2 Samuel chapitre 13
- Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s’appelait Tamar ; et Amnon, fils de David, l’aima.
- Amnon était tourmenté jusqu’à se rendre malade à cause de Tamar, sa sœur ; car elle était vierge, et il paraissait difficile à Amnon de faire sur elle la moindre tentative.
- Amnon avait un ami, nommé Jonadab, fils de Schimea, frère de David, et Jonadab était un homme très habile.
- Il lui dit : Pourquoi deviens-tu, ainsi chaque matin plus maigre, toi, fils de roi ? Ne veux-tu pas me le dire ? Amnon lui répondit : J’aime Tamar, sœur d’Absalom, mon frère.
- Jonadab lui dit : Mets-toi au lit, et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras : Permets à Tamar, ma sœur, de venir pour me donner à manger ; qu’elle prépare un mets sous mes yeux, afin que je le voie et que je le prenne de sa main.
- Amnon se coucha, et fit le malade. Le roi vint le voir, et Amnon dit au roi : Je te prie, que Tamar, ma sœur, vienne faire deux gâteaux sous mes yeux, et que je les mange de sa main.
- David envoya dire à Tamar dans l’intérieur des appartements : Va dans la maison d’Amnon, ton frère, et prépare-lui un mets.
- Tamar alla dans la maison d’Amnon, son frère, qui était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, prépara devant lui des gâteaux, et les fit cuire ;
- prenant ensuite la poêle, elle les versa devant lui. Mais Amnon refusa de manger. Il dit : Faites sortir tout le monde. Et tout le monde sortit de chez lui.
- Alors Amnon dit à Tamar : Apporte le mets dans la chambre, et que je le mange de ta main. Tamar prit les gâteaux qu’elle avait faits, et les porta à Amnon, son frère, dans la chambre.
- Comme elle les lui présentait à manger, il la saisit et lui dit : Viens, couche avec moi, ma sœur.
- Elle lui répondit : Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n’agit point ainsi en Israël ; ne commets pas cette infamie.
- Où irais-je, moi, avec ma honte ? Et toi, tu serais comme l’un des infâmes en Israël. Maintenant, je te prie, parle au roi, et il ne s’opposera pas à ce que je sois à toi.
- Mais il ne voulut pas l’écouter ; il lui fit violence, la déshonora et coucha avec elle.
- Puis Amnon eut pour elle une forte aversion, plus forte que n’avait été son amour. Et il lui dit : Lève-toi, va-t’en !
- Elle lui répondit : N’augmente pas, en me chassant, le mal que tu m’as déjà fait.
- Il ne voulut pas l’écouter, et appelant le garçon qui le servait, il dit : Qu’on éloigne de moi cette femme et qu’on la mette dehors. Et ferme la porte après elle !
- Elle avait une tunique de plusieurs couleurs ; car c’était le vêtement que portaient les filles du roi, aussi longtemps qu’elles étaient vierges. Le serviteur d’Amnon la mit dehors, et ferma la porte après elle.
- Tamar répandit de la cendre sur sa tête, et déchira sa tunique bigarrée ; elle mit la main sur sa tête, et s’en alla en poussant des cris.
- Absalom, son frère, lui dit : Amnon, ton frère, a-t-il été avec toi ? Maintenant, ma sœur, tais-toi, c’est ton frère ; ne prends pas cette affaire trop à cœur. Et Tamar, désolée, demeura dans la maison d’Absalom, son frère.
- Le roi David apprit toutes ces choses, et il fut très irrité.
- Absalom ne parla ni en bien ni en mal avec Amnon ; mais il le prit en haine, parce qu’il avait déshonoré Tamar, sa sœur.
Meurtre d’Amnon et fuite d’Absalom
- Deux ans après, comme Absalom avait les tondeurs à Baal Hatsor, près d’Éphraïm, il invita tous les fils du roi.
- Absalom alla vers le roi, et dit : Voici, ton serviteur a les tondeurs ; que le roi et ses serviteurs viennent chez ton serviteur.
- Et le roi dit à Absalom : Non, mon fils, nous n’irons pas tous, de peur que nous ne te soyons à charge. Absalom le pressa ; mais le roi ne voulut point aller, et il le bénit.
- Absalom dit : Permets du moins à Amnon, mon frère, de venir avec nous. Le roi lui répondit : Pourquoi irait-il chez toi ?
- Sur les instances d’Absalom, le roi laissa aller avec lui Amnon et tous ses fils.
- Absalom donna cet ordre à ses serviteurs : Faites attention quand le cœur d’Amnon sera égayé par le vin et que je vous dirai : Frappez Amnon ! Alors tuez-le ; ne craignez point, n’est-ce pas moi qui vous l’ordonne ? Soyez fermes, et montrez du courage !
- Les serviteurs d’Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l’avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s’enfuirent.
- Comme ils étaient en chemin, le bruit parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi, et qu’il n’en était pas resté un seul.
- Le roi se leva, déchira ses vêtements, et se coucha par terre ; et tous ses serviteurs étaient là, les vêtements déchirés.
- Jonadab, fils de Schimea, frère de David, prit la parole et dit : Que mon seigneur ne pense point que tous les jeunes gens, fils du roi, ont été tués, car Amnon seul est mort ; et c’est l’effet d’une résolution d’Absalom, depuis le jour où Amnon a déshonoré Tamar, sa sœur.
- Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc point dans l’idée que tous les fils du roi sont morts, car Amnon seul est mort.
- Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Et voici, une grande troupe venait par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne.
- Jonadab dit au roi : Voici les fils du roi qui arrivent ! Ainsi se confirme ce que disait ton serviteur.
- Comme il achevait de parler, voici, les fils du roi arrivèrent. Ils élevèrent la voix, et pleurèrent ; le roi aussi et tous ses serviteurs versèrent d’abondantes larmes.
- Absalom s’était enfui, et il alla chez Talmaï, fils d’Ammihur, roi de Gueschur. Et David pleurait tous les jours son fils.
- Absalom resta trois ans à Gueschur, où il était allé, après avoir pris la fuite.
- Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d’Amnon.
Viol de Tamar par Amnon
- Voici ce qui arriva ensuite. Absalom, fils de David, avait une sur qui était belle et qui se nommait Tamar, et Amnon, fils de David, s'éprit d'elle.
- Amnon était tourmenté au point de se rendre malade à cause de sa sur Tamar, car elle était vierge et Amnon ne voyait pas la possibilité de lui rien faire.
- Mais Amnon avait un ami nommé Yonadab, fils de Shiméa, frère de David, et Yonadab était un homme très avisé.
- Il lui dit : " D'où vient, fils du roi, que tu sois si languissant chaque matin ? Ne m'expliqueras-tu pas ? " Amnon lui répondit : " C'est que j'aime Tamar, la sur de mon frère Absalom. "
- Alors Yonadab lui dit : " Mets-toi au lit, fais le malade et quand ton père viendra te voir, tu lui diras : "Permets que ma sur Tamar vienne me donner à manger; elle apprêtera le plat sous mes yeux pour que je le voie et je mangerai de sa main". "
- Donc, Amnon se coucha et fit le malade. Le roi vint le voir et Amnon dit au roi : " Permets que ma sur Tamar vienne et que, sous mes yeux, elle prépare une paire de beignets, et je me restaurerai de sa main. "
- David envoya dire à Tamar au palais : " Va donc chez ton frère Amnon et prépare-lui un plat. "
- Tamar se rendit à la maison de son frère Amnon. Il était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, façonna des beignets sous ses yeux et fit cuire les beignets.
- Puis elle prit la poêle et la vida devant lui, mais il refusa de manger. Amnon dit : " Faites sortir tout le monde d'auprès de moi. " Et tout le monde sortit d'auprès de lui.
- Alors Amnon dit à Tamar : " Apporte le plat dans l'alcôve, que je me restaure de ta main. " Et Tamar prit les beignets qu'elle avait faits et les apporta à son frère Amnon dans l'alcôve.
- Comme elle lui présentait à manger, il la saisit et lui dit : " Viens, couche avec moi, ma sur! "
- Mais elle lui répondit : " Non, mon frère! Ne me violente pas, car on n'agit pas ainsi en Israël, ne commets pas cette infamie.
- Moi, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais comme un infâme en Israël! Maintenant parle donc au roi : il ne refusera pas de me donner à toi. "
- Mais il ne voulut pas l'entendre, il la maîtrisa et, lui faisant violence, il coucha avec elle.
- Alors Amnon se prit à la haïr très fort - la haine qu'il lui voua surpassait l'amour dont il l'avait aimée - et Amnon lui dit : " Lève-toi! Va-t-en! "
- Elle lui dit : " Non, mon frère, me chasser serait pire que l'autre mal que tu m'as fait. " Mais il ne voulut pas l'écouter.
- Il appela le garçon qui le servait et lui dit : " Débarrasse-moi de cette fille, jette-la dehors et verrouille la porte derrière elle! "
- Elle portait une tunique de luxe qui était autrefois le vêtement des filles de roi qui n'étaient pas mariées. Le serviteur la mit dehors et verrouilla la porte derrière elle.
- Tamar, prenant de la poussière, la jeta sur sa tête, elle déchira la tunique de luxe qu'elle portait, mit la main sur sa tête et s'en alla, poussant des cris en marchant.
- Son frère Absalom lui dit : " Serait-ce que ton frère Amnon a été avec toi ? Maintenant, ma sur, tais-toi; c'est ton frère : ne prends pas cette affaire à cur. " Tamar demeura abandonnée, dans la maison de son frère Absalom.
- Lorsque le roi David apprit toute cette histoire, il en fut très irrité, mais il ne voulut pas faire de peine à son fils Amnon, qu'il aimait parce que c'était son premier-né.
- Quant à Absalom, il n'adressa plus la parole à Amnon, car Absalom s'était pris de haine pour Amnon, à cause de la violence qu'il avait faite à sa sur Tamar.
- Deux ans plus tard, comme Absalom avait les tondeurs à Baal-Haçor, qui est près d'Éphraïm, il invita tous les fils du roi.
- Absalom se rendit auprès du roi et dit : " Voici que ton serviteur a les tondeurs. Que le roi et ses officiers daignent venir avec ton serviteur. "
- Le roi répondit à Absalom : " Non, mon fils, il ne faut pas que nous allions tous et te soyons à charge. " Absalom insista, mais il ne voulut pas venir et lui donna congé.
- Absalom reprit : " Permets du moins que mon frère Amnon vienne avec nous. " Et le roi dit : " Pourquoi irait-il avec toi ? "
- Mais Absalom insista et il laissa partir avec lui Amnon et tous les fils du roi. Absalom prépara un festin de roi
- et il donna cet ordre aux serviteurs : " Faites attention! Lorsque le cur d'Amnon sera mis en gaieté par le vin et que je vous dirai : "Frappez Amnon! ", vous le mettrez à mort. N'ayez pas peur; n'est-ce pas moi qui vous l'ai ordonné ? Prenez courage et montrez-vous vaillants. "
- Les serviteurs d'Absalom agirent à l'égard d'Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Alors tous les fils du roi se levèrent, enfourchèrent chacun son mulet et s'enfuirent.
- Comme ils étaient en chemin, cette rumeur parvint à David : " Absalom a tué tous les fils du roi, il n'en reste pas un seul! "
- Le roi se leva, déchira ses vêtements et se coucha par terre; tous ses officiers se tenaient debout, les vêtements déchirés.
- Mais Yonadab, le fils de Shiméa, frère de David, prit ainsi la parole : " Que Monseigneur ne dise pas qu'on a fait périr tous les jeunes gens, les fils du roi, car seul Amnon est mort : Absalom s'était promis cela depuis le jour où Amnon avait outragé sa sur Tamar.
- Que maintenant Monseigneur le roi ne se mette pas dans l'idée que tous les fils du roi ont péri. Non, Amnon seul est mort
- et Absalom s'est enfui. " Le cadet qui était en sentinelle, levant les yeux, aperçut une troupe nombreuse qui s'avançait sur le chemin de Bahurim. La sentinelle vint annoncer au roi : " J'ai vu des hommes descendant par le chemin de Bahurim au flanc de la montagne. "
- Alors Yonadab dit au roi : " Ce sont les fils du roi qui arrivent : il en a été comme ton serviteur l'avait dit. "
- Il achevait à peine de parler que les fils du roi entrèrent, et ils se mirent à crier et à pleurer; le roi aussi et tous ses officiers pleurèrent très fort.
- Absalom s'était enfui et s'était rendu chez Talmaï, fils d'Ammihud, roi de Geshur; le roi garda tout le temps le deuil de son fils.
- Absalom s'était enfui et s'était rendu à Geshur; il y resta trois ans.
- L'esprit du roi cessa de s'emporter contre Absalom, car il s'était consolé de la mort d'Amnon.
- Absalom, un fils de David, avait une sœur qui était très belle et qui se nommait Tamar. Amnôn, un autre fils du roi David, en tomba passionnément amoureux.
- Il se rongeait tant à propos de sa demi-sœur qu’il s’en rendait malade, car elle était vierge et il lui semblait impossible de l’approcher.
- Amnôn avait un ami nommé Yehonadab, un fils de Chimea, le frère de David. C’était un homme très astucieux.
- Il demanda à Amnôn : - Fils du roi, pourquoi es-tu si déprimé ? Chaque matin tu parais l’être davantage. Ne veux-tu pas m’en dire la cause ? Amnôn lui répondit : - Je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon frère Absalom.
- Yehonadab lui dit alors : - Mets-toi au lit et fais comme si tu étais malade. Quand ton père viendra te voir, dis-lui : « Permets à ma sœur Tamar de venir me faire à manger, qu’elle prépare le repas sous mes yeux afin que je la voie faire, puis je mangerai de sa main. »
- Amnôn se mit donc au lit et fit semblant d’être malade. Le roi vint le voir et Amnôn lui dit : - Fais venir ma sœur Tamar pour qu’elle me prépare deux galettes sous mes yeux, et je les mangerai de sa main.
- David envoya dire à Tamar dans son appartement : - Va chez ton frère Amnôn et prépare-lui son repas.
- Tamar se rendit donc chez son frère Amnôn et le trouva couché. Elle prépara de la pâte et la pétrit, puis confectionna des galettes devant lui et les fit cuire.
- Ensuite elle prit la poêle et lui en servit le contenu devant lui, mais il refusa d’en manger et dit : - Faites sortir tout le monde d’ici. Tous se retirèrent.
- Alors il demanda à Tamar : - Apporte-moi ces galettes dans ma chambre pour que je les mange de ta main. Tamar prit les galettes qu’elle avait faites et les apporta à son frère Amnôn dans sa chambre.
- Au moment où elle les lui présentait, il l’empoigna et lui dit : - Viens, couche avec moi, ma sœur !
- Mais elle s’écria : - Non, mon frère, ne me fais pas violence ! Cela ne se fait pas en Israël. Ne commets pas une telle infamie !
- Après cela, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais considéré comme un individu méprisable dans notre peuple. Pourquoi ne parles-tu pas au roi ? Il ne refusera pas de me donner à toi.
- Mais il ne voulut rien entendre, et comme il était plus fort qu’elle, il lui fit violence et coucha avec elle.
- Après cela, il conçut pour elle une forte aversion, plus violente que la passion qu’il avait éprouvée pour elle. Tout à coup, il lui ordonna : - Lève-toi, va-t’en !
- - Non, lui dit-elle, en me chassant, tu commettrais un crime encore pire que le mal que tu m’as déjà fait. Mais il ne voulut pas l’écouter.
- Il appela le domestique qui était à son service et lui ordonna : - Débarrassez-moi de cette fille ! Jetez-la dehors et verrouillez la porte derrière elle !
- Elle portait jusque là une longue robe multicolore, car c’était autrefois la tenue des princesses aussi longtemps qu’elles étaient vierges. Le domestique la mit dehors et verrouilla la porte derrière elle.
- Alors Tamar répandit de la cendre sur sa tête, elle déchira sa longue robe, se prit à deux mains la tête, puis elle partit en poussant des cris.
- Son frère Absalom lui demanda : - Ton frère Amnôn t’a-t-il fait violence ? Maintenant, ma sœur, n’en parle pas, c’est ton frère, et ne prends pas la chose trop à cœur ! Dès lors Tamar alla demeurer dans la maison d’Absalom, comme une femme abandonnée.
- Le roi David apprit tout ce qui s’était passé et il en fut très irrité.
- Quant à Absalom, il n’adressait plus la parole à Amnôn, ni en bien, ni en mal, car il l’avait pris en haine à cause du viol de sa sœur Tamar.
Absalom venge sa sœur et prend la fuite
- Deux ans plus tard, Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, près d’Éphraïm. Il invita tous les fils du roi.
- Il se rendit chez le roi et lui dit : - Tu sais que ton serviteur fait tondre ses moutons ; que le roi et ses hauts fonctionnaires veuillent bien venir chez ton serviteur !
- Mais le roi lui répondit : - Non, mon fils, nous n’allons pas tous venir, ce serait une trop lourde charge pour toi ! Absalom insista, mais le roi refusa l’invitation et lui donna simplement sa bénédiction.
- Absalom reprit : - Si tu ne veux pas venir, permets au moins à mon frère Amnôn de nous accompagner. Le roi lui dit : - Pourquoi t’accompagnerait-il ?
- Mais Absalom insista tellement que David laissa partir avec lui Amnôn et tous les autres fils du roi.
- Absalom donna des ordres à ses serviteurs en disant : - Quand vous verrez qu’Amnôn sera égayé par le vin, et que je vous dirai : « Frappez Amnôn ! » vous le tuerez. Ne craignez rien, car c’est moi qui en prends la responsabilité. Ayez du courage et soyez forts !
- Les serviteurs d’Absalom exécutèrent les ordres de leur maître et tuèrent Amnôn. Aussitôt, tous les autres fils du roi se levèrent de table, enfourchèrent chacun son mulet et prirent la fuite.
- Ils étaient encore en route quand la nouvelle parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi sans qu’aucun d’eux en réchappe.
- Le roi se leva, déchira ses vêtements en signe de deuil et s’étendit à même le sol. Tous ses ministres se tenaient autour de lui avec leurs habits déchirés.
- À ce moment-là, Yonadab, fils de Chimea, le frère de David, prit la parole et déclara : - Que mon seigneur ne pense pas que tous les fils du roi ont été tués ; Amnôn seul est mort. Depuis le jour où il a violé sa sœur Tamar, Absalom parlait de le tuer.
- Que le roi mon seigneur ne s’imagine donc pas que tous les princes ont péri ! Non, Amnôn seul est mort.
- Absalom, quant à lui, avait pris la fuite. Lorsque le guetteur regarda au loin, il aperçut soudain une troupe nombreuse arrivant par la route occidentale, au flanc de la colline.
- Alors Yehonadab dit au roi : - Ce sont les fils du roi qui viennent. Tout s’est passé comme ton serviteur l’a dit.
- À peine achevait-il de parler, que les fils du roi entrèrent et se mirent à parler fort et à pleurer. Alors le roi et toute sa cour se répandirent aussi en pleurs et en lamentations.
- Entre-temps, Absalom avait fui jusque chez Talmaï, fils d’Ammihoud, roi de Guechour. Pendant tout ce temps, David porta le deuil de son fils.
- Absalom resta pendant trois ans réfugié à Guechour.
- Le roi David finit par renoncer à poursuivre Absalom, car il se consolait peu à peu de la mort d’Amnôn.
Le viol de la princesse Tamar
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וַיְהִ֣י אַֽחֲרֵי־כֵ֗ן וּלְאַבְשָׁלֹ֧ום בֶּן־דָּוִ֛ד אָחֹ֥ות יָפָ֖ה וּשְׁמָ֣הּ תָּמָ֑ר וַיֶּאֱהָבֶ֖הָ אַמְנֹ֥ון בֶּן־דָּוִֽד׃
Or il arriva après cela qu'Absalom, fils de David, ayant une sœur qui était belle, et qui se nommait Tamar, Amnon fils de David, l'aima.
וַיֵּ֨צֶר לְאַמְנֹ֜ון לְהִתְחַלֹּ֗ות בַּֽעֲבוּר֙ תָּמָ֣ר אֲחֹתֹ֔ו כִּ֥י בְתוּלָ֖ה הִ֑יא וַיִּפָּלֵא֙ בְּעֵינֵ֣י אַמְנֹ֔ון לַעֲשֹׂ֥ות לָ֖הּ מְאֽוּמָה׃
Et il fut si tourmenté de [cette passion], qu'il tomba malade pour l'amour de Tamar sa sœur, car elle était vierge; et parce qu'il semblait trop difficile à Amnon de rien obtenir d'elle.
וּלְאַמְנֹ֣ון רֵ֗עַ וּשְׁמֹו֙ יֹֽונָדָ֔ב בֶּן־שִׁמְעָ֖ה אֲחִ֣י דָוִ֑ד וְיֹ֣ונָדָ֔ב אִ֥ישׁ חָכָ֖ם מְאֹֽד׃
Or Amnon avait un intime ami nommé Jonadab, fils de Simha frère de David; et Jonadab était un homme fort rusé.
וַיֹּ֣אמֶר לֹ֗ו מַדּ֣וּעַ אַ֠תָּה כָּ֣כָה דַּ֤ל בֶּן־הַמֶּ֙לֶךְ֙ בַּבֹּ֣קֶר בַּבֹּ֔קֶר הֲלֹ֖וא תַּגִּ֣יד לִ֑י וַיֹּ֤אמֶר לֹו֙ אַמְנֹ֔ון אֶת־תָּמָ֗ר אֲחֹ֛ות אַבְשָׁלֹ֥ם אָחִ֖י אֲנִ֥י אֹהֵֽב׃
Et il dit à [Amnon] : Fils du Roi, pourquoi [deviens-tu] ainsi exténué de jour en jour? ne me le déclareras-tu pas? Amnon lui dit : J'aime Tamar sœur de mon frère Absalom.
וַיֹּ֤אמֶר לֹו֙ יְהֹ֣ונָדָ֔ב שְׁכַ֥ב עַל־מִשְׁכָּבְךָ֖ וְהִתְחָ֑ל וּבָ֧א אָבִ֣יךָ לִרְאֹותֶ֗ךָ וְאָמַרְתָּ֣ אֵלָ֡יו תָּ֣בֹא נָא֩ תָמָ֨ר אֲחֹותִ֜י וְתַבְרֵ֣נִי לֶ֗חֶם וְעָשְׂתָ֤ה לְעֵינַי֙ אֶת־הַבִּרְיָ֔ה לְמַ֙עַן֙ אֲשֶׁ֣ר אֶרְאֶ֔ה וְאָכַלְתִּ֖י מִיָּדָֽהּ׃
Alors Jonadab lui dit : Couche-toi dans ton lit, et fais le malade; et quand ton père te viendra voir, tu lui diras : Je te prie que ma sœur Tamar vienne, afin qu'elle me fasse manger, en apprêtant devant moi quelque chose d'appétit, [et] que voyant ce qu'elle aura apprêté, je le mange de sa main.
וַיִּשְׁכַּ֥ב אַמְנֹ֖ון וַיִּתְחָ֑ל וַיָּבֹ֨א הַמֶּ֜לֶךְ לִרְאֹתֹ֗ו וַיֹּ֨אמֶר אַמְנֹ֤ון אֶל־הַמֶּ֙לֶךְ֙ תָּֽבֹוא־נָ֞א תָּמָ֣ר אֲחֹתִ֗י וּתְלַבֵּ֤ב לְעֵינַי֙ שְׁתֵּ֣י לְבִבֹ֔ות וְאֶבְרֶ֖ה מִיָּדָֽהּ׃
Amnon donc se coucha, et fit le malade; et quand le Roi le vint voir, il lui dit : Je te prie que ma sœur Tamar vienne et fasse deux beignets devant moi, et que je les mange de sa main.
וַיִּשְׁלַ֥ח דָּוִ֛ד אֶל־תָּמָ֖ר הַבַּ֣יְתָה לֵאמֹ֑ר לְכִ֣י נָ֗א בֵּ֚ית אַמְנֹ֣ון אָחִ֔יךְ וַעֲשִׂי־לֹ֖ו הַבִּרְיָֽה׃
David donc envoya vers Tamar en la maison [et lui fit dire] : Va-t'en maintenant en la maison de ton frère Amnon, et apprête-lui quelque chose d'appétit.
וַתֵּ֣לֶךְ תָּמָ֗ר בֵּ֛ית אַמְנֹ֥ון אָחִ֖יהָ וְה֣וּא שֹׁכֵ֑ב וַתִּקַּ֨ח אֶת־הַבָּצֵ֤ק [וַתָּלֹושׁ כ] (וַתָּ֙לָשׁ֙ ק) וַתְּלַבֵּ֣ב לְעֵינָ֔יו וַתְּבַשֵּׁ֖ל אֶת־הַלְּבִבֹֽות׃
Et Tamar s'en alla en la maison de son frère Amnon, qui était couché; et elle prit de la pâte, et la pétrit, et en fit devant lui des beignets, et les cuisit.
וַתִּקַּ֤ח אֶת־הַמַּשְׂרֵת֙ וַתִּצֹ֣ק לְפָנָ֔יו וַיְמָאֵ֖ן לֶאֱכֹ֑ול וַיֹּ֣אמֶר אַמְנֹ֗ון הֹוצִ֤יאוּ כָל־אִישׁ֙ מֵֽעָלַ֔י וַיֵּצְא֥וּ כָל־אִ֖ישׁ מֵעָלָֽיו׃
Puis elle prit la poêle, et les versa devant lui, mais Amnon refusa d'en manger; et dit : Faites retirer tous ceux qui sont auprès de moi : et chacun se retira.
וַיֹּ֨אמֶר אַמְנֹ֜ון אֶל־תָּמָ֗ר הָבִ֤יאִי הַבִּרְיָה֙ הַחֶדֶ֔ר וְאֶבְרֶ֖ה מִיָּדֵ֑ךְ וַתִּקַּ֣ח תָּמָ֗ר אֶת־הַלְּבִבֹות֙ אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֔תָה וַתָּבֵ֛א לְאַמְנֹ֥ון אָחִ֖יהָ הֶחָֽדְרָה׃
Alors Amnon dit à Tamar : Apporte-moi cette viande dans le cabinet, et que j'en mange de ta main. Et Tamar prit les beignets qu'elle avait faits, et les apporta à Amnon son frère dans le cabinet.
וַתַּגֵּ֥שׁ אֵלָ֖יו לֶֽאֱכֹ֑ל וַיַּֽחֲזֶק־בָּהּ֙ וַיֹּ֣אמֶר לָ֔הּ בֹּ֛ואִי שִׁכְבִ֥י עִמִּ֖י אֲחֹותִֽי׃
Et elle les lui présenta, afin qu'il en mangeât; mais il se saisit d'elle et lui dit : Viens, couche avec moi, ma sœur.
וַתֹּ֣אמֶר לֹ֗ו אַל־אָחִי֙ אַל־תְּעַנֵּ֔נִי כִּ֛י לֹא־יֵֽעָשֶׂ֥ה כֵ֖ן בְּיִשְׂרָאֵ֑ל אַֽל־תַּעֲשֵׂ֖ה אֶת־הַנְּבָלָ֥ה הַזֹּֽאת׃
Et elle lui répondit : Non, mon frère, ne me viole point; car cela ne se fait point en Israël; ne fais point cette infamie.
וַאֲנִ֗י אָ֤נָה אֹולִיךְ֙ אֶת־חֶרְפָּתִ֔י וְאַתָּ֗ה תִּהְיֶ֛ה כְּאַחַ֥ד הַנְּבָלִ֖ים בְּיִשְׂרָאֵ֑ל וְעַתָּה֙ דַּבֶּר־נָ֣א אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ כִּ֛י לֹ֥א יִמְנָעֵ֖נִי מִמֶּֽךָּ׃
Et moi, que deviendrais-je avec mon opprobre? et toi, tu passerais pour un insensé en Israël. Maintenant donc parles-en, je te prie, au Roi, et il n'empêchera point que tu ne m'aies pour femme.
וְלֹ֥א אָבָ֖ה לִשְׁמֹ֣עַ בְּקֹולָ֑הּ וַיֶּחֱזַ֤ק מִמֶּ֙נָּה֙ וַיְעַנֶּ֔הָ וַיִּשְׁכַּ֖ב אֹתָֽהּ׃
Mais il ne voulut point l'écouter; et il fut plus fort qu'elle, et la viola, et coucha avec elle.
וַיִּשְׂנָאֶ֣הָ אַמְנֹ֗ון שִׂנְאָה֙ גְּדֹולָ֣ה מְאֹ֔ד כִּ֣י גְדֹולָ֗ה הַשִּׂנְאָה֙ אֲשֶׁ֣ר שְׂנֵאָ֔הּ מֵאַהֲבָ֖ה אֲשֶׁ֣ר אֲהֵבָ֑הּ וַֽיֹּאמֶר־לָ֥הּ אַמְנֹ֖ון ק֥וּמִי לֵֽכִי׃
Après cela, Amnon la haït d'une grande haine, en sorte que la haine qu'il lui portait, était plus grande que l'amour qu'il avait eu pour elle; ainsi Amnon lui dit : Lève-toi, va-t'en.
וַתֹּ֣אמֶר לֹ֗ו אַל־אֹודֹ֞ת הָרָעָ֤ה הַגְּדֹולָה֙ הַזֹּ֔את מֵאַחֶ֛רֶת אֲשֶׁר־עָשִׂ֥יתָ עִמִּ֖י לְשַׁלְּחֵ֑נִי וְלֹ֥א אָבָ֖ה לִשְׁמֹ֥עַֽ לָֽהּ׃
Et elle lui répondit : Tu n'as aucun sujet de me faire ce mal, que de me chasser; [ce mal] est plus grand que l'autre que tu m'as fait; mais il ne voulut point l'écouter.
וַיִּקְרָ֗א אֶֽת־נַעֲרֹו֙ מְשָׁ֣רְתֹ֔ו וַיֹּ֕אמֶר שִׁלְחוּ־נָ֥א אֶת־זֹ֛את מֵעָלַ֖י הַח֑וּצָה וּנְעֹ֥ל הַדֶּ֖לֶת אַחֲרֶֽיהָ׃
Il appela donc le garçon qui le servait, et lui dit : Qu'on chasse maintenant celle-ci d'auprès de moi, [qu'on la mette] dehors, et qu'on ferme la porte après elle.
וְעָלֶ֙יהָ֙ כְּתֹ֣נֶת פַּסִּ֔ים כִּי֩ כֵ֨ן תִּלְבַּ֧שְׁןָ בְנֹות־הַמֶּ֛לֶךְ הַבְּתוּלֹ֖ת מְעִילִ֑ים וַיֹּצֵ֨א אֹותָ֤הּ מְשָֽׁרְתֹו֙ הַח֔וּץ וְנָעַ֥ל הַדֶּ֖לֶת אַחֲרֶֽיהָ׃
Or elle était habillée d'une robe bigarrée; car les filles du Roi, qui étaient [encore] vierges, étaient ainsi habillées. Celui donc qui le servait la mit dehors, et ferma la porte après elle.
וַתִּקַּ֨ח תָּמָ֥ר אֵ֙פֶר֙ עַל־רֹאשָׁ֔הּ וּכְתֹ֧נֶת הַפַּסִּ֛ים אֲשֶׁ֥ר עָלֶ֖יהָ קָרָ֑עָה וַתָּ֤שֶׂם יָדָהּ֙ עַל־רֹאשָׁ֔הּ וַתֵּ֥לֶךְ הָלֹ֖וךְ וְזָעָֽקָה׃
Alors Tamar prit de la cendre sur sa tête, et déchira la robe bigarrée qu'elle avait sur elle, et mit la main sur sa tête, et s'en allait en criant.
וַיֹּ֨אמֶר אֵלֶ֜יהָ אַבְשָׁלֹ֣ום אָחִ֗יהָ הַאֲמִינֹ֣ון אָחִיךְ֮ הָיָ֣ה עִמָּךְ֒ וְעַתָּ֞ה אֲחֹותִ֤י הַחֲרִ֙ישִׁי֙ אָחִ֣יךְ ה֔וּא אַל־תָּשִׁ֥יתִי אֶת־לִבֵּ֖ךְ לַדָּבָ֣ר הַזֶּ֑ה וַתֵּ֤שֶׁב תָּמָר֙ וְשֹׁ֣מֵמָ֔ה בֵּ֖ית אַבְשָׁלֹ֥ום אָחִֽיהָ׃
Et son frère Absalom lui dit : Ton frère Amnon n'a-t-il pas été avec toi? Mais maintenant, ma sœur, tais-toi, il est ton frère; ne prends point ceci à cœur. Ainsi Tamar demeura toute désolée dans la maison d'Absalom son frère.
וְהַמֶּ֣לֶךְ דָּוִ֔ד שָׁמַ֕ע אֵ֥ת כָּל־הַדְּבָרִ֖ים הָאֵ֑לֶּה וַיִּ֥חַר לֹ֖ו מְאֹֽד׃
Quand le Roi David eut appris toutes ces choses, il fut fort irrité.
וְלֹֽא־דִבֶּ֧ר אַבְשָׁלֹ֛ום עִם־אַמְנֹ֖ון לְמֵרָ֣ע וְעַד־טֹ֑וב כִּֽי־שָׂנֵ֤א אַבְשָׁלֹום֙ אֶת־אַמְנֹ֔ון עַל־דְּבַר֙ אֲשֶׁ֣ר עִנָּ֔ה אֵ֖ת תָּמָ֥ר אֲחֹתֹֽו׃ פ
Or Absalom ne parlait ni en bien ni en mal à Amnon, parce qu'Absalom haïssait Amnon, à cause qu'il avait violé Tamar sa sœur.
וַֽיְהִי֙ לִשְׁנָתַ֣יִם יָמִ֔ים וַיִּהְי֤וּ גֹֽזְזִים֙ לְאַבְשָׁלֹ֔ום בְּבַ֥עַל חָצֹ֖ור אֲשֶׁ֣ר עִם־אֶפְרָ֑יִם וַיִּקְרָ֥א אַבְשָׁלֹ֖ום לְכָל־בְּנֵ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃
Et il arriva au bout de deux ans entiers, qu'Absalom ayant les tondeurs à Bahal-hatsor, qui était près d'Ephraïm, il invita tous les fils du Roi.
וַיָּבֹ֤א אַבְשָׁלֹום֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ וַיֹּ֕אמֶר הִנֵּה־נָ֥א גֹזְזִ֖ים לְעַבְדֶּ֑ךָ יֵֽלֶךְ־נָ֥א הַמֶּ֛לֶךְ וַעֲבָדָ֖יו עִם־עַבְדֶּֽךָ׃
Et Absalom vint vers le Roi, et lui dit : Voici, ton serviteur a maintenant les tondeurs; je te prie donc que le Roi et ses serviteurs viennent avec ton serviteur.
וַיֹּ֨אמֶר הַמֶּ֜לֶךְ אֶל־אַבְשָׁלֹ֗ום אַל־בְּנִי֙ אַל־נָ֤א נֵלֵךְ֙ כֻּלָּ֔נוּ וְלֹ֥א נִכְבַּ֖ד עָלֶ֑יךָ וַיִּפְרָץ־בֹּ֛ו וְלֹֽא־אָבָ֥ה לָלֶ֖כֶת וַֽיְבָרֲכֵֽהוּ׃
Mais le Roi dit à Absalom : Non, mon fils, je te prie que nous n'y allions point tous, afin que nous ne te soyons point à charge; et quoiqu'il le pressât fort, cependant il n'y voulut point aller; mais il le bénit.
וַיֹּ֙אמֶר֙ אַבְשָׁלֹ֔ום וָלֹ֕א יֵֽלֶךְ־נָ֥א אִתָּ֖נוּ אַמְנֹ֣ון אָחִ֑י וַיֹּ֤אמֶר לֹו֙ הַמֶּ֔לֶךְ לָ֥מָּה יֵלֵ֖ךְ עִמָּֽךְ׃
Et Absalom dit : Si tu ne viens point, je te prie que mon frère Amnon vienne avec nous. Et le Roi lui répondit : Pourquoi irait-il avec toi?
וַיִּפְרָץ־בֹּ֖ו אַבְשָׁלֹ֑ום וַיִּשְׁלַ֤ח אִתֹּו֙ אֶת־אַמְנֹ֔ון וְאֵ֖ת כָּל־בְּנֵ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃ ס
Et Absalom le pressa tant, qu'il laissa aller Amnon, et tous les fils du Roi avec lui.
וַיְצַו֩ אַבְשָׁלֹ֨ום אֶת־נְעָרָ֜יו לֵאמֹ֗ר רְא֣וּ נָ֠א כְּטֹ֨וב לֵב־אַמְנֹ֤ון בַּיַּ֙יִן֙ וְאָמַרְתִּ֣י אֲלֵיכֶ֔ם הַכּ֧וּ אֶת־אַמְנֹ֛ון וַהֲמִתֶּ֥ם אֹתֹ֖ו אַל־תִּירָ֑אוּ הֲלֹ֗וא כִּ֤י אָֽנֹכִי֙ צִוִּ֣יתִי אֶתְכֶ֔ם חִזְק֖וּ וִהְי֥וּ לִבְנֵי־חָֽיִל׃
Or Absalom avait commandé à ses serviteurs, en disant : Prenez bien garde, je vous prie, quand le cœur d'Amnon sera gai de vin, et que je vous dirai : Frappez Amnon, tuez-le; ne craignez point; n'est-ce pas moi qui vous l'aurai commandé? Fortifiez-vous, et portez-vous en vaillants hommes.
וַֽיַּעֲשׂ֞וּ נַעֲרֵ֤י אַבְשָׁלֹום֙ לְאַמְנֹ֔ון כַּאֲשֶׁ֥ר צִוָּ֖ה אַבְשָׁלֹ֑ום וַיָּקֻ֣מוּ ׀ כָּל־בְּנֵ֣י הַמֶּ֗לֶךְ וַֽיִּרְכְּב֛וּ אִ֥ישׁ עַל־פִּרְדֹּ֖ו וַיָּנֻֽסוּ׃
Et les serviteurs d'Absalom firent à Amnon comme Absalom avait commandé, puis tous les fils du Roi se levèrent, et montèrent chacun sur sa mule, et s'enfuirent.
וַֽיְהִי֙ הֵ֣מָּה בַדֶּ֔רֶךְ וְהַשְּׁמֻעָ֣ה בָ֔אָה אֶל־דָּוִ֖ד לֵאמֹ֑ר הִכָּ֤ה אַבְשָׁלֹום֙ אֶת־כָּל־בְּנֵ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וְלֹֽא־נֹותַ֥ר מֵהֶ֖ם אֶחָֽד׃ ס
Et il arriva qu'étant encore en chemin, le bruit vint à David qu'Absalom avait tué tous les fils du Roi, et qu'il n'en était pas resté un seul d'entr'eux.
וַיָּ֧קָם הַמֶּ֛לֶךְ וַיִּקְרַ֥ע אֶת־בְּגָדָ֖יו וַיִּשְׁכַּ֣ב אָ֑רְצָה וְכָל־עֲבָדָ֥יו נִצָּבִ֖ים קְרֻעֵ֥י בְגָדִֽים׃ ס
Alors le Roi se leva, et déchira ses vêtements, et se coucha par terre; tous ses serviteurs aussi étaient là avec leurs vêtements déchirés.
וַיַּ֡עַן יֹונָדָ֣ב ׀ בֶּן־שִׁמְעָ֨ה אֲחִֽי־דָוִ֜ד וַיֹּ֗אמֶר אַל־יֹאמַ֤ר אֲדֹנִי֙ אֵ֣ת כָּל־הַנְּעָרִ֤ים בְּנֵֽי־הַמֶּ֙לֶךְ֙ הֵמִ֔יתוּ כִּֽי־אַמְנֹ֥ון לְבַדֹּ֖ו מֵ֑ת כִּֽי־עַל־פִּ֤י אַבְשָׁלֹום֙ הָיְתָ֣ה שׂוּמָ֔ה מִיֹּום֙ עַנֹּתֹ֔ו אֵ֖ת תָּמָ֥ר אֲחֹתֹֽו׃
Et Jonadab fils de Simha, frère de David, prit la parole, et dit : Que mon Seigneur ne dise point qu'on a tué tous les jeunes hommes fils du Roi, car Amnon seul est mort; parce que ce qu'Absalom s'était proposé dès le jour qu'Amnon viola Tamar sa sœur, a été exécuté selon son commandement.
וְעַתָּ֡ה אַל־יָשֵׂם֩ אֲדֹנִ֨י הַמֶּ֤לֶךְ אֶל־לִבֹּו֙ דָּבָ֣ר לֵאמֹ֔ר כָּל־בְּנֵ֥י הַמֶּ֖לֶךְ מֵ֑תוּ כִּֽי־אִם־אַמְנֹ֥ון לְבַדֹּ֖ו מֵֽת׃ פ
Maintenant donc que le Roi mon Seigneur ne mette point ceci dans son cœur, en disant que tous les fils du Roi sont morts; car Amnon seul est mort.
וַיִּבְרַ֖ח אַבְשָׁלֹ֑ום וַיִּשָּׂ֞א הַנַּ֤עַר הַצֹּפֶה֙ אֶת־ [עֵינֹו כ] (עֵינָ֔יו ק) וַיַּ֗רְא וְהִנֵּ֨ה עַם־רַ֜ב הֹלְכִ֥ים מִדֶּ֛רֶךְ אַחֲרָ֖יו מִצַּ֥ד הָהָֽר׃
Or Absalom s'enfuit, mais celui qui était en sentinelle levant les yeux, regarda; et voici, un grand peuple venait par le chemin de derrière lui, à côté de la montagne.
וַיֹּ֤אמֶר יֹֽונָדָב֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ הִנֵּ֥ה בְנֵֽי־הַמֶּ֖לֶךְ בָּ֑אוּ כִּדְבַ֥ר עַבְדְּךָ֖ כֵּ֥ן הָיָֽה׃
Et Jonadab dit au Roi : Voici les fils du Roi qui viennent; la chose est arrivée comme ton serviteur a dit.
וַיְהִ֣י ׀ כְּכַלֹּתֹ֣ו לְדַבֵּ֗ר וְהִנֵּ֤ה בְנֵֽי־הַמֶּ֙לֶךְ֙ בָּ֔אוּ וַיִּשְׂא֥וּ קֹולָ֖ם וַיִּבְכּ֑וּ וְגַם־הַמֶּ֙לֶךְ֙ וְכָל־עֲבָדָ֔יו בָּכ֕וּ בְּכִ֖י גָּדֹ֥ול מְאֹֽד׃
Or aussitôt qu'il eut achevé de parler, voici on vit arriver les fils du Roi, qui élevèrent leur voix, et pleurèrent; le Roi aussi et tous ses serviteurs pleurèrent beaucoup.
וְאַבְשָׁלֹ֣ום בָּרַ֔ח וַיֵּ֛לֶךְ אֶל־תַּלְמַ֥י בֶּן־ [עַמִּיחוּר כ] (עַמִּיה֖וּד ק) מֶ֣לֶךְ גְּשׁ֑וּר וַיִּתְאַבֵּ֥ל עַל־בְּנֹ֖ו כָּל־הַיָּמִֽים׃
Mais Absalom s'enfuit, et se retira vers Talmaï, fils de Hammihud Roi de Guesur : et [David] pleurait tous les jours sur son fils.
וְאַבְשָׁלֹ֥ום בָּרַ֖ח וַיֵּ֣לֶךְ גְּשׁ֑וּר וַיְהִי־שָׁ֖ם שָׁלֹ֥שׁ שָׁנִֽים׃
Quand Absalom se fut enfui, et qu'il fut venu à Guesur, il demeura là trois ans.
וַתְּכַל֙ דָּוִ֣ד הַמֶּ֔לֶךְ לָצֵ֖את אֶל־אַבְשָׁלֹ֑ום כִּֽי־נִחַ֥ם עַל־אַמְנֹ֖ון כִּֽי־מֵֽת׃ ס
Puis il prit envie au Roi David d'aller vers Absalom, parce qu'il était consolé de la mort d'Amnon.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
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— Inceste d'Amnon. —
- Après cela, il arriva qu'Absalom, fils de David, ayant une sœur qui était belle et qui s'appelait Thamar, Amnon, fils de David, l'aima.
- Amnon se tourmentait, jusqu'à se rendre malade, au sujet de Thamar, sa sœur ; car elle était vierge, et il semblait impossible à Amnon de lui rien faire.
- Amnon avait un ami, nommé Jonadab, fils de Sammaa, frère de David, et Jonadab était un homme fort avisé.
- Il lui dit : « Pourquoi es-tu ainsi défait, fils du roi, chaque matin ? Ne me l'indiqueras-tu pas ? » Amnon lui répondit : « J'aime Thamar, sœur de mon frère Absalom. »
- Jonadab lui dit : « Mets-toi au lit et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras : Permets, je te prie, que Thamar, ma sœur, vienne me donner à manger, et qu'elle prépare le mets sous mes yeux, afin que je le voie, et je mangerai de sa main. »
- Amnon se coucha et fit le malade. Le roi vint le voir, et Amnon dit au roi : « Je te prie, que Thamar, ma sœur, vienne faire deux gâteaux sous mes yeux, et que je les mange de sa main. »
- David envoya dire à Thamar dans la maison : « Va à la maison de ton frère Amnon et prépare-lui un mets. »
- Thamar alla chez son frère Amnon, qui était couché. Prenant de la pâte, elle la pétrit, la mit en gâteaux sous ses yeux et fit cuire les gâteaux ;
- elle prit ensuite la poêle et les versa devant lui. Mais il refusa de manger. Amnon dit alors : « Faites sortir d'auprès de moi tout le monde. » Lorsque tous furent sortis d'auprès de lui,
- Amnon dit à Thamar : « Apporte le mets dans l'alcôve, et que je le mange de ta main. » Thamar prit les gâteaux qu'elle avait faits, et les apporta à son frère Amnon dans l'alcôve.
- Comme elle les lui présentait à manger, il la saisit et lui dit : « Viens, couche avec moi, ma sœur. »
- Elle lui répondit : « Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n'agit point ainsi en Israël ; ne commets pas cette infamie.
- Moi, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais comme l'un des infâmes en Israël. Parles-en au roi, je te prie, et il ne refusera pas de me donner à toi. »
- Mais il ne voulut pas écouter sa voix ; plus fort qu'elle, il la violenta et coucha avec elle.
- Aussitôt Amnon eut pour elle une très forte aversion, et la haine dont il la haït fut plus forte que l'amour dont il l'avait aimée ; et Amnon lui dit : « Lève-toi, va-t-en ! »
- Elle lui répondit : « Au mal que tu m'as fait, n'ajoute pas le mal plus grand encore de me chasser. » Mais, sans vouloir l'écouter,
- il appela le garçon qui le servait et dit : « Jetez cette femme dehors, loin de moi ; et ferme la porte derrière elle. »
- Or elle avait une robe longue, car c'était le vêtement que portaient les filles du roi encore vierges. Le serviteur d'Amnon la mit dehors et ferma la porte derrière elle.
- Thamar prit de la poussière et la mit sur sa tête ; elle déchira la longue robe qu'elle portait et, mettant la main sur sa tête, elle s'en alla en poussant des cris.
- Absalom, son frère, lui dit : « Ton frère Amnon a-t-il été avec toi ? Maintenant, ma sœur, tais-toi, c'est ton frère ; ne prends pas cette affaire à cœur. » Et Thamar demeura, désolée, dans la maison de son frère Absalom.
- Lorsque le roi David apprit toutes ces choses, il fut très irrité. (* La Vulgate ajoute : Mais il ne voulut pas contrister l'esprit d'Amnon, son fils, car il l'aimait comme étant son premier né. *) —
- Absalom n'adressait plus aucune parole, bonne ou mauvaise, à Amnon, car Absalom haïssait Amnon, à cause de l'outrage fait à Thamar, sa sœur. — Vengeance d'Absalom. —
- Deux ans après, Absalom avait les tondeurs à Baal-Hasor, près d'Ephraïm, et Absalom invita tous les fils du roi.
- Absalom alla trouver le roi et dit : « Voici que ton serviteur a les tondeurs ; que le roi et ses domestiques viennent chez ton serviteur. »
- Et le roi dit à Absalom : « Non, mon fils, nous n'irons pas tous, de peur que nous ne te soyons à charge. » Absalom fit des instances, mais le roi ne voulut pas y aller, et il le bénit.
- Alors Absalom dit : « Si tu ne viens pas, permets du moins à Amnon, mon frère, de venir avec nous. » Le roi répondit : « Pourquoi irait-il avec toi ? »
- Absalom ayant insisté, le roi laissa aller avec lui Amnon et tous les fils du roi.
- Absalom donna cet ordre à ses serviteurs : « Faites attention ! Quand le cœur d'Amnon sera gavé par le vin et que je vous dirai : Frappez Amnon ! vous le tuerez. Ne craignez pas ; n'est-ce pas moi qui vous l'ai commandé ? Soyez fermes et montrez du courage ! »
- Les serviteurs d'Absalom firent à Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Et tous les fils du roi se levant, montèrent chacun sur sa mule et s'enfuirent.
- Comme ils étaient encore en chemin, ce bruit arriva à David : « Absalom a tué tous les fils du roi, et il n'en est pas resté un seul. »
- Le roi se leva, déchira ses vêtements et se coucha par terre, et tous ses serviteurs se tenaient là, les vêtements déchirés.
- Jonadab, fils de Semmaa, frère de David, prit la parole et dit : « Que mon seigneur ne dise point qu'on a tué tous les jeunes gens, fils du roi ; Amnon seul est mort. C'est une chose qui était sur les lèvres d'Absalom depuis le jour où Amnon a déshonoré Thamar, sa sœur.
- Et maintenant, que le roi mon seigneur ne s'imagine pas que tous les fils du roi sont morts ; car Amnon seul est mort. »
- Et Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda, et voici qu'une grande troupe venait par la route occidentale, du côté de la montagne.
- Jonadab dit au roi : « Voici les fils du roi qui arrivent ; les choses se sont passées comme le disait ton serviteur. »
- Comme il achevait de parler, les fils du roi arrivèrent et, élevant la voix, ils pleurèrent ; le roi aussi et tous ses serviteurs versèrent des larmes abondantes.
- Mais Absalom s'enfuit et s'en alla chez Tholomaï, fils d'Ammiud, roi de Gessur. Et David faisait le deuil de son fils tous les jours.
- Absalom s'enfuit et s'en alla à Gessur, et il y fut trois ans.
- Et le roi David renonça à poursuivre Absalom, car il s'était consolé de la mort d'Amnon.
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