Marc chapitre 14
- La fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens d’arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.
- Car ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
Une femme verse du parfum sur Jésus
- Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus.
- Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : À quoi bon perdre ce parfum ?
- On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s’irritaient contre cette femme.
- Mais Jésus dit : Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard ;
- car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours.
- Elle a fait ce qu’elle a pu ; elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture.
- Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait.
- Judas Iscariot, l’un des douze, alla vers les principaux sacrificateurs, afin de leur livrer Jésus.
- Après l’avoir entendu, ils furent dans la joie, et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Institution de la cène
- Le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer la Pâque ?
- Et il envoya deux de ses disciples, et leur dit : Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau, suivez-le.
- Quelque part qu’il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
- Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête : c’est là que vous nous préparerez la Pâque.
- Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
- Le soir étant venu, il arriva avec les douze.
- Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : Je vous le dis en vérité, l’un de vous, qui mange avec moi, me livrera.
- Ils commencèrent à s’attrister, et à lui dire, l’un après l’autre : Est-ce moi ?
- Il leur répondit : C’est l’un des douze, qui met avec moi la main dans le plat.
- Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né.
- Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps.
- Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
- Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs.
- Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
- Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
- Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
- Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée.
- Pierre lui dit : Quand tous seraient scandalisés, je ne serai pas scandalisé.
- Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.
- Mais Pierre reprit plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous dirent la même chose.
Arrestation de Jésus
- Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je prierai.
- Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses.
- Il leur dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici, et veillez.
- Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s’il était possible, cette heure s’éloignât de lui.
- Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
- Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! Tu n’as pu veiller une heure !
- Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
- Il s’éloigna de nouveau, et fit la même prière.
- Il revint, et les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. Ils ne surent que lui répondre.
- Il revint pour la troisième fois, et leur dit : Dormez maintenant, et reposez-vous ! C’est assez ! L’heure est venue ; voici, le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.
- Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’approche.
- Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l’un des douze, et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens.
- Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement.
- Dès qu’il fut arrivé, il s’approcha de Jésus, disant : Rabbi ! Et il le baisa.
- Alors ces gens mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
- Un de ceux qui étaient là, tirant l’épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille.
- Jésus, prenant la parole, leur dit : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi.
- J’étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. Mais c’est afin que les écritures soient accomplies.
- Alors tous l’abandonnèrent, et prirent la fuite.
- Un jeune homme le suivait, n’ayant sur le corps qu’un drap. On se saisit de lui ;
- mais il lâcha son vêtement, et se sauva tout nu.
Jésus devant le conseil juif
- Ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur, où s’assemblèrent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes.
- Pierre le suivit de loin jusque dans l’intérieur de la cour du souverain sacrificateur ; il s’assit avec les serviteurs, et il se chauffait près du feu.
- Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir, et ils n’en trouvaient point ;
- car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s’accordaient pas.
- Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui, disant :
- Nous l’avons entendu dire : Je détruirai ce temple fait de main d’homme, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.
- Même sur ce point-là leur témoignage ne s’accordait pas.
- Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l’assemblée, interrogea Jésus, et dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi ?
- Jésus garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea de nouveau, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?
- Jésus répondit : Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
- Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ?
- Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? Tous le condamnèrent comme méritant la mort.
- Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui disant : Devine ! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des soufflets.
- Pendant que Pierre était en bas dans la cour, il vint une des servantes du souverain sacrificateur.
- Voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda, et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.
- Il le nia, disant : Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit pour aller dans le vestibule. Et le coq chanta.
- La servante, l’ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est de ces gens-là. Et il le nia de nouveau.
- Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là, car tu es Galiléen.
- Alors il commença à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.
- Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait.
Mort et résurrection de Jésus
Complot contre Jésus
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- La Pâque et les Azymes allaient avoir lieu dans deux jours, et les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse pour le tuer.
- Car ils se disaient : " Pas en pleine fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. "
- Comme il se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, alors qu'il était à table, une femme vint, avec un flacon d'albâtre contenant un nard pur, de grand prix. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête.
- Or il y en eut qui s'indignèrent entre eux : " A quoi bon ce gaspillage de parfum ?
- Ce parfum pouvait être vendu plus de trois cents deniers et donné aux pauvres. " Et ils la rudoyaient.
- Mais Jésus dit : " Laissez-la ; pourquoi la tracassez-vous ? C'est une bonne uvre qu'elle a accomplie sur moi.
- Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours.
- Elle a fait ce qui était en son pouvoir : d'avance elle a parfumé mon corps pour l'ensevelissement.
- En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamé l'Évangile, au monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu'elle vient de faire. "
- Judas Iscariote, l'un des Douze, s'en alla auprès des grands prêtres pour le leur livrer.
- A cette nouvelle ils se réjouirent et ils promirent de lui donner de l'argent. Et il cherchait une occasion favorable pour le livrer.
- Le premier jour des Azymes, où l'on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : " Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? "
- Il envoie alors deux de ses disciples, en leur disant : " Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau. Suivez-le,
- et là où il entrera, dites au propriétaire : "Le Maître te fait dire : Où est ma salle, où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?"
- Et il vous montrera, à l'étage, une grande pièce garnie de coussins, toute prête ; faites-y pour nous les préparatifs. "
- Les disciples partirent et vinrent à la ville, et ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
- Le soir venu, il arrive avec les Douze.
- Et tandis qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : " En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera, un qui mange avec moi. "
- Ils devinrent tout tristes et se mirent à lui dire l'un après l'autre : " Serait-ce moi ? "
- Il leur dit : " C'est l'un des Douze, qui plonge avec moi la main dans le même plat.
- Oui, le Fils de l'homme s'en va selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître ! "
- Et tandis qu'ils mangeaient, il prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant : " Prenez, ceci est mon corps. "
- Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous.
- Et il leur dit : " Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude.
- En vérité, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu. "
- Après le chant des psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
- Et Jésus leur dit : " Tous vous allez succomber, car il est écrit : Je frapperai le pasteur et les brebis seront dispersées.
- Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. "
- Pierre lui dit : " Même si tous succombent, du moins pas moi ! "
- Jésus lui dit : " En vérité, je te le dis : toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois. "
- Mais lui reprenait de plus belle : " Dussé-je mourir avec toi, non, je ne te renierai pas. " Et tous disaient de même.
- Ils parviennent à un domaine du nom de Gethsémani, et il dit à ses disciples : " Restez ici tandis que je prierai. "
- Puis il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à ressentir effroi et angoisse.
- Et il leur dit : " Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez. "
- Étant allé un peu plus loin, il tombait à terre, et il priait pour que, s'il était possible, cette heure passât loin de lui.
- Et il disait : " Abba Père ! tout t'est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! "
- Il vient et les trouve en train de dormir ; et il dit à Pierre : " Simon, tu dors ? Tu n'as pas eu la force de veiller une heure ?
- Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l'esprit est ardent, mais la chair est faible. "
- Puis il s'en alla de nouveau et pria, en disant les mêmes paroles.
- De nouveau il vint et les trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis ; et ils ne savaient que lui répondre.
- Une troisième fois il vient et leur dit : " Désormais vous pouvez dormir et vous reposer. C'en est fait. L'heure est venue : voici que le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs.
- Levez-vous ! Allons ! Voici que celui qui me livre est tout proche. "
- Et aussitôt, comme il parlait encore, survient Judas, l'un des Douze, et avec lui une bande armée de glaives et de bâtons, venant de la part des grands prêtres, des scribes et des anciens.
- Or, le traître leur avait donné ce signe convenu : " Celui à qui je donnerai un baiser, c'est lui ; arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde. "
- Et aussitôt arrivé, il s'approcha de lui en disant : " Rabbi ", et il lui donna un baiser.
- Les autres mirent la main sur lui et l'arrêtèrent.
- Alors l'un des assistants, dégainant son glaive, frappa le serviteur du Grand Prêtre et lui enleva l'oreille.
- S'adressant à eux, Jésus leur dit : " Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons pour me saisir !
- Chaque jour j'étais auprès de vous dans le Temple, à enseigner, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est pour que les Écritures s'accomplissent. "
- Et, l'abandonnant, ils prirent tous la fuite.
- Un jeune homme le suivait, n'ayant pour tout vêtement qu'un drap, et on le saisit ;
- mais lui, lâchant le drap, s'enfuit tout nu.
- Ils emmenèrent Jésus chez le Grand Prêtre, et tous les grands prêtres, les anciens et les scribes se rassemblent.
- Pierre l'avait suivi de loin jusqu'à l'intérieur du palais du Grand Prêtre et, assis avec les valets, il se chauffait à la flambée.
- Or, les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir et ils n'en trouvaient pas.
- Car plusieurs déposaient faussement contre lui et leurs témoignages ne concordaient pas.
- Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :
- " Nous l'avons entendu qui disait : Je détruirai ce Sanctuaire fait de main d'homme et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme. "
- Et sur cela même leurs dépositions n'étaient pas d'accord.
- Se levant alors au milieu, le Grand Prêtre interrogea Jésus : " Tu ne réponds rien ? Qu'est-ce que ces gens attestent contre toi ? "
- Mais lui se taisait et ne répondit rien. De nouveau le Grand Prêtre l'interrogeait, et il lui dit : " Tu es le Christ, le Fils du Béni ? " -
- " Je le suis, dit Jésus, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du ciel. "
- Alors le Grand Prêtre déchira ses tuniques et dit : " Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
- Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? " Tous prononcèrent qu'il était passible de mort.
- Et quelques-uns se mirent à lui cracher au visage, à le gifler et à lui dire : " Fais le prophète ! " Et les valets le bourrèrent de coups.
- Comme Pierre était en bas dans la cour, arrive une des servantes du Grand Prêtre.
- Voyant Pierre qui se chauffait, elle le dévisagea et dit : " Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. "
- Mais lui nia en disant : " Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu dis. " Puis il se retira dehors vers le vestibule et un coq chanta.
- La servante, l'ayant vu, recommença à dire aux assistants : " Celui-là en est ! "
- Mais de nouveau il niait. Peu après, à leur tour, les assistants disaient à Pierre : " Vraiment tu en es ; et d'ailleurs tu es Galiléen. "
- Mais il se mit à jurer avec force imprécations : " Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. "
- Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : " Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois. " Et il éclata en sanglots.
- On était à deux jours de la Pâque et de la fête des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi cherchaient un moyen de s’emparer de Jésus par ruse et de le faire mourir.
- Car ils se disaient : - Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple.
L’onction à Béthanie
- Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux. Pendant le repas, une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de nard pur de grande valeur. Elle cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus.
- Quelques-uns s’en indignèrent et murmurèrent entre eux : - Pourquoi gaspiller ainsi ce parfum ?
- On aurait pu le vendre et en tirer plus de trois cents pièces d’argent, qu’on aurait données aux pauvres. Et ils ne ménagèrent pas leurs reproches à cette femme.
- Mais Jésus dit : - Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est une belle action.
- Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous, et vous pourrez leur faire du bien quand vous le voudrez ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
- Cette femme a fait ce qu’elle pouvait. Elle a d’avance embaumé mon corps pour préparer mon enterrement.
- Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où l’Évangile sera annoncé, on racontera aussi, en souvenir de cette femme, ce qu’elle vient de faire.
La trahison
- À la suite de cela, Judas Iscariot, l’un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur proposer de leur livrer Jésus.
- Sa proposition les réjouit et ils promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
Jésus célèbre la Pâque avec ses disciples
- Le premier jour de la fête des pains sans levain, celui où l’on tue l’agneau de la Pâque, ses disciples lui demandèrent : - Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la Pâque ?
- Alors il envoya deux d’entre eux en leur donnant les instructions suivantes : - Allez à la ville. Vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le.
- Lorsqu’il entrera dans une maison, parlez ainsi au propriétaire : « Le Maître te fait demander : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ? »
- Alors il vous montrera, à l’étage supérieur, une grande pièce aménagée, déjà prête. C’est là que vous ferez les préparatifs pour nous.
- Les disciples partirent. Ils arrivèrent à la ville, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas pascal.
- Le soir, Jésus arriva avec les Douze.
- Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, il leur dit : - Vraiment, je vous l’assure, l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira.
- À ces mots, ils devinrent tout tristes, et, l’un après l’autre, ils lui dirent : - Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
- Alors il reprit : - C’est l’un des Douze, celui qui trempe son morceau dans le plat avec moi.
- Certes, le Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Écritures annoncent à son sujet, mais malheur à celui qui trahit le Fils de l’homme. Il aurait mieux valu pour lui n’être jamais né !
- Au cours du repas, Jésus prit du pain puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux qu’il donna à ses disciples en disant : - Prenez, ceci est mon corps.
- Ensuite il prit une coupe, remercia Dieu et la leur donna. Ils en burent tous.
- Alors il leur dit : - Ceci est mon sang, par lequel est scellée la nouvelle alliance : il va être versé pour beaucoup d’hommes.
- Vraiment, je vous le déclare : je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le royaume de Dieu.
- Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite, ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers.
Jésus annonce le reniement de Pierre
- Jésus leur dit : - Vous allez tous être ébranlés dans votre foi, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis s’enfuiront de tous côtés.
- Mais, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée.
- Alors Pierre lui déclara : - Même si tous les autres étaient ébranlés, moi, pas !
- Jésus lui répondit : - Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui, oui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu m’auras renié trois fois.
- Mais Pierre protesta avec véhémence : - Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous disaient la même chose.
Sur le mont des Oliviers
- Ils arrivèrent en un lieu appelé Gethsémané. Jésus dit à ses disciples : - Asseyez-vous ici pendant que je vais prier.
- Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commença à être envahi par la crainte, et l’angoisse le saisit.
- Il leur dit : - Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez !
- Il fit quelques pas, se laissa tomber à terre et pria Dieu que cette heure s’éloigne de lui, si c’était possible :
- - Abba, Père, pour toi, tout est possible. Éloigne de moi cette coupe ; cependant, qu’il arrive non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux.
- Il revint vers ses disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : - Simon, tu dors ? Tu n’as pas été capable de veiller une heure !
- Veillez et priez pour ne pas céder à la tentation. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible.
- Il s’éloigna de nouveau pour prier, en répétant les mêmes paroles.
- Puis il revint encore vers les disciples et les trouva de nouveau endormis, car ils avaient tellement sommeil qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts, et ils ne surent que lui répondre.
- Lorsqu’il revint pour la troisième fois, il leur dit : - Vous dormez encore et vous vous reposez ! C’en est fait ! L’heure est venue. Le Fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs.
- Levez-vous et allons-y. Car celui qui me trahit est là.
L’arrestation de Jésus
- Il n’avait pas fini de parler que soudain survint Judas, l’un des Douze, accompagné d’une troupe armée d’épées et de gourdins. C’étaient les chefs des prêtres, les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple qui les envoyaient.
- Le traître avait convenu avec eux d’un signal : - Celui que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-vous de lui et emmenez-le sous bonne garde.
- En arrivant, Judas se dirigea droit sur Jésus ; il lui dit : « Maître ! » et l’embrassa.
- Aussitôt, les autres mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
- Mais l’un de ceux qui étaient là dégaina son épée, en donna un coup au serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille.
- Jésus leur dit : - Me prenez-vous pour un bandit, pour que vous soyez venus en force avec des épées et des gourdins pour vous emparer de moi ?
- J’étais parmi vous chaque jour dans la cour du Temple pour donner mon enseignement et vous ne m’avez pas arrêté. Mais il en est ainsi pour que les Écritures s’accomplissent.
- Alors tous ses compagnons l’abandonnèrent et prirent la fuite.
- Un jeune homme le suivait, couvert seulement d’un drap. On le saisit,
- mais il abandonna le drap et s’enfuit, tout nu.
Jésus devant le Grand-Conseil
- Jésus fut conduit devant le grand-prêtre chez qui se rassemblèrent les chefs des prêtres, les responsables du peuple et les spécialistes de la Loi.
- Pierre l’avait suivi à distance, jusqu’à l’intérieur de la cour du palais du grand-prêtre. Il était assis avec les gardes, près du feu, pour se réchauffer.
- Les chefs des prêtres et le Grand-Conseil au complet cherchaient un témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort. Mais ils n’en trouvaient pas.
- Car il y avait beaucoup de gens pour apporter des faux témoignages contre lui, mais ces témoignages ne concordaient pas.
- Finalement, quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :
- - Nous l’avons entendu dire : « Je démolirai ce Temple fait de main d’homme et, en trois jours, j’en reconstruirai un autre, qui ne sera pas fait par des mains humaines. »
- Mais même là-dessus, leurs dépositions ne s’accordaient pas.
- Alors le grand-prêtre se leva au milieu de l’assemblée et interrogea Jésus. - Eh bien, demanda-t-il, tu n’as rien à répondre aux témoignages qu’on vient de porter contre toi ?
- Mais Jésus garda le silence et ne répondit pas. Le grand-prêtre l’interrogea de nouveau et lui demanda : - Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?
- Et Jésus lui répondit : - Oui, je le suis ! Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire avec les nuées du ciel.
- Alors, le grand-prêtre déchira ses vêtements en signe de consternation et s’écria : - Qu’avons-nous encore besoin de témoins !
- Vous avez entendu le blasphème ! Qu’en concluez-vous ? Tous, alors, le condamnèrent en le déclarant passible de mort.
- Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, ils lui recouvrirent le visage et le frappèrent en lui disant : - Hé ! Fais le prophète ! Qui c’est ? Les gardes saisirent Jésus et lui donnèrent des gifles.
Pierre renie son Maître
- Pendant ce temps, Pierre était en bas dans la cour intérieure. Une des servantes du grand-prêtre arriva ;
- elle vit Pierre qui se chauffait et le dévisagea ; elle lui dit : - Toi aussi, tu étais avec ce Jésus, ce Nazaréen !
- Mais Pierre le nia en disant : - Je ne vois pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit de la cour et entra dans le vestibule. Alors un coq chanta.
- Mais la servante le vit et recommença à dire à ceux qui se trouvaient là : - Il fait aussi partie de ces gens-là.
- Il le nia de nouveau. Peu après, ceux qui se trouvaient là redirent à Pierre : - C’est sûr : tu fais partie de ces gens. D’ailleurs, tu es Galiléen.
- Alors il déclara : - Je le jure, et que Dieu me condamne si ce n’est pas vrai, je ne connais pas l’homme dont vous parlez !
- Aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors, Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes.
Mort et résurrection de Jésus
Le complot
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Ἦν δὲ τὸ πάσχα καὶ τὰ ἄζυμα μετὰ δύο ἡμέρας καὶ ἐζήτουν οἱ ἀρχιερεῖς καὶ οἱ γραμματεῖς πῶς αὐτὸν ἐν δόλῳ κρατήσαντες ἀποκτείνωσιν·
Or la fête de Pâque et des pains sans levain était deux jours après; et les principaux Sacrificateurs et les Scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir [de Jésus] par finesse, et le faire mourir.
ἔλεγον δὲ, Μὴ ἐν τῇ ἑορτῇ μήποτε θόρυβος ἔσται τοῦ λαοῦ
Mais ils disaient : non point durant la Fête, de peur qu'il ne se fasse du tumulte parmi le peuple.
Καὶ ὄντος αὐτοῦ ἐν Βηθανίᾳ ἐν τῇ οἰκίᾳ Σίμωνος τοῦ λεπροῦ κατακειμένου αὐτοῦ ἦλθεν γυνὴ ἔχουσα ἀλάβαστρον μύρου νάρδου πιστικῆς πολυτελοῦς Καὶ συντρίψασα τό ἀλάβαστρον κατέχεεν αὐτοῦ κατὰ τῆς κεφαλῆς
Et comme il était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, et qu'il était à table, il vint là une femme qui avait un vase d'albâtre, rempli d'un parfum de nard pur et de grand prix; et elle rompit le vase, et répandit le parfum sur la tête de Jésus.
ἦσαν δέ τινες ἀγανακτοῦντες πρὸς ἑαυτούς καὶ λέγοντες, Εἰς τί ἡ ἀπώλεια αὕτη τοῦ μύρου γέγονεν
Et quelques-uns en furent indignés en eux-mêmes, et ils disaient : à quoi sert la perte de ce parfum?
ἠδύνατο γὰρ τοῦτο πραθῆναι ἐπάνω τριακοσίων δηναρίων καὶ δοθῆναι τοῖς πτωχοῖς· καὶ ἐνεβριμῶντο αὐτῇ
Car il pouvait être vendu plus de trois cents deniers, et être donné aux pauvres. Ainsi ils murmuraient contre elle.
ὁ δὲ Ἰησοῦς εἶπεν Ἄφετε αὐτήν· τί αὐτῇ κόπους παρέχετε καλὸν ἔργον εἰργάσατο εἰς ἐμέ
Mais Jésus dit : laissez-la; pourquoi lui donnez-vous du déplaisir? Elle a fait une bonne action envers moi.
πάντοτε γὰρ τοὺς πτωχοὺς ἔχετε μεθ' ἑαυτῶν καὶ ὅταν θέλητε δύνασθε αὐτούς εὖ ποιῆσαι ἐμὲ δὲ οὐ πάντοτε ἔχετε
Parce que vous aurez toujours des pauvres avec vous, et vous leur pourrez faire du bien toutes les fois que vous voudrez; mais vous ne m'aurez pas toujours.
ὃ εἶχεν αὕτη ἐποίησεν· προέλαβεν μυρίσαι μου τὸ σῶμά εἰς τὸν ἐνταφιασμόν
Elle a fait ce qui était en son pouvoir, elle a anticipé d'oindre mon corps pour [l'appareil de] ma sépulture.
ἀμὴν λέγω ὑμῖν ὅπου ἂν κηρυχθῇ τὸ εὐαγγέλιον τοῦτο εἰς ὅλον τὸν κόσμον καὶ ὃ ἐποίησεν αὕτη λαληθήσεται εἰς μνημόσυνον αὐτῆς
En vérité je vous dis, qu'en quelque lieu du monde que cet Evangile sera prêché, ceci aussi qu'elle a fait sera récité en mémoire d'elle.
Καὶ ὁ Ἰούδας ὁ Ἰσκαριώτης, εἷς τῶν δώδεκα ἀπῆλθεν πρὸς τοὺς ἀρχιερεῖς ἵνα παραδῷ αὐτὸν αὐτοῖς
Alors Judas Iscariot, l'un des douze, s'en alla vers les principaux Sacrificateurs pour le leur livrer.
οἱ δὲ ἀκούσαντες ἐχάρησαν καὶ ἐπηγγείλαντο αὐτῷ ἀργύριον δοῦναι καὶ ἐζήτει πῶς εὐκαίρως αὐτὸν παραδῷ
Qui, l'ayant ouï, s'en réjouirent, et lui promirent de lui donner de l'argent, et il cherchait comment il le livrerait commodément.
Καὶ τῇ πρώτῃ ἡμέρᾳ τῶν ἀζύμων ὅτε τὸ πάσχα ἔθυον λέγουσιν αὐτῷ οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ Ποῦ θέλεις ἀπελθόντες ἑτοιμάσωμεν ἵνα φάγῃς τὸ πάσχα
Or le premier jour des pains sans levain, auquel on sacrifiait [l'agneau] de Pâque, ses Disciples lui dirent : où veux-tu que nous t'allions apprêter à manger [l'agneau] de Pâque?
καὶ ἀποστέλλει δύο τῶν μαθητῶν αὐτοῦ καὶ λέγει αὐτοῖς Ὑπάγετε εἰς τὴν πόλιν καὶ ἀπαντήσει ὑμῖν ἄνθρωπος κεράμιον ὕδατος βαστάζων· ἀκολουθήσατε αὐτῷ
Et il envoya deux de ses Disciples, et leur dit : allez en la ville, et un homme vous viendra à la rencontre, portant une cruche d'eau, suivez-le.
καὶ ὅπου ἐὰν εἰσέλθῃ εἴπατε τῷ οἰκοδεσπότῃ ὅτι Ὁ διδάσκαλος λέγει Ποῦ ἐστιν τὸ κατάλυμά ὅπου τὸ πάσχα μετὰ τῶν μαθητῶν μου φάγω
Et en quelque lieu qu'il entre, dites au maître de la maison : le Maître dit : où est le logis où je mangerai [l'agneau] de Pâque avec mes Disciples?
καὶ αὐτὸς ὑμῖν δείξει ἀνὼγεον μέγα ἐστρωμένον ἕτοιμον· ἐκεῖ ἑτοιμάσατε ἡμῖν
Et il vous montrera une grande chambre, ornée et préparée; apprêtez-nous là [l'agneau de Pâque].
καὶ ἐξῆλθον οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ, καὶ ἦλθον εἰς τὴν πόλιν καὶ εὗρον καθὼς εἶπεν αὐτοῖς καὶ ἡτοίμασαν τὸ πάσχα
Ses Disciples donc s'en allèrent; et étant arrivés dans la ville, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit, et ils apprêtèrent [l'agneau] de Pâque.
Καὶ ὀψίας γενομένης ἔρχεται μετὰ τῶν δώδεκα
Et sur le soir [Jésus] vint lui-même avec les douze.
καὶ ἀνακειμένων αὐτῶν καὶ ἐσθιόντων εἶπεν ὁ Ἰησοῦς Ἀμὴν λέγω ὑμῖν ὅτι εἷς ἐξ ὑμῶν παραδώσει με ὁ ἐσθίων μετ' ἐμοῦ
Et comme ils étaient à table, et qu'ils mangeaient, Jésus leur dit : en vérité je vous dis, que l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira.
οἵ δὲ ἤρξαντο λυπεῖσθαι καὶ λέγειν αὐτῷ εἷς καθ' εἷς Μήτι ἐγώ καὶ ἄλλος, μήτι ἐγώ
Et ils commencèrent à s'attrister; et ils lui dirent l'un après l'autre : est-ce moi? et l'autre : est-ce moi?
ὁ δὲ ἀποκριθεὶς εἶπεν αὐτοῖς Εἷς ἐκ τῶν δώδεκα ὁ ἐμβαπτόμενος μετ' ἐμοῦ εἰς τὸ τρύβλιον
Mais il répondit, et leur dit : c'est l'un des douze qui trempe avec moi au plat.
ὁ μὲν υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου ὑπάγει καθὼς γέγραπται περὶ αὐτοῦ οὐαὶ δὲ τῷ ἀνθρώπῳ ἐκείνῳ δι' οὗ ὁ υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου παραδίδοται· καλὸν ἦν αὐτῷ εἰ οὐκ ἐγεννήθη ὁ ἄνθρωπος ἐκεῖνος
Certes le Fils de l'homme s'en va, selon qu'il est écrit de lui; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi; il eût été bon à cet homme-là de n'être point né.
Καὶ ἐσθιόντων αὐτῶν λαβὼν ὁ Ἰησοῦς ἄρτον εὐλογήσας ἔκλασεν καὶ ἔδωκεν αὐτοῖς καὶ εἶπεν Λάβετε φάγετε· τοῦτό ἐστιν τὸ σῶμά μου
Et comme ils mangeaient, Jésus prit le pain, et après avoir béni [Dieu], il le rompit, et le leur donna, et leur dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
καὶ λαβὼν τὸ ποτήριον εὐχαριστήσας ἔδωκεν αὐτοῖς καὶ ἔπιον ἐξ αὐτοῦ πάντες
Puis ayant pris la coupe, il rendit grâces, et la leur donna; et ils en burent tous.
καὶ εἶπεν αὐτοῖς Τοῦτό ἐστιν τὸ αἷμά μου τὸ τῆς καινῆς διαθήκης τὸ περὶ πολλῶν ἐκχυνόμενον
Et il leur dit : ceci est mon sang, le sang du Nouveau Testament, qui est répandu pour plusieurs.
ἀμὴν λέγω ὑμῖν ὅτι οὐκέτι οὐ μὴ πίω ἐκ τοῦ γεννήματος τῆς ἀμπέλου ἕως τῆς ἡμέρας ἐκείνης ὅταν αὐτὸ πίνω καινὸν ἐν τῇ βασιλείᾳ τοῦ θεοῦ
En vérité je vous dis, que je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'au jour que je le boirai nouveau dans le Royaume de Dieu.
Καὶ ὑμνήσαντες ἐξῆλθον εἰς τὸ Ὄρος τῶν Ἐλαιῶν
Et quand ils eurent chanté le cantique, ils s'en allèrent à la montagne des oliviers.
Καὶ λέγει αὐτοῖς ὁ Ἰησοῦς ὅτι Πάντες σκανδαλισθήσεσθε ἐν ἐμοὶ ἐν τῇ νυκτὶ ταύτη, ὅτι γέγραπται Πατάξω τὸν ποιμένα καὶ διασκορπισθήσεται τὰ πρόβατα
Et Jésus leur dit : vous serez tous cette nuit scandalisés en moi; car il est écrit : je frapperai le Berger, et les brebis seront dispersées.
ἀλλὰ μετὰ τὸ ἐγερθῆναί με προάξω ὑμᾶς εἰς τὴν Γαλιλαίαν
Mais après que je serai ressuscité, j'irai devant vous en Galilée.
ὁ δὲ Πέτρος ἔφη αὐτῷ καὶ Εἰ πάντες σκανδαλισθήσονται ἀλλ' οὐκ ἐγώ
Et Pierre lui dit : quand même tous seraient scandalisés, je ne le serai pourtant point.
καὶ λέγει αὐτῷ ὁ Ἰησοῦς Ἀμὴν λέγω σοι ὅτι σήμερον ἐν τῇ νυκτὶ ταύτῃ πρὶν ἢ δὶς ἀλέκτορα φωνῆσαι τρίς ἀπαρνήσῃ με
Et Jésus lui dit : en vérité, je te dis, qu'aujourd'hui, en cette propre nuit, avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois.
ὁ δὲ ἐκ περισσοῦ ἔλεγεν μᾶλλον, Ἐὰν με δέῃ συναποθανεῖν σοι οὐ μή σε ἀπαρνήσομαι ὡσαύτως δὲ καὶ πάντες ἔλεγον
Mais [Pierre] disait encore plus fortement : quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point; et ils lui dirent tous la même chose.
Καὶ ἔρχονται εἰς χωρίον οὗ τὸ ὄνομα Γεθσημανῆ· καὶ λέγει τοῖς μαθηταῖς αὐτοῦ Καθίσατε ὧδε ἕως προσεύξωμαι
Puis ils vinrent en un lieu nommé Gethsémané; et il dit à ses Disciples : asseyez-vous ici jusqu'à ce que j’aie prié.
καὶ παραλαμβάνει τὸν Πέτρον καὶ τὸν Ἰάκωβον καὶ Ἰωάννην μεθ'' ἑαυτοῦ καὶ ἤρξατο ἐκθαμβεῖσθαι καὶ ἀδημονεῖν
Et il prit avec lui Pierre, et Jacques, et Jean, et il commença à être effrayé et fort agité.
καὶ λέγει αὐτοῖς Περίλυπός ἐστιν ἡ ψυχή μου ἕως θανάτου· μείνατε ὧδε καὶ γρηγορεῖτε
Et il leur dit : mon âme est saisie de tristesse jusques à la mort, demeurez ici, et veillez.
καὶ προελθὼν μικρὸν ἔπεσεν ἐπὶ τῆς γῆς καὶ προσηύχετο ἵνα εἰ δυνατόν ἐστιν παρέλθῃ ἀπ' αὐτοῦ ἡ ὥρα
Puis s'en allant un peu plus outre, il se jeta en terre, et il priait que s'il était possible, l'heure passât arrière de lui.
καὶ ἔλεγεν Αββα ὁ πατήρ πάντα δυνατά σοι· παρένεγκε τὸ ποτήριον ἀπ' ἐμοῦ τοῦτο· ἀλλ' οὐ τί ἐγὼ θέλω ἀλλὰ τί σύ
Et il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, transporte cette coupe arrière de moi, toutefois, non point ce que je veux, mais ce que tu veux.
καὶ ἔρχεται καὶ εὑρίσκει αὐτοὺς καθεύδοντας καὶ λέγει τῷ Πέτρῳ Σίμων καθεύδεις οὐκ ἴσχυσας μίαν ὥραν γρηγορῆσαι
Puis il revint, et les trouva dormants; et il dit à Pierre : Simon, dors-tu? n'as-tu pu veiller une heure?
γρηγορεῖτε καὶ προσεύχεσθε ἵνα μὴ εἰσέλθητε εἰς πειρασμόν· τὸ μὲν πνεῦμα πρόθυμον ἡ δὲ σὰρξ ἀσθενής
Veillez, et priez que vous n'entriez point en tentation, [car] quant à l'esprit, il est prompt, mais la chair est faible.
καὶ πάλιν ἀπελθὼν προσηύξατο τὸν αὐτὸν λόγον εἰπών
Et il s'en alla encore, et il pria, disant les mêmes paroles.
καὶ ὑποστρέψας εὗρεν αὐτοὺς πάλιν καθεύδοντας ἦσαν γὰρ οἱ ὀφθαλμοὶ αὐτῶν βεβαρήμενοι, καὶ οὐκ ᾔδεισαν τί αὐτῷ ἀποκριθῶσιν
Puis étant retourné, il les trouva encore dormants, car leurs yeux étaient appesantis; et ils ne savaient que lui répondre.
καὶ ἔρχεται τὸ τρίτον καὶ λέγει αὐτοῖς Καθεύδετε τὸ λοιπὸν καὶ ἀναπαύεσθε· ἀπέχει· ἦλθεν ἡ ὥρα ἰδού, παραδίδοται ὁ υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου εἰς τὰς χεῖρας τῶν ἁμαρτωλῶν
Il vint encore, pour la troisième fois, et leur dit : dormez dorénavant, et vous reposez; il suffit, l'heure est venue; voici, le Fils de l'homme s'en va être livré entre les mains des méchants.
ἐγείρεσθε ἄγωμεν· ἰδού, ὁ παραδιδούς με ἤγγικεν
Levez-vous, allons; voici, celui qui me trahit s'approche.
Καὶ εὐθὲως, ἔτι αὐτοῦ λαλοῦντος παραγίνεται Ἰούδας εἷς ὢν τῶν δώδεκα καὶ μετ' αὐτοῦ ὄχλος πολὺς μετὰ μαχαιρῶν καὶ ξύλων παρὰ τῶν ἀρχιερέων καὶ τῶν γραμματέων καὶ τῶν πρεσβυτέρων
Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande troupe ayant des épées et des bâtons, de la part des principaux Sacrificateurs, et des Scribes et des Anciens.
δεδώκει δὲ ὁ παραδιδοὺς αὐτὸν σύσσημον αὐτοῖς λέγων, Ὃν ἂν φιλήσω αὐτός ἐστιν κρατήσατε αὐτὸν καὶ ἀπαγάγετε ἀσφαλῶς
Or celui qui le trahissait avait donné un signal entre eux, disant : celui que je baiserai, c’est lui; saisissez-le, et emmenez-le sûrement.
καὶ ἐλθὼν εὐθὲως προσελθὼν αὐτῷ λέγει Ῥαββί Ῥαββί καὶ κατεφίλησεν αὐτόν·
Quand donc il fut venu, il s'approcha aussitôt de lui, et lui dit : Maître, Maître, et il le baisa.
οἱ δὲ ἐπέβαλον ἐπ' αὐτόν τὰς χεῖρας αὑτῶν, καὶ ἐκράτησαν αὐτὸν
Alors ils mirent les mains sur Jésus, et le saisirent.
εἷς δέ τις τῶν παρεστηκότων σπασάμενος τὴν μάχαιραν ἔπαισεν τὸν δοῦλον τοῦ ἀρχιερέως καὶ ἀφεῖλεν αὐτοῦ τὸ ὠτίον
Et quelqu'un de ceux qui étaient là présents, tira son épée, et en frappa le serviteur du souverain Sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
καὶ ἀποκριθεὶς ὁ Ἰησοῦς εἶπεν αὐτοῖς Ὡς ἐπὶ λῃστὴν ἐξήλθετε μετὰ μαχαιρῶν καὶ ξύλων συλλαβεῖν με
Alors Jésus prit la parole, et leur dit : êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre?
καθ' ἡμέραν ἤμην πρὸς ὑμᾶς ἐν τῷ ἱερῷ διδάσκων καὶ οὐκ ἐκρατήσατέ με· ἀλλ' ἵνα πληρωθῶσιν αἱ γραφαί
J’étais tous les jours parmi vous enseignant dans le Temple, et vous ne m'avez point saisi; mais [tout ceci est arrivé] afin que les Ecritures soient accomplies.
καὶ ἀφέντες αὐτὸν πάντες ἔφυγον
Alors tous [ses Disciples] l'abandonnèrent, et s'enfuirent.
Καὶ εἰς τις νεανίσκος ἠκολούθει αὐτῷ περιβεβλημένος σινδόνα ἐπὶ γυμνοῦ καὶ κρατοῦσιν αὐτόν· οἱ νεανίσκοι·
Et un certain jeune homme le suivait, enveloppé d'un linceul sur le corps nu; et quelques jeunes gens le saisirent.
ὁ δὲ καταλιπὼν τὴν σινδόνα γυμνὸς ἔφυγεν ἀπ' αὐτῶν
Mais abandonnant son linceul, il s'enfuit d'eux tout nu.
Καὶ ἀπήγαγον τὸν Ἰησοῦν πρὸς τὸν ἀρχιερέα καὶ συνέρχονται αὐτῷ πάντες οἱ ἀρχιερεῖς καὶ οἱ πρεσβύτεροι καὶ οἱ γραμματεῖς
Et ils menèrent Jésus au souverain Sacrificateur, chez qui s'assemblèrent tous les principaux Sacrificateurs, les Anciens et les Scribes.
καὶ ὁ Πέτρος ἀπὸ μακρόθεν ἠκολούθησεν αὐτῷ ἕως ἔσω εἰς τὴν αὐλὴν τοῦ ἀρχιερέως καὶ ἦν συγκαθήμενος μετὰ τῶν ὑπηρετῶν καὶ θερμαινόμενος πρὸς τὸ φῶς
Et Pierre le suivait de loin jusque dans la cour du souverain Sacrificateur; et il était assis avec les serviteurs, et se chauffait près du feu.
οἱ δὲ ἀρχιερεῖς καὶ ὅλον τὸ συνέδριον ἐζήτουν κατὰ τοῦ Ἰησοῦ μαρτυρίαν εἰς τὸ θανατῶσαι αὐτόν καὶ οὐχ εὕρισκον
Or les principaux Sacrificateurs et tout le Consistoire cherchaient quelque témoignage contre Jésus pour le faire mourir, mais ils n'en trouvaient point.
πολλοὶ γὰρ ἐψευδομαρτύρουν κατ' αὐτοῦ καὶ ἴσαι αἱ μαρτυρίαι οὐκ ἦσαν
Car plusieurs disaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages n'étaient point suffisants.
καί τινες ἀναστάντες ἐψευδομαρτύρουν κατ' αὐτοῦ λέγοντες
Alors quelques-uns s'élevèrent, et portèrent de faux témoignages contre lui, disant :
ὅτι Ἡμεῖς ἠκούσαμεν αὐτοῦ λέγοντος ὅτι Ἐγὼ καταλύσω τὸν ναὸν τοῦτον τὸν χειροποίητον καὶ διὰ τριῶν ἡμερῶν ἄλλον ἀχειροποίητον οἰκοδομήσω
Nous avons ouï qu'il disait : Je détruirai ce Temple qui est fait de main et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera point fait de main.
καὶ οὐδὲ οὕτως ἴση ἦν ἡ μαρτυρία αὐτῶν
Mais encore avec tout cela leurs témoignages n'étaient point suffisants.
καὶ ἀναστὰς ὁ ἀρχιερεὺς εἰς τὸ μέσον ἐπηρώτησεν τὸν Ἰησοῦν λέγων, Οὐκ ἀποκρίνῃ οὐδέν τί οὗτοί σου καταμαρτυροῦσιν
Alors le souverain Sacrificateur se levant au milieu, interrogea Jésus, disant : ne réponds-tu rien? qu'est-ce que ceux-ci témoignent contre toi?
ὁ δὲ ἐσιώπα καὶ οὐδέν ἀπεκρίνατο πάλιν ὁ ἀρχιερεὺς ἐπηρώτα αὐτὸν καὶ λέγει αὐτῷ Σὺ εἶ ὁ Χριστὸς ὁ υἱὸς τοῦ εὐλογητοῦ
Mais il se tut, et ne répondit rien. Le souverain Sacrificateur l'interrogea encore, et lui dit : es-tu le Christ, le Fils du [Dieu] béni?
ὁ δὲ Ἰησοῦς εἶπεν Ἐγώ εἰμι καὶ ὄψεσθε τὸν υἱὸν τοῦ ἀνθρώπου καθήμενον ἐκ δεξιῶν τῆς δυνάμεως καὶ ἐρχόμενον μετὰ τῶν νεφελῶν τοῦ οὐρανοῦ
Et Jésus lui dit : Je le suis; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance [de Dieu], et venant sur les nuées du ciel.
ὁ δὲ ἀρχιερεὺς διαρρήξας τοὺς χιτῶνας αὐτοῦ λέγει Τί ἔτι χρείαν ἔχομεν μαρτύρων
Alors le souverain Sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : qu'avons-nous encore affaire de témoins?
ἠκούσατε τῆς βλασφημίας· τί ὑμῖν φαίνεται οἱ δὲ πάντες κατέκριναν αὐτὸν εἶναι ἔνοχον θανάτου
Vous avez ouï le blasphème : que vous en semble? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort.
Καὶ ἤρξαντό τινες ἐμπτύειν αὐτῷ καὶ περικαλύπτειν τὸ πρόσωπον αὐτοῦ καὶ κολαφίζειν αὐτὸν καὶ λέγειν αὐτῷ Προφήτευσον καὶ οἱ ὑπηρέται ῥαπίσμασιν αὐτὸν ἔβαλλον
Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des souffets; et ils lui disaient : prophétise; et les sergents lui donnaient des coups avec leurs verges.
Καὶ ὄντος τοῦ Πέτρου ἐν τῇ αὐλῇ κάτω ἔρχεται μία τῶν παιδισκῶν τοῦ ἀρχιερέως
Or comme Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du souverain Sacrificateur vint.
καὶ ἰδοῦσα τὸν Πέτρον θερμαινόμενον ἐμβλέψασα αὐτῷ λέγει Καὶ σὺ μετὰ τοῦ Ναζαρηνοῦ Ἰησοῦ ἦσθα
Et quand elle eut aperçu Pierre qui se chauffait, elle le regarda en face, et [lui] dit : et toi, tu étais avec Jésus le Nazarien.
ὁ δὲ ἠρνήσατο λέγων, Οὐκ οἶδα οὐδέ ἐπίσταμαι τί σὺ λέγεις καὶ ἐξῆλθεν ἔξω εἰς τὸ προαύλιον καὶ ἀλέκτωρ ἐφώνησεν
Mais il le nia, disant : je ne le connais point, et je ne sais ce que tu dis; puis il sortit dehors au vestibule, et le coq chanta.
καὶ ἡ παιδίσκη ἰδοῦσα αὐτὸν πάλιν ἤρξατο λέγειν τοῖς παρεστηκόσιν, ὅτι Οὗτος ἐξ αὐτῶν ἐστιν
Et la servante l'ayant regardé encore, elle se mit à dire à ceux qui étaient là présents : celui-ci est de ces gens-là.
ὁ δὲ πάλιν ἠρνεῖτο καὶ μετὰ μικρὸν πάλιν οἱ παρεστῶτες ἔλεγον τῷ Πέτρῳ Ἀληθῶς ἐξ αὐτῶν εἶ καὶ γὰρ Γαλιλαῖος εἶ καὶ ἡ λαλιά σου ὁμοιάζει
Mais il le nia une seconde fois. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents, dirent à Pierre : certainement tu es de ces gens-là, car tu es Galiléen, et ton langage s'y rapporte.
ὁ δὲ ἤρξατο ἀναθεματίζειν καὶ ὀμνύειν ὅτι Οὐκ οἶδα τὸν ἄνθρωπον τοῦτον ὃν λέγετε
Alors il se mit à se maudire, et à jurer, disant : je ne connais point cet homme-là dont vous parlez.
καὶ ἐκ δευτέρου ἀλέκτωρ ἐφώνησεν καὶ ἀνεμνήσθη ὁ Πέτρος τοῦ ῥήματος οὖ εἶπεν αὐτῷ ὁ Ἰησοῦς ὅτι Πρὶν ἀλέκτορα φωνῆσαι δὶς ἀπαρνήσῃ με τρίς· καὶ ἐπιβαλὼν ἔκλαιεν
Et le coq chanta pour la seconde fois; et Pierre se ressouvint de cette parole que Jésus lui avait dite : avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Et étant sorti il pleura.
La Bible David Martin 1744.
- La Pâque et les Azymes devaient avoir lieu deux jours après ; et les Princes des prêtres et les Scribes cherchaient les moyens de se saisir de Jésus par ruse, afin de le faire mourir.
- " Mais, disaient-ils, que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il n'y ait du tumulte parmi le peuple. "
- Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre plein d'un parfum de nard pur d'un grand prix ; et ayant brisé le vase, elle répandit le parfum sur sa tête.
- Plusieurs de ceux qui étaient là en témoignaient entre eux leur mécontentement : " Pourquoi perdre ainsi ce parfum ?
- On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. " Et ils se fâchaient contre elle.
- Mais Jésus dit : " Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? C'est une bonne action qu'elle a faite à mon égard.
- Car vous avez toujours les pauvres avec vous, et toutes les fois que vous voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. —
- Cette femme a fait ce qu'elle a pu ; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture.
- Je vous le dis, en vérité, partout où sera prêché cet évangile, dans le monde entier, on racontera aussi ce qu'elle a fait, en mémoire d'elle. "
- Or, Judas l'Iscariote, l'un des Douze, alla vers les Princes des prêtres pour livrer Jésus.
- Après l'avoir entendu, ils furent dans la joie et promirent de lui donner de l'argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
- Le premier jour des Azymes, où l'on immolait la Pâque, ses disciples dirent à Jésus : " Où voulez-vous que nous allions vous préparer ce qu'il faut pour manger la Pâque ? "
- Et il envoya deux de ses disciples, et leur dit : " Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, suivez-le.
- Quelque part qu'il entre, dites au propriétaire de la maison : Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?
- Et il vous montrera un grand cénacle meublé et tout prêt : faites-nous là les préparatifs. "
- Ses disciples partirent et allèrent à la ville ; et ils trouvèrent les choses comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
- Sur le soir, Jésus vint avec les Douze.
- Pendant qu'ils étaient à table et mangeaient, Jésus dit : " Je vous le dis en vérité, un de vous me trahira ; celui qui mange avec moi ! "
- Et ils se mirent à s'attrister et à lui dire l'un après l'autre : " Est-ce moi ? "
- Il leur répondit : " C'est un des Douze, qui met avec moi la main dans le plat.
- Pour le Fils de l'homme, il s'en va, ainsi qu'il est écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né. "
- Pendant le repas, Jésus prit du pain, et après avoir prononcé une bénédiction, il le rompit, et le leur donna, en disant : " Prenez, ceci est mon corps. "
- Il prit ensuite la coupe, et, ayant rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
- Et il leur dit : " Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, répandu pour la multitude.
- Je vous le dis, en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. "
- Après le chant de l'hymne, ils s'en allèrent au mont des Oliviers.
- Alors Jésus leur dit : " Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute, car il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis seront dispersées.
- Mais, après que je serai ressuscité, je serai à votre tête, en Galilée. "
- Pierre lui dit : " Quand vous seriez pour tous une occasion de chute, vous ne le seriez jamais pour moi. "
- Jésus lui dit : " Je te le dis, en vérité, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras. "
- Mais Pierre insistait encore plus : " Quand il me faudrait mourir avec vous, je ne vous renierai point. " Et tous dirent de même.
- Ils arrivèrent à un domaine appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples : " Asseyez-vous ici pendant que je prierai. "
- Et ayant pris avec lui Pierre, Jacques et Jean, il commença à sentir de la frayeur et de l'abattement.
- Et il leur dit : " Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici et veillez. "
- S'étant un peu avancé, il se jeta contre terre ; et il priait que cette heure, s'il se pouvait, s'éloignât de lui.
- Et il disait : " Abba (Père), tout vous est possible, éloignez de moi ce calice ; cependant, non pas ma volonté, mais la vôtre ! "
- Il vint ensuite et trouva ses disciples endormis ; et il dit à Pierre : " Simon, tu dors ! Tu n'as pu veiller une heure !
- Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation. L'esprit est prompt, mais la chair est faible. "
- Et, s'éloignant de nouveau, il pria, disant les mêmes paroles.
- Puis, étant revenu, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis, et ils ne savaient que lui répondre.
- Il revint une troisième fois et leur dit : " Dormez, maintenant, et reposez-vous. — C'est assez ! L'heure est venue ; voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.
- Levez-vous, allons ; celui qui me trahit est près d'ici. "
- Au même moment, comme il parlait encore, arrive Judas, l'un des Douze, et avec lui une grande troupe armée d'épées et de bâtons, envoyée par les Princes des prêtres, par les Scribes et par les Anciens.
- Le traître leur avait donné ce signe : " Celui que je baiserai, c'est lui, saisissez-le, et emmenez-le sûrement. "
- Dès qu'il fut arrivé, s'approchant de Jésus, il dit : " Maître ! " et il le baisa.
- Les autres jetèrent les mains sur lui et l'arrêtèrent.
- Un de ceux qui étaient là, tirant l'épée, en frappa le serviteur du grand prêtre, et lui enleva l'oreille.
- Jésus, prenant la parole, leur dit : " Vous êtes venus comme à un brigand, avec des épées et des bâtons pour me prendre.
- Tous les jours j'étais parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté ; mais c'est afin que les Écritures s'accomplissent. "
- Alors tous ses disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite.
- Un jeune homme le suivait, couvert seulement d'un drap ; on se saisit de lui ;
- mais il lâcha le drap, et s'enfuit nu de leurs mains.
- Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre, où s'assemblèrent tous les Princes des prêtres, les Scribes et les Anciens.
- Pierre le suivit de loin, jusque dans l'intérieur de la cour du grand prêtre, et s'étant assis près du feu avec les serviteurs, il se chauffait.
- Cependant les Princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient point.
- Car plusieurs déposèrent faussement contre lui, mais les dépositions ne s'accordaient pas.
- Enfin quelques-uns se levant, portèrent contre lui ce faux témoignage :
- " Nous l'avons entendu dire : Je détruirai ce temple fait de main d'homme, et en trois jours j'en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme. "
- Mais sur cela même leurs témoignages ne s'accordaient pas.
- Alors le grand prêtre se leva, et venant au milieu, il interrogea Jésus, disant : " Ne réponds-tu rien à ce que ces hommes déposent contre toi ? "
- Mais Jésus garda le silence et ne répondit rien. Le grand prêtre l'interrogea de nouveau et lui dit : " Es-tu le Christ, le Fils de celui qui est Béni ? "
- Jésus lui dit : " Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir environné des nuées du ciel. "
- Alors le grand prêtre déchira ses vêtements et dit : " Qu'avons-nous donc besoin de témoins ?
- Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? " Tous prononcèrent qu'il méritait la mort.
- Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, et, lui voilant le visage, ils le frappaient du poing, en lui disant : " Devine " ; et les valets le souffletaient.
- Pendant que Pierre était en bas, dans la cour, il vint une des servantes du grand prêtre ;
- et voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et lui dit : " Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth. "
- Mais il le nia, en disant : " Je ne sais, ni ne comprends ce que tu veux dire. " Puis il s'en alla, gagnant le vestibule ; et le coq chanta.
- La servante l'ayant aperçu de nouveau, se mit à dire aux assistants : " Voilà un de ces gens-là. "
- Et il le nia de nouveau. Un peu après, ceux qui étaient là dirent à Pierre : " Tu es certainement des leurs, car tu es Galiléen. "
- Alors il se mit à faire des imprécations et à dire avec serment : " Je ne connais pas l'homme dont vous parlez. "
- Et aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : " Avant que le coq ait chanté deux fois, trois fois tu me renieras " ; et il se mit à pleurer.
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