2 Samuel chapitre 14
- Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom.
- Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit : Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort.
- Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire.
- La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit : Ô roi, sauve-moi !
- Le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Oui, je suis veuve, mon mari est mort !
- Ta servante avait deux fils ; il se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; l’un a frappé l’autre, et l’a tué.
- Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué ; nous voulons détruire même l’héritier ! Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre.
- Le roi dit à la femme : Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet.
- La femme de Tekoa dit au roi : C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber ; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir.
- Le roi dit : Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher.
- Elle dit : Que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils ! Et il dit : L’Éternel est vivant ! Il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils.
- La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle !
- La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ?
- Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence.
- Maintenant, si je suis venu dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante.
- Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu.
- Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi !
- Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle !
- Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles.
- C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre.
- Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom.
- Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur.
- Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem.
- Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi.
- Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut.
- Lorsqu’il se rasait la tête, — c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, — le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi.
- Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure.
- Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi.
- Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir.
- Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ.
- Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ?
- Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir.
- Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom.
Retour d’Absalom
- Joab, fils de Çeruya, reconnut que le cur du roi se tournait vers Absalom.
- Alors Joab envoya chercher à Teqoa une femme avisée et lui dit : " Je t'en prie, feins d'être en deuil, mets des habits de deuil, ne te parfume pas, sois comme une femme qui, depuis bien des jours, porte le deuil d'un mort.
- Tu iras chez le roi et tu lui tiendras ce discours. " Joab lui mit dans la bouche les paroles qu'il fallait.
- La femme de Teqoa alla donc chez le roi, elle tomba la face contre terre et se prosterna, puis elle dit : " Au secours, ô roi! "
- Le roi lui demanda : " Qu'as-tu ? " Elle répondit : " Hélas! je suis veuve. Mon mari est mort
- et ta servante avait deux fils. Ils se sont querellés ensemble dans la campagne, il n'y avait personne pour les séparer, l'un a frappé l'autre et l'a tué.
- Voilà que tout le clan s'est dressé contre ta servante et dit : "Livre le fratricide : nous le mettrons à mort pour prix de la vie de son frère qu'il a tué, et nous détruirons en même temps l'héritier. " Ils vont ainsi éteindre la braise qui me reste, pour ne plus laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre. "
- Le roi dit à la femme : " Va à ta maison, je donnerai moi-même des ordres à ton sujet. "
- La femme de Teqoa dit au roi : " Monseigneur le roi! Que la faute retombe sur moi et sur ma famille; le roi et son trône en sont innocents. "
- Le roi reprit : " Celui qui t'a menacée, amène-le-moi et il ne reviendra plus te faire du mal. "
- Elle dit : " Que le roi daigne prononcer le nom de Yahvé ton Dieu, afin que le vengeur du sang n'augmente pas la ruine et ne fasse pas périr mon fils! " Il dit alors : " Aussi vrai que Yahvé est vivant, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de ton fils! "
- La femme reprit : " Qu'il soit permis à ta servante de dire un mot à Monseigneur le roi ", et il répondit : " Parle. "
- La femme dit : " Et alors, pourquoi le roi - en prononçant cette sentence, il se reconnaît coupable - a-t-il eu contre le peuple de Dieu cette pensée de ne pas faire revenir celui qu'il a banni ?
- Nous sommes mortels et comme les eaux qui s'écoulent à terre et qu'on ne peut recueillir, et Dieu ne relève pas un cadavre : que le roi fasse donc des plans pour que le banni ne reste pas exilé loin de lui.
- " Maintenant, si je suis venue parler de cette affaire à Monseigneur le roi, c'est que les gens m'ont fait peur et ta servante s'est dit : Je parlerai au roi et peut-être le roi exécutera-t-il la parole de sa servante.
- Car le roi consentira à délivrer sa servante des mains de l'homme qui cherche à nous retrancher, moi et mon fils ensemble, de l'héritage de Dieu.
- Ta servante a dit : Puisse la parole de Monseigneur le roi donner l'apaisement. Car Monseigneur le roi est comme l'Ange de Dieu pour saisir le bien et le mal. Que Yahvé ton Dieu soit avec toi! "
- Alors le roi, prenant la parole, dit à la femme : " Je t'en prie, ne te dérobe pas à la question que je vais te poser. " La femme répondit : " Que Monseigneur le roi parle! "
- Le roi demanda : " La main de Joab n'est-elle pas avec toi en tout cela ? " La femme répliqua : " Aussi vrai que tu es vivant, Monseigneur le roi, on ne peut pas aller à droite ni à gauche de tout ce qu'a dit Monseigneur le roi; oui, c'est ton serviteur Joab qui m'a donné l'ordre, c'est lui qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante.
- C'est pour déguiser l'affaire que ton serviteur Joab a agi ainsi, mais Monseigneur a la sagesse de l'Ange de Dieu, il sait tout ce qui se passe sur la terre. "
- Le roi dit alors à Joab : " Eh bien, je fais la chose : Va, ramène le jeune homme Absalom. "
- Joab tomba la face contre terre, il se prosterna et bénit le roi. Puis Joab dit : " Ton serviteur sait aujourd'hui qu'il a trouvé grâce à tes yeux, Monseigneur le roi, puisque le roi a exécuté la parole de son serviteur. "
- Joab se mit en route, il alla à Geshur et ramena Absalom à Jérusalem.
- Cependant le roi dit : " Qu'il se retire dans sa maison, il ne sera pas reçu par moi. " Absalom se retira dans sa maison et fut pas reçu par le roi.
- Dans tout Israël, il n'y avait personne d'aussi beau d'Absalom, à qui on pût faire tant d'éloges : de la plante des pieds au sommet de la tête, il était sans défaut.
- Lorsqu'il se rasait la tête - il se rasait chaque année parce que c'était trop lourd, alors il se rasait -, il pesait sa chevelure : soit deux cents sicles, poids du roi.
- Il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui se nommait Tamar; c'était une belle femme.
- Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans être reçu par le roi.
- Absalom convoqua Joab pour l'envoyer chez le roi, mais Joab ne consentit pas à venir chez lui, il le convoqua encore une seconde fois, mais il ne consentit pas à venir.
- Absalom dit à ses serviteurs : " Voyez le champ de Joab qui est à côté du mien et où il y a de l'orge, allez y mettre le feu. " Les serviteurs d'Absalom mirent le feu au champ.
- Joab vint trouver Absalom dans sa maison et lui dit : " Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m'appartient ? "
- Absalom répondit à Joab : " Voilà ce que je t'avais fait dire : Viens ici, je veux t'envoyer auprès du roi avec ce message : "Pourquoi suis-je revenu de Geshur ? Il vaudrait mieux pour moi y être encore". Je veux maintenant être reçu par le roi et, si je suis coupable, qu'il me mette à mort! "
- Joab se rendit près du roi et lui rapporta ces paroles. Puis il appela Absalom. Celui-ci alla chez le roi, se prosterna devant lui et se jeta la face contre terre devant le roi. Et le roi embrassa Absalom.
- Joab, fils de Tserouya, remarqua que le roi était de nouveau disposé favorablement envers Absalom.
- Il fit venir de Teqoa une femme habile à laquelle il dit : - Fais semblant d’être en deuil, je te prie, revêts-toi d’habits de deuil, ne te parfume pas d’huile odorante, aie bien l’air d’une femme qui depuis longtemps porte le deuil d’un mort.
- Puis tu te présenteras devant le roi et tu lui répéteras ce que je vais te dire. Joab lui indiqua exactement ce qu’elle devait dire au roi.
- La femme de Teqoa alla parler au roi ; elle s’inclina face contre terre, pour se prosterner, et s’écria : - Viens à mon secours, ô roi !
- - Que veux-tu ? lui demanda le roi. - Hélas ! dit-elle, je suis veuve ; mon mari est mort,
- et ta servante avait deux fils. Ils se sont disputés dans les champs, il n’y avait personne pour les séparer, si bien que l’un a frappé l’autre et l’a tué.
- Maintenant, toute ma famille a pris parti contre ta servante, et ils m’ont demandé : « Livre celui qui a frappé son frère. Nous le mettrons à mort pour le meurtre de son frère. Ainsi, nous supprimerons du même coup l’héritier ! » De cette manière, ils éteindraient la dernière lueur d’espoir qui me reste, et le nom et la postérité de mon mari disparaîtraient de la terre.
- Le roi dit à la femme : - Retourne chez toi ; je donnerai des ordres à ton sujet.
- La femme de Teqoa lui répondit : - Mon seigneur le roi ! Que la faute retombe sur moi et sur mon groupe familial et que le roi et son trône soient hors de cause.
- Le roi lui dit : - Si quelqu’un te fait des remarques à ce sujet, amène-le vers moi et il te laissera tranquille.
- La femme répliqua : - Que sa majesté veuille prendre cet engagement au nom de l’Éternel son Dieu, pour que l’homme chargé de punir la mort de mon fils n’aggrave pas encore le malheur en faisant mourir celui qui me reste. Le roi dit : - Aussi vrai que l’Éternel est vivant, il ne tombera pas à terre un cheveu de la tête de ton fils !
- La femme reprit : - Permettras-tu à ta servante de dire encore quelque chose à mon seigneur le roi ? - Parle ! lui dit-il.
- Et la femme ajouta : - Pourquoi alors as-tu de telles pensées à l’égard du peuple de Dieu ? Car en prononçant cette sentence tout à l’heure, le roi a reconnu qu’il avait tort de ne pas faire revenir celui qu’il a exilé.
- Nous devons tous mourir, notre vie est comme de l’eau répandue sur le sol et qu’on ne peut plus recueillir si Dieu n’en assure l’être. Mais son dessein n’est pas de tenir loin de lui l’exilé.
- Maintenant, si je suis venue parler ainsi au roi mon seigneur, c’est parce que l’état du peuple m’a fait peur. Alors ta servante s’est dit : « Je vais parler au roi. Peut-être le roi suivra-t-il le conseil de son humble servante.
- Peut-être consentira-t-il à protéger sa servante contre l’homme qui voudrait nous supprimer, moi et mon fils, du peuple que Dieu s’est choisi pour qu’il lui appartienne. »
- Oui, je me suis dit que la parole du roi mon seigneur serait une parole d’apaisement, car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu pour discerner le bien et le mal. Que l’Éternel ton Dieu soit donc avec toi.
- Le roi dit alors à la femme : - Je vais te poser à mon tour une question. Promets-moi de me répondre sans rien me cacher. La femme lui dit : - Que le roi mon seigneur parle !
- Le roi reprit : - Ne serait-ce pas Joab qui est derrière tout cela ? La femme répondit : - Aussi vrai que tu es vivant, ô roi mon seigneur, on ne peut s’écarter ni à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est bien ton serviteur Joab qui m’a chargée de te parler, c’est lui qui a indiqué à ta servante tout ce qu’elle devait dire.
- Si ton serviteur Joab a agi ainsi, c’est pour donner à cette affaire une autre tournure. Mais mon seigneur possède la sagesse d’un ange de Dieu pour connaître tout ce qui se passe dans le pays.
- Le roi alla donc parler à Joab et lui dit : - J’ai décidé d’agir comme tu me l’as suggéré : Va chercher le jeune homme Absalom et ramène-le ici !
- Joab s’inclina face contre terre pour se prosterner et dit au roi : - Dieu te bénisse, Majesté. Maintenant, je sais que tu es bien disposé à mon égard, ô roi, mon seigneur, puisque le roi accepte de faire ce que son serviteur lui a suggéré.
- Joab se releva et partit pour Guechour d’où il ramena Absalom à Jérusalem.
- Le roi ordonna qu’il se retire dans sa maison et ne paraisse pas en sa présence. Absalom se confina donc chez lui et il ne parut pas en présence du roi.
David accepte de recevoir Absalom
- Dans tout Israël il n’y avait personne qui fût autant admiré pour sa beauté qu’Absalom ; de la plante du pied au sommet de la tête, il était sans défaut.
- Chaque année, il se rasait la tête, car sa chevelure devenait trop pesante. Lorsqu’on lui coupait les cheveux, on les pesait : il y en avait près de deux kilos et demi selon les poids officiels du roi.
- Absalom eut trois fils et une fille nommée Tamar qui devint une très belle femme.
- Absalom resta deux ans à Jérusalem sans paraître en présence du roi.
- Après ce temps, il fit appeler Joab pour lui demander de parler au roi ; mais Joab refusa de venir chez lui. Absalom revint à la charge une seconde fois, mais Joab refusa de nouveau.
- Alors Absalom dit à ses serviteurs : - Vous voyez le champ de Joab à côté du mien, il y a de l’orge ; allez y mettre le feu ! Les serviteurs d’Absalom exécutèrent ses ordres.
- Alors, Joab se rendit chez Absalom et lui demanda pourquoi ses serviteurs avaient mis le feu à son champ.
- Absalom lui répondit : - Je t’avais demandé de venir et tu as refusé. Je voulais t’envoyer chez le roi pour lui demander : « Pourquoi m’as-tu fait revenir de Guechour ? J’aurais mieux fait d’y rester. » Maintenant, je voudrais être reçu par le roi ; et si je suis coupable, eh bien, qu’il me fasse mourir !
- Joab se rendit chez le roi et lui rapporta les paroles de son fils. Alors le roi fit appeler Absalom. Celui-ci se rendit auprès de lui et se prosterna la face contre terre devant lui et le roi l’embrassa.
Joab convainc David de faire revenir Absalom
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וַיֵּ֖דַע יֹואָ֣ב בֶּן־צְרֻיָ֑ה כִּֽי־לֵ֥ב הַמֶּ֖לֶךְ עַל־אַבְשָׁלֹֽום׃
Alors Joab, fils de Tséruja, connaissant que le cœur du Roi était pour Absalom,
וַיִּשְׁלַ֤ח יֹואָב֙ תְּקֹ֔ועָה וַיִּקַּ֥ח מִשָּׁ֖ם אִשָּׁ֣ה חֲכָמָ֑ה וַיֹּ֣אמֶר אֵ֠לֶיהָ הִֽתְאַבְּלִי־נָ֞א וְלִבְשִׁי־נָ֣א בִגְדֵי־אֵ֗בֶל וְאַל־תָּס֙וּכִי֙ שֶׁ֔מֶן וְהָיִ֕ית כְּאִשָּׁ֗ה זֶ֚ה יָמִ֣ים רַבִּ֔ים מִתְאַבֶּ֖לֶת עַל־מֵֽת׃
Envoya à Tékoah, et fit venir de là une femme sage, à laquelle il dit : Je te prie, fais semblant de lamenter, et te vêts maintenant des habits de deuil, et ne t'oins point d'huile, mais sois comme une femme qui depuis longtemps se lamente pour un mort.
וּבָאת֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ וְדִבַּ֥רְתְּ אֵלָ֖יו כַּדָּבָ֣ר הַזֶּ֑ה וַיָּ֧שֶׂם יֹואָ֛ב אֶת־הַדְּבָרִ֖ים בְּפִֽיהָ׃
Et entre vers le Roi, et tiens lui ces discours; car Joab lui mit en la bouche ce qu'elle devait dire.
וַ֠תֹּאמֶר הָאִשָּׁ֤ה הַתְּקֹעִית֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ וַתִּפֹּ֧ל עַל־אַפֶּ֛יהָ אַ֖רְצָה וַתִּשְׁתָּ֑חוּ וַתֹּ֖אמֶר הֹושִׁ֥עָה הַמֶּֽלֶךְ׃ ס
La femme Tékohite donc parla au Roi, et s'inclina sur son visage en terre, et se prosterna, et dit : Ô Roi! aide-moi.
וַיֹּֽאמֶר־לָ֥הּ הַמֶּ֖לֶךְ מַה־לָּ֑ךְ וַתֹּ֗אמֶר אֲבָ֛ל אִשָּֽׁה־אַלְמָנָ֥ה אָ֖נִי וַיָּ֥מָת אִישִֽׁי׃
Et le Roi lui dit : Qu'as-tu? Et elle répondit : Certes je suis une femme veuve, et mon mari est mort.
וּלְשִׁפְחָֽתְךָ֙ שְׁנֵ֣י בָנִ֔ים וַיִּנָּצ֤וּ שְׁנֵיהֶם֙ בַּשָּׂדֶ֔ה וְאֵ֥ין מַצִּ֖יל בֵּֽינֵיהֶ֑ם וַיַּכֹּ֧ו הָאֶחָ֛ד אֶת־הָאֶחָ֖ד וַיָּ֥מֶת אֹתֹֽו׃
Or ta servante avait deux fils, qui se sont querellés dans les champs, et il n'y avait personne qui les séparât; ainsi l'un a frappé l'autre, et l'a tué.
וְהִנֵּה֩ קָ֨מָה כָֽל־הַמִּשְׁפָּחָ֜ה עַל־שִׁפְחָתֶ֗ךָ וַיֹּֽאמְרוּ֙ תְּנִ֣י ׀ אֶת־מַכֵּ֣ה אָחִ֗יו וּנְמִתֵ֙הוּ֙ בְּנֶ֤פֶשׁ אָחִיו֙ אֲשֶׁ֣ר הָרָ֔ג וְנַשְׁמִ֖ידָה גַּ֣ם אֶת־הַיֹּורֵ֑שׁ וְכִבּ֗וּ אֶת־גַּֽחַלְתִּי֙ אֲשֶׁ֣ר נִשְׁאָ֔רָה לְבִלְתִּ֧י [שֹׂום־ כ] (שִׂים־לְאִישִׁ֛י ק) שֵׁ֥ם וּשְׁאֵרִ֖ית עַל־פְּנֵ֥י הָאֲדָמָֽה׃ פ
Et voici, toute la famille s'est élevée contre ta servante, en disant : Donne-nous celui qui a frappé son frère, afin que nous le mettions à mort, à cause de la vie de son frère qu'il a tué; et que nous exterminions même l'héritier; et ils veulent ainsi éteindre le charbon vif qui m'est resté, afin qu'ils ne laissent point de nom à mon mari, et qu'ils [ne me laissent] aucun de reste sur la terre.
וַיֹּ֧אמֶר הַמֶּ֛לֶךְ אֶל־הָאִשָּׁ֖ה לְכִ֣י לְבֵיתֵ֑ךְ וַאֲנִ֖י אֲצַוֶּ֥ה עָלָֽיִךְ׃
Le Roi dit à la femme : Va-t'en en ta maison, et je donnerai mes ordres en ta faveur.
וַתֹּ֜אמֶר הָאִשָּׁ֤ה הַתְּקֹועִית֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ עָלַ֞י אֲדֹנִ֥י הַמֶּ֛לֶךְ הֶעָוֹ֖ן וְעַל־בֵּ֣ית אָבִ֑י וְהַמֶּ֥לֶךְ וְכִסְאֹ֖ו נָקִֽי׃ ס
Alors la femme Tékohite dit au Roi : Mon Seigneur [et mon] Roi! que l'iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le Roi et son trône en soient innocents.
וַיֹּ֖אמֶר הַמֶּ֑לֶךְ הַֽמְדַבֵּ֤ר אֵלַ֙יִךְ֙ וַֽהֲבֵאתֹ֣ו אֵלַ֔י וְלֹֽא־יֹסִ֥יף עֹ֖וד לָגַ֥עַת בָּֽךְ׃
Et le Roi répondit : Amène-moi celui qui parlera contre toi, et jamais il ne lui arrivera de te toucher.
וַתֹּאמֶר֩ יִזְכָּר־נָ֨א הַמֶּ֜לֶךְ אֶת־יְהוָ֣ה אֱלֹהֶ֗יךָ [מֵהַרְבִית כ] (מֵהַרְבַּ֞ת ק) גֹּאֵ֤ל הַדָּם֙ לְשַׁחֵ֔ת וְלֹ֥א יַשְׁמִ֖ידוּ אֶת־בְּנִ֑י וַיֹּ֙אמֶר֙ חַי־יְהוָ֔ה אִם־יִפֹּ֛ל מִשַּׂעֲרַ֥ת בְּנֵ֖ךְ אָֽרְצָה׃
Et elle dit : Je te prie que le Roi se souvienne de l'Eternel son Dieu, afin qu'il ne laisse point augmenter le nombre des garants du sang pour perdre mon fils, et qu'on ne l'extermine point. Et il répondit : L'Eternel est vivant, si un seul des cheveux de ton fils tombe à terre.
וַתֹּ֙אמֶר֙ הָֽאִשָּׁ֔ה תְּדַבֶּר־נָ֧א שִׁפְחָתְךָ֛ אֶל־אֲדֹנִ֥י הַמֶּ֖לֶךְ דָּבָ֑ר וַיֹּ֖אמֶר דַּבֵּֽרִי׃ ס
Et la femme dit : Je te prie que ta servante dise un mot au Roi mon Seigneur; et il répondit : Parle.
וַתֹּ֙אמֶר֙ הָֽאִשָּׁ֔ה וְלָ֧מָּה חָשַׁ֛בְתָּה כָּזֹ֖את עַל־עַ֣ם אֱלֹהִ֑ים וּמִדַּבֵּ֨ר הַמֶּ֜לֶךְ הַדָּבָ֤ר הַזֶּה֙ כְּאָשֵׁ֔ם לְבִלְתִּ֛י הָשִׁ֥יב הַמֶּ֖לֶךְ אֶֽת־נִדְּחֹֽו׃
Et la femme dit : Mais pourquoi as-tu pensé une chose comme celle-ci contre le peuple de Dieu? car le Roi en tenant ce discours ne [se condamne-t-il] point comme étant dans le même cas, en ce qu'il ne fait point retourner celui qu'il a banni?
כִּי־מֹ֣ות נָמ֔וּת וְכַמַּ֙יִם֙ הַנִּגָּרִ֣ים אַ֔רְצָה אֲשֶׁ֖ר לֹ֣א יֵאָסֵ֑פוּ וְלֹֽא־יִשָּׂ֤א אֱלֹהִים֙ נֶ֔פֶשׁ וְחָשַׁב֙ מַֽחֲשָׁבֹ֔ות לְבִלְתִּ֛י יִדַּ֥ח מִמֶּ֖נּוּ נִדָּֽח׃
Car certainement nous mourrons, et nous sommes semblables aux eaux qui s'écoulent sur la terre, lesquelles on ne ramasse point. Or Dieu ne lui a point ôté la vie, mais il a trouvé un moyen pour ne rejeter point loin de lui celui qui a été rejeté.
וְ֠עַתָּה אֲשֶׁר־בָּ֜אתִי לְדַבֵּ֨ר אֶל־הַמֶּ֤לֶךְ אֲדֹנִי֙ אֶת־הַדָּבָ֣ר הַזֶּ֔ה כִּ֥י יֵֽרְאֻ֖נִי הָעָ֑ם וַתֹּ֤אמֶר שִׁפְחָֽתְךָ֙ אֲדַבְּרָה־נָּ֣א אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ אוּלַ֛י יַעֲשֶׂ֥ה הַמֶּ֖לֶךְ אֶת־דְּבַ֥ר אֲמָתֹֽו׃
Et maintenant je suis venue pour tenir ce discours au Roi mon Seigneur, parce que le peuple m'a épouvantée; et ta servante a dit : Je parlerai maintenant au Roi, peut-être que le Roi fera ce que sa servante lui dira.
כִּ֚י יִשְׁמַ֣ע הַמֶּ֔לֶךְ לְהַצִּ֥יל אֶת־אֲמָתֹ֖ו מִכַּ֣ף הָאִ֑ישׁ לְהַשְׁמִ֨יד אֹתִ֤י וְאֶת־בְּנִי֙ יַ֔חַד מִֽנַּחֲלַ֖ת אֱלֹהִֽים׃
Si donc le Roi écoute sa servante pour la délivrer de la main de celui [qui veut nous] exterminer de l'héritage de Dieu, moi et mon fils;
וַתֹּ֙אמֶר֙ שִׁפְחָ֣תְךָ֔ יִֽהְיֶה־נָּ֛א דְּבַר־אֲדֹנִ֥י הַמֶּ֖לֶךְ לִמְנוּחָ֑ה כִּ֣י ׀ כְּמַלְאַ֣ךְ הָאֱלֹהִ֗ים כֵּ֣ן אֲדֹנִ֤י הַמֶּ֙לֶךְ֙ לִשְׁמֹ֙עַ֙ הַטֹּ֣וב וְהָרָ֔ע וַֽיהוָ֥ה אֱלֹהֶ֖יךָ יְהִ֥י עִמָּֽךְ׃ פ
Ta servante disait : Que maintenant la parole du Roi mon Seigneur nous apporte du repos; car le Roi mon Seigneur est comme un Ange de Dieu, pour connaître le bien et le mal; que donc l'Eternel ton Dieu soit avec toi.
וַיַּ֣עַן הַמֶּ֗לֶךְ וַיֹּ֙אמֶר֙ אֶל־הָ֣אִשָּׁ֔ה אַל־נָ֨א תְכַחֲדִ֤י מִמֶּ֙נִּי֙ דָּבָ֔ר אֲשֶׁ֥ר אָנֹכִ֖י שֹׁאֵ֣ל אֹתָ֑ךְ וַתֹּ֙אמֶר֙ הָֽאִשָּׁ֔ה יְדַבֶּר־נָ֖א אֲדֹנִ֥י הַמֶּֽלֶךְ׃
Et le Roi répondit, et dit à la femme : Je te prie ne me cache rien de ce que je te vais demander. Et la femme dit : Je prie que le Roi mon Seigneur parle.
וַיֹּ֣אמֶר הַמֶּ֔לֶךְ הֲיַ֥ד יֹואָ֛ב אִתָּ֖ךְ בְּכָל־זֹ֑את וַתַּ֣עַן הָאִשָּׁ֣ה וַתֹּ֡אמֶר חֵֽי־נַפְשְׁךָ֩ אֲדֹנִ֨י הַמֶּ֜לֶךְ אִם־אִ֣שׁ ׀ לְהֵמִ֣ין וּלְהַשְׂמִ֗יל מִכֹּ֤ל אֲשֶׁר־דִּבֶּר֙ אֲדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ כִּֽי־עַבְדְּךָ֤ יֹואָב֙ ה֣וּא צִוָּ֔נִי וְה֗וּא ם בְּפִ֣י שִׁפְחָֽתְךָ֔ אֵ֥ת כָּל־הַדְּבָרִ֖ים הָאֵֽלֶּה׃
Et le Roi dit : N'est-ce pas Joab qui te fait faire tout ceci? Et la femme répondit, et dit : Ton âme vit, ô mon Seigneur! qu'on ne saurait biaiser ni à droite ni à gauche sur tout ce que le Roi mon Seigneur a dit, puisqu'il [est vrai] que ton serviteur Joab me l'a commandé, et a lui-même mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles.
לְבַעֲב֤וּר סַבֵּב֙ אֶת־פְּנֵ֣י הַדָּבָ֔ר עָשָׂ֛ה עַבְדְּךָ֥ יֹואָ֖ב אֶת־הַדָּבָ֣ר הַזֶּ֑ה וַאדֹנִ֣י חָכָ֗ם כְּחָכְמַת֙ מַלְאַ֣ךְ הָאֱלֹהִ֔ים לָדַ֖עַת אֶֽת־כָּל־אֲשֶׁ֥ר בָּאָֽרֶץ׃ ס
C'est ton serviteur Joab qui a fait que j'ai ainsi tourné ce discours; mais mon Seigneur est sage comme un Ange de Dieu, pour savoir tout ce qui se passe sur la terre.
וַיֹּ֤אמֶר הַמֶּ֙לֶךְ֙ אֶל־יֹואָ֔ב הִנֵּה־נָ֥א עָשִׂ֖יתִי אֶת־הַדָּבָ֣ר הַזֶּ֑ה וְלֵ֛ךְ הָשֵׁ֥ב אֶת־הַנַּ֖עַר אֶת־אַבְשָׁלֹֽום׃
Alors le Roi dit à Joab : Voici maintenant; c'est toi qui as conduit cette affaire; va-t'en donc, et fais revenir le jeune homme Absalom.
וַיִּפֹּל֩ יֹואָ֨ב אֶל־פָּנָ֥יו אַ֛רְצָה וַיִּשְׁתַּ֖חוּ וַיְבָ֣רֶךְ אֶת־הַמֶּ֑לֶךְ וַיֹּ֣אמֶר יֹואָ֡ב הַיֹּום֩ יָדַ֨ע עַבְדְּךָ֜ כִּי־מָצָ֨אתִי חֵ֤ן בְּעֵינֶ֙יךָ֙ אֲדֹנִ֣י הַמֶּ֔לֶךְ אֲשֶׁר־עָשָׂ֥ה הַמֶּ֖לֶךְ אֶת־דְּבַ֥ר [עַבְדֹּו כ] (עַבְדֶּֽךָ׃ ק)
Et Joab s'inclina sur son visage en terre, et se prosterna, et bénit le Roi. Et Joab dit : Aujourd'hui ton serviteur a connu qu'il a trouvé grâce devant toi, ô Roi mon Seigneur! car le Roi a fait ce que son serviteur lui a dit.
וַיָּ֥קָם יֹואָ֖ב וַיֵּ֣לֶךְ גְּשׁ֑וּרָה וַיָּבֵ֥א אֶת־אַבְשָׁלֹ֖ום יְרוּשָׁלִָֽם׃ פ
Joab donc se leva et s'en alla à Guesur, et ramena Absalom à Jérusalem.
וַיֹּ֤אמֶר הַמֶּ֙לֶךְ֙ יִסֹּ֣ב אֶל־בֵּיתֹ֔ו וּפָנַ֖י לֹ֣א יִרְאֶ֑ה וַיִּסֹּ֤ב אַבְשָׁלֹום֙ אֶל־בֵּיתֹ֔ו וּפְנֵ֥י הַמֶּ֖לֶךְ לֹ֥א רָאָֽה׃ ס
Et le Roi dit : Qu'il se retire en sa maison, et qu'il ne voie point ma face; et ainsi Absalom se retira en sa maison, et ne vit point la face du Roi.
וּכְאַבְשָׁלֹ֗ום לֹא־הָיָ֧ה אִישׁ־יָפֶ֛ה בְּכָל־יִשְׂרָאֵ֖ל לְהַלֵּ֣ל מְאֹ֑ד מִכַּ֤ף רַגְלֹו֙ וְעַ֣ד קָדְקֳדֹ֔ו לֹא־הָ֥יָה בֹ֖ו מֽוּם׃
Or il n'y avait point d'homme en tout Israël qui fût si beau qu'Absalom, pour faire estime de sa [beauté]; depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête il n'y avait point en lui de défaut.
וּֽבְגַלְּחֹו֮ אֶת־רֹאשֹׁו֒ וְֽ֠הָיָה מִקֵּץ֙ יָמִ֤ים ׀ לַיָּמִים֙ אֲשֶׁ֣ר יְגַלֵּ֔חַ כִּֽי־כָבֵ֥ד עָלָ֖יו וְגִלְּחֹ֑ו וְשָׁקַל֙ אֶת־שְׂעַ֣ר רֹאשֹׁ֔ו מָאתַ֥יִם שְׁקָלִ֖ים בְּאֶ֥בֶן הַמֶּֽלֶךְ׃
Et quand il faisait couper ses cheveux, or il arrivait tous les ans qu'il les faisait couper, parce qu'ils lui étaient à charge, il pesait les cheveux de sa tête, [qui pesaient] deux cents sicles au poids du Roi.
וַיִּֽוָּלְד֤וּ לְאַבְשָׁלֹום֙ שְׁלֹושָׁ֣ה בָנִ֔ים וּבַ֥ת אַחַ֖ת וּשְׁמָ֣הּ תָּמָ֑ר הִ֣יא הָיְתָ֔ה אִשָּׁ֖ה יְפַ֥ת מַרְאֶֽה׃ פ
Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui avait nom Tamar, et qui était une très-belle femme.
וַיֵּ֧שֶׁב אַבְשָׁלֹ֛ום בִּירוּשָׁלִַ֖ם שְׁנָתַ֣יִם יָמִ֑ים וּפְנֵ֥י הַמֶּ֖לֶךְ לֹ֥א רָאָֽה׃
Et Absalom demeura deux ans entiers à Jérusalem sans voir la face du Roi.
וַיִּשְׁלַ֨ח אַבְשָׁלֹ֜ום אֶל־יֹואָ֗ב לִשְׁלֹ֤חַ אֹתֹו֙ אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ וְלֹ֥א אָבָ֖ה לָבֹ֣וא אֵלָ֑יו וַיִּשְׁלַ֥ח עֹוד֙ שֵׁנִ֔ית וְלֹ֥א אָבָ֖ה לָבֹֽוא׃
C'est pourquoi Absalom manda à Joab qu'il vînt vers lui, pour l'envoyer vers le Roi; mais il ne voulut point aller vers lui. Il le manda encore pour la seconde fois; mais il ne voulut point venir.
וַיֹּ֨אמֶר אֶל־עֲבָדָ֜יו רְאוּ֩ חֶלְקַ֨ת יֹואָ֤ב אֶל־יָדִי֙ וְלֹו־שָׁ֣ם שְׂעֹרִ֔ים לְכ֖וּ [וְהֹוצִּתֵיהָ כ] (וְהַצִּית֣וּהָ ק) בָאֵ֑שׁ וַיַּצִּ֜תוּ עַבְדֵ֧י אַבְשָׁלֹ֛ום אֶת־הַחֶלְקָ֖ה בָּאֵֽשׁ׃ פ
Alors [Absalom] dit à ses serviteurs : Vous voyez [là] le champ de Joab qui est auprès du mien, il y a de l'orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d'Absalom mirent le feu à ce champ.
וַיָּ֣קָם יֹואָ֔ב וַיָּבֹ֥א אֶל־אַבְשָׁלֹ֖ום הַבָּ֑יְתָה וַיֹּ֣אמֶר אֵלָ֔יו לָ֣מָּה הִצִּ֧יתוּ עֲבָדֶ֛ךָ אֶת־הַחֶלְקָ֥ה אֲשֶׁר־לִ֖י בָּאֵֽשׁ׃
Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans sa maison; et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ?
וַיֹּ֣אמֶר אַבְשָׁלֹ֣ום אֶל־יֹואָ֡ב הִנֵּ֣ה שָׁלַ֣חְתִּי אֵלֶ֣יךָ ׀ לֵאמֹ֡ר בֹּ֣א הֵ֠נָּה וְאֶשְׁלְחָה֩ אֹתְךָ֙ אֶל־הַמֶּ֜לֶךְ לֵאמֹ֗ר לָ֤מָּה בָּ֙אתִי֙ מִגְּשׁ֔וּר טֹ֥וב לִ֖י עֹ֣ד אֲנִי־שָׁ֑ם וְעַתָּ֗ה אֶרְאֶה֙ פְּנֵ֣י הַמֶּ֔לֶךְ וְאִם־יֶשׁ־בִּ֥י עָוֹ֖ן וֶהֱמִתָֽנִי׃
Et Absalom répondit à Joab : Voici, je t'ai envoyé dire : Viens ici, et je t'enverrai vers le Roi, et tu lui diras : Pourquoi suis-je venu de Guesur? il vaudrait mieux que j'y fusse encore. Maintenant donc que je voie la face du Roi; et s'il y a de l'iniquité en moi, qu'il me fasse mourir.
וַיָּבֹ֨א יֹואָ֣ב אֶל־הַמֶּלֶךְ֮ וַיַּגֶּד־לֹו֒ וַיִּקְרָ֤א אֶל־אַבְשָׁלֹום֙ וַיָּבֹ֣א אֶל־הַמֶּ֔לֶךְ וַיִּשְׁתַּ֨חוּ לֹ֧ו עַל־אַפָּ֛יו אַ֖רְצָה לִפְנֵ֣י הַמֶּ֑לֶךְ וַיִּשַּׁ֥ק הַמֶּ֖לֶךְ לְאַבְשָׁלֹֽום׃ פ
Joab vint donc vers le Roi, et lui fit ce rapport; et le Roi appela Absalom, lequel vint vers lui, et se prosterna le visage en terre devant le Roi; et le Roi baisa Absalom.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
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— Retour d'Absalom ; réconciliation. —
- Joab, fils de Sarvia, s'aperçut que le cœur du roi se tournait vers Absalom.
- Joab envoya chercher à Thécua une femme habile, et il lui dit : « Feins d'être dans le deuil et revêts des habits de deuil ; ne t'oins pas d'huile et sois comme une femme qui depuis longtemps est dans le deuil pour un mort.
- Tu viendras chez le roi et tu lui tiendras ce discours... » Et Joab lui mit dans la bouche ce qu'elle devait dire.
- La femme de Thécua vint parler au roi. Tombant la face contre terre et se prosternant, elle dit : « O roi, sauve-moi ! »
- Le roi lui dit : « Qu'as-tu ? » Elle répondit : « Je suis une veuve, mon mari est mort.
- Or ta servante avait deux fils ; et ils se sont tous deux querellés dans les champs ; comme il n'y avait personne pour les séparer, l'un a frappé l'autre et l'a tué.
- Et voici que toute la famille s'est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ; nous le ferons mourir pour la vie de son frère qu'il a tué, et nous détruirons même l'héritier ! Ils éteindront ainsi le charbon qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni un nom ni un survivant sur la face de la terre. »
- Le roi dit à la femme : « Va à ta maison ; je donnerai des ordres à ton sujet. »
- La femme de Thécua dit au roi : « Que ce soit sur moi, ô roi mon Seigneur, et sur la maison de mon père que la faute retombe ; que le roi et son trône n'aient pas à en souffrir ! »
- Le roi dit : « Si quelqu'un t'inquiète encore, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. »
- Elle dit : « Que le roi fasse mention de Yahweh, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n'augmente pas le dommage, et qu'on ne détruise pas mon fils ! » Il répondit : « Aussi vrai que Yahweh est vivant ! Il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. »
- La femme dit : « Permets à ta servante, je te prie, de dire un mot à mon seigneur le roi ! » Il répondit : « Parle ! »
- Et la femme dit : « Pourquoi as-tu pensé ainsi à l'égard du peuple de Dieu — le roi, en prononçant ce jugement, se déclare coupable, — à savoir que le roi ne rappelle pas celui qu'il a banni.
- Car nous mourrons certainement ; nous sommes comme les eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n'ôte pas la vie, et il forme le dessein que le banni ne reste pas banni de sa présence.
- Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c'est que le peuple m'a effrayée ; et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira ta servante.
- Oui, le roi écoutera, pour délivrer sa servante de la main de l'homme qui veut nous retrancher, mon fils et moi, de l'héritage de Dieu.
- Ta servant a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos ! Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, pour écouter le bien et le mal. Et que Yahweh, ton Dieu, soit avec toi ! »
- Le roi répondit et dit à la femme : « Ne me cache rien de ce que je vais te demander. » La femme dit : « Que mon seigneur le roi parle ! »
- Et le roi dit : « La main de Joab est-elle avec toi dans tout cela ? » La femme répondit : « Aussi vrai que ton âme est vivante, ô mon seigneur le roi, il est impossible d'aller à droite ou à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. Oui, c'est ton serviteur Joab qui m'a donné des ordres et qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante.
- C'est pour détourner l'aspect de la chose que ton serviteur Joab a fait cela ; mais mon seigneur est aussi sage qu'un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. »
- Le roi dit à Joab : « Voici, je vais faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. »
- Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi ; puis Joab dit : « Ton serviteur connaît aujourd'hui que j'ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. »
- Et Joab, s'étant levé, alla à Gessur, et il ramena Absalom à Jérusalem.
- Mais le roi dit : « Qu'il se retire dans sa maison, et qu'il ne voie point ma face. » Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi.
- Dans tout Israël il n'y avait pas un homme aussi renommé qu'Absalom pour sa beauté ; de la plante du pied au sommet de la tête, il n'y avait en lui aucun défaut.
- Lorsqu'il se rasait la tête, — c'était chaque année qu'il le faisait ; lorsque sa chevelure lui pesait, il la rasait — le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi.
- Il naquit à Absalom trois fils et une fille nommée Thamar ; c'était une femme de belle figure.
- Absalom demeura deux ans à Jérusalem sans voir la face du roi.
- Absalom fit demander Joab pour l'envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut pas venir vers lui. Absalom le fit demander une seconde fois, et il ne voulut pas venir.
- Absalom dit alors à ses serviteurs : « Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il s'y trouve de l'orge pour lui : allez-y mettre le feu. » Et les serviteurs d'Absalom mirent le feu au champ.
- Joab se leva et, étant venu vers Absalom dans sa maison, il lui dit : « Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m'appartient ? »
- Absalom répondit à Joab : « Voilà que je t'avais envoyé dire : Viens ici et je t'enverrai vers le roi afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux pour moi que j'y fusse encore. Maintenant, je veux voir la face du roi ; et, s'il y a quelque iniquité en moi, qu'il me fasse mourir ! »
- Joab alla trouver le roi et lui rapporta ces choses. Et il appela Absalom, et celui-ci vint auprès du roi et se prosterna la face contre terre devant le roi. Et le roi baisa Absalom.
II. — RÉVOLTE D'ABSALOM ET FUITE DE DAVID.
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