2 Samuel chapitre 18
- David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines.
- Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous.
- Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours.
- Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers.
- Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom.
- Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm.
- Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes.
- Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora.
- Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre.
- Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe.
- Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture.
- Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom !
- Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi.
- Joab dit : Je ne m’arrêterai pas auprès de toi ! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe.
- Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir.
- Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha.
- Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente.
- De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom.
- Achimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Éternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis.
- Joab lui dit : Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort.
- Et Joab dit à Cuschi : Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut.
- Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable.
- Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit : Cours ! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi.
- David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille ; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul.
- La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près.
- La sentinelle vit un autre homme qui courait ; elle cria au portier : Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles.
- La sentinelle dit : La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles.
- Achimaats cria, et il dit au roi : Tout va bien ! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur !
- Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? Achimaats répondit : J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur ; mais je ne sais ce que c’était.
- Et le roi dit : Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté.
- Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit : Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Éternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi.
- Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ? Cuschi répondit : Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal !
- Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !
Défaite et mort d’Absalom
- David passa en revue les troupes qui étaient avec lui et il mit à leur tête des chefs de mille et des chefs de cent.
- David divisa l'armée en trois corps : un tiers aux mains de Joab, un tiers aux mains d'Abishaï, fils de Çeruya et frère de Joab, un tiers aux mains d'Ittaï le Gittite. Puis David dit aux troupes : " Je partirai en guerre avec vous, moi aussi. "
- Mais les troupes répondirent : " Tu ne dois pas partir. Car, si nous prenions la fuite, on n'y ferait pas attention, et si la moitié d'entre nous mourait, on n'y ferait pas attention, tandis que toi tu es comme dix mille d'entre nous. Et puis, il vaut mieux que tu nous sois un secours prêt à venir de la ville. "
- David leur dit : " Je ferai ce qui vous semble bon. " Le roi se tint à côté de la porte, tandis que l'armée sortait par unités de cent et de mille.
- Le roi fit un commandement à Joab, à Abishaï et à Ittaï : " Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom! " et toute l'armée entendit que le roi donnait à tous les chefs cet ordre concernant Absalom.
- L'armée sortit en pleine campagne à la rencontre d'Israël et la bataille eut lieu dans la forêt d'Éphraïm.
- L'armée d'Israël y fut battue devant la garde de David, et ce fut ce jour-là une grande défaite, qui frappa vingt mille hommes.
- Le combat s'éparpilla dans toute la région, et ce jour-là, la forêt fit dans l'armée plus de victimes que l'épée.
- Absalom se heurta par hasard à des gardes de David. Absalom montait un mulet et le mulet s'engagea sous la ramure d'un grand chêne. La tête d'Absalom se prit dans le chêne et il resta suspendu entre ciel et terre tandis que continuait le mulet qui était sous lui.
- Quelqu'un l'aperçut et prévint Joab : " Je viens de voir, dit-il, Absalom suspendu à un chêne. "
- Joab répondit à l'homme qui portait cette nouvelle : " Puisque tu l'as vu, pourquoi ne l'as-tu pas abattu sur place ? J'aurais pris sur moi de te donner dix sicles d'argent et une ceinture! "
- Mais l'homme répondit à Joab : " Quand même je soupèserais dans mes paumes mille sicles d'argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi! C'est à nos oreilles que le roi t'a donné cet ordre ainsi qu'à Abishaï et à Ittaï : "Par égard pour moi, épargnez le jeune Absalom. "
- Que si je m'étais menti à moi-même, rien ne reste caché au roi, et toi, tu te serais tenu à distance. "
- Alors Joab dit : " Je ne vais pas ainsi perdre mon temps avec toi. " Il prit en mains trois javelots et les planta dans le cur d'Absalom encore vivant au milieu du chêne.
- Puis s'approchèrent dix cadets, les écuyers de Joab, qui frappèrent Absalom et l'achevèrent.
- Joab fit alors sonner du cor et l'armée cessa de poursuivre Israël, car Joab retint l'armée.
- On prit Absalom, on le jeta dans une grande fosse en pleine forêt et on dressa sur lui un énorme monceau de pierres. Tous les Israélites s'étaient enfuis, chacun à ses tentes.
- De son vivant, Absalom avait entrepris de s'ériger la stèle qui est dans la vallée du Roi, car il s'était dit : " Je n'ai pas de fils pour commémorer mon nom ", et il avait donné son nom à la stèle. On l'appelle encore aujourd'hui le monument d'Absalom.
- Ahimaaç, fils de Sadoq, dit : " Je vais courir et annoncer au roi cette bonne nouvelle, que Yahvé lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis. "
- Mais Joab lui dit : " Tu ne serais pas un porteur d'heureux message aujourd'hui; tu le seras un autre jour, mais aujourd'hui tu ne porterais pas une bonne nouvelle, puisque le fils du roi est mort. "
- Et Joab dit au Kushite : " Va rapporter au roi tout ce que tu as vu. " Le Kushite se prosterna devant Joab et partit en courant.
- Ahimaaç, fils de Sadoq, insista encore et dit à Joab : " Advienne que pourra, je veux courir moi aussi derrière le Kushite. " Joab dit : " Pourquoi courrais-tu, mon fils, tu n'en tireras aucune récompense. "
- Il reprit : " Advienne que pourra, je courrai! " Joab lui dit : " Cours donc. " Et Ahimaaç partit en courant par le chemin de la Plaine et il dépassa le Kushite.
- David était assis entre les deux portes. Le guetteur étant monté à la terrasse de la porte, sur le rempart, leva les yeux et aperçut un homme qui courait seul.
- Le guetteur cria et avertit le roi, et le roi dit : " S'il est seul, c'est qu'il a une bonne nouvelle sur les lèvres. " Comme celui-là continuait d'approcher,
- le guetteur qui était sur la porte cria : " Voici un autre homme, qui court seul. " Et David dit : " Celui- ci est encore un messager de bon augure. "
- Le guetteur dit : " Je reconnais la façon de courir du premier, c'est la façon de courir d'Ahimaaç, fils de Sadoq. " Le roi dit : " C'est un homme de bien, il vient pour une bonne nouvelle. "
- Ahimaaç s'approcha du roi et dit : " Salut! " Il se prosterna face contre terre devant le roi et poursuivit : " Béni soit Yahvé ton Dieu qui a livré les hommes qui avaient levé la main contre Monseigneur le roi! "
- Le roi demanda : " En va-t-il bien pour le jeune Absalom ? " Et Ahimaaç répondit : " J'ai vu un grand tumulte au moment où Joab, serviteur du roi, envoyait ton serviteur, mais je ne sais pas ce que c'était. "
- Le roi dit : " Range-toi et tiens-toi là. " Il se rangea et attendit.
- Alors arriva le Kushite et il dit : " Que Monseigneur le roi apprenne la bonne nouvelle. Yahvé t'a rendu justice aujourd'hui en te délivrant de tous ceux qui s'étaient dressés contre toi. "
- Le roi demanda au Kushite : " En va-t-il bien pour le jeune Absalom ? " Et le Kushite répondit : " Qu'ils aient le sort de ce jeune homme, les ennemis de Monseigneur le roi et tous ceux qui se sont dressés contre toi pour le mal! "
- David passa en revue les troupes qui étaient avec lui et il nomma des officiers, chefs de « milliers » et de « centaines ».
- Ensuite, il partagea l’armée en trois corps qu’il confia à Joab, à Abichaï, fils de Tserouya, frère de Joab, et à Ittaï, de Gath. Puis il annonça à la troupe qu’il les accompagnerait lui-même au combat.
- Mais les soldats s’écrièrent : - Non, tu ne dois pas venir avec nous ! Car si nous étions mis en fuite, on ne ferait pas attention à nous, et si même la moitié d’entre nous succombait, on n’y attacherait pas d’importance, mais toi, tu comptes autant que dix mille d’entre nous ; d’autre part, il est préférable que tu puisses à tout moment venir à notre aide depuis la ville.
- Le roi leur dit : - Je ferai ce que vous jugerez bon. Il se plaça donc près de la porte de la ville et toute l’armée sortit par « centaines » et par « milliers ».
- Le roi donna cet ordre à Joab, à Abichaï et à Ittaï : - Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom ! Toute la troupe l’entendit donner cet ordre à tous les chefs de l’armée au sujet d’Absalom.
- L’armée sortit dans la campagne pour aller combattre Israël. La bataille s’engagea dans la forêt d’Éphraïm.
- L’armée d’Israël fut battue là par les hommes de David, elle subit une lourde perte de vingt mille hommes.
- Les combattants s’éparpillèrent sur toute la région et, ce jour-là, ceux qui trouvèrent la mort dans la forêt furent plus nombreux que ceux qui furent tués par l’épée.
La fin d’Absalom
- Absalom se trouva soudain face à face avec des hommes de David ; il s’enfuit sur son mulet qui s’engagea sous les branches enchevêtrées d’un grand chêne. Sa chevelure s’accrocha aux branches de l’arbre et il demeura suspendu entre ciel et terre tandis que son mulet s’échappait sous lui.
- Un soldat le vit et le rapporta à Joab. Il dit : - Je viens de voir Absalom suspendu à un chêne.
- Joab lui dit : - Comment ? Tu l’as vu ! Alors pourquoi ne l’as-tu pas abattu sur-le-champ ? Je t’aurais bien donné dix pièces d’argent et une ceinture d’apparat.
- Mais le soldat lui répondit : - Non, même si tu me pesais et me mettais en main mille pièces d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, car nous avons entendu l’ordre que le roi t’a donné, à toi comme à Abichaï et à Ittaï, lorsqu’il a dit : « Par égard pour moi, épargnez le jeune Absalom. »
- D’ailleurs, si j’avais agi traîtreusement au péril de ma vie, le roi aurait fini par le découvrir - car rien ne lui demeure caché - et toi-même tu te serais bien gardé d’intervenir en ma faveur.
- Joab s’écria : - Je n’ai pas de temps à perdre à rester là avec toi. Il empoigna trois épieux et les planta dans la poitrine d’Absalom retenu vivant au milieu du chêne.
- Puis les dix soldats qui portaient les armes de Joab entourèrent aussitôt Absalom et lui portèrent leurs coups pour l’achever.
- Alors Joab fit sonner du cor pour arrêter le combat. Son armée cessa de poursuivre celle d’Israël et prit le chemin du retour, car Joab voulait épargner le peuple.
- On saisit le corps d’Absalom et on le jeta dans une fosse profonde en pleine forêt, puis on accumula sur lui un énorme tas de pierres. Pendant ce temps, les hommes d’Israël s’enfuirent, chacun chez soi.
- De son vivant, Absalom s’était fait ériger la stèle qui est dans la vallée royale, car il disait : - Je n’ai pas de fils pour perpétuer mon nom. Il avait donné son propre nom à la stèle qui s’appelle encore aujourd’hui le Monument d’Absalom.
David apprend la mort d’Absalom
- Ahimaats, fils de Tsadoq, dit à Joab : - Permets-moi de courir annoncer au roi la nouvelle que l’Éternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis.
- Joab lui répondit : - Si tu y vas, tu ne seras pas porteur d’une bonne nouvelle aujourd’hui. Tu pourras être une autre fois porteur de bonnes nouvelles. Mais aujourd’hui, ce ne sera pas une bonne nouvelle puisque le fils du roi est mort.
- Joab dit à un Éthiopien : - Va raconter au roi ce que tu as vu. L’homme s’inclina devant Joab et partit en courant.
- Ahimaats, fils de Tsadoq, revint à la charge et insista auprès de Joab : - Advienne que pourra ! Laisse-moi courir derrière cet Éthiopien.
Mais Joab lui dit : - Pourquoi veux-tu courir, mon ami ? Pareille nouvelle ne te vaudra aucune récompense ! - Advienne que pourra, répéta-t-il, je voudrais y courir. - Eh bien, cours donc, lui dit Joab. Ahimaats s’élança sur le chemin de la plaine du Jourdain et dépassa l’Éthiopien.
- David était assis entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. La sentinelle se rendit sur le rempart, au-dessus de la porte, et scruta l’horizon. Soudain, elle aperçut au loin un homme qui courait seul.
- La sentinelle cria la nouvelle pour en informer le roi. Celui-ci lui répondit : - S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle. L’homme poursuivait sa course et s’approchait.
- Alors la sentinelle aperçut un autre homme qui courait. Elle cria au gardien de la porte : - Voilà un autre coureur isolé. Le roi déclara : - Lui aussi apporte une bonne nouvelle.
- La sentinelle reprit : - À la manière de courir du premier, je crois reconnaître Ahimaats, fils de Tsadoq. Le roi dit : - C’est un homme de bien, et il apporte certainement une bonne nouvelle.
- Ahimaats s’approcha et s’écria en s’adressant au roi : - Tout va bien ! Puis il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : - Béni soit l’Éternel ton Dieu, qui t’a donné la victoire sur ceux qui avaient osé s’attaquer au roi mon seigneur.
- Le roi lui demanda : - Est-ce que le jeune Absalom est sain et sauf ? Ahimaats répondit : - Au moment où Joab m’a envoyé vers toi en même temps qu’un autre serviteur, j’ai vu qu’on s’agitait beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi.
- Le roi lui dit : - Mets-toi de côté et tiens-toi là. Il s’écarta et attendit.
- Alors l’Éthiopien arriva et dit : - C’est une bonne nouvelle que je viens apprendre au roi mon seigneur, car l’Éternel t’a rendu justice aujourd’hui en te délivrant de tous ceux qui s’étaient révoltés contre toi.
- Le roi lui demanda alors : - Le jeune Absalom, est-il sain et sauf ? L’Éthiopien répondit : - Que tous les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se révoltent contre toi pour te faire du mal subissent le même sort que ce jeune homme.
La bataille décisive
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וַיִּפְקֹ֣ד דָּוִ֔ד אֶת־הָעָ֖ם אֲשֶׁ֣ר אִתֹּ֑ו וַיָּ֣שֶׂם עֲלֵיהֶ֔ם שָׂרֵ֥י אֲלָפִ֖ים וְשָׂרֵ֥י מֵאֹֽות׃
Or David fit le dénombrement du peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des capitaines sur les milliers et sur les centaines.
וַיְשַׁלַּ֨ח דָּוִ֜ד אֶת־הָעָ֗ם הַשְּׁלִשִׁ֤ית בְּיַד־יֹואָב֙ וְ֠הַשְּׁלִשִׁית בְּיַ֨ד אֲבִישַׁ֤י בֶּן־צְרוּיָה֙ אֲחִ֣י יֹואָ֔ב וְהַ֨שְּׁלִשִׁ֔ת בְּיַ֖ד אִתַּ֣י הַגִּתִּ֑י ס וַיֹּ֤אמֶר הַמֶּ֙לֶךְ֙ אֶל־הָעָ֔ם יָצֹ֥א אֵצֵ֛א גַּם־אֲנִ֖י עִמָּכֶֽם׃
Et David envoya le peuple, [savoir] un tiers sous la conduite de Joab; un autre tiers sous la conduite d'Abisaï fils de Tséruja, frère de Joab; et l'autre tiers sous la conduite d'Ittaï Guittien : puis le Roi dit au peuple : Certainement je sortirai aussi avec vous.
וַיֹּ֨אמֶר הָעָ֜ם לֹ֣א תֵצֵ֗א כִּי֩ אִם־נֹ֨ס נָנ֜וּס לֹא־יָשִׂ֧ימוּ אֵלֵ֣ינוּ לֵ֗ב וְאִם־יָמֻ֤תוּ חֶצְיֵ֙נוּ֙ לֹֽא־יָשִׂ֤ימוּ אֵלֵ֙ינוּ֙ לֵ֔ב כִּֽי־עַתָּ֥ה כָמֹ֖נוּ עֲשָׂרָ֣ה אֲלָפִ֑ים וְעַתָּ֣ה טֹ֔וב כִּי־תִֽהְיֶה־לָּ֥נוּ מֵעִ֖יר [לַעְזִיר כ] (לַעְזֹֽור׃ ק) ס
Mais le peuple lui dit : Tu ne sortiras point; car quand nous viendrions à prendre la fuite on n'en ferait point de cas; et même quand la moitié de nous y serait tuée, on n'en ferait point de cas; car tu es maintenant autant que dix mille d'entre nous, c'est pourquoi il nous vaut mieux que tu sois dans la ville pour nous secourir.
וַיֹּ֤אמֶר אֲלֵיהֶם֙ הַמֶּ֔לֶךְ אֲשֶׁר־יִיטַ֥ב בְּעֵינֵיכֶ֖ם אֶעֱשֶׂ֑ה וַיַּעֲמֹ֤ד הַמֶּ֙לֶךְ֙ אֶל־יַ֣ד הַשַּׁ֔עַר וְכָל־הָעָם֙ יָֽצְא֔וּ לְמֵאֹ֖ות וְלַאֲלָפִֽים׃
Et le Roi leur dit : Je ferai ce que bon vous semblera. Le Roi donc s'arrêta à la place de la porte, et tout le peuple sortit par centaines, et par milliers.
וַיְצַ֣ו הַמֶּ֡לֶךְ אֶת־יֹ֠ואָב וְאֶת־אֲבִישַׁ֤י וְאֶת־אִתַּי֙ לֵאמֹ֔ר לְאַט־לִ֖י לַנַּ֣עַר לְאַבְשָׁלֹ֑ום וְכָל־הָעָ֣ם שָׁמְע֗וּ בְּצַוֹּ֥ת הַמֶּ֛לֶךְ אֶת־כָּל־הַשָּׂרִ֖ים עַל־דְּבַ֥ר אַבְשָׁלֹֽום׃
Et le Roi commanda à Joab, et à Abisaï, et à Ittaï, en disant : Epargnez-moi le jeune homme Absalom; et tout le peuple entendit ce que le Roi commandait à tous les capitaines touchant Absalom.
וַיֵּצֵ֥א הָעָ֛ם הַשָּׂדֶ֖ה לִקְרַ֣את יִשְׂרָאֵ֑ל וַתְּהִ֥י הַמִּלְחָמָ֖ה בְּיַ֥עַר אֶפְרָֽיִם׃
Ainsi le peuple sortit aux champs pour aller à la rencontre d'Israël; et la bataille fut donnée en la forêt d'Ephraïm.
וַיִּנָּ֤גְפוּ שָׁם֙ עַ֣ם יִשְׂרָאֵ֔ל לִפְנֵ֖י עַבְדֵ֣י דָוִ֑ד וַתְּהִי־שָׁ֞ם הַמַּגֵּפָ֧ה גְדֹולָ֛ה בַּיֹּ֥ום הַה֖וּא עֶשְׂרִ֥ים אָֽלֶף׃
Là fut battu le peuple d'Israël par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour-là dans le même lieu une grande défaite, [savoir] de vingt mille hommes.
וַתְּהִי־שָׁ֧ם הַמִּלְחָמָ֛ה [נָפֹצֵית כ] (נָפֹ֖צֶת ק) עַל־פְּנֵ֣י כָל־הָאָ֑רֶץ וַיֶּ֤רֶב הַיַּ֙עַר֙ לֶאֱכֹ֣ל בָּעָ֔ם מֵאֲשֶׁ֥ר אָכְלָ֛ה הַחֶ֖רֶב בַּיֹּ֥ום הַהֽוּא׃
Et la bataille s'étendit là par tout le pays, et la forêt consuma en ce jour-là beaucoup plus de peuple, que l'épée.
וַיִּקָּרֵא֙ אַבְשָׁלֹ֔ום לִפְנֵ֖י עַבְדֵ֣י דָוִ֑ד וְאַבְשָׁלֹ֞ום רֹכֵ֣ב עַל־הַפֶּ֗רֶד וַיָּבֹ֣א הַפֶּ֡רֶד תַּ֣חַת שֹׂובֶךְ֩ הָאֵלָ֨ה הַגְּדֹולָ֜ה וַיֶּחֱזַ֧ק רֹאשֹׁ֣ו בָאֵלָ֗ה וַיֻּתַּן֙ בֵּ֤ין הַשָּׁמַ֙יִם֙ וּבֵ֣ין הָאָ֔רֶץ וְהַפֶּ֥רֶד אֲשֶׁר־תַּחְתָּ֖יו עָבָֽר׃
Or Absalom se rencontra devant les serviteurs de David, et Absalom était monté sur un mulet, et son mulet étant entré sous les branches entrelacées d'un grand chêne, sa tête [s'embarrassa dans le] chêne, où il demeura entre le ciel et la terre, et le mulet qui [était] sous lui, passa au delà.
וַיַּרְא֙ אִ֣ישׁ אֶחָ֔ד וַיַּגֵּ֖ד לְיֹואָ֑ב וַיֹּ֗אמֶר הִנֵּה֙ רָאִ֣יתִי אֶת־אַבְשָׁלֹ֔ם תָּל֖וּי בָּאֵלָֽה׃
Et un homme ayant vu cela, le rapporta à Joab, et lui dit : Voici, j'ai vu Absalom pendu à un chêne.
וַיֹּ֣אמֶר יֹואָ֗ב לָאִישׁ֙ הַמַּגִּ֣יד לֹ֔ו וְהִנֵּ֣ה רָאִ֔יתָ וּמַדּ֛וּעַ לֹֽא־הִכִּיתֹ֥ו שָׁ֖ם אָ֑רְצָה וְעָלַ֗י לָ֤תֶת לְךָ֙ עֲשָׂ֣רָה כֶ֔סֶף וַחֲגֹרָ֖ה אֶחָֽת׃
Et Joab répondit à celui qui lui disait ces nouvelles : Et voici, tu l'as vu, et pourquoi ne l'as-tu pas tué là, [le jetant] par terre? Et c'eût été à moi de te donner dix [pièces] d'argent, et une ceinture.
וַיֹּ֤אמֶר הָאִישׁ֙ אֶל־יֹואָ֔ב [וְלֹא כ] (וְל֨וּא ק) אָנֹכִ֜י שֹׁקֵ֤ל עַל־כַּפַּי֙ אֶ֣לֶף כֶּ֔סֶף לֹֽא־אֶשְׁלַ֥ח יָדִ֖י אֶל־בֶּן־הַמֶּ֑לֶךְ כִּ֣י בְאָזְנֵ֜ינוּ צִוָּ֣ה הַמֶּ֗לֶךְ אֹ֠תְךָ וְאֶת־אֲבִישַׁ֤י וְאֶת־אִתַּי֙ לֵאמֹ֔ר שִׁמְרוּ־מִ֕י בַּנַּ֖עַר בְּאַבְשָׁלֹֽום׃
Mais cet homme dit à Joab : Quand je compterais dans ma main mille [pièces] d'argent, je ne mettrais point ma main sur le fils du Roi, car nous avons entendu ce que le Roi t'a commandé, et à Abisaï, et à Ittaï, en disant : Prenez garde chacun au jeune homme Absalom.
אֹֽו־עָשִׂ֤יתִי [בְנַפְשֹׁו כ] (בְנַפְשִׁי֙ ק) שֶׁ֔קֶר וְכָל־דָּבָ֖ר לֹא־יִכָּחֵ֣ד מִן־הַמֶּ֑לֶךְ וְאַתָּ֖ה תִּתְיַצֵּ֥ב מִנֶּֽגֶד׃
Autrement j'eusse commis une lâcheté au péril de ma vie; car rien ne serait caché au Roi; et même tu m'eusses été contraire.
וַיֹּ֣אמֶר יֹואָ֔ב לֹא־כֵ֖ן אֹחִ֣ילָה לְפָנֶ֑יךָ וַיִּקַּח֩ שְׁלֹשָׁ֨ה שְׁבָטִ֜ים בְּכַפֹּ֗ו וַיִּתְקָעֵם֙ בְּלֵ֣ב אַבְשָׁלֹ֔ום עֹודֶ֥נּוּ חַ֖י בְּלֵ֥ב הָאֵלָֽה׃
Et Joab répondit : Je n'attendrai pas tant en ta présence; et ayant pris trois dards en sa main, il en perça le cœur d'Absalom qui était encore vivant au milieu du chêne.
וַיָּסֹ֙בּוּ֙ עֲשָׂרָ֣ה נְעָרִ֔ים נֹשְׂאֵ֖י כְּלֵ֣י יֹואָ֑ב וַיַּכּ֥וּ אֶת־אַבְשָׁלֹ֖ום וַיְמִיתֻֽהוּ׃
Puis dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab, environnèrent Absalom, et le frappèrent, et le firent mourir.
וַיִּתְקַ֤ע יֹואָב֙ בַּשֹּׁפָ֔ר וַיָּ֣שָׁב הָעָ֔ם מִרְדֹ֖ף אַחֲרֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל כִּֽי־חָשַׂ֥ךְ יֹואָ֖ב אֶת־הָעָֽם׃
Alors Joab fit sonner la trompette, et le peuple cessa de poursuivre Israël, parce que Joab retint le peuple.
וַיִּקְח֣וּ אֶת־אַבְשָׁלֹ֗ום וַיַּשְׁלִ֨יכוּ אֹתֹ֤ו בַיַּ֙עַר֙ אֶל־הַפַּ֣חַת הַגָּדֹ֔ול וַיַּצִּ֧בוּ עָלָ֛יו גַּל־אֲבָנִ֖ים גָּדֹ֣ול מְאֹ֑ד וְכָל־יִשְׂרָאֵ֔ל נָ֖סוּ אִ֥ישׁ [לְאֹהֵלֹו כ] (לְאֹהָלָֽיו׃ ק) ס
Et ils prirent Absalom, et le jetèrent en la forêt, dans une grande fosse; et mirent sur lui un fort grand monceau de pierres; mais tout Israël s'enfuit, chacun en sa tente.
וְאַבְשָׁלֹ֣ם לָקַ֗ח וַיַּצֶּב־לֹ֤ו [בְחַיָו כ] (בְחַיָּיו֙ ק) אֶת־מַצֶּ֙בֶת֙ אֲשֶׁ֣ר בְּעֵֽמֶק־הַמֶּ֔לֶךְ כִּ֤י אָמַר֙ אֵֽין־לִ֣י בֵ֔ן בַּעֲב֖וּר הַזְכִּ֣יר שְׁמִ֑י וַיִּקְרָ֤א לַמַּצֶּ֙בֶת֙ עַל־שְׁמֹ֔ו וַיִּקָּ֤רֵא לָהּ֙ יַ֣ד אַבְשָׁלֹ֔ם עַ֖ד הַיֹּ֥ום הַזֶּֽה׃ ס
Or Absalom avait pris et dressé pour soi de son vivant une statue dans la vallée du Roi; car il disait : Je n'ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom; et il appela cette statue-là de son nom; et jusqu'à ce jour on l'appelle la place d'Absalom.
וַאֲחִימַ֤עַץ בֶּן־צָדֹוק֙ אָמַ֔ר אָר֣וּצָה נָּ֔א וַאֲבַשְּׂרָ֖ה אֶת־הַמֶּ֑לֶךְ כִּי־שְׁפָטֹ֥ו יְהוָ֖ה מִיַּ֥ד אֹיְבָֽיו׃
Et Ahimahats, fils de Tsadok, dit : Je vous prie, que je coure maintenant, et que je porte ces bonnes nouvelles au Roi, que l'Eternel l'a garanti de la main de ses ennemis.
וַיֹּ֧אמֶר לֹ֣ו יֹואָ֗ב לֹא֩ אִ֨ישׁ בְּשֹׂרָ֤ה אַתָּה֙ הַיֹּ֣ום הַזֶּ֔ה וּבִשַּׂרְתָּ֖ בְּיֹ֣ום אַחֵ֑ר וְהַיֹּ֤ום הַזֶּה֙ לֹ֣א תְבַשֵּׂ֔ר כִּֽי־ [עַל־ כ] (עַל־כֵּ֥ן ק) בֶּן־הַמֶּ֖לֶךְ מֵֽת׃
Et Joab lui répondit : Tu ne seras pas aujourd'hui porteur de bonnes nouvelles; mais tu le seras un autre jour; car aujourd'hui tu ne porterais pas de bonnes nouvelles, puisque le fils du Roi est mort.
וַיֹּ֤אמֶר יֹואָב֙ לַכּוּשִׁ֔י לֵ֛ךְ הַגֵּ֥ד לַמֶּ֖לֶךְ אֲשֶׁ֣ר רָאִ֑יתָה וַיִּשְׁתַּ֧חוּ כוּשִׁ֛י לְיֹואָ֖ב וַיָּרֹֽץ׃
Et Joab dit à Cusi : Va, [et] rapporte au Roi ce que tu as vu. Cusi se prosterna devant Joab, puis il se mit à courir.
וַיֹּ֨סֶף עֹ֜וד אֲחִימַ֤עַץ בֶּן־צָדֹוק֙ וַיֹּ֣אמֶר אֶל־יֹואָ֔ב וִ֣יהִי מָ֔ה אָרֻֽצָה־נָּ֥א גַם־אָ֖נִי אַחֲרֵ֣י הַכּוּשִׁ֑י וַיֹּ֣אמֶר יֹואָ֗ב לָֽמָּה־זֶּ֞ה אַתָּ֥ה רָץ֙ בְּנִ֔י וּלְכָ֖ה אֵין־בְּשֹׂורָ֥ה מֹצֵֽאת׃
Ahimahats fils de Tsadok dit encore à Joab : Quoi qu'il en soit, je courrai aussi maintenant après Cusi; Joab lui dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils, puisque tu n'as pas de bonnes nouvelles [à porter]?
וִיהִי־מָ֣ה אָר֔וּץ וַיֹּ֥אמֶר לֹ֖ו ר֑וּץ וַיָּ֤רָץ אֲחִימַ֙עַץ֙ דֶּ֣רֶךְ הַכִּכָּ֔ר וַֽיַּעֲבֹ֖ר אֶת־הַכּוּשִֽׁי׃
[Mais il dit] : Quoi qu'il en soit, je courrai; et Joab lui répondit : Cours. Ahimahats donc courut par le chemin de la plaine, et passa Cusi.
וְדָוִ֥ד יֹושֵׁ֖ב בֵּין־שְׁנֵ֣י הַשְּׁעָרִ֑ים וַיֵּ֨לֶךְ הַצֹּפֶ֜ה אֶל־גַּ֤ג הַשַּׁ֙עַר֙ אֶל־הַ֣חֹומָ֔ה וַיִּשָּׂ֤א אֶת־עֵינָיו֙ וַיַּ֔רְא וְהִנֵּה־אִ֖ישׁ רָ֥ץ לְבַדֹּֽו׃
Or David était assis entre les deux portes, et la sentinelle était allée sur le toit de la porte vers la muraille; et élevant ses yeux elle regarda, et voilà un homme qui courait tout seul.
וַיִּקְרָ֤א הַצֹּפֶה֙ וַיַּגֵּ֣ד לַמֶּ֔לֶךְ וַיֹּ֣אמֶר הַמֶּ֔לֶךְ אִם־לְבַדֹּ֖ו בְּשֹׂורָ֣ה בְּפִ֑יו וַיֵּ֥לֶךְ הָלֹ֖וךְ וְקָרֵֽב׃
Et la sentinelle cria, et le fit savoir au Roi; et le Roi dit : S'il est seul, il apporte de bonnes nouvelles; et cet homme marchait incessamment, et approchait.
וַיַּ֣רְא הַצֹּפֶה֮ אִישׁ־אַחֵ֣ר רָץ֒ וַיִּקְרָ֤א הַצֹּפֶה֙ אֶל־הַשֹּׁעֵ֔ר וַיֹּ֕אמֶר הִנֵּה־אִ֖ישׁ רָ֣ץ לְבַדֹּ֑ו וַיֹּ֥אמֶר הַמֶּ֖לֶךְ גַּם־זֶ֥ה מְבַשֵּֽׂר׃
Puis la sentinelle vit un autre homme, qui courait; et elle cria au portier, et dit : Voilà un homme qui court tout seul; et le Roi dit : Il apporte aussi de bonnes nouvelles.
וַיֹּ֙אמֶר֙ הַצֹּפֶ֔ה אֲנִ֤י רֹאֶה֙ אֶת־מְרוּצַ֣ת הָרִאשֹׁ֔ון כִּמְרֻצַ֖ת אֲחִימַ֣עַץ בֶּן־צָדֹ֑וק וַיֹּ֤אמֶר הַמֶּ֙לֶךְ֙ אִֽישׁ־טֹ֣וב זֶ֔ה וְאֶל־בְּשֹׂורָ֥ה טֹובָ֖ה יָבֹֽוא׃
Et la sentinelle dit : Il me semble à voir courir le premier, que c'est ainsi que court Ahimahats fils de Tsadok; et le Roi dit : C'est un homme de bien; il vient quand il y a de bonnes nouvelles.
וַיִּקְרָ֣א אֲחִימַ֗עַץ וַיֹּ֤אמֶר אֶל־הַמֶּ֙לֶךְ֙ שָׁלֹ֔ום וַיִּשְׁתַּ֧חוּ לַמֶּ֛לֶךְ לְאַפָּ֖יו אָ֑רְצָה ס וַיֹּ֗אמֶר בָּרוּךְ֙ יְהוָ֣ה אֱלֹהֶ֔יךָ אֲשֶׁ֤ר סִגַּר֙ אֶת־הָ֣אֲנָשִׁ֔ים אֲשֶׁר־נָשְׂא֥וּ אֶת־יָדָ֖ם בַּֽאדֹנִ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃
Alors Ahimahats cria, et dit au Roi : Tout va bien, et il se prosterna devant le Roi, le visage contre terre, et dit : Béni [soit] l'Eternel ton Dieu qui a livré les hommes qui avaient levé leurs mains contre le Roi mon Seigneur.
וַיֹּ֣אמֶר הַמֶּ֔לֶךְ שָׁלֹ֥ום לַנַּ֖עַר לְאַבְשָׁלֹ֑ום וַיֹּ֣אמֶר אֲחִימַ֡עַץ רָאִיתִי֩ הֶהָמֹ֨ון הַגָּדֹ֜ול לִ֠שְׁלֹחַ אֶת־עֶ֨בֶד הַמֶּ֤לֶךְ יֹואָב֙ וְאֶת־עַבְדֶּ֔ךָ וְלֹ֥א יָדַ֖עְתִּי מָֽה׃
Et le Roi dit : Le jeune homme Absalom se porte-t-il bien? Et Ahimahats [lui] répondit : J'ai vu s'élever un grand tumulte lorsque Joab envoyait le serviteur du Roi, et [moi] ton serviteur; je ne sais pas exactement ce que c'était.
וַיֹּ֣אמֶר הַמֶּ֔לֶךְ סֹ֖ב הִתְיַצֵּ֣ב כֹּ֑ה וַיִּסֹּ֖ב וַֽיַּעֲמֹֽד׃
Et le Roi lui dit : Détourne-toi, [et] tiens-toi là. Il se détourna donc, et s'arrêta.
וְהִנֵּ֥ה הַכּוּשִׁ֖י בָּ֑א וַיֹּ֣אמֶר הַכּוּשִׁ֗י יִתְבַּשֵּׂר֙ אֲדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ כִּֽי־שְׁפָטְךָ֤ יְהוָה֙ הַיֹּ֔ום מִיַּ֖ד כָּל־הַקָּמִ֥ים עָלֶֽיךָ׃ ס
Alors voici Cusi qui vint, et qui dit : Que le Roi mon Seigneur ait ces bonnes nouvelles, c'est que l'Eternel t'a aujourd'hui garanti de la main de tous ceux qui s'étaient élevés contre toi.
וַיֹּ֤אמֶר הַמֶּ֙לֶךְ֙ אֶל־הַכּוּשִׁ֔י הֲשָׁלֹ֥ום לַנַּ֖עַר לְאַבְשָׁלֹ֑ום וַיֹּ֣אמֶר הַכּוּשִׁ֗י יִהְי֤וּ כַנַּ֙עַר֙ אֹֽיְבֵי֙ אֲדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וְכֹ֛ל אֲשֶׁר־קָ֥מוּ עָלֶ֖יךָ לְרָעָֽה׃ ס
Et le Roi dit à Cusi : Le jeune homme Absalom se porte-t-il bien? Et Cusi lui répondit : Que les ennemis du Roi mon Seigneur, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour [te faire du] mal, deviennent comme ce jeune homme.
וַיִּרְגַּ֣ז הַמֶּ֗לֶךְ וַיַּ֛עַל עַל־עֲלִיַּ֥ת הַשַּׁ֖עַר וַיֵּ֑בְךְּ וְכֹ֣ה ׀ אָמַ֣ר בְּלֶכְתֹּ֗ו בְּנִ֤י אַבְשָׁלֹום֙ בְּנִ֣י בְנִ֣י אַבְשָׁלֹ֔ום מִֽי־יִתֵּ֤ן מוּתִי֙ אֲנִ֣י תַחְתֶּ֔יךָ אַבְשָׁלֹ֖ום בְּנִ֥י בְנִֽי׃
Alors le Roi fut fort ému, et monta à la chambre haute de la porte, et se mit à pleurer, et il disait ainsi en marchant : Mon fils Absalom! mon fils! mon fils Absalom! plût à Dieu que je fusse mort moi-même pour toi! Absalom mon fils! mon fils!
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
- David, ayant passé en revue le peuple qui était avec lui, établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines.
- David mit le peuple, un tiers aux mains de Joab, un tiers aux mains d'Abisaï, fils de Sarvia, frère de Joab, et un tiers aux mains d'Ethaï, le Géthéen. Et le roi dit au peuple : « Moi aussi je veux sortir avec vous. »
- Mais le peuple dit : « Tu ne sortiras point ! Car, si nous sommes mis en fuite, ils ne prendront pas garde à nous, et si la moitié d'entre nous succombe, ils n'y prendront pas garde. Mais toi, tu es comme dix mille d'entre nous ; il vaut donc mieux que tu puisses venir de la ville à notre secours. »
- Le roi leur répondit : « Ce qui vous paraîtra bon, je le ferai. » Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par groupes de cent et par groupes de mille.
- Le roi donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Ethaï : « Ménagez-moi le jeune homme, Absalom ! » Et tout le peuple entendit que le roi donnait un ordre à tous les chefs au sujet d'Absalom.
- Le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d'Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d'Ephraïm.
- Là le peuple d'Israël fut battu devant les serviteurs de David, et il y eut là en ce jour un grand carnage ; vingt mille hommes périrent.
- Le combat s'étendit sur la surface de tout le pays, et ce jour-là la forêt dévora plus de gens que n'en dévora l'épée.
- Absalom se trouva en présence des serviteurs de David. Absalom était monté sur un mulet, et le mulet s'engagea dans les branches touffues d'un grand térébinthe ; la tête d'Absalom se prit au térébinthe, et il resta suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui le portait passa outre.
- Un homme l'ayant vu, vint le rapporter à Joab, disant : « Voilà que j'ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. »
- Joab dit à l'homme qui lui apportait cette nouvelle : « Tu l'as vu ! Pourquoi donc ne l'as-tu pas abattu sur place ? Je t'aurais bien donné dix sicles d'argent et une ceinture. »
- Cet homme répondit à Joab : « Non, quand je pèserais sur ma main mille sicles d'argent, je n'étendrais pas la main sur le fils du roi ; car à nos oreilles le roi t'a donné cet ordre, à toi, à Abisaï et à Ethaï : Prenez garde chacun de toucher au jeune homme, à Absalom !
- Et si j'avais perfidement attenté à sa vie, rien n'aurait été caché au roi, toi-même tu te serais dressé contre moi. »
- Joab dit : « Je ne veux pas m'attarder auprès de toi ; » et ayant pris en main trois javelots, il les enfonça dans le cœur d'Absalom, encore vivant au milieu du térébinthe.
- Et dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, et, le frappant, lui donnèrent la mort.
- Joab fit sonner de la trompette, et le peuple revint de poursuivre Israël, car Joab retint le peuple.
- Ayant pris Absalom, ils le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et on éleva sur lui un très grand monceau de pierres. Et tout Israël s'enfuit chacun dans sa tente.
- De son vivant Absalom s'était érigé le monument qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : « Je n'ai point de fils pour conserver le souvenir de mon nom. » Et il donna son propre nom au monument, et on l'appela la Main d'Absalom, jusqu'à ce jour.
- Achimaas, fils de Sadoc, dit : « Laisse-moi courir et porter au roi la bonne nouvelle que Yahweh lui a fait justice en le délivrant de la main de ses ennemis. »
- Joab lui dit : « Tu ne seras pas aujourd'hui le porteur de la bonne nouvelle ; tu la porteras une autre fois, mais tu ne la porteras pas aujourd'hui puisque le fils du roi est mort. »
- Et Joab dit à un Couschite : « Va, et annonce au roi ce que tu as vu. » Le Couschite se prosterna devant Joab et courut.
- Achimaas, fils de Sadoc, dit encore à Joab : « Quoi qu'il puisse arriver, laisse-moi courir, moi aussi, après le Couschite. » Et Joab dit : « Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce message ne saurait te profiter. »
- Achimaas reprit : « Quoi qu'il arrive, je courrai. » Et Joab lui dit : « Cours ! » Achimaas courut par le chemin de la Plaine, et il devança le Couschite.
- David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte, au-dessus de la muraille et, levant les yeux, elle regarda et voici un homme qui courait seul.
- La sentinelle cria et avertit le roi. Le roi dit : « S'il est seul, il y a une bonne nouvelle dans sa bouche. » Pendant que cet homme continuait à approcher,
- la sentinelle vit un autre homme qui courait. La sentinelle cria au portier et dit : « Voici un homme qui court seul. » Le roi dit : « Lui aussi apporte un bonne nouvelle. »
- La sentinelle dit : « Je vois que la manière de courir du premier est la manière de courir d'Achimaas, fils de Sadoc. » Et le roi dit : « C'est un homme de bien ; il vient pour de bonnes nouvelles. »
- Achimaas, cria et dit au roi : « Victoire ! » Puis il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : « Béni soit Yahweh, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre mon seigneur le roi ! »
- Le roi dit : « Tout va-t-il bien pour le jeune homme, pour Absalom ? » Achimaas répondit : « J'ai aperçu une grande foule au moment où Joab envoyait le serviteur du roi et moi, ton serviteur, et j'ignore ce que c'était. »
- Et le roi dit : « Ecarte-toi et tiens-toi ici. » Il s'écarta et demeura là.
- Et voici qu'arriva le Couschite ; il dit : « Que le roi mon seigneur apprenne une bonne nouvelle ! Aujourd'hui Yahweh t'a fait justice de tous ceux qui s'élevaient contre toi. »
- Le roi dit au Couschite : « Tout va-t-il bien pour le jeune homme, pour Absalom ? » Le Couschite répondit : « Qu'ils soient comme ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui s'élèvent contre toi pour te faire du mal ! »
III. — RETOUR DE DAVID.
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