait à crier : - Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils !
- Joab alla le trouver dans la maison et lui dit : - Tes soldats viennent de te sauver la vie ainsi que celle de tes fils et de tes filles, de tes femmes et de tes épouses de second rang, et aujourd’hui, toi, tu les couvres de honte.
- Tu aimes ceux qui te haïssent, et tu hais ceux qui t’aiment, et tu montres aujourd’hui que les chefs de ton armée et les hommes qui te servent ne comptent pour rien à tes yeux. Oui, je vois bien à présent que si Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela bien.
- Maintenant ressaisis-toi, sors et adresse à tes soldats des paroles de félicitations et d’encouragements ! Car je te jure par l’Éternel que si tu ne le fais pas, pas un seul homme ne restera cette nuit avec toi. Et ce sera pour toi le pire des malheurs qui te soit arrivé depuis ta jeunesse.
- Alors le roi se leva et alla s’installer à la porte. On fit annoncer à toute l’armée que le roi siégeait à la porte et tous vinrent se présenter devant lui. Quant aux soldats d’Israël, ils s’étaient enfuis, chacun chez soi
David prépare son retour à Jérusalem
- et, dans toutes les tribus d’Israël, tout le monde discutait en disant : - Le roi nous avait délivrés de nos ennemis : c’est lui en particulier qui nous a délivrés des Philistins, et maintenant il a dû s’enfuir à cause d’Absalom et quitter le pays.
- Cet Absalom à qui nous avions conféré l’onction pour en faire notre roi est mort au combat. Qu’attendez-vous donc pour rappeler David et le rétablir comme roi ?
- Ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu’aux oreilles du roi. Alors il envoya dire aux prêtres Tsadoq et Abiatar : - Allez parler aux responsables de Juda et dites-leur : « Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi chez lui ?
- Vous êtes les frères du roi, vous êtes sa tribu. Alors pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi ? »
- Vous direz ensuite à Amasa : « Tu es de ma proche parenté, n’est-ce pas ? À partir d’aujourd’hui, je te nomme chef de l’armée en remplacement de Joab. Que Dieu me punisse très sévèrement si je n’exécute pas cette promesse. »
- En parlant ainsi, David gagna le cœur de tous les hommes de Juda de façon unanime. Alors ils firent dire au roi : - Reviens ici avec tous tes serviteurs !
David épargne Chimeï
- Le roi prit donc le chemin du retour et atteignit les bords du Jourdain ; tout Juda était accouru à Guilgal pour l’accueillir et lui faire traverser la rivière.
- Chimeï, fils de Guéra, le Benjaminite de Bahourim, se hâta de descendre avec les hommes de Juda à la rencontre du roi David.
- Il était accompagné de mille autres Benjaminites ainsi que de Tsiba, l’intendant de la famille de Saül, de ses quinze fils et ses vingt serviteurs. Ils se précipitèrent vers le Jourdain au-devant du roi,
- pendant qu’un radeau allait traverser la rivière pour faire passer la famille royale de l’autre côté, et exécuter ce que le roi jugerait bon. Chimeï se jeta aux pieds du roi au moment où il s’apprêtait à passer le Jourdain
- et lui dit : - Que mon seigneur veuille bien ne pas tenir compte de ma faute et ne pas se souvenir du mal que son serviteur a commis le jour où mon seigneur le roi a quitté Jérusalem ! Que le roi ne m’en garde pas rancune !
- Car ton serviteur reconnaît qu’il a péché. Mais aujourd’hui, comme tu peux le voir, je suis le premier de tous les descendants de Joseph à venir accueillir mon seigneur le roi.
- Abichaï, fils de Tserouya, intervint et dit au roi : - Chimeï a maudit celui à qui l’Éternel a conféré l’onction. Après cela, ne mérite-t-il pas la mort ?
- Mais David dit : - De quoi vous mêlez-vous, fils de Tserouya, pour vous comporter aujourd’hui comme mes adversaires ? Est-ce vraiment un jour pour mettre quelqu’un à mort en Israël ? Est-ce que je n’ai pas aujourd’hui l’assurance de régner sur Israël ?
- Puis, se tournant vers Chimeï, le roi lui déclara : - Tu ne mourras pas, je te le jure.
Mephibocheth s’explique à David
- Mephibocheth, fils de Saül, vint aussi à la rencontre du roi. Il ne s’était ni lavé les pieds, ni taillé la barbe, ni nettoyé les vêtements, depuis le jour où le roi était parti de Jérusalem jusqu’à celui où il revenait en paix.
- Lorsqu’il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, celui-ci lui demanda : - Pourquoi n’es-tu pas venu avec moi, Mephibocheth ?
- Il répondit : - Ô roi mon seigneur, mon intendant m’a trompé, car ton serviteur s’était dit : « Je vais faire seller mon ânesse, je la monterai - puisque ton serviteur est infirme - et je partirai avec le roi. »
- Mais mon intendant a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Heureusement, mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais donc ce que tu jugeras bon.
- Car tous les membres de la famille de mon grand-père Saül n’avaient rien d’autre à attendre de mon seigneur le roi que la mort ; malgré cela, tu as accueilli ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table. Quel droit aurais-je encore d’implorer d’autres faveurs de la part du roi ?
- Le roi lui répondit : - À quoi bon tant de paroles ? Je décide que toi et Tsiba, vous vous partagerez les terres.
- Alors Mephibocheth dit au roi : - Il peut même tout prendre, puisque mon seigneur le roi rentre chez lui en paix.
David récompense Barzillaï
- Barzillaï, le Galaadite, était aussi venu de Roguelim pour accompagner le roi lors de la traversée de la rivière, et pour prendre congé de lui sur la rive.
- Barzillaï était un vieillard de quatre-vingts ans. C’est lui qui avait pourvu à l’entretien du roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c’était un homme très riche.
- Le roi dit à Barzillaï : - Viens, passe la rivière avec moi. Je pourvoirai à tout ton entretien auprès de moi à Jérusalem.
- Mais Barzillaï répondit au roi : - Combien d’années me reste-t-il à vivre pour que j’aille avec le roi à Jérusalem ?
- J’ai maintenant quatre-vingts ans et je ne suis plus capable de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais. Ton serviteur ne peut même plus apprécier ce qu’il mange et ce qu’il boit, ni entendre la voix des chanteurs et des chanteuses. Alors pourquoi serait-il encore à charge à mon seigneur le roi ?
- Ton serviteur traversera le Jourdain pour faire un petit bout de chemin avec le roi. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi le roi m’accorderait une telle récompense.
- Permets donc à ton serviteur de revenir chez lui pour que je meure dans ma ville, près de la tombe de mon père et de ma mère ! Mais voici mon fils, ton serviteur Kimham, il peut accompagner mon seigneur le roi ; fais pour lui ce que tu jugeras bon.
- Le roi dit : - D’accord ! Que Kimham vienne avec moi, et je ferai pour lui ce que tu jugeras bon ; je ferai pour toi tout ce que tu désireras que je fasse.
- Quand tout le monde eut traversé le Jourdain et que le roi l’eut aussi passé, il embrassa Barzillaï et le bénit, puis Barzillaï s’en retourna chez lui.
- Le roi poursuivit sa route en direction de Guilgal, et Kimham l’accompagna. Toute la troupe de Juda et la moitié des Israélites du nord étaient présents lorsque le roi avait traversé le Jourdain.
Rivalité entre Juda et Israël
- Alors les gens du nord vinrent trouver le roi et lui demandèrent : - Pourquoi nos compatriotes, les hommes de Juda, se sont-ils emparés furtivement de toi pour te faire traverser le Jourdain, toi, ta famille et tous tes gens ?
- Les Judéens répondirent aux hommes d’Israël : - C’est que le roi nous est apparenté. Quelle raison y a-t-il là pour vous mettre en colère ? Avons-nous vécu aux dépens du roi ? Nous a-t-il fait des cadeaux ?
- Les hommes d’Israël répliquèrent aux Judéens : - Le roi nous appartient dix fois autant qu’à vous, et même sur David nous avons plus de droits que vous. Pourquoi nous avez-vous traités avec un tel mépris ? N’avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi ? Mais les hommes de Juda furent encore plus durs dans leurs répliques que les hommes d’Israël.
David pleure son fils
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וַיֻּגַּ֖ד לְיֹואָ֑ב הִנֵּ֨ה הַמֶּ֧לֶךְ בֹּכֶ֛ה וַיִּתְאַבֵּ֖ל עַל־אַבְשָׁלֹֽם׃
Et on rapporta à Joab, [en disant] : Voilà le Roi qui pleure et mène deuil sur Absalom.
וַתְּהִ֨י הַתְּשֻׁעָ֜ה בַּיֹּ֥ום הַה֛וּא לְאֵ֖בֶל לְכָל־הָעָ֑ם כִּֽי־שָׁמַ֣ע הָעָ֗ם בַּיֹּ֤ום הַהוּא֙ לֵאמֹ֔ר נֶעֱצַ֥ב הַמֶּ֖לֶךְ עַל־בְּנֹֽו׃
Ainsi la délivrance fut en ce jour-là changée en deuil pour tout le peuple; parce que le peuple avait entendu qu'on disait en ce jour-là : Le Roi a été fort affligé à cause de son fils.
וַיִּתְגַּנֵּ֥ב הָעָ֛ם בַּיֹּ֥ום הַה֖וּא לָבֹ֣וא הָעִ֑יר כַּאֲשֶׁ֣ר יִתְגַּנֵּ֗ב הָעָם֙ הַנִּכְלָמִ֔ים בְּנוּסָ֖ם בַּמִּלְחָמָֽה׃
Tellement qu'en ce jour-là le peuple venait dans la ville à la dérobée, comme s'en irait à la dérobée, un peuple qui serait honteux d'avoir fui dans la bataille.
וְהַמֶּ֙לֶךְ֙ לָאַ֣ט אֶת־פָּנָ֔יו וַיִּזְעַ֥ק הַמֶּ֖לֶךְ קֹ֣ול גָּדֹ֑ול בְּנִי֙ אַבְשָׁלֹ֔ום אַבְשָׁלֹ֖ום בְּנִ֥י בְנִֽי׃ ס
Et le Roi couvrit son visage, et criait à haute voix : Mon fils Absalom! Absalom mon fils! mon fils!
וַיָּבֹ֥א יֹואָ֛ב אֶל־הַמֶּ֖לֶךְ הַבָּ֑יִת וַיֹּאמֶר֩ הֹבַ֨שְׁתָּ הַיֹּ֜ום אֶת־פְּנֵ֣י כָל־עֲבָדֶ֗יךָ הַֽמְמַלְּטִ֤ים אֶֽת־נַפְשְׁךָ֙ הַיֹּ֔ום וְאֵ֨ת נֶ֤פֶשׁ בָּנֶ֙יךָ֙ וּבְנֹתֶ֔יךָ וְנֶ֣פֶשׁ נָשֶׁ֔יךָ וְנֶ֖פֶשׁ פִּלַגְשֶֽׁיךָ׃
Et Joab entra vers le Roi dans la maison, et lui dit : Tu as aujourd'hui rendu confuses les faces de tous tes serviteurs qui ont aujourd'hui garanti ta vie, et la vie de tes fils et de tes filles, et la vie de tes femmes, et la vie de tes concubines.
לְאַֽהֲבָה֙ אֶת־שֹׂ֣נְאֶ֔יךָ וְלִשְׂנֹ֖א אֶת־אֹהֲבֶ֑יךָ כִּ֣י ׀ הִגַּ֣דְתָּ הַיֹּ֗ום כִּ֣י אֵ֤ין לְךָ֙ שָׂרִ֣ים וַעֲבָדִ֔ים כִּ֣י ׀ יָדַ֣עְתִּי הַיֹּ֗ום כִּ֠י [לֹא כ] (ל֣וּ ק) אַבְשָׁלֹ֥ום חַי֙ וְכֻלָּ֤נוּ הַיֹּום֙ מֵתִ֔ים כִּי־אָ֖ז יָשָׁ֥ר בְּעֵינֶֽיךָ׃
De ce que tu aimes ceux qui te haïssent, et que tu hais ceux qui t'aiment; car tu as aujourd'hui montré que tes capitaines et tes serviteurs ne te [sont] rien; et je connais aujourd'hui que si Absalom vivait, et que nous tous fussions morts aujourd'hui, la chose te plairait.
וְעַתָּה֙ ק֣וּם צֵ֔א וְדַבֵּ֖ר עַל־לֵ֣ב עֲבָדֶ֑יךָ כִּי֩ בַיהוָ֨ה נִשְׁבַּ֜עְתִּי כִּי־אֵינְךָ֣ יֹוצֵ֗א אִם־יָלִ֨ין אִ֤ישׁ אִתְּךָ֙ הַלַּ֔יְלָה וְרָעָ֧ה לְךָ֣ זֹ֗את מִכָּל־הָרָעָה֙ אֲשֶׁר־בָּ֣אָה עָלֶ֔יךָ מִנְּעֻרֶ֖יךָ עַד־עָֽתָּה׃ ס
Maintenant donc lève-toi, sors, [et] parle selon le cœur de tes serviteurs; car je te jure par l'Eternel que si tu ne sors, il ne demeurera point cette nuit un seul homme avec toi; et ce mal sera pire que tous ceux qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu'à présent.
וַיָּ֥קָם הַמֶּ֖לֶךְ וַיֵּ֣שֶׁב בַּשָּׁ֑עַר וּֽלְכָל־הָעָ֞ם הִגִּ֣ידוּ לֵאמֹ֗ר הִנֵּ֤ה הַמֶּ֙לֶךְ֙ יֹושֵׁ֣ב בַּשַּׁ֔עַר וַיָּבֹ֤א כָל־הָעָם֙ לִפְנֵ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וְיִשְׂרָאֵ֔ל נָ֖ס אִ֥ישׁ לְאֹהָלָֽיו׃ ס
Alors le Roi se leva et s'assit à la porte : et on fit savoir à tout le peuple, en disant : Voilà, le Roi est assis à la porte; et tout le peuple vint devant le Roi ; mais Israël s enfuit, chacun en sa tente.
וַיְהִ֤י כָל־הָעָם֙ נָדֹ֔ון בְּכָל־שִׁבְטֵ֥י יִשְׂרָאֵ֖ל לֵאמֹ֑ר הַמֶּ֜לֶךְ הִצִּילָ֣נוּ ׀ מִכַּ֣ף אֹיְבֵ֗ינוּ וְה֤וּא מִלְּטָ֙נוּ֙ מִכַּ֣ף פְּלִשְׁתִּ֔ים וְעַתָּ֛ה בָּרַ֥ח מִן־הָאָ֖רֶץ מֵעַ֥ל אַבְשָׁלֹֽום׃
Et tout le peuple se disputait [à l'envi] dans toutes les Tribus d'Israël, en disant : Le Roi nous a délivrés de la main de nos ennemis, et nous a garantis de la main des Philistins, et maintenant qu'il s'en soit fui du pays à cause d'Absalom!
וְאַבְשָׁלֹום֙ אֲשֶׁ֣ר מָשַׁ֣חְנוּ עָלֵ֔ינוּ מֵ֖ת בַּמִּלְחָמָ֑ה וְעַתָּ֗ה לָמָ֥ה אַתֶּ֛ם מַחֲרִשִׁ֖ים לְהָשִׁ֥יב אֶת־הַמֶּֽלֶךְ׃ ס
Or Absalom, que nous avions oint [pour Roi] sur nous, est mort en la bataille; et maintenant pourquoi ne parlez-vous point de ramener le Roi?
וְהַמֶּ֣לֶךְ דָּוִ֗ד לַח אֶל־צָדֹ֨וק וְאֶל־אֶבְיָתָ֥ר הַכֹּהֲנִים֮ לֵאמֹר֒ דַּבְּר֞וּ אֶל־זִקְנֵ֤י יְהוּדָה֙ לֵאמֹ֔ר לָ֤מָּה תִֽהְיוּ֙ אַֽחֲרֹנִ֔ים לְהָשִׁ֥יב אֶת־הַמֶּ֖לֶךְ אֶל־בֵּיתֹ֑ו וּדְבַר֙ כָּל־יִשְׂרָאֵ֔ל בָּ֥א אֶל־הַמֶּ֖לֶךְ אֶל־בֵּיתֹֽו׃
Et Le Roi David envoya dire aux Sacrificateurs Tsadok et Abiathar : Parlez aux Anciens de Juda, et leur dites : Pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le Roi en sa maison? car les discours que tout Israël avait tenus, étaient venus jusqu'au Roi dans sa maison.
אַחַ֣י אַתֶּ֔ם עַצְמִ֥י וּבְשָׂרִ֖י אַתֶּ֑ם וְלָ֧מָּה תִהְי֛וּ אַחֲרֹנִ֖ים לְהָשִׁ֥יב אֶת־הַמֶּֽלֶךְ׃
Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair; et pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le Roi?
וְלַֽעֲמָשָׂא֙ תֹּֽמְר֔וּ הֲלֹ֛וא עַצְמִ֥י וּבְשָׂרִ֖י אָ֑תָּה כֹּ֣ה יַֽעֲשֶׂה־לִּ֤י אֱלֹהִים֙ וְכֹ֣ה יֹוסִ֔יף אִם־לֹ֠א שַׂר־צָבָ֞א תִּהְיֶ֧ה לְפָנַ֛י כָּל־הַיָּמִ֖ים תַּ֥חַת יֹואָֽב׃
Dites même à Hamasa : N'es-tu pas mon os et ma chair? Que Dieu me fasse ainsi et ainsi il y ajoute; si tu n'es le chef de l'armée devant moi à toujours en la place de Joab.
וַיַּ֛ט אֶת־לְבַ֥ב כָּל־אִישׁ־יְהוּדָ֖ה כְּאִ֣ישׁ אֶחָ֑ד וַֽיִּשְׁלְחוּ֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ שׁ֥וּב אַתָּ֖ה וְכָל־עֲבָדֶֽיךָ׃
Ainsi il fléchit le cœur de tous les hommes de Juda, comme si ce n'eût été qu'un seul homme, et ils envoyèrent dire au Roi : Retourne-t'en avec tous tes serviteurs.
וַיָּ֣שָׁב הַמֶּ֔לֶךְ וַיָּבֹ֖א עַד־הַיַּרְדֵּ֑ן וִיהוּדָ֞ה בָּ֣א הַגִּלְגָּ֗לָה לָלֶ֙כֶת֙ לִקְרַ֣את הַמֶּ֔לֶךְ לְהַעֲבִ֥יר אֶת־הַמֶּ֖לֶךְ אֶת־הַיַּרְדֵּֽן׃
Le Roi donc s'en retourna, et vint jusqu'au Jourdain ; et Juda vint jusqu'à Guilgal pour aller au-devant du Roi, afin de lui faire repasser le Jourdain.
וַיְמַהֵ֗ר שִׁמְעִ֤י בֶן־גֵּרָא֙ בֶּן־הַיְמִינִ֔י אֲשֶׁ֖ר מִבַּֽחוּרִ֑ים וַיֵּ֙רֶד֙ עִם־אִ֣ישׁ יְהוּדָ֔ה לִקְרַ֖את הַמֶּ֥לֶךְ דָּוִֽד׃
Et Simhi fils de Guéra, fils de Jémini, qui était de Bahurim, descendit en diligence avec les hommes de Juda au-devant du Roi David.
וְאֶ֨לֶף אִ֣ישׁ עִמֹּו֮ מִבִּנְיָמִן֒ וְצִיבָ֗א נַ֚עַר בֵּ֣ית שָׁא֔וּל וַחֲמֵ֨שֶׁת עָשָׂ֥ר בָּנָ֛יו וְעֶשְׂרִ֥ים עֲבָדָ֖יו אִתֹּ֑ו וְצָלְח֥וּ הַיַּרְדֵּ֖ן לִפְנֵ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃
Il avait avec lui mille hommes de Benjamin. Tsiba serviteur de la maison de Saül, et ses quinze enfants, et ses vingt serviteurs [étaient] aussi avec lui, [et] ils passèrent le Jourdain avant le Roi.
וְעָבְרָ֣ה הָעֲבָרָ֗ה לַֽעֲבִיר֙ אֶת־בֵּ֣ית הַמֶּ֔לֶךְ וְלַעֲשֹׂ֥ות הַטֹּ֖וב [בְּעַיְנֹו כ] (בְּעֵינָ֑יו ק) וְשִׁמְעִ֣י בֶן־גֵּרָ֗א נָפַל֙ לִפְנֵ֣י הַמֶּ֔לֶךְ בְּעָבְרֹ֖ו בַּיַּרְדֵּֽן׃
Le bateau passa aussi pour transporter la famille du Roi, et faire ce qu'il lui plairait. Et Simhi fils de Guéra se jeta à genoux devant le Roi, comme il passait le Jourdain;
וַיֹּ֣אמֶר אֶל־הַמֶּ֗לֶךְ אַל־יַחֲשָׁב־לִ֣י אֲדֹנִי֮ עָוֹן֒ וְאַל־תִּזְכֹּ֗ר אֵ֚ת אֲשֶׁ֣ר הֶעֱוָ֣ה עַבְדְּךָ֔ בַּיֹּ֕ום אֲשֶׁר־יָצָ֥א אֲדֹנִֽי־הַמֶּ֖לֶךְ מִירֽוּשָׁלִָ֑ם לָשׂ֥וּם הַמֶּ֖לֶךְ אֶל־לִבֹּֽו׃
Et il dit au Roi : Que mon Seigneur ne m'impute point [mon] iniquité, et ne se souvienne point de ce que ton serviteur fit méchamment le jour que le Roi mon Seigneur sortait de Jérusalem, tellement que le Roi prenne cela à cœur.
כִּ֚י יָדַ֣ע עַבְדְּךָ֔ כִּ֖י אֲנִ֣י חָטָ֑אתִי וְהִנֵּֽה־בָ֣אתִי הַיֹּ֗ום רִאשֹׁון֙ לְכָל־בֵּ֣ית יֹוסֵ֔ף לָרֶ֕דֶת לִקְרַ֖את אֲדֹנִ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃ ס
Car ton serviteur connaît qu'il a péché; et voilà, je suis aujourd'hui venu le premier de la maison de Joseph, pour descendre au devant du Roi mon Seigneur.
וַיַּ֨עַן אֲבִישַׁ֤י בֶּן־צְרוּיָה֙ וַיֹּ֔אמֶר הֲתַ֣חַת זֹ֔את לֹ֥א יוּמַ֖ת שִׁמְעִ֑י כִּ֥י קִלֵּ֖ל אֶת־מְשִׁ֥יחַ יְהוָֽה׃ ס
Mais Abisaï fils de Tséruja, répondit, et dit : Sous ombre de ceci ne fera-t-on point mourir Simhi, puisqu'il a maudit l'Oint de l'Eternel?
וַיֹּ֣אמֶר דָּוִ֗ד מַה־לִּ֤י וְלָכֶם֙ בְּנֵ֣י צְרוּיָ֔ה כִּי־תִֽהְיוּ־לִ֥י הַיֹּ֖ום לְשָׂטָ֑ן הַיֹּ֗ום י֤וּמַת אִישׁ֙ בְּיִשְׂרָאֵ֔ל כִּ֚י הֲלֹ֣וא יָדַ֔עְתִּי כִּ֥י הַיֹּ֖ום אֲנִי־מֶ֥לֶךְ עַל־יִשְׂרָאֵֽל׃
Et David dit : Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Tséruja? car vous m'êtes aujourd'hui des adversaires. Ferait-on mourir aujourd'hui quelqu'un en Israël? car ne connais-je pas bien qu'aujourd'hui je suis fait Roi sur Israël?
וַיֹּ֧אמֶר הַמֶּ֛לֶךְ אֶל־שִׁמְעִ֖י לֹ֣א תָמ֑וּת וַיִּשָּׁ֥בַֽע לֹ֖ו הַמֶּֽלֶךְ׃ ס
Et le Roi dit à Simhi : Tu ne mourras point; et le Roi le lui jura.
וּמְפִבֹ֙שֶׁת֙ בֶּן־שָׁא֔וּל יָרַ֖ד לִקְרַ֣את הַמֶּ֑לֶךְ וְלֹא־עָשָׂ֨ה רַגְלָ֜יו וְלֹא־עָשָׂ֣ה שְׂפָמֹ֗ו וְאֶת־בְּגָדָיו֙ לֹ֣א כִבֵּ֔ס לְמִן־הַיֹּום֙ לֶ֣כֶת הַמֶּ֔לֶךְ עַד־הַיֹּ֖ום אֲשֶׁר־בָּ֥א בְשָׁלֹֽום׃
Après cela Méphiboseth fils de Saül, descendit au devant du Roi, et il n'avait point lavé ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses habits, depuis que le Roi s'en était allé, jusqu'au jour qu'il revint en paix.
וַיְהִ֛י כִּי־בָ֥א יְרוּשָׁלִַ֖ם לִקְרַ֣את הַמֶּ֑לֶךְ וַיֹּ֤אמֶר לֹו֙ הַמֶּ֔לֶךְ לָ֛מָּה לֹא־הָלַ֥כְתָּ עִמִּ֖י מְפִיבֹֽשֶׁת׃
Il se trouva donc au-devant du Roi comme [le Roi] entrait dans Jérusalem, et le Roi lui dit : Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Méphiboseth?
וַיֹּאמַ֕ר אֲדֹנִ֥י הַמֶּ֖לֶךְ עַבְדִּ֣י רִמָּ֑נִי כִּֽי־אָמַ֨ר עַבְדְּךָ֜ אֶחְבְּשָׁה־לִּי֩ הַחֲמֹ֨ור וְאֶרְכַּ֤ב עָלֶ֙יהָ֙ וְאֵלֵ֣ךְ אֶת־הַמֶּ֔לֶךְ כִּ֥י פִסֵּ֖חַ עַבְדֶּֽךָ׃
Et il lui répondit : Mon Seigneur, mon serviteur m'a trompé, car ton serviteur avait dit : Je ferai seller mon âne, et je monterai dessus, et j'irai vers le Roi, car ton serviteur est boiteux.
וַיְרַגֵּ֣ל בְּעַבְדְּךָ֔ אֶל־אֲדֹנִ֖י הַמֶּ֑לֶךְ וַאדֹנִ֤י הַמֶּ֙לֶךְ֙ כְּמַלְאַ֣ךְ הָאֱלֹהִ֔ים וַעֲשֵׂ֥ה הַטֹּ֖וב בְּעֵינֶֽיךָ׃
Et il a calomnié ton serviteur auprès du Roi mon Seigneur; mais le Roi mon Seigneur est comme un ange de Dieu; fais donc ce qu'il te semblera bon.
כִּי֩ לֹ֨א הָיָ֜ה כָּל־בֵּ֣ית אָבִ֗י כִּ֤י אִם־אַנְשֵׁי־מָ֙וֶת֙ לַאדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וַתָּ֙שֶׁת֙ אֶֽת־עַבְדְּךָ֔ בְּאֹכְלֵ֖י שֻׁלְחָנֶ֑ךָ וּמַה־יֶּשׁ־לִ֥י עֹוד֙ צְדָקָ֔ה וְלִזְעֹ֥ק עֹ֖וד אֶל־הַמֶּֽלֶךְ׃ פ
Car quoique tous ceux de la maison de mon père ne soient que des gens dignes de mort envers le Roi mon Seigneur; cependant tu as mis ton serviteur entre ceux qui mangeaient à ta table; et quel droit ai-je donc pour me plaindre encore au Roi?
וַיֹּ֤אמֶר לֹו֙ הַמֶּ֔לֶךְ לָ֛מָּה תְּדַבֵּ֥ר עֹ֖וד דְּבָרֶ֑יךָ אָמַ֕רְתִּי אַתָּ֣ה וְצִיבָ֔א תַּחְלְק֖וּ אֶת־הַשָּׂדֶֽה׃
Et le Roi lui dit : Pourquoi me parlerais-tu encore de tes affaires? je l'ai dit : Toi et Tsiba partagez les terres.
וַיֹּ֤אמֶר מְפִיבֹ֙שֶׁת֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ גַּ֥ם אֶת־הַכֹּ֖ל יִקָּ֑ח אַ֠חֲרֵי אֲשֶׁר־בָּ֞א אֲדֹנִ֥י הַמֶּ֛לֶך בְּשָׁלֹ֖ום אֶל־בֵּיתֹֽו׃ ס
Et Méphiboseth répondit au Roi : Qu'il prenne même le tout, puisque le Roi mon Seigneur est revenu en paix dans sa maison.
וּבַרְזִלַּי֙ הַגִּלְעָדִ֔י יָרַ֖ד מֵרֹגְלִ֑ים וַיַּעֲבֹ֤ר אֶת־הַמֶּ֙לֶךְ֙ הַיַּרְדֵּ֔ן לְשַׁלְּחֹ֖ו אֶת־ [בַיַּרְדֵּן כ] (הַיַּרְדֵּֽן׃ ק)
Or Barzillaï de Galaad était descendu de Roguelim, et avait passé le Jourdain avec le Roi, pour l'accompagner jusqu'au delà du Jourdain.
וּבַרְזִלַּי֙ זָקֵ֣ן מְאֹ֔ד בֶּן־שְׁמֹנִ֖ים שָׁנָ֑ה וְהֽוּא־כִלְכַּ֤ל אֶת־הַמֶּ֙לֶךְ֙ בְשִׁיבָתֹ֣ו בְמַחֲנַ֔יִם כִּֽי־אִ֛ישׁ גָּדֹ֥ול ה֖וּא מְאֹֽד׃
Et Barzillaï était fort vieux, âgé de quatre-vingts ans; et il avait nourri le Roi tandis qu'il avait demeuré à Mahanajim; car c'était un homme fort riche.
וַיֹּ֥אמֶר הַמֶּ֖לֶךְ אֶל־בַּרְזִלָּ֑י אַתָּה֙ עֲבֹ֣ר אִתִּ֔י וְכִלְכַּלְתִּ֥י אֹתְךָ֛ עִמָּדִ֖י בִּירוּשָׁלִָֽם׃
Et le Roi avait dit à Barzillaï : Passe plus avant avec moi, et je te nourrirai avec moi à Jérusalem.
וַיֹּ֥אמֶר בַּרְזִלַּ֖י אֶל־הַמֶּ֑לֶךְ כַּמָּ֗ה יְמֵי֙ שְׁנֵ֣י חַיַּ֔י כִּי־אֶעֱלֶ֥ה אֶת־הַמֶּ֖לֶךְ יְרוּשָׁלִָֽם׃
Mais Barzillaï avait répondu au Roi : Combien d'années ai-je vécu, que je monte [encore] avec le Roi à Jérusalem?
בֶּן־שְׁמֹנִ֣ים שָׁנָה֩ אָנֹכִ֨י הַיֹּ֜ום הַאֵדַ֣ע ׀ בֵּין־טֹ֣וב לְרָ֗ע אִם־יִטְעַ֤ם עַבְדְּךָ֙ אֶת־אֲשֶׁ֤ר אֹכַל֙ וְאֶת־אֲשֶׁ֣ר אֶשְׁתֶּ֔ה אִם־אֶשְׁמַ֣ע עֹ֔וד בְּקֹ֖ול שָׁרִ֣ים וְשָׁרֹ֑ות וְלָמָּה֩ יִֽהְיֶ֨ה עַבְדְּךָ֥ עֹוד֙ לְמַשָּׂ֔א אֶל־אֲדֹנִ֖י הַמֶּֽלֶךְ׃
Je suis aujourd'hui âgé de quatre-vingts ans, pourrais-je discerner le bon d'avec le mauvais? Ton serviteur pourrait-il savourer ce qu'il mangerait et boirait? Pourrais-je encore entendre la voix des chantres et des chanteuses? et pourquoi ton serviteur serait-il à charge au Roi mon Seigneur?
כִּמְעַ֞ט יַעֲבֹ֧ר עַבְדְּךָ֛ אֶת־הַיַּרְדֵּ֖ן אֶת־הַמֶּ֑לֶךְ וְלָ֙מָּה֙ יִגְמְלֵ֣נִי הַמֶּ֔לֶךְ הַגְּמוּלָ֖ה הַזֹּֽאת׃
Ton serviteur passera un peu plus avant que le Jourdain avec le Roi, mais pourquoi le Roi me voudrait-il donner une telle récompense?
יָֽשָׁב־נָ֤א עַבְדְּךָ֙ וְאָמֻ֣ת בְּעִירִ֔י עִ֛ם קֶ֥בֶר אָבִ֖י וְאִמִּ֑י וְהִנֵּ֣ה ׀ עַבְדְּךָ֣ כִמְהָ֗ם יַֽעֲבֹר֙ עִם־אֲדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וַעֲשֵׂה־לֹ֕ו אֵ֥ת אֲשֶׁר־טֹ֖וב בְּעֵינֶֽיךָ׃ ס
Je te prie que ton serviteur s'en retourne, et que je meure dans ma ville [pour être mis] au sépulcre de mon père et de ma mère, mais voici, ton serviteur Kimham passera avec le Roi mon Seigneur; fais-lui ce qui te semblera bon.
וַיֹּ֣אמֶר הַמֶּ֗לֶךְ אִתִּי֙ יַעֲבֹ֣ר כִּמְהָ֔ם וַאֲנִי֙ אֶעֱשֶׂה־לֹּ֔ו אֶת־הַטֹּ֖וב בְּעֵינֶ֑יךָ וְכֹ֛ל אֲשֶׁר־תִּבְחַ֥ר עָלַ֖י אֶֽעֱשֶׂה־לָּֽךְ׃
Et le Roi dit : Que Kimham passe avec moi, et je lui ferai ce qui te semblera bon, car je t'accorderai tout ce que tu saurais demander de moi.
וַיַּעֲבֹ֧ר כָּל־הָעָ֛ם אֶת־הַיַּרְדֵּ֖ן וְהַמֶּ֣לֶךְ עָבָ֑ר וַיִּשַּׁ֨ק הַמֶּ֤לֶךְ לְבַרְזִלַּי֙ וַיְבָ֣רֲכֵ֔הוּ וַיָּ֖שָׁב לִמְקֹמֹֽו׃ ס
Tout le peuple donc passa le Jourdain avec le Roi. Puis le Roi baisa Barzillaï, et le bénit; et [Barzillaï] s'en retourna en son lieu.
וַיַּעֲבֹ֤ר הַמֶּ֙לֶךְ֙ הַגִּלְגָּ֔לָה וְכִמְהָ֖ן עָבַ֣ר עִמֹּ֑ו וְכָל־עַ֤ם יְהוּדָה֙ [וַיְעֱבִרוּ כ] (הֶעֱבִ֣ירוּ ק) אֶת־הַמֶּ֔לֶךְ וְגַ֕ם חֲצִ֖י עַ֥ם יִשְׂרָאֵֽל׃
De là le Roi passa à Guilgal, et Kimham passa avec lui. Ainsi tout le peuple de Juda, et même la moitié du peuple d'Israël, ramena le Roi.
וְהִנֵּ֛ה כָּל־אִ֥ישׁ יִשְׂרָאֵ֖ל בָּאִ֣ים אֶל־הַמֶּ֑לֶךְ וַיֹּאמְר֣וּ אֶל־הַמֶּ֡לֶךְ מַדּוּעַ֩ גְּנָב֨וּךָ אַחֵ֜ינוּ אִ֣ישׁ יְהוּדָ֗ה וַיַּעֲבִ֨רוּ אֶת־הַמֶּ֤לֶךְ וְאֶת־בֵּיתֹו֙ אֶת־הַיַּרְדֵּ֔ן וְכָל־אַנְשֵׁ֥י דָוִ֖ד עִמֹּֽו׃ ס
Mais voici, tous les hommes d'Israël vinrent vers le Roi, et lui dirent : Pourquoi nos frères les hommes de Juda, t'ont-ils enlevé, et ont-ils fait passer le Jourdain au Roi et à la famille, et à tous ses gens?
וַיַּעַן֩ כָּל־אִ֨ישׁ יְהוּדָ֜ה עַל־אִ֣ישׁ יִשְׂרָאֵ֗ל כִּֽי־קָרֹ֤וב הַמֶּ֙לֶךְ֙ אֵלַ֔י וְלָ֤מָּה זֶּה֙ חָרָ֣ה לְךָ֔ עַל־הַדָּבָ֖ר הַזֶּ֑ה הֶאָכֹ֤ול אָכַ֙לְנוּ֙ מִן־הַמֶּ֔לֶךְ אִם־נִשֵּׂ֥את נִשָּׂ֖א לָֽנוּ׃ ס
Et tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d'Israël : Parce que le Roi nous est plus proche; et pourquoi vous fâchez-vous de cela? Avons-nous rien mangé de ce qui est au Roi; ou en recevrions-nous quelques présents?
וַיַּ֣עַן אִֽישׁ־יִשְׂרָאֵל֩ אֶת־אִ֨ישׁ יְהוּדָ֜ה וַיֹּ֗אמֶר עֶֽשֶׂר־יָדֹ֨ות לִ֣י בַמֶּלֶךְ֮ וְגַם־בְּדָוִד֮ אֲנִ֣י מִמְּךָ֒ וּמַדּ֙וּעַ֙ הֱקִלֹּתַ֔נִי וְלֹא־הָיָ֨ה דְבָרִ֥י רִאשֹׁ֛ון לִ֖י לְהָשִׁ֣יב אֶת־מַלְכִּ֑י וַיִּ֙קֶשׁ֙ דְּבַר־אִ֣ישׁ יְהוּדָ֔ה מִדְּבַ֖ר אִ֥ישׁ יִשְׂרָאֵֽל׃ ס
Mais les hommes d'Israël répondirent aux hommes de Juda, et dirent : Nous avons dix parts au Roi, et même nous sommes à David quelque chose de plus que vous; pourquoi donc nous avez-vous méprisés; et n'avons-nous pas parlé les premiers de ramener notre Roi? mais les hommes de Juda parlèrent encore plus rudement que les hommes d'Israël.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
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— Reconnaissance de l'autorité de David. —
- Le roi, tremblant d'émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : « Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom mon fils, mon fils ! »
- On vint dire à Joab : « Voici que le roi pleure et se lamente sur son fils. »
- La victoire, ce jour-là, fut changée en deuil pour tout le peuple, car le peuple entendit dire en ce jour-là : « Le roi est affligé à cause de son fils. »
- Ce jour-là le peuple entra dans la ville à la dérobée, comme entrent à la dérobée des gens honteux d'avoir fui dans la bataille.
- Le roi s'était voilé le visage, et le roi criait à haute voix : « Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils ! »
- Joab vint vers le roi chez lui, et dit : « Tu couvres aujourd'hui de confusion la face de tous tes serviteurs qui ont en ce jour sauvé ta vie et la vie de tes fils et de tes filles, et la vie de tes femmes et la vie de tes concubines.
- Tu aimes ceux qui te haïssent et tu hais ceux qui t'aiment, car tu montres aujourd'hui que chefs et serviteurs ne sont rien pour toi, et je vois aujourd'hui que si Absalom vivait et que nous fussions tous morts en ce jour, cela serait heureux à tes yeux.
- Lève-toi donc, sors et parle selon le cœur de tes serviteurs ; car je jure par Yahweh que, si tu ne sors pas, pas un homme ne passera avec toi cette nuit ; et ce sera pour toi un mal pire que tous les maux qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu'à présent. »
- Alors le roi se leva et il s'assit à la porte. On l'annonça à tout le peuple en disant : « Voici que le roi est assis à la porte. » Et tout le peuple vint devant le roi. Israël s'était enfui chacun dans sa tente.
- Tout le peuple, dans toutes les tribus d'Israël, s'accusait, en disant : « Le roi nous a délivrés de la main de nos ennemis ; c'est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins ; et maintenant il a dû fuir du pays devant Absalom.
- Or Absalom, que nous avions oint pour régner sur nous, est mort dans la bataille : pourquoi donc ne parlez-vous pas de faire revenir le roi ? »
- Le roi David envoya parler aux prêtres Sadoc et Abiathar en ces termes : « Parlez aux anciens de Juda et dites-leur : Pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi dans sa maison ? — Et ce qui se disait dans tout Israël était parvenu au roi chez lui. —
- Vous êtes mes frères, vous êtes mes os et ma chair : pourquoi seriez-vous les derniers à ramener le roi. »
- Vous direz aussi à Amasa : « N'es-tu pas mon os et ma chair ? Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si tu ne deviens pas devant moi pour toujours chef de l'armée à la place de Joab ! »
- Et David fléchit le cœur de tous les hommes de Juda comme d'un seul homme ; et ils envoyèrent dire au roi : « Reviens, toi et tous tes serviteurs ».
- Le roi revint et arriva jusqu'au Jourdain ; et Juda se rendit à Galgala pour aller au-devant du roi et faire passer au roi le Jourdain. — Episodes du retour. —
- Séméï, fils de Géra, Benjamite, de Bahurim, se hâta de descendre avec les hommes de Juda à la rencontre du roi David.
- Il avait avec lui mille hommes de Benjamin, et Siba, serviteur de la maison de Saül, et ses quinze fils et ses vingt serviteurs ; ils se précipitèrent au Jourdain devant le roi.
- Déjà le bateau qui devait transporter la maison du roi et se mettre à sa disposition, était passé. Séméï, fils de Géra, se jeta aux pieds du roi, au moment où celui-ci allait passer le Jourdain,
- et il dit au roi : « Que mon seigneur ne m'impute point d'iniquité, et ne se souvienne pas de l'offense de ton serviteur, le jour où le roi mon seigneur sortait de Jérusalem, pour y prêter attention, ô roi !
- Car ton serviteur reconnaît que j'ai péché ; et voici que je viens aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph pour descendre à la rencontre du roi mon seigneur. »
- Abisaï, fils de Sarvia, prit la parole et dit : « Au contraire, Séméï ne doit-il pas être mis à mort pour avoir maudit l'oint de Yahweh ? »
- Mais David dit : « Qu'ai-je à faire avec vous, fils de Sarvia, que vous vous faites aujourd'hui mes adversaires ? Un homme serait-il mis à mort en ce jour en Israël ? Ne sais-je donc pas que je deviens roi aujourd'hui sur Israël ? »
- Et le roi dit à Séméï : « Tu ne mourras point » ; et le roi le lui jura.
- Miphiboseth, petit-fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait pas lavé ses pieds ni arrangé sa moustache, il n'avait pas lavé ses vêtements depuis le jour où le roi était parti jusqu'au jour où il revenait en paix.
- Lorsqu'il vint de Jérusalem au-devant du roi, le roi lui dit : « Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Miphiboseth ? »
- Et il répondit : « Mon seigneur le roi, mon serviteur m'a trompé ; car ton serviteur s'était dit : Je ferai seller l'ânesse, je monterai sur elle et j'irai avec le roi ! car ton serviteur est boiteux.
- Et il a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu ; fais ce qui te semblera bon.
- Car toute la maison de mon père n'est faite pour mon seigneur le roi que de gens dignes de mort ; et cependant tu as mis ton serviteur au nombre de ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je encore avoir de crier encore vers le roi ? »
- Le roi lui dit : « Pourquoi tant de paroles ? Je l'ai déclaré : toi et Siba, vous partagerez les terres. »
- Et Miphiboseth dit au roi : « Qu'il prenne même le tout, puisque mon seigneur le roi est rentré en paix dans sa maison. »
- Berzellaï le Galaadite descendit de Rogelim et passa vers le roi au Jourdain pour l'accompagner au fleuve.
- Berzellaï était très vieux, âgé de quatre-vingt ans ; il avait fourni des aliments au roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c'était un homme fort riche.
- Le roi dit à Berzellaï : « Passe avec moi, je te nourrirai chez moi à Jérusalem. »
- Mais Berzellaï répondit au roi : « Combien d'années ai-je encore à vivre, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ?
- Je suis aujourd'hui âgé de quatre-vingt ans. Puis-je distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais ? Ton serviteur peut-il savourer ce qu'il mange et ce qu'il boit ? Puis-je encore entendre la voix des chanteurs et des chanteuses ? Et pourquoi ton serviteur serait-il encore à charge à mon seigneur le roi ?
- Ton serviteur passera un peu au delà du Jourdain avec le roi. Et pourquoi le roi m'accorderait-il cette récompense ?
- Laisse, je t'en prie, ton serviteur s'en retourner, et que je meure dans ma ville, près du sépulcre de mon père et de ma mère. Mais voici ton serviteur Chamaam ; qu'il passe avec le roi mon seigneur, et fais pour lui ce que tu trouveras bon. »
- Le roi dit : « Que Chamaam passe avec moi, et je ferai pour lui tout ce qui te plaira ; et tout ce que tu désireras de moi, je te l'accorderai. »
- Et quand tout le peuple eut passé le Jourdain, le roi le passa aussi, et le roi baisa Berzellaï et le bénit, et celui-ci retourna chez lui.
- Le roi passa à Galgala, et Chamaam passa avec lui ; et tout le peuple de Juda, ainsi que la moitié du peuple d'Israël escortèrent le roi.
- Mais voici que tous les hommes d'Israël vinrent auprès du roi et lui dirent : « Pourquoi nos frères, les hommes de Juda, t'ont-ils enlevé, et ont-ils fait passer le Jourdain au roi, à sa maison et à tous les gens de David avec lui ? »
- Tous les hommes de Juda répondirent aux hommes d'Israël : « C'est que le roi me tient de plus près ; pourquoi te fâches-tu de cela ? Avons-nous vécu aux dépens du roi ? Ou bien en avons-nous reçu quelque chose? »
- Les hommes d'Israël répondirent aux hommes de Juda, en disant : « J'ai dix parts sur le roi, et même David m'appartient plus qu'à toi. Pourquoi m'as-tu fait cette injure ? Ma parole n'a-t-elle pas été la première pour rétablir mon roi ? Et le langage des hommes de Juda fut plus dur que celui des hommes d'Israël.
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