Ecclésiaste chapitre 2
- J’ai dit en mon cœur : Allons ! Je t’éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c’est encore là une vanité.
- J’ai dit du rire : Insensé ! Et de la joie : À quoi sert-elle ?
- Je résolus en mon cœur de livrer ma chair au vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et de m’attacher à la folie jusqu’à ce que je visse ce qu’il est bon pour les fils de l’homme de faire sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie.
- J’exécutai de grands ouvrages : je me bâtis des maisons ; je me plantai des vignes ;
- je me fis des jardins et des vergers, et j’y plantai des arbres à fruit de toute espèce ;
- je me créai des étangs, pour arroser la forêt où croissaient les arbres.
- J’achetai des serviteurs et des servantes, et j’eus leurs enfants nés dans la maison ; je possédai des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem.
- Je m’amassai de l’argent et de l’or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des fils de l’homme, des femmes en grand nombre.
- Je devins grand, plus grand que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem. Et même ma sagesse demeura avec moi.
- Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n’ai refusé à mon cœur aucune joie ; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail, et c’est la part qui m’en est revenue.
- Puis, j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil.
Le même sort pour tous
- Alors j’ai tourné mes regards vers la sagesse, et vers la sottise et la folie. — Car que fera l’homme qui succédera au roi ? Ce qu’on a déjà fait.
- Et j’ai vu que la sagesse a de l’avantage sur la folie, comme la lumière a de l’avantage sur les ténèbres ;
- le sage a ses yeux à la tête, et l’insensé marche dans les ténèbres. Mais j’ai reconnu aussi qu’ils ont l’un et l’autre un même sort.
- Et j’ai dit en mon cœur : J’aurai le même sort que l’insensé ; pourquoi donc ai-je été plus sage ? Et j’ai dit en mon cœur que c’est encore là une vanité.
- Car la mémoire du sage n’est pas plus éternelle que celle de l’insensé, puisque déjà les jours qui suivent, tout est oublié. Eh quoi ! Le sage meurt aussi bien que l’insensé !
- Et j’ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent.
- J’ai haï tout le travail que j’ai fait sous le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l’homme qui me succédera.
- Et qui sait s’il sera sage ou insensé ? Cependant il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. C’est encore là une vanité.
- Et j’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil.
- Car tel homme a travaillé avec sagesse et science et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s’en est point occupé. C’est encore là une vanité et un grand mal.
- Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil ?
- Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin ; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là une vanité.
- Il n’y a de bonheur pour l’homme qu’à manger et à boire, et à faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son travail ; mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
- Qui, en effet, peut manger et jouir, si ce n’est moi ?
- Car il donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie ; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Les plaisirs, les richesses et le travail
Ecclésiaste (or Qohélet), chapitre 2
- Je me suis dit en moi-même : Viens donc que je te fasse éprouver la joie, fais connaissance du bonheur! Eh bien, cela aussi est vanité.
- Du rire j'ai dit : " sottise ", et de la joie : " à quoi sert-elle ? "
- J'ai décidé en moi-même de livrer mon corps à la boisson tout en menant mon cur dans la sagesse, de m'attacher à la folie pour voir ce qu'il convient aux hommes de faire sous le ciel, tous les jours de leur vie.
- J'ai fait grand. Je me suis bâti des palais, je me suis planté des vignes,
- je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté tous les arbres fruitiers.
- Je me suis fait des citernes pour arroser de leur eau les jeunes arbres de mes plantations.
- J'ai acquis des esclaves et des servantes, j'ai eu des domestiques et des troupeaux, du gros et du petit bétail en abondance, plus que quiconque avant moi à Jérusalem.
- Je me suis amassé aussi de l'argent et de l'or, le trésor des rois et des provinces. Je me suis procuré chanteurs et chanteuses et tout le luxe des enfants des hommes, coffret par coffret.
- Je me suis élevé et j'ai surpassé quiconque était avant moi à Jérusalem, et ma sagesse m'est restée.
- Je n'ai rien refusé à mes yeux de ce qu'ils désiraient, je n'ai privé mon cur d'aucune joie, car je me réjouissais de tout mon travail et cela fut mon sort dans tout mon travail.
- Alors je réfléchis à toutes les uvres de mes mains et à toute la peine que j'y avais prise, eh bien, tout est vanité et poursuite de vent, il n'y a pas de profit sous le soleil!
- Puis je me mis à réfléchir sur la sagesse, la sottise et la folie : Voyons, que fera le successeur du roi ? Ce qu'on a déjà fait.
- J'ai vu qu'il y avait avantage de la sagesse sur la folie comme du jour sur l'obscurité.
- Le sage a les yeux ouverts, mais l'insensé marche dans les ténèbres. Et je sais, moi aussi, qu'ils auront tous deux le même sort.
- Alors je me dis en moi-même : " Le sort de l'insensé sera aussi le mien, pourquoi donc avoir été sage ? " Je me dis que cela aussi est vanité.
- Il n'y a pas de souvenir durable du sage ni de l'insensé, et dans les jours suivants, tous deux sont oubliés : le sage meurt bel et bien avec l'insensé.
- Je déteste la vie, car ce qui se fait sous le soleil me déplaît : tout est vanité et poursuite de vent.
- Je déteste le travail pour lequel j'ai pris de la peine sous le soleil, et que je laisse à mon successeur :
- qui sait s'il sera sage ou fou ? Pourtant il sera maître de tout mon travail pour lequel j'ai pris de la peine et me suis comporté avec sagesse sous le soleil; cela aussi est vanité.
- Mon cur en est venu à se décourager pour toute la peine que j'ai prise sous le soleil.
- Car voici un homme qui a travaillé avec sagesse, savoir et succès, et il donne sa part à celui qui n'a pas travaillé : cela aussi est vanité, et c'est un tort grave.
- Car que reste-t-il à l'homme de toute sa peine et de tout l'effort pour lequel son cur a peiné sous le soleil ?
- Oui, tous ses jours sont douloureux et sa tâche est pénible; même la nuit il ne peut se reposer, cela aussi est vanité!
- Il n'y a de bonheur pour l'homme que dans le manger et le boire et dans le bonheur qu'il trouve dans son travail, et je vois que cela aussi vient de la main de Dieu,
- car qui mangera et qui boira si cela ne vient de lui ?
- A qui lui plaît, il donne sagesse, savoir et joie, et au pécheur il donne comme tâche de recueillir et d'amasser pour celui qui plaît à Dieu. Cela aussi est vanité et poursuite de vent.
- Je me suis dit en moi-même : « Va donc, teste les plaisirs, et goûte à ce qui est bon. » Mais cela aussi est dérisoire.
- Du rire, j’ai dit : « C’est absurde », et de la joie : « À quoi cela m’avance-t-il ? »
- Puis j’ai décidé en moi-même de m’adonner au vin, tout en continuant à me conduire avec sagesse, et j’ai résolu de me lancer dans la folie, le temps de voir ce qui est le mieux pour les hommes qui s’affairent sous le soleil pendant les jours qu’ils ont à y vivre.
La fuite dans les grandes entreprises
- J’ai entrepris de grands travaux. Je me suis bâti des maisons. Je me suis planté des vignes.
- Je me suis aménagé des jardins et des vergers et j’y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes.
- Je me suis fait des bassins pour irriguer des pépinières où croissent des arbres.
- Je me suis procuré des esclaves et des servantes, j’ai eu du personnel domestique. J’ai possédé en abondance du gros et du menu bétail, bien plus que tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem.
- Je me suis amassé de l’argent et de l’or, provenant des trésors des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et j’ai eu ce qui fait les délices des hommes : de nombreuses belles femmes.
- Ainsi je devins puissant, et je surpassais tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem. En tout cela, ma sagesse m’assistait.
- Je ne me suis rien refusé de tout ce que je voyais. Je ne me suis privé d’aucun plaisir. Oui, j’ai joui de tout mon travail et c’est la part que j’ai retirée de toute la peine que je me suis donnée.
- Puis j’ai considéré l’ensemble de mes réalisations, et toute la peine que je m’étais donnée pour les accomplir. Et je me suis rendu compte que tout est dérisoire : autant courir après le vent. Il n’y a aucun avantage à tout ce qu’on fait sous le soleil.
La sagesse et la folie
- Puis je me suis mis à considérer ce qui est sagesse et ce qui est stupidité et folie. Ainsi, que sera l’homme qui succédera au roi ? Que fera-t-il sinon ce qui s’est déjà fait avant lui ?
- J’ai constaté que la sagesse est plus avantageuse que la stupidité, tout comme la lumière est plus avantageuse que les ténèbres.
- Le sage a des yeux pour voir, alors que l’insensé marche dans les ténèbres Cependant, j’ai aussi constaté qu’un même sort attend l’un et l’autre.
- Alors je me suis dit en moi-même : « Puisque mon sort va être le même que celui de l’insensé, quel avantage me procure alors toute ma sagesse ? » Et j’ai conclu en moi-même que cela aussi était dérisoire.
- Car on ne se souviendra pas longtemps du sage, pas plus que de l’insensé et, dans les temps à venir, tous deux tomberont dans l’oubli. Car le sage mourra aussi bien que l’insensé.
- Alors je me suis mis à haïr la vie, car tout ce qui se fait sous le soleil m’est apparu détestable, parce que tout est dérisoire : autant courir après le vent.
- J’ai fini par prendre en dégoût tous les travaux que j’avais accomplis sous le soleil et pour lesquels je m’étais donné tant de peine, parce que je devrai tout laisser à mon successeur.
- Et qui peut savoir si mon successeur sera sage ou sot ? Pourtant, c’est lui qui disposera de tout ce que j’ai acquis sous le soleil par mon labeur et par ma sagesse. Cela aussi est dérisoire.
- Aussi j’en suis arrivé au désespoir en pensant à tout le travail pour lequel je me suis donné tant de peine sous le soleil.
- En effet, on accomplit son labeur avec sagesse, compétence et adresse, et c’est à quelqu’un qui n’a jamais participé à ce travail qu’on laisse tout ce qu’on en a retiré. Cela aussi est dérisoire, et c’est un grand mal.
- Car, que restera-t-il à l’homme de tout son labeur et de toutes ses préoccupations pour lesquels il s’est donné tant de peine sous le soleil ?
- En effet, toutes ses journées ne sont que tourment, et ses occupations ne lui apportent que des souffrances. Même la nuit, il ne trouve pas de repos. Cela aussi est dérisoire.
Tout bonheur dépend de Dieu
- Il n’y a donc rien de mieux à faire pour l’homme que de manger, de boire et de jouir du bonheur au milieu de son labeur. Mais j’ai constaté que cela aussi dépend de Dieu.
- En effet, qui peut manger et profiter de la vie sinon celui qui le reçoit de lui ?
- Car Dieu donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie, mais il impose comme occupation à celui qui fait le mal le soin de recueillir et d’amasser pour celui qui lui est agréable. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.
La fuite dans les plaisirs
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אָמַ֤רְתִּֽי אֲנִי֙ בְּלִבִּ֔י לְכָה־נָּ֛א אֲנַסְּכָ֛ה בְשִׂמְחָ֖ה וּרְאֵ֣ה בְטֹ֑וב וְהִנֵּ֥ה גַם־ה֖וּא הָֽבֶל׃
J'ai dit en mon cœur : Voyons, que je t'éprouve maintenant par la joie, et prends du bon temps; et voilà, cela aussi est une vanité.
לִשְׂחֹ֖וק אָמַ֣רְתִּי מְהֹולָ֑ל וּלְשִׂמְחָ֖ה מַה־זֹּ֥ה עֹשָֽׂה׃
J'ai dit touchant le ris : Il est insensé; et touchant la joie : De quoi sert-elle?
תַּ֣רְתִּי בְלִבִּ֔י לִמְשֹׁ֥וךְ בַּיַּ֖יִן אֶת־בְּשָׂרִ֑י וְלִבִּ֞י נֹהֵ֤ג בַּֽחָכְמָה֙ וְלֶאֱחֹ֣ז בְּסִכְל֔וּת עַ֣ד אֲשֶׁר־אֶרְאֶ֗ה אֵי־זֶ֨ה טֹ֜וב לִבְנֵ֤י הָאָדָם֙ אֲשֶׁ֤ר יַעֲשׂוּ֙ תַּ֣חַת הַשָּׁמַ֔יִם מִסְפַּ֖ר יְמֵ֥י חַיֵּיהֶֽם׃
J'ai recherché en moi-même le moyen de me traiter délicatement, de faire que mon cœur s'accoutumât cependant à la sagesse, et qu'il comprît ce que c'est que la folie, jusques à ce que je visse ce qu'il serait bon aux hommes de faire sous les cieux, pendant les jours de leur vie.
הִגְדַּ֖לְתִּי מַעֲשָׂ֑י בָּנִ֤יתִי לִי֙ בָּתִּ֔ים נָטַ֥עְתִּי לִ֖י כְּרָמִֽים׃
Je me suis fait des choses magnifiques; je me suis bâti des maisons; je me suis planté des vignes.
עָשִׂ֣יתִי לִ֔י גַּנֹּ֖ות וּפַרְדֵּסִ֑ים וְנָטַ֥עְתִּי בָהֶ֖ם עֵ֥ץ כָּל־פֶּֽרִי׃
Je me suis fait des jardins et des vergers, et j'y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes.
עָשִׂ֥יתִי לִ֖י בְּרֵכֹ֣ות מָ֑יִם לְהַשְׁקֹ֣ות מֵהֶ֔ם יַ֖עַר צֹומֵ֥חַ עֵצִֽים׃
Je me suis fait des réservoirs d'eaux, pour en arroser le parc planté d'arbres.
קָנִ֙יתִי֙ עֲבָדִ֣ים וּשְׁפָחֹ֔ות וּבְנֵי־בַ֖יִת הָ֣יָה לִ֑י גַּ֣ם מִקְנֶה֩ בָקָ֨ר וָצֹ֤אן הַרְבֵּה֙ הָ֣יָה לִ֔י מִכֹּ֛ל שֶֽׁהָי֥וּ לְפָנַ֖י בִּירוּשָׁלִָֽם׃
J'ai acquis des hommes et des femmes esclaves; et j'ai eu des esclaves nés en ma maison, et j'ai eu plus de gros et de menu bétail que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
כָּנַ֤סְתִּי לִי֙ גַּם־כֶּ֣סֶף וְזָהָ֔ב וּסְגֻלַּ֥ת מְלָכִ֖ים וְהַמְּדִינֹ֑ות עָשִׂ֨יתִי לִ֜י שָׁרִ֣ים וְשָׁרֹ֗ות וְתַעֲנוּגֹ֛ת בְּנֵ֥י הָאָדָ֖ם שִׁדָּ֥ה וְשִׁדֹּֽות׃
Je me suis aussi amassé de l'argent et de l'or, et des plus précieux joyaux qui se trouvent chez les Rois et dans les Provinces; je me suis acquis des chanteurs et des chanteuses, et les délices des hommes, une harmonie d'instruments de musique, même plusieurs harmonies de toutes sortes d'instruments;
וְגָדַ֣לְתִּי וְהֹוסַ֔פְתִּי מִכֹּ֛ל שֶׁהָיָ֥ה לְפָנַ֖י בִּירוּשָׁלִָ֑ם אַ֥ף חָכְמָתִ֖י עָ֥מְדָה לִּֽי׃
Je me suis agrandi, et je me suis accru plus que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem, et ma sagesse est demeurée avec moi.
וְכֹל֙ אֲשֶׁ֣ר שָֽׁאֲל֣וּ עֵינַ֔י לֹ֥א אָצַ֖לְתִּי מֵהֶ֑ם לֹֽא־מָנַ֨עְתִּי אֶת־לִבִּ֜י מִכָּל־שִׂמְחָ֗ה כִּֽי־לִבִּ֤י שָׂמֵ֙חַ֙ מִכָּל־עֲמָלִ֔י וְזֶֽה־הָיָ֥ה חֶלְקִ֖י מִכָּל־עֲמָלִֽי׃
Enfin, je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils ont demandé, et je n'ai épargné aucune joie à mon cœur; car mon cœur s'est réjoui de tout mon travail; et c'est là tout ce que j'ai eu de tout mon travail.
וּפָנִ֣יתִֽי אֲנִ֗י בְּכָל־מַעֲשַׂי֙ שֶֽׁעָשׂ֣וּ יָדַ֔י וּבֶֽעָמָ֖ל שֶׁעָמַ֣לְתִּי לַעֲשֹׂ֑ות וְהִנֵּ֨ה הַכֹּ֥ל הֶ֙בֶל֙ וּרְע֣וּת ר֔וּחַ וְאֵ֥ין יִתְרֹ֖ון תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃
Mais ayant considéré toutes mes œuvres que mes mains avaient faites, et tout le travail auquel je m'étais occupé en les faisant, voilà tout était vanité, et rongement d'esprit; tellement que l'homme n'a aucun avantage de ce qui est sous le soleil.
וּפָנִ֤יתִֽי אֲנִי֙ לִרְאֹ֣ות חָכְמָ֔ה וְהֹולֵלֹ֖ות וְסִכְל֑וּת כִּ֣י ׀ מֶ֣ה הָאָדָ֗ם שֶׁיָּבֹוא֙ אַחֲרֵ֣י הַמֶּ֔לֶךְ אֵ֥ת אֲשֶׁר־כְּבָ֖ר עָשֽׂוּהוּ׃
Puis je me suis mis à considérer tant la sagesse, que les sottises, et la folie, (or qui est l'homme qui pourrait suivre le Roi en ce qui a été déjà fait?)
וְרָאִ֣יתִי אָ֔נִי שֶׁיֵּ֥שׁ יִתְרֹ֛ון לַֽחָכְמָ֖ה מִן־הַסִּכְל֑וּת כִּֽיתְרֹ֥ון הָאֹ֖ור מִן־הַחֹֽשֶׁךְ׃
Et j'ai vu que la sagesse a beaucoup d'avantage sur la folie, comme la lumière a beaucoup d'avantage sur les ténèbres.
הֶֽחָכָם֙ עֵינָ֣יו בְּרֹאשֹׁ֔ו וְהַכְּסִ֖יל בַּחֹ֣שֶׁךְ הֹולֵ֑ךְ וְיָדַ֣עְתִּי גַם־אָ֔נִי שֶׁמִּקְרֶ֥ה אֶחָ֖ד יִקְרֶ֥ה אֶת־כֻּלָּֽם׃
Le sage a ses yeux en sa tête, et le fou marche dans les ténèbres; mais j'ai aussi connu qu'un même accident leur arrive à tous.
וְאָמַ֨רְתִּֽי אֲנִ֜י בְּלִבִּ֗י כְּמִקְרֵ֤ה הַכְּסִיל֙ גַּם־אֲנִ֣י יִקְרֵ֔נִי וְלָ֧מָּה חָכַ֛מְתִּי אֲנִ֖י אָ֣ז יֹותֵ֑ר וְדִבַּ֣רְתִּי בְלִבִּ֔י שֶׁגַּם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃
C'est pourquoi j'ai dit en mon cœur : Il m'arrivera comme au fou; de quoi donc me servira-t-il alors d'avoir été plus sage? C'est pourquoi j'ai dit en mon cœur, que cela aussi est une vanité.
כִּי֩ אֵ֨ין זִכְרֹ֧ון לֶחָכָ֛ם עִֽם־הַכְּסִ֖יל לְעֹולָ֑ם בְּשֶׁכְּבָ֞ר הַיָּמִ֤ים הַבָּאִים֙ הַכֹּ֣ל נִשְׁכָּ֔ח וְאֵ֛יךְ יָמ֥וּת הֶחָכָ֖ם עִֽם־הַכְּסִֽיל׃
Car on ne se souviendra pas du sage, non plus que du fou; parce que ce qui est maintenant, va être oublié dans les jours qui suivent; et comment le sage meurt-il de même que le fou?
וְשָׂנֵ֙אתִי֙ אֶת־הַ֣חַיִּ֔ים כִּ֣י רַ֤ע עָלַי֙ הַֽמַּעֲשֶׂ֔ה שֶׁנַּעֲשָׂ֖ה תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ כִּֽי־הַכֹּ֥ל הֶ֖בֶל וּרְע֥וּת רֽוּחַ׃
C'est pourquoi j'ai haï cette vie, à cause que les choses qui se sont faites sous le soleil m'ont déplu; car tout est vanité, et rongement d'esprit.
וְשָׂנֵ֤אתִֽי אֲנִי֙ אֶת־כָּל־עֲמָלִ֔י שֶׁאֲנִ֥י עָמֵ֖ל תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ שֶׁ֣אַנִּיחֶ֔נּוּ לָאָדָ֖ם שֶׁיִּהְיֶ֥ה אַחֲרָֽי׃
J'ai aussi haï tout mon travail, auquel je me suis occupé sous le soleil, parce que je le laisserai à l'homme qui sera après moi.
וּמִ֣י יֹודֵ֗עַ הֶֽחָכָ֤ם יִהְיֶה֙ אֹ֣ו סָכָ֔ל וְיִשְׁלַט֙ בְּכָל־עֲמָלִ֔י שֶֽׁעָמַ֥לְתִּי וְשֶׁחָכַ֖מְתִּי תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ גַּם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃
Et qui sait s'il sera sage ou fou? Cependant il sera maître de tout mon travail, auquel je me suis occupé, et de ce en quoi j'ai été sage sous le soleil; cela aussi est une vanité.
וְסַבֹּ֥ותִֽי אֲנִ֖י לְיַאֵ֣שׁ אֶת־לִבִּ֑י עַ֚ל כָּל־הֶ֣עָמָ֔ל שֶׁעָמַ֖לְתִּי תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃
C'est pourquoi j'ai fait en sorte que mon cœur perdît toute espérance de tout le travail auquel je m'étais occupé sous le soleil.
כִּי־יֵ֣שׁ אָדָ֗ם שֶׁעֲמָלֹ֛ו בְּחָכְמָ֥ה וּבְדַ֖עַת וּבְכִשְׁרֹ֑ון וּלְאָדָ֞ם שֶׁלֹּ֤א עָֽמַל־בֹּו֙ יִתְּנֶ֣נּוּ חֶלְקֹ֔ו גַּם־זֶ֥ה הֶ֖בֶל וְרָעָ֥ה רַבָּֽה׃
Car il y a tel homme, dont le travail a été avec sagesse, science, et adresse, qui néanmoins le laisse à celui qui n'y a point travaillé [comme étant] sa part; cela aussi est une vanité et un grand mal.
כִּ֠י מֶֽה־הֹוֶ֤ה לָֽאָדָם֙ בְּכָל־עֲמָלֹ֔ו וּבְרַעְיֹ֖ון לִבֹּ֑ו שֶׁה֥וּא עָמֵ֖ל תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃
Car qu'est-ce que l'homme a de tout son travail, et du rongement de son cœur, dont il se travaille sous le soleil?
כִּ֧י כָל־יָמָ֣יו מַכְאֹבִ֗ים וָכַ֙עַס֙ עִנְיָנֹ֔ו גַּם־בַּלַּ֖יְלָה לֹא־שָׁכַ֣ב לִבֹּ֑ו גַּם־זֶ֖ה הֶ֥בֶל הֽוּא׃
Puisque tous ses jours ne sont que douleurs, et son occupation que chagrin; même la nuit son cœur ne repose point; cela aussi est une vanité.
אֵֽין־טֹ֤וב בָּאָדָם֙ שֶׁיֹּאכַ֣ל וְשָׁתָ֔ה וְהֶרְאָ֧ה אֶת־נַפְשֹׁ֛ו טֹ֖וב בַּעֲמָלֹ֑ו גַּם־זֹה֙ רָאִ֣יתִי אָ֔נִי כִּ֛י מִיַּ֥ד הָאֱלֹהִ֖ים הִֽיא׃
N'est-ce donc pas un bien pour l'homme de manger, et de boire, et de faire que son âme jouisse du bien dans son travail? J'ai vu aussi que cela vient de la main de Dieu.
כִּ֣י מִ֥י יֹאכַ֛ל וּמִ֥י יָח֖וּשׁ ח֥וּץ מִמֶּֽנִּי׃
Car qui en mangera, et qui s'en sentira plutôt que moi?
כִּ֤י לְאָדָם֙ שֶׁטֹּ֣וב לְפָנָ֔יו נָתַ֛ן חָכְמָ֥ה וְדַ֖עַת וְשִׂמְחָ֑ה וְלַחֹוטֶא֩ נָתַ֨ן עִנְיָ֜ן לֶאֱסֹ֣וף וְלִכְנֹ֗וס לָתֵת֙ לְטֹוב֙ לִפְנֵ֣י הָֽאֱלֹהִ֔ים גַּם־זֶ֥ה הֶ֖בֶל וּרְע֥וּת רֽוּחַ׃
Parce que Dieu donne à celui qui lui est agréable, de la sagesse, de la science, et de la joie; mais il donne au pécheur de l'occupation à recueillir et à assembler, afin que cela soit donné à celui qui est agréable à Dieu; cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
-
— Vanité des plaisirs —
- J'ai dit dans mon cœur : " Viens donc, je t'éprouverai par la joie ; goûte le plaisir ! " Et voici, cela est encore une vanité.
- J'ai dit du rire : " Insensé ! " et de la joie : " Que produit-elle ? "
- Je m'appliquai dans mon cœur à livrer ma chair au vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et à m'attacher à la folie, jusqu'à ce que je visse ce qu'il est bon pour les enfants des hommes de faire sous le ciel durant les jours de leur vie.
- J'exécutai de grands ouvrages, je me bâtis des maisons, je me plantai des vignes ;
- Je me fis des jardins et des vergers, et j'y plantai des arbres à fruit de toute espèce ;
- je me fis des réservoirs d'eau, pour arroser des bosquets où croissaient les arbres.
- J'achetai des serviteurs et des servantes, et j'eus leurs enfants nés dans la maison ; j'eus aussi des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que tous ceux qui furent avant moi dans Jérusalem.
- Je m'amassai aussi de l'argent et de l'or, et les richesses des rois et des provinces ; je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des enfants des hommes, des femmes en abondance.
- Je devins grand et je l'emportai sur tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem ; et même ma sagesse demeura avec moi.
- Tout ce que mes yeux désiraient, je ne les en ai pas privés ; je n'ai refusé à mon cœur aucune joie ; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail, et ce fut ma part de tout mon travail.
- Puis j'ai considéré toutes mes œuvres que mes mains avaient faites, et le labeur que leur exécution m'avait coûté ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n'y a aucun profit sous le soleil. — Fin du sage et de l'insensé. —
- Alors j'ai tourné mes regards vers la sagesse pour la comparer avec la sottise et la folie. Car quel est l'homme qui pourrait venir après le roi, lui à qui on a conféré cette dignité depuis longtemps ?
- Et j'ai vu que la sagesse a autant d'avantage sur la folie, que la lumière sur les ténèbres :
- Le sage a ses yeux à la tête, et l'insensé marche dans les ténèbres. Et j'ai aussi reconnu qu'un même sort les atteindra tous deux.
- Et j'ai dit dans mon cœur : " Le même sort que celui de l'insensé m'atteindra moi aussi ; à quoi bon donc toute ma sagesse ? " Et j'ai dit dans mon cœur que cela encore est une vanité.
- Car la mémoire du sage n'est pas plus éternelle que celle de l'insensé ; dès les jours qui suivent, tous deux sont également oubliés. Eh quoi ! Le sage meurt aussi bien que l'insensé !
- Et j'ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil est mauvais à mes yeux, car tout est vanité et poursuite du vent. — Chacun doit laisser à d'autres le fruit de son travail. —
- Et j'ai haï tout mon travail, que j'ai fait sous le soleil, et que je laisserai à l'homme qui viendra après moi.
- Et qui sait s'il sera sage ou insensé ? Cependant il sera maître de mon travail, dans lequel j'ai mis ma peine et ma sagesse sous le soleil. C'est encore là une vanité.
- Et j'en suis venu à livrer mon cœur au découragement, à cause de tout le travail que j'ai fait sous le soleil.
- Car, qu'un homme qui a déployé dans son travail sagesse, intelligence et habileté, en laisse le fruit en partage à un homme qui n'y a pas travaillé : c'est encore là une vanité et un grand mal.
- En effet, que revient-il à l'homme de tout son travail, et du souci de son cœur, qui le fatiguent sous le soleil ?
- Tous ses jours ne sont que douleur, ses occupations que chagrins ; la nuit même son cœur ne se repose pas : c'est encore là une vanité. — Conclusion —
- Il n'y a rien de meilleur pour l'homme que de manger et de boire, et de faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son travail ; mais j'ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
- Qui, en effet, peut sans lui manger et jouir du bien-être ?
- Car à l'homme qui est bon devant lui, il donne la sagesse, la science et la joie ; mais au pécheur, il donne le soin de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est bon devant Dieu. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
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