Lamentations chapitre 2
- Eh quoi ! Le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la fille de Sion ! Il a précipité du ciel sur la terre la magnificence d’Israël ! Il ne s’est pas souvenu de son marchepied, Au jour de sa colère !
- Le Seigneur a détruit sans pitié toutes les demeures de Jacob ; Il a, dans sa fureur, renversé les forteresses de la fille de Juda, Il les a fait rouler à terre ; Il a profané le royaume et ses chefs.
- Il a, dans son ardente colère, abattu toute la force d’Israël ; Il a retiré sa droite en présence de l’ennemi ; Il a allumé dans Jacob des flammes de feu, Qui dévorent de tous côtés.
- Il a tendu son arc comme un ennemi ; Sa droite s’est dressée comme celle d’un assaillant ; Il a fait périr tout ce qui plaisait aux regards ; Il a répandu sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion.
- Le Seigneur a été comme un ennemi ; Il a dévoré Israël, il a dévoré tous ses palais, Il a détruit ses forteresses ; Il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements.
- Il a dévasté sa tente comme un jardin, Il a détruit le lieu de son assemblée ; L’Éternel a fait oublier en Sion les fêtes et le sabbat, Et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le sacrificateur.
- Le Seigneur a dédaigné son autel, repoussé son sanctuaire ; Il a livré entre les mains de l’ennemi les murs des palais de Sion ; Les cris ont retenti dans la maison de l’Éternel, Comme en un jour de fête.
- L’Éternel avait résolu de détruire les murs de la fille de Sion ; Il a tendu le cordeau, il n’a pas retiré sa main sans les avoir anéantis ; Il a plongé dans le deuil rempart et murailles, Qui n’offrent plus ensemble qu’une triste ruine.
- Ses portes sont enfoncées dans la terre ; Il en a détruit, rompu les barres. Son roi et ses chefs sont parmi les nations ; il n’y a plus de loi. Même les prophètes ne reçoivent aucune vision de l’Éternel.
- Les anciens de la fille de Sion sont assis à terre, ils sont muets ; Ils ont couvert leur tête de poussière, Ils se sont revêtus de sacs ; Les vierges de Jérusalem laissent retomber leur tête vers la terre.
- Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent, Ma bile se répand sur la terre, À cause du désastre de la file de mon peuple, Des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville.
- Ils disaient à leurs mères : Où y a-t-il du blé et du vin ? Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville, Ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères.
- Que dois-je te dire ? à quoi te comparer, fille de Jérusalem ? Qui trouver de semblable à toi, et quelle consolation te donner, Vierge, fille de Sion ? Car ta plaie est grande comme la mer : qui pourra te guérir ?
- Tes prophètes ont eu pour toi des visions vaines et fausses ; Ils n’ont pas mis à nu ton iniquité, Afin de détourner de toi la captivité ; Ils t’ont donné des oracles mensongers et trompeurs.
- Tous les passants battent des mains sur toi, Ils sifflent, ils secouent la tête contre la fille de Jérusalem : Est-ce là cette ville qu’on appelait une beauté parfaite, La joie de toute la terre ?
- Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi, Ils sifflent, ils grincent des dents, Ils disent : Nous l’avons engloutie ! C’est bien le jour que nous attendions, nous l’avons atteint, nous le voyons !
- L’Éternel a exécuté ce qu’il avait résolu, Il a accompli la parole qu’il avait dès longtemps arrêtée, Il a détruit sans pitié ; Il a fait de toi la joie de l’ennemi, Il a relevé la force de tes oppresseurs.
- Leur cœur crie vers le Seigneur… Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes ! Ne te donne aucun relâche, Et que ton œil n’ait point de repos !
- Lève-toi, pousse des gémissements à l’entrée des veilles de la nuit ! Répands ton cœur comme de l’eau, en présence du Seigneur ! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants Qui meurent de faim aux coins de toutes les rues !
- Vois, Éternel, regarde qui tu as ainsi traité ! Fallait-il que des femmes dévorassent le fruit de leurs entrailles, Les petits enfants objets de leur tendresse ? Que sacrificateurs et prophètes fussent massacrés dans le sanctuaire du Seigneur ?
- Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues ; Mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l’épée ; Tu as tué, au jour de ta colère, Tu as égorgé sans pitié.
- Tu as appelé de toutes parts sur moi l’épouvante, comme à un jour de fête. Au jour de la colère de l’Éternel, il n’y a eu ni réchappé ni survivant. Ceux que j’avais soignés et élevés, Mon ennemi les a consumés.
Le jugement de Jérusalem
- Quoi! Le Seigneur en sa colère a enténébré la fille de Sion! il a précipité du ciel sur la terre la gloire d'Israël! sans plus se souvenir de son marchepied, au jour de sa colère!
- Sans pitié le Seigneur a détruit toutes les demeures de Jacob; il a renversé, en sa fureur, les forteresses de la fille de Juda; il a jeté à terre, il a maudit le royaume et ses princes.
- Il a brisé dans l'ardeur de sa colère toute la vigueur d'Israël, retiré en arrière sa droite devant l'ennemi; il a allumé en Jacob un feu flamboyant qui dévore tout alentour.
- Il a bandé son arc, comme un ennemi, il a assuré sa droite, il a égorgé, tel un adversaire tous ceux qui charmaient les yeux; sur la tente de la fille de Sion il a déversé sa fureur comme un feu.
- Le Seigneur a été comme un ennemi; il a détruit Israël, il a détruit tous ses palais, abattu ses forteresses et multiplié pour la fille de Juda gémissements et gémissements. .
- Il a forcé comme un jardin son enclos, abattu son lieu de réunion. Yahvé a fait oublier dans Sion fêtes et sabbats; il a rejeté, dans l'ardeur de sa colère, roi et prêtre. .
- Le Seigneur a pris en dégoût son autel, en horreur son sanctuaire; aux mains de l'ennemi il a livré les remparts de ses palais; clameurs dans le Temple de Yahvé comme en un jour de fête!
- Yahvé a médité d'abattre le rempart de la fille de Sion. Il a étendu le cordeau, ne retirant pas sa main que tout ne soit englouti. Il a endeuillé mur et avant-mur : ensemble ils se désolent.
- Ses portes sont enfouies sous terre, il en a détruit et brisé les barres; son roi et ses princes sont chez les païens; plus de Loi! Ses prophètes même n'obtiennent plus de vision de Yahvé.
- Ils sont assis à terre, en silence, les anciens de la fille de Sion; ils ont mis de la poussière sur leur tête, ils ont revêtu des sacs. Elles penchent la tête vers la terre, les vierges de Jérusalem.
- Mes yeux sont consumés de larmes, mes entrailles frémissent, mon foie s'épand à terre pour le brisement de la fille de mon peuple, tandis que défaillent enfants et nourrissons sur les places de la Cité. .
- Ils disent à leurs mères; " Où y a-t-il du pain ? " tandis qu'ils défaillent comme des blessés sur les places de la Ville, et qu'ils versent leur âme sur le sein de leur mère.
- A quoi te comparer ? A quoi te dire semblable, fille de Jérusalem ? Qui pourra te sauver et te consoler, vierge, fille de Sion ? Car il est grand comme la mer, ton brisement; qui donc va te guérir ?
- Tes prophètes ont eu pour toi des visions d'illusion et de clinquant, Ils n'ont pas révélé ta faute pour changer ton sort. Ils t'ont servi des oracles, d'illusion et de séduction.
- Ils battent des mains à cause de toi tous les passants sur le chemin; ils sifflotent et hochent la tête sur la fille de Jérusalem. " Est-ce là la ville qu'on appelait toute belle, la joie de toute la terre ? "
- Contre toi, ils ouvrent la bouche, tous tes ennemis; il sifflotent, grincent des dents, disant : " Nous l'avons engloutie! Voilà donc le Jour que nous espérions. Nous le touchons, nous le voyons! "
- Yahvé a accompli ce qu'il avait résolu, exécuté sa parole décrétée depuis les jours anciens; il a détruit sans pitié. Il a réjoui l'ennemi à tes dépens, exalté la vigueur de tes adversaires. .
- Crie donc vers le Seigneur, rempart de la fille de Sion; laisse couler tes larmes comme un torrent jour et nuit; ne t'accorde pas de relâche, que tes yeux n'aient pas de repos!
- Debout! Pousse un cri dans la nuit au commencement des veilles; répands ton cur comme de l'eau devant la face de Yahvé, élève vers lui tes mains pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim à l'entrée de toutes les rues !
- " Vois, Yahvé, et regarde : Qui as-tu jamais traité de la sorte ? Fallait-il que des femmes mangent leurs petits, les enfants qu'elles berçaient ? Fallait-il qu'au sanctuaire du Seigneur fussent égorgés prêtre et prophète ?
- Sur le sol gisent dans les rues enfants et vieillards, mes vierges et mes jeunes gens sont tombés sous l'épée; tu as égorgé au jour de ta colère, tu as immolé sans pitié.
- Tu as convoqué comme pour un jour de fête les terreurs de tous côtés; au jour de la colère de Yahvé, il n'y eut rescapé ni survivant. Ceux que j'avais bercés et élevés, mon ennemi les a exterminés. "
- Comment ! Dans sa colère, le Seigneur a couvert
par les ténèbres la population de Sion.
Il a précipité du ciel jusque sur terre
la splendeur d’Israël.
Il a même oublié l’escabeau de ses pieds
au jour de sa colère. - Le Seigneur, sans pitié, a englouti
toutes les maisons de Jacob.
Dans son indignation, il a démantelé
les villes fortifiées du peuple de Juda,
il a jeté à terre
et il a profané le royaume et ses princes. - Dans sa colère ardente, il a brisé entièrement
la force d’Israël.
Il lui a retiré le secours de sa droite
quand venait l’ennemi.
Il a allumé en Jacob comme un brasier ardent
qui consume tout à l’entour. - Il a bandé son arc tout comme un ennemi.
Il a brandi sa droite tout comme un assaillant
et il a massacré tout ce qui charmait le regard.
Il a déversé son courroux comme un feu sur la tente
dans laquelle vivait la population de Sion. - Le Seigneur a agi en ennemi.
Il a englouti Israël,
et englouti tous ses palais,
démoli ses remparts.
Et pour le peuple de Juda, il a multiplié
les douleurs et les plaintes. - Il a forcé sa haie tout comme celle d’un jardin ;
il a détruit le lieu de la Rencontre qui lui appartenait.
En Sion, l’Éternel a livré à l’oubli
les jours de fête et de sabbat,
et dans sa colère indignée,
il a méprisé les rois et les prêtres. - Le Seigneur a rejeté son autel,
et il a dédaigné son sanctuaire.
Il a livré à l’ennemi
les murs de ses palais,
leurs voix ont retenti
dans le Temple de l’Éternel
comme en un jour de fête. - L’Éternel a résolu d’abattre
les murs du peuple de Sion.
Il a étendu le cordeau, il va la niveler,
il n’a pas retiré sa main avant de les avoir détruits.
Il fait mener le deuil au rempart et au mur :
ensemble, ils se sont délabrés. - Ses portes se sont effondrées, enfouies sous les décombres.
Il a détruit tous leurs verrous, il les a fracassés.
Son roi et ses ministres sont exilés chez les nations païennes.
Il n’y a plus de Loi,
et ses prophètes
ne reçoivent plus de révélations de l’Éternel. - Les responsables du peuple de Sion
sont assis sur le sol et gardent le silence.
Ils ont revêtu des habits faits de toile de sac,
et ils se sont jeté de la poussière sur la tête.
Les jeunes filles de Jérusalem
courbent la tête jusqu’à terre. - Mes yeux s’épuisent à verser des larmes
et l’émotion me brûle ;
tout courage me quitte
à cause des malheurs qui ont frappé la communauté de mon peuple,
à cause des petits enfants et des nourrissons qui défaillent
dans les rues de la ville. - Ils disent à leurs mères :
« Où y a-t-il du pain ? Où y a-t-il du vin ? »
Les voilà qui défaillent comme blessés à mort
dans les rues de la ville,
perdant leur dernier souffle
sur le sein de leurs mères. - Que te dirai-je ?
À qui te comparer, ô peuple de Jérusalem ?
Oui, pour te consoler, qui pourrais-je citer qui te serait semblable ?
Communauté de Sion,
ton désastre est immense comme la grande mer ;
qui donc te guérira ? - Tes prophètes ont eu pour toi
des révélations mensongères et insipides,
ils n’ont pas dénoncé tes fautes
pour t’éviter l’exil.
Oui, ils ont eu pour toi
des révélations mensongères et illusoires. - Les passants sur la route
battent des mains,
ils sifflent, ils hochent la tête en te voyant,
ô population de Jérusalem :
est-ce là cette ville qu’on appelait jadis :
« Beauté parfaite », « Joie de toute la terre » ? - Vois : tous tes ennemis
ont ouvert largement leur bouche contre toi,
ils sifflent, ils grincent des dents
et ils s’exclament : « Nous l’avons engloutie,
c’est le jour que nous attendions,
nous y sommes, le voici enfin ! » - L’Éternel a réalisé tout ce qu’il avait résolu,
il a accompli la parole
qu’il avait prononcée depuis des temps anciens.
Il a tout démoli sans aucune pitié.
Il a réjoui tes ennemis à tes dépens,
il a exalté leur puissance. - Le cœur du peuple crie vers le Seigneur.
Muraille de Sion,
laisse couler tes larmes jour et nuit comme un fleuve !
Ne t’accorde aucune relâche.
Que ton œil n’ait pas de repos ! - Debout, que tes supplications s’élèvent dans la nuit
au début de toutes les veilles !
Épanche ton cœur comme l’eau
devant la face du Seigneur !
Lève les mains vers lui
pour la vie de tes nourrissons
qui défaillent de faim
à tous les coins de rues. - Vois, Éternel, et considère :
qui as-tu traité de la sorte ?
Se peut-il que des femmes dévorent les enfants qu’elles ont mis au monde,
les bébés qu’elles ont choyés ?
Se peut-il que l’on tue les prêtres, les prophètes
jusqu’au sein même du sanctuaire du Seigneur ? - Les enfants, les vieillards
jonchent le sol des rues.
Mes jeunes filles et mes jeunes gens
sont tombés par l’épée.
Tu les as abattus au jour où tu as fait éclater ta colère,
tu les as égorgés sans aucune pitié. - Tu as convoqué de partout des peuples redoutables,
comme en un jour de fête.
Au jour où la colère de l’Éternel a éclaté,
il n’y a eu ni rescapé ni survivant.
Ceux que j’avais choyés, que j’avais élevés,
mon ennemi les a exterminés.
Deuxième élégie : la colère de l’Éternel
Dieu a déversé sa colère sur Israël
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אֵיכָה֩ יָעִ֨יב בְּאַפֹּ֤ו ׀ אֲדֹנָי֙ אֶת־בַּת־צִיֹּ֔ון הִשְׁלִ֤יךְ מִשָּׁמַ֙יִם֙ אֶ֔רֶץ תִּפְאֶ֖רֶת יִשְׂרָאֵ֑ל וְלֹא־זָכַ֥ר הֲדֹם־רַגְלָ֖יו בְּיֹ֥ום אַפֹּֽו׃ ס
[Aleph.] Comment est-il arrivé que le Seigneur a couvert de sa colère la fille de Sion tout à l’entour, comme d’une nuée, et qu’il a jeté des cieux en terre l’ornement d’Israël, et ne s’est point souvenu au jour de sa colère du marchepied de ses pieds?
בִּלַּ֨ע אֲדֹנָ֜י [לֹא כ] (וְלֹ֣א ק) חָמַ֗ל אֵ֚ת כָּל־נְאֹ֣ות יַעֲקֹ֔ב הָרַ֧ס בְּעֶבְרָתֹ֛ו מִבְצְרֵ֥י בַת־יְהוּדָ֖ה הִגִּ֣יעַ לָאָ֑רֶץ חִלֵּ֥ל מַמְלָכָ֖ה וְשָׂרֶֽיהָ׃ ס
[Beth.] Le Seigneur a abîmé, et n’a point épargné toutes les habitations de Jacob, il a ruiné par sa fureur les forteresses de la fille de Juda, [et] l’a jetée par terre; il a profané le Royaume et ses principaux.
גָּדַ֣ע בָּֽחֳרִי־אַ֗ף כֹּ֚ל קֶ֣רֶן יִשְׂרָאֵ֔ל הֵשִׁ֥יב אָחֹ֛ור יְמִינֹ֖ו מִפְּנֵ֣י אֹויֵ֑ב וַיִּבְעַ֤ר בְּיַעֲקֹב֙ כְּאֵ֣שׁ לֶֽהָבָ֔ה אָכְלָ֖ה סָבִֽיב׃ ס
[Guimel.] Il a retranché toute la force d’Israël par l’ardeur de sa colère; il a retiré sa dextre en arrière de devant l’ennemi; il s’est allumé dans Jacob comme un feu flamboyant, qui l’a consumé tout à l’environ.
דָּרַ֨ךְ קַשְׁתֹּ֜ו כְּאֹויֵ֗ב נִצָּ֤ב יְמִינֹו֙ כְּצָ֔ר וַֽיַּהֲרֹ֔ג כֹּ֖ל מַחֲמַדֵּי־עָ֑יִן בְּאֹ֙הֶל֙ בַּת־צִיֹּ֔ון שָׁפַ֥ךְ כָּאֵ֖שׁ חֲמָתֹֽו׃ ס
[Daleth.] Il a tendu son arc comme un ennemi; sa dextre y a été appliquée comme celle d’un adversaire; et il a tué tout ce qui était agréable à l’œil dans le tabernacle de la fille de Sion; il a répandu sa fureur comme un feu.
הָיָ֨ה אֲדֹנָ֤י ׀ כְּאֹויֵב֙ בִּלַּ֣ע יִשְׂרָאֵ֔ל בִּלַּע֙ כָּל־אַרְמְנֹותֶ֔יהָ שִׁחֵ֖ת מִבְצָרָ֑יו וַיֶּ֙רֶב֙ בְּבַת־יְהוּדָ֔ה תַּאֲנִיָּ֖ה וַאֲנִיָּֽה׃ ס
[He.] Le Seigneur a été comme un ennemi ; il a abîmé Israël, il a abîmé tous ses palais, il a dissipé toutes ses forteresses, et il a multiplié dans la fille de Juda le deuil et l’affliction.
וַיַּחְמֹ֤ס כַּגַּן֙ שֻׂכֹּ֔ו שִׁחֵ֖ת מֹועֲדֹ֑ו שִׁכַּ֨ח יְהוָ֤ה ׀ בְּצִיֹּון֙ מֹועֵ֣ד וְשַׁבָּ֔ת וַיִּנְאַ֥ץ בְּזַֽעַם־אַפֹּ֖ו מֶ֥לֶךְ וְכֹהֵֽן׃ ס
[Vau.] Il a mis en pièces avec violence son domicile, comme [la cabane] d’un jardin; il a détruit le lieu de son Assemblée; l’Eternel a fait oublier dans Sion la fête solennelle et le Sabbat, et il a rejeté dans l’indignation de sa colère le Roi et le Sacrificateur.
זָנַ֨ח אֲדֹנָ֤י ׀ מִזְבְּחֹו֙ נִאֵ֣ר מִקְדָּשֹׁ֔ו הִסְגִּיר֙ בְּיַד־אֹויֵ֔ב חֹומֹ֖ת אַרְמְנֹותֶ֑יהָ קֹ֛ול נָתְנ֥וּ בְּבֵית־יְהוָ֖ה כְּיֹ֥ום מֹועֵֽד׃ ס
[Zajin.] Le Seigneur a rejeté au loin son autel, il a détruit son Sanctuaire; il a livré en la main de l’ennemi les murailles de ses palais; ils ont jeté leurs cris dans la maison de l’Eternel comme aux jours des fêtes solennelles.
חָשַׁ֨ב יְהוָ֤ה ׀ לְהַשְׁחִית֙ חֹומַ֣ת בַּת־צִיֹּ֔ון נָ֣טָה קָ֔ו לֹא־הֵשִׁ֥יב יָדֹ֖ו מִבַּלֵּ֑עַ וַיַּֽאֲבֶל־חֵ֥ל וְחֹומָ֖ה יַחְדָּ֥ו אֻמְלָֽלוּ׃ ס
[Heth.] L’Eternel s’est proposé de détruire la muraille de la fille de Sion; il y a étendu le cordeau, et il n’a point retenu sa main qu’il ne l’ait abîmée; et il a rendu désolé l’avant-mur, et la muraille, ils ont été détruits tous ensemble.
טָבְע֤וּ בָאָ֙רֶץ֙ שְׁעָרֶ֔יהָ אִבַּ֥ד וְשִׁבַּ֖ר בְּרִיחֶ֑יהָ מַלְכָּ֨הּ וְשָׂרֶ֤יהָ בַגֹּויִם֙ אֵ֣ין תֹּורָ֔ה גַּם־נְבִיאֶ֕יהָ לֹא־מָצְא֥וּ חָזֹ֖ון מֵיְהוָֽה׃ ס
[Theth.] Ses portes sont enfoncées en terre, il a détruit et brisé ses barres; son Roi et ses principaux sont parmi les nations; la Loi n’[est] plus, même ses Prophètes n’ont trouvé aucune vision de par l’Eternel.
יֵשְׁב֨וּ לָאָ֤רֶץ יִדְּמוּ֙ זִקְנֵ֣י בַת־צִיֹּ֔ון הֶֽעֱל֤וּ עָפָר֙ עַל־רֹאשָׁ֔ם חָגְר֖וּ שַׂקִּ֑ים הֹורִ֤ידוּ לָאָ֙רֶץ֙ רֹאשָׁ֔ן בְּתוּלֹ֖ת יְרוּשָׁלִָֽם׃ ס
[Jod.] Les Anciens de la fille de Sion sont assis à terre, [et] se taisent; ils ont mis de la poudre sur leur tête, ils se sont ceints de sacs; les vierges de Jérusalem baissent leurs têtes vers la terre.
כָּל֨וּ בַדְּמָעֹ֤ות עֵינַי֙ חֳמַרְמְר֣וּ מֵעַ֔י נִשְׁפַּ֤ךְ לָאָ֙רֶץ֙ כְּבֵדִ֔י עַל־שֶׁ֖בֶר בַּת־עַמִּ֑י בֵּֽעָטֵ֤ף עֹולֵל֙ וְיֹונֵ֔ק בִּרְחֹבֹ֖ות קִרְיָֽה׃ ס
[Caph.] Mes yeux sont consumés à force de larmes, mes entrailles bruient, mon foie s’est répandu en terre, à cause de la plaie de la fille de mon peuple, parce que les petits enfants et ceux qui têtaient sont pâmés dans les places de la ville.
לְאִמֹּתָם֙ יֹֽאמְר֔וּ אַיֵּ֖ה דָּגָ֣ן וָיָ֑יִן בְּהִֽתְעַטְּפָ֤ם כֶּֽחָלָל֙ בִּרְחֹבֹ֣ות עִ֔יר בְּהִשְׁתַּפֵּ֣ךְ נַפְשָׁ֔ם אֶל־חֵ֖יק אִמֹּתָֽם׃ ס
[Lamed.] Ils ont dit à leurs mères : où [est] le froment et le vin? lorsqu’ils tombaient en faiblesse dans les places de la ville, comme un homme blessé à mort, et qu’ils rendaient l’esprit au sein de leurs mères.
מָֽה־אֲעִידֵ֞ךְ מָ֣ה אֲדַמֶּה־לָּ֗ךְ הַבַּת֙ יְר֣וּשָׁלִַ֔ם מָ֤ה אַשְׁוֶה־לָּךְ֙ וַאֲנַֽחֲמֵ֔ךְ בְּתוּלַ֖ת בַּת־צִיֹּ֑ון כִּֽי־גָדֹ֥ול כַּיָּ֛ם שִׁבְרֵ֖ךְ מִ֥י יִרְפָּא־לָֽךְ׃ ס
[Mem] Qui prendrai-je à témoin envers toi? Qui comparerai-je avec toi, fille de Jérusalem, et qui est-ce que je t’égalerai, afin que je te console, vierge fille de Sion; car ta plaie est grande comme une mer? Qui est celui qui te guérira?
נְבִיאַ֗יִךְ חָ֤זוּ לָךְ֙ שָׁ֣וְא וְתָפֵ֔ל וְלֹֽא־גִלּ֥וּ עַל־עֲוֹנֵ֖ךְ לְהָשִׁ֣יב [שְׁבִיתֵךְ כ] (שְׁבוּתֵ֑ךְ ק) וַיֶּ֣חֱזוּ לָ֔ךְ מַשְׂאֹ֥ות שָׁ֖וְא וּמַדּוּחִֽים׃ ס
[Nun.] Tes Prophètes t’ont prévu des choses vaines et frivoles, et ils n’ont point découvert ton iniquité pour détourner ta captivité; mais ils t’ont prévu des charges vaines, et propres à te faire chasser.
סָֽפְק֨וּ עָלַ֤יִךְ כַּפַּ֙יִם֙ כָּל־עֹ֣בְרֵי דֶ֔רֶךְ שָֽׁרְקוּ֙ וַיָּנִ֣עוּ רֹאשָׁ֔ם עַל־בַּ֖ת יְרוּשָׁלִָ֑ם הֲזֹ֣את הָעִ֗יר שֶׁיֹּֽאמְרוּ֙ כְּלִ֣ילַת יֹ֔פִי מָשֹׂ֖ושׂ לְכָל־הָאָֽרֶץ׃ ס
[Samech.] Tous les passants ont battu des mains sur toi, ils se sont moqués, et ils ont branlé leur tête contre la fille de Jérusalem, [en disant] : est-ce ici la ville de laquelle on disait : la parfaite en beauté; la joie de toute la terre?
פָּצ֨וּ עָלַ֤יִךְ פִּיהֶם֙ כָּל־אֹ֣ויְבַ֔יִךְ שָֽׁרְקוּ֙ וַיַּֽחַרְקוּ־שֵׁ֔ן אָמְר֖וּ בִּלָּ֑עְנוּ אַ֣ךְ זֶ֥ה הַיֹּ֛ום שֶׁקִּוִּינֻ֖הוּ מָצָ֥אנוּ רָאִֽינוּ׃ ס
[Pe.] Tous tes ennemis ont ouvert leur bouche sur toi, ils se sont moqués, ils ont grincé les dents, et ils ont dit : nous [les] avons abîmés; vraiment c’est ici la journée que nous attendions, nous [l’]avons trouvée, nous l’avons vue.
עָשָׂ֨ה יְהוָ֜ה אֲשֶׁ֣ר זָמָ֗ם בִּצַּ֤ע אֶמְרָתֹו֙ אֲשֶׁ֣ר צִוָּ֣ה מִֽימֵי־קֶ֔דֶם הָרַ֖ס וְלֹ֣א חָמָ֑ל וַיְשַׂמַּ֤ח עָלַ֙יִךְ֙ אֹויֵ֔ב הֵרִ֖ים קֶ֥רֶן צָרָֽיִךְ׃ ס
[Hajin.] L’Eternel a fait ce qu’il avait projeté, il a accompli sa parole qu’il avait ordonnée depuis longtemps; il a ruiné et n’a point épargné, il a réjoui sur toi l'ennemi, il a fait éclater la force de tes adversaires.
צָעַ֥ק לִבָּ֖ם אֶל־אֲדֹנָ֑י חֹומַ֣ת בַּת־צִ֠יֹּון הֹורִ֨ידִי כַנַּ֤חַל דִּמְעָה֙ יֹומָ֣ם וָלַ֔יְלָה אַֽל־תִּתְּנִ֤י פוּגַת֙ לָ֔ךְ אַל־תִּדֹּ֖ם בַּת־עֵינֵֽךְ׃ ס
[Tsadi.] Leur cœur a crié au Seigneur. Muraille de la fille de Sion, fais couler des larmes jour et nuit, comme un torrent; ne te donne point de repos; [et] que la prunelle de tes yeux ne cesse point.
ק֣וּמִי ׀ רֹ֣נִּי [בַלַּיִל כ] (בַלַּ֗יְלָה ק) לְרֹאשׁ֙ אַשְׁמֻרֹ֔ות שִׁפְכִ֤י כַמַּ֙יִם֙ לִבֵּ֔ךְ נֹ֖כַח פְּנֵ֣י אֲדֹנָ֑י שְׂאִ֧י אֵלָ֣יו כַּפַּ֗יִךְ עַל־נֶ֙פֶשׁ֙ עֹֽולָלַ֔יִךְ הָעֲטוּפִ֥ים בְּרָעָ֖ב בְּרֹ֥אשׁ כָּל־חוּצֹֽות׃ ס
[Koph.] Lève-toi [et] t’écrie de nuit sur le commencement des veilles; répands ton cœur comme de l’eau en la présence du Seigneur; lève tes mains vers lui, pour l’âme de tes petits enfants qui pâment de faim aux coins de toutes les rues.
רְאֵ֤ה יְהוָה֙ וְֽהַבִּ֔יטָה לְמִ֖י עֹולַ֣לְתָּ כֹּ֑ה אִם־תֹּאכַ֨לְנָה נָשִׁ֤ים פִּרְיָם֙ עֹלֲלֵ֣י טִפֻּחִ֔ים אִם־יֵהָרֵ֛ג בְּמִקְדַּ֥שׁ אֲדֹנָ֖י כֹּהֵ֥ן וְנָבִֽיא׃ ס
[Resch.] Regarde, ô Eternel! et considère à qui tu as ainsi fait. Les femmes n’ont-elles pas mangé leur fruit, les petits enfants qu’elles emmaillottaient? Le Sacrificateur et le Prophète n’ont-ils pas été tués dans le Sanctuaire du Seigneur?
שָׁכְב֨וּ לָאָ֤רֶץ חוּצֹות֙ נַ֣עַר וְזָקֵ֔ן בְּתוּלֹתַ֥י וּבַחוּרַ֖י נָפְל֣וּ בֶחָ֑רֶב הָרַ֙גְתָּ֙ בְּיֹ֣ום אַפֶּ֔ךָ טָבַ֖חְתָּ לֹ֥א חָמָֽלְתָּ׃ ס
[Scin.] Le jeune enfant et le vieillard ont été gisants à terre par les rues; mes vierges et mes gens d’élite sont tombés par l’épée; tu as tué au jour de ta colère, tu as massacré, tu n’as point épargné.
תִּקְרָא֩ כְיֹ֨ום מֹועֵ֤ד מְגוּרַי֙ מִסָּבִ֔יב וְלֹ֥א הָיָ֛ה בְּיֹ֥ום אַף־יְהוָ֖ה פָּלִ֣יט וְשָׂרִ֑יד אֲשֶׁר־טִפַּ֥חְתִּי וְרִבִּ֖יתִי אֹיְבִ֥י כִלָּֽם׃ פ
[Thau.] Tu as convié comme à un jour solennel mes frayeurs d’alentour, et nul n’est échappé, ni demeuré de reste au jour de la colère de l’Eternel; ceux que j’avais emmaillottés et élevés, mon ennemi les a consumés.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
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ALEPH.
- Comment le Seigneur, dans sa colère, a-t-il couvert d'un nuage la fille de Sion ? Il a précipité du ciel sur la terre la magnificence d'Israël ; il ne s'est plus souvenu de l'escabeau de ses pieds, au jour de sa colère. BETH.
- Le Seigneur a détruit sans pitié toutes les demeures de Jacob ; il a renversé dans sa fureur les forteresses de la fille de Juda ; il les a jetées par terre ; il a profané la royauté et ses princes. GHIMEL.
- Dans l'ardeur de sa colère, il a brisé toute force d'Israël ; il a ramené sa droite en arrière, devant l'ennemi ; il a allumé dans Jacob comme un feu ardent qui dévore de tous côtés. DALETH.
- Il a bandé son arc comme fait un ennemi ; sa droite s'est levée comme celle d'un assaillant ; et il a égorgé tout ce qui charmait les yeux ; dans la tente de la fille de Sion, il a versé son courroux comme un feu. HÉ.
- Le Seigneur a été comme un ennemi, il a détruit Israël ; il a détruit tous ses palais, abattu ses citadelles ; il a amoncelé sur la fille de Sion douleur sur douleur. VAV.
- Il a forcé son enclos, comme un jardin ; il a détruit son sanctuaire. Yahweh a fait cesser dans Sion solennités et sabbats ; dans l'ardeur de sa colère, il a rejeté avec dédain roi et prêtre. ZAÏN.
- Le Seigneur a pris en dégoût son autel, en abomination son sanctuaire ; il a livré aux mains de l'ennemi les murs de ses citadelles ; on a poussé des cris dans la maison de Yahweh, comme en un jour de fête. HETH.
- Yahweh a médité de renverser les murs de la fille de Sion ; il a étendu le cordeau, il n'a pas retiré sa main qu'il ne les eût détruits ; il a mis en deuil le mur et l'avant-mur ; ils gisent tristement ensemble. TETH.
- Ses portes sont enfoncées en terre, il en a rompu, brisé les barres ; son roi et ses princes sont parmi les nations, il n’y a plus de loi ; même ses prophètes ne reçoivent plus de vision de Yahweh. JOD.
- Ils sont assis par terre, en silence, les anciens de la fille de Sion ; ils ont jeté de la poussière sur leur tête, ils sont vêtus de sacs ; elles inclinent leur tête vers la terre, les vierges de Jérusalem. CAPH.
- Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles sont émues ; mon foie se répand sur la terre, à cause de la blessure de la fille de mon peuple, lorsque enfants et nourrissons tombent en défaillance, sur les places de la ville. LAMED.
- Ils disent à leurs mères : " Où y a-t-il du pain et du vin ? " et ils tombent comme frappés du glaive, sur les places de la ville ; et leur âme expire sur le sein de leurs mères. MEM.
- Que puis-je te dire ? Qui trouver de semblable à toi, fille de Jérusalem ? A qui te comparer pour te consoler, vierge, fille de Sion ? Car ta plaie est grande comme la mer : qui te guérirait ? NUN.
- Tes prophètes ont eu pour toi de vaines et folles visions ; ils ne t'ont pas dévoilé ton iniquité, afin de détourner de toi l'exil ; mais ils t'ont donné pour visions des oracles de mensonge et de séduction. SAMECH.
- Ils battent des mains à ton sujet, tous ceux qui passent sur le chemin ; ils sifflent, ils branlent la tête sur la fille de Jérusalem ; " Est-ce là cette ville qu'on appelait la parfaite en beauté la joie de toute la terre ? " PHÉ.
- Ils ouvrent la bouche contre toi, tous tes ennemis ; ils sifflent, ils grincent des dents, ils disent : " Nous l'avons engloutie ! C'est là le jour que nous attendions, nous y sommes arrivés, nous le voyons ! " AÏN.
- Yahweh a exécuté ce qu'il avait résolu ; il a accompli sa parole, qu'il avait prononcée dès les jours anciens ; il a détruit sans pitié ; il a réjoui l'ennemi à ton sujet, il a élevé la corne de tes oppresseurs. TSADÉ.
- Leur cœur crie vers le Seigneur ! O muraille de la fille de Sion, laisse couler, comme un torrent, tes larmes, le jour et la nuit ; ne te donne aucune relâche, que ta prunelle n'ait point de repos ! QOPH.
- Lève-toi, pousse des cris pendant la nuit, au commencement des veilles ; épanche ton cœur comme de l'eau, devant la face du Seigneur ! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes petits enfants, qui tombent en défaillance à cause de la faim, aux coins de toutes les rues ! RESCH.
- " Vois, Yahweh et considère : qui as-tu jamais traité ainsi ? Quoi ! des femmes mangent le fruit de leurs entrailles, les petits enfants qu'elles chérissent ? SIN. Quoi ! Ils sont égorgés dans le sanctuaire du Seigneur, le prêtre et le prophète !
- " Ils sont couchés par terre dans les rues, l'enfant et le vieillard ; mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l'épée ; tu as égorgé au jour de ta colère, tu as immolé sans pitié. THAV.
- " Tu as convoqué, comme à un jour de fête, mes terreurs de toutes parts ; au jour de la colère de Yahweh, il n'y a eu ni échappé ni fugitif : ceux que j'avais chéris et élevés, mon ennemi les a exterminés ! "
Enregistrement audio réalisé par Mission-web.com.
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