1 Samuel chapitre 25
- Samuel mourut. Tout Israël s’étant assemblé le pleura, et on l’enterra dans sa demeure à Rama. Ce fut alors que David se leva et descendit au désert de Paran.
- Il y avait à Maon un homme fort riche, possédant des biens à Carmel ; il avait trois mille brebis et mille chèvres, et il se trouvait à Carmel pour la tonte de ses brebis.
- Le nom de cet homme était Nabal, et sa femme s’appelait Abigaïl ; c’était une femme de bon sens et belle de figure, mais l’homme était dur et méchant dans ses actions. Il descendait de Caleb.
- David apprit au désert que Nabal tondait ses brebis.
- Il envoya vers lui dix jeunes gens, auxquels il dit : Montez à Carmel, et allez auprès de Nabal. Vous le saluerez en mon nom,
- et vous lui parlerez ainsi : Pour la vie soit en paix, et que la paix soit avec ta maison et tout ce qui t’appartient !
- Et maintenant, j’ai appris que tu as les tondeurs. Or tes bergers ont été avec nous ; nous ne leur avons fait aucun outrage, et rien ne leur a été enlevé pendant tout le temps qu’ils ont été à Carmel.
- Demande-le à tes serviteurs, et ils te le diront. Que ces jeunes gens trouvent donc grâce à tes yeux, puisque nous venons dans un jour de joie. Donne donc, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce qui se trouvera sous ta main.
- Lorsque les gens de David furent arrivés, ils répétèrent à Nabal toutes ces paroles, au nom de David. Puis ils se turent.
- Nabal répondit aux serviteurs de David : Qui est David, et qui est le fils d’Isaï ? Il y a aujourd’hui beaucoup de serviteurs qui s’échappent d’auprès de leurs maîtres.
- Et je prendrais mon pain, mon eau, et mon bétail que j’ai tué pour mes tondeurs, et je les donnerais à des gens qui sont je ne sais d’où ?
- Les gens de David rebroussèrent chemin ; ils s’en retournèrent, et redirent, à leur arrivée, toutes ces paroles à David.
- Alors David dit à ses gens : Que chacun de vous ceigne son épée ! Et ils ceignirent chacun leur épée. David aussi ceignit son épée, et environ quatre cents hommes montèrent à sa suite. Il en resta deux cents près des bagages.
- Un des serviteurs de Nabal vint dire à Abigaïl, femme de Nabal : Voici, David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, qui les a rudoyés.
- Et pourtant ces gens ont été très bons pour nous ; ils ne nous ont fait aucun outrage, et rien ne nous a été enlevé, tout le temps que nous avons été avec eux lorsque nous étions dans les champs.
- Ils nous ont nuit et jour servi de muraille, tout le temps que nous avons été avec eux, faisant paître les troupeaux.
- Sache maintenant et vois ce que tu as à faire, car la perte de notre maître et de toute sa maison est résolue, et il est si méchant qu’on ose lui parler.
- Abigaïl prit aussitôt deux cents pains, deux outres de vin, cinq pièces de bétail apprêtées, cinq mesures de grain rôti, cent masses de raisins secs, et deux cents de figues sèches. Elle les mit sur des ânes,
- et elle dit à ses serviteurs : Passez devant moi, je vais vous suivre. Elle ne dit rien à Nabal, son mari.
- Montée sur un âne, elle descendit la montagne par un chemin couvert ; et voici, David et ses gens descendaient en face d’elle, en sorte qu’elle les rencontra.
- David avait dit : C’est bien en vain que j’ai gardé tout ce que cet homme a dans le désert, et que rien n’a été enlevé de tout ce qu’il possède ; il m’a rendu le mal pour le bien.
- Que Dieu traite son serviteur David dans toute sa rigueur, si je laisse subsister jusqu’à la lumière du matin qui que ce soit de tout ce qui appartient à Nabal !
- Lorsque Abigaïl aperçut David, elle descendit rapidement de l’âne, tomba sur sa face en présence de David, et se prosterna contre terre.
- Puis, se jetant à ses pieds, elle dit : À moi la faute, mon seigneur ! Permets à ta servante de parler à tes oreilles, et écoute les paroles de ta servante.
- Que mon seigneur ne prenne pas garde à ce méchant homme, à Nabal, car il est comme son nom ; Nabal est son nom, et il y a chez lui de la folie. Et moi, ta servante, je n’ai pas vu les gens que mon seigneur a envoyés.
- Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l’Éternel est vivant et que ton âme est vivante, c’est l’Éternel qui t’a empêché de répandre le sang et qui a retenu ta main. Que tes ennemis, que ceux qui veulent du mal à mon seigneur soient comme Nabal !
- Accepte ce présent que ta servante apporte à mon seigneur, et qu’il soit distribué aux gens qui marchent à la suite de mon seigneur.
- Pardonne, je te prie, la faute de ta servante, car l’Éternel fera à mon seigneur une maison stable ; pardonne, car mon seigneur soutient les guerres de l’Éternel, et la méchanceté ne se trouvera jamais en toi.
- S’il s’élève quelqu’un qui te poursuive et qui en veuille à ta vie, l’âme de mon seigneur sera liée dans le faisceau des vivants auprès de l’Éternel, ton Dieu, et il lancera du creux de la fronde l’âme de tes ennemis.
- Lorsque l’Éternel aura fait à mon seigneur tout le bien qu’il t’a annoncé, et qu’il t’aura établi chef sur Israël,
- mon seigneur n’aura ni remords ni souffrance de cœur pour avoir répandu le sang inutilement et pour s’être vengé lui-même. Et lorsque l’Éternel aura fait du bien à mon seigneur, souviens-toi de ta servante.
- David dit à Abigaïl : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui t’a envoyée aujourd’hui à ma rencontre !
- Béni soit ton bon sens, et bénie sois-tu, toi qui m’as empêché en ce jour de répandre le sang, et qui as retenu ma main !
- Mais l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui m’a empêché de te faire du mal, est vivant ! Si tu ne t’étais hâtée de venir au-devant de moi, il ne serait resté qui que ce soit à Nabal, d’ici à la lumière du matin.
- Et David prit de la main d’Abigaïl ce qu’elle lui avait apporté, et lui dit : Monte en paix dans ta maison ; vois, j’ai écouté ta voix, et je t’ai favorablement accueillie.
- Abigaïl arriva auprès de Nabal. Et voici, il faisait dans sa maison un festin comme un festin de roi ; il avait le cœur joyeux, et il était complètement dans l’ivresse. Elle ne lui dit aucune chose, petite ou grande, jusqu’à la lumière du matin.
- Mais le matin, l’ivresse de Nabal s’étant dissipée, sa femme lui raconta ce qui s’était passé. Le cœur de Nabal reçut un coup mortel, et devint comme une pierre.
- Environ dix jours après, l’Éternel frappa Nabal, et il mourut.
- David apprit que Nabal était mort, et il dit : Béni soit l’Éternel, qui a défendu ma cause dans l’outrage que m’a fait Nabal, et qui a empêché son serviteur de faire le mal ! L’Éternel a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête. David envoya proposer à Abigaïl de devenir sa femme.
- Les serviteurs de David arrivèrent chez Abigaïl à Carmel, et lui parlèrent ainsi : David nous a envoyés vers toi, afin de te prendre pour sa femme.
- Elle se leva, se prosterna le visage contre terre, et dit : Voici, ta servante sera une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur.
- Et aussitôt Abigaïl partit, montée sur un âne, et accompagnée de cinq jeunes filles ; elle suivit les messagers de David, et elle devint sa femme.
- David avait aussi pris Achinoam de Jizreel, et toutes les deux furent ses femmes.
- Et Saül avait donné sa fille Mical, femme de David, à Palthi de Gallim, fils de Laïsch.
Méchanceté de Nabal
- Samuel mourut. Tout Israël s'assembla et fit son deuil; on l'ensevelit chez lui à Rama. David partit et descendit au désert de Maôn.
- Il y avait à Maôn un homme, qui avait ses affaires à Karmel; c'était un homme très riche, il avait trois mille moutons et mille chèvres, et il était alors à Karmel pour la tonte de son troupeau.
- L'homme se nommait Nabal et sa femme, Abigayil; mais alors que la femme était pleine de bon sens et belle à voir, l'homme était brutal et malfaisant; il était Calébite.
- David, ayant appris au désert que Nabal tondait son troupeau,
- envoya dix garçons auxquels il dit : " Montez à Karmel, rendez-vous chez Nabal et saluez-le de ma part.
- Vous parlerez ainsi à mon frère : "Salut à toi, salut à ta maison, salut à tout ce qui t'appartient.
- Maintenant, j'apprends que tu as les tondeurs. Or tes bergers ont été avec nous, nous ne les avons pas molestés et rien de ce qui leur appartenait n'a disparu, tout le temps qu'ils furent à Karmel.
- Interroge tes serviteurs et ils te renseigneront. Puissent les garçons trouver bon accueil auprès de toi, car nous sommes venus un jour de fête. Donne, je te prie, ce que tu as sous la main à tes serviteurs et à ton fils David". "
- Les garçons de David, étant arrivés, redirent toutes ces paroles à Nabal de la part de David et attendirent.
- Mais Nabal, s'adressant aux serviteurs de David, leur dit : " Qui est David, qui est le fils de Jessé ? Il y a aujourd'hui trop de serviteurs qui se sauvent de chez leurs maîtres.
- Je vais peut-être prendre mon pain, mon vin, ma viande que j'ai abattue pour mes tondeurs et en faire cadeau à des gens qui viennent je ne sais d'où! "
- Les garçons de David rebroussèrent chemin et s'en retournèrent. A leur arrivée, ils répétèrent toutes ces paroles à David.
- Alors David dit à ses hommes : " Que chacun ceigne son épée! " Ils ceignirent chacun son épée, David aussi ceignit la sienne, et quatre cents hommes environ partirent à la suite de David, tandis que deux cents restaient près des bagages.
- Or Abigayil, la femme de Nabal, avait été avertie par l'un des serviteurs, qui lui dit : " David a envoyé, du désert, des messagers pour saluer notre maître, mais celui-ci s'est jeté sur eux.
- Pourtant ces gens ont été très bons pour nous, ils ne nous ont pas molestés et nous n'avons rien perdu, tout le temps que nous avons circulé près d'eux, quand nous étions dans la campagne.
- Nuit et jour, il ont été comme un rempart autour de nous, tout le temps que nous fûmes avec eux à paître le troupeau.
- Reconnais maintenant et vois ce que tu dois faire, car la perte de notre maître et de toute sa maison est une affaire réglée, et c'est un vaurien à qui on ne peut rien dire. "
- Vite Abigayil prit deux cents pains, deux outres de vin, cinq moutons apprêtés, cinq boisseaux de grain rôti, cent grappes de raisin sec, deux cents gâteaux de figues, qu'elle chargea sur des ânes.
- Elle dit à ses serviteurs : " Passez devant, et moi je vous suis ", mais elle ne prévint pas Nabal, son mari.
- Tandis que, montée sur un âne, elle descendait derrière un repli de la montagne, David et ses hommes descendaient vis-à-vis d'elle et elle les rencontra.
- Or David s'était dit : " C'est donc en vain que j'ai protégé dans le désert tout ce qui était à ce bonhomme et que rien de ce qui lui appartenait n'a disparu! Il me rend le mal pour le bien!
- Que Dieu fasse à David ce mal et qu'il ajoute cet autre si, d'ici à demain matin, je laisse de tous les siens subsister un seul mâle. "
- Dès qu'Abigayil aperçut David, elle se hâta de descendre de l'âne et, tombant sur la face devant David, elle se prosterna jusqu'à terre.
- Se jetant à ses pieds, elle dit : " Que la faute soit sur moi, Monseigneur! Puisse ta servante parler à tes oreilles et daigne écouter les paroles de ta servante!
- Que Monseigneur ne fasse pas attention à ce vaurien, à ce Nabal, car il porte bien son nom : il s'appelle La Brute et vraiment il est abruti. Mais moi, ta servante, je n'avais pas vu les garçons que Monseigneur avait envoyés.
- Maintenant, Monseigneur, par la vie de Yahvé et ta propre vie, par Yahvé qui t'a empêché d'en venir au sang et de te faire justice de ta propre main, que deviennent comme Nabal tes ennemis et ceux qui cherchent du mal à Monseigneur!
- Quant à ce présent que ta servante apporte à Monseigneur, qu'il soit remis aux garçons qui marchent sur les pas de Monseigneur.
- Pardonne, je t'en prie, l'offense de ta servante! Aussi bien, Yahvé assurera à Monseigneur une maison durable, car Monseigneur combat les guerres de Yahvé et, au long de ta vie, on ne trouve pas de mal en toi.
- Et si un homme se lève pour te poursuivre et attenter à ta vie, l'âme de Monseigneur sera ensachée dans le sachet de vie auprès de Yahvé ton Dieu, tandis que l'âme de tes ennemis, il la lancera au creux de la fronde.
- Lors donc que Yahvé aura accompli pour Monseigneur tout le bien qu'il a dit à ton propos et lorsqu'il t'aura établi chef sur Israël,
- que ce ne soit pas pour toi un trouble et un remords pour Monseigneur d'avoir versé en vain le sang et de s'être fait justice de sa main. Quand Yahvé aura fait du bien à Monseigneur, souviens-toi de ta servante. "
- David répondit à Abigayil : " Béni soit Yahvé, Dieu d'Israël, qui t'a envoyée aujourd'hui à ma rencontre.
- Bénie soit ta sagesse et bénie sois-tu, pour m'avoir retenu aujourd'hui d'en venir au sang et de me faire justice de ma propre main!
- Mais, par la vie de Yahvé, Dieu d'Israël, qui m'a empêché de te faire du mal, si tu n'étais pas venue aussi vite au-devant de moi, je jure que, d'ici au lever du matin, il ne serait pas resté à Nabal un seul mâle. "
- David reçut ce qu'elle lui avait apporté et il lui dit : " Remonte en paix chez toi. Vois : je t'ai exaucée et je t'ai fait grâce. "
- Quand Abigayil arriva chez Nabal, il festoyait dans sa maison. Un festin de roi : Nabal était en joie et complètement ivre; aussi, jusqu'au lever du jour, elle ne lui révéla rien.
- Le matin, quand Nabal eut cuvé son vin, sa femme lui raconta cette affaire : alors son cur mourut dans sa poitrine et il devint comme une pierre.
- Une dizaine de jours plus tard, Yahvé frappa Nabal et il mourut.
- Ayant appris que Nabal était mort, David dit : " Béni soit Yahvé qui m'a rendu justice pour l'injure que j'avais reçue de Nabal et qui a retenu son serviteur de commettre le mal. Yahvé a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa propre tête. " David envoya demander Abigayil en mariage.
- Les serviteurs de David vinrent donc trouver Abigayil à Karmel et lui dirent : " David nous a envoyés vers toi pour te prendre comme sa femme. "
- D'un mouvement, elle se prosterna la face contre terre et dit : " Ta servante est comme une esclave, pour laver les pieds des serviteurs de Monseigneur. "
- Vite, Abigayil se releva et monta sur un âne; suivie par cinq de ses servantes, elle partit derrière les messagers de David et elle devint sa femme.
- David avait aussi épousé Ahinoam de Yizréel, et il les eut toutes deux pour femmes.
- Saül avait donné sa fille Mikal, femme de David, à Palti, fils de Layish, de Gallim.
- À cette époque, Samuel mourut, et tout Israël se rassembla pour célébrer son deuil. On l’enterra chez lui à Rama. David se mit en route et se retira au désert de Parân.
Nabal ne veut rien donner à David
- À Maôn vivait un homme très riche qui avait des propriétés dans le village de Karmel. Il possédait trois mille moutons et mille chèvres. À cette époque, il se trouvait à Karmel pour la tonte de ses moutons.
- Cet homme, un descendant de Caleb, s’appelait Nabal. Sa femme, Abigaïl, était très intelligente et belle, tandis que son mari était dur et méchant.
- David apprit au désert que Nabal tondait ses moutons.
- Il chargea dix de ses hommes d’aller le trouver à Karmel et de le saluer de sa part.
- - Voici comment vous lui parlerez, leur dit-il : « Longue vie à toi ! Que la paix soit avec toi et avec ta maison ! Que toutes tes affaires prospèrent !
- J’apprends qu’on fait la tonte de tes moutons. Tant que tes bergers ont été avec nous, nous ne leur avons fait aucun tort. Rien n’a été dérobé de leur troupeau pendant tout leur séjour à Karmel.
- Interroge tes serviteurs, ils te le confirmeront. Puissent donc mes serviteurs trouver également bon accueil auprès de toi, puisque nous arrivons en ce jour de fête ! Donne-leur donc, je te prie, ce que tu auras sous la main pour tes serviteurs et ton fils David. »
- Les jeunes compagnons de David allèrent et répétèrent à Nabal toutes ces paroles au nom de David, puis ils attendirent.
- Nabal leur répondit : - Qui est David, et qui est le fils d’Isaï ? De nos jours il y a trop de serviteurs qui s’enfuient de chez leurs maîtres.
- Et vous croyez que je vais prendre de mon pain, de mon eau et de ma viande, que j’ai fait débiter pour mes tondeurs, pour les donner à des gens venus de je ne sais où ?
- Les serviteurs de David repartirent et rentrèrent. Ils rapportèrent intégralement à David la réponse de Nabal.
- Alors David ordonna à ses hommes : - Que chacun prenne son épée ! Et chacun mit son épée à sa ceinture. David aussi ceignit la sienne et partit avec environ quatre cents hommes, laissant les deux cents autres pour garder leurs affaires.
L’intervention d’Abigaïl auprès de David
- L’un des serviteurs de Nabal alla informer Abigaïl de ce qui s’était passé. Il lui dit : - Voici que David a envoyé des messagers depuis le désert pour saluer notre maître, mais celui-ci les a mal reçus.
- Pourtant ces gens ont été très bons pour nous, ils ne nous ont jamais fait aucun mal et rien n’a disparu pendant tout le temps que nous étions auprès d’eux dans la campagne.
- Ils nous ont protégés comme un rempart, nuit et jour, pendant tout le temps que nous avons passé avec eux auprès des moutons.
- Maintenant, réfléchis bien et vois ce que tu peux faire. Car si tu ne fais rien, certainement il arrivera malheur à notre maître et à toute sa famille. Quant à lui, il a si mauvais caractère qu’on ne peut rien lui dire.
- Abigaïl prit en toute hâte deux cents pains, deux outres de vin et cinq moutons déjà préparés, cinq mesures de blé grillé, cent paquets de raisins secs et deux cents gâteaux de figues sèches. Elle chargea le tout sur des ânes
- et elle ordonna à ses serviteurs : « Passez devant, je vous suis. » Son mari Nabal ne savait rien de tout cela.
- Installée sur son âne, elle descendait, cachée par la montagne. En même temps, David et ses hommes descendaient le versant opposé dans sa direction, et elle se trouva bientôt face à eux.
- David venait justement de se dire : - C’est donc en vain que j’ai protégé tous les biens de cet homme dans la steppe pour qu’il ne perde rien de ce qu’il possède ! Il me rend le mal pour le bien !
- Que Dieu fortifie tous mes ennemis et même qu’il les bénisse si d’ici demain matin au lever du jour, je laisse subsister un seul homme dans sa famille !
- Quand Abigaïl aperçut David, elle se hâta de descendre de son âne et, s’inclinant la face contre terre, se prosterna devant lui.
- Puis elle se jeta à ses pieds et lui dit : - Mon seigneur, fais comme si tout cela était ma faute ! Permets à ta servante de t’adresser quelques mots d’explication, et daigne écouter ses paroles.
- Que mon seigneur ne fasse donc pas attention à ce bon à rien de Nabal, car vraiment, il porte bien son nom : il s’appelle Nabal (l’insensé), et c’est bien vrai qu’il est insensé ! Moi, ta servante, je n’ai pas vu les serviteurs que mon seigneur a envoyés.
- Mais maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l’Éternel est vivant et que tu l’es toi-même, c’est l’Éternel qui t’a empêché de t’engager dans la voie du meurtre et de te venger toi-même. Que les ennemis de mon seigneur et ceux qui lui veulent du mal deviennent comme Nabal !
- À présent, veuille accepter ces présents que moi, ta servante, j’apporte à mon seigneur, et les distribuer aux jeunes gens qui suivent mon seigneur.
- Veuille aussi pardonner la faute de ta servante. Certainement, l’Éternel ne manquera pas d’accorder à mon seigneur une dynastie stable, car mon seigneur livre les guerres de l’Éternel et, si l’on considère toute la durée de ta vie, on ne te trouve coupable d’aucun mal.
- Si quelqu’un s’avise de te poursuivre pour t’ôter la vie, l’Éternel ton Dieu gardera la vie de mon seigneur pour que tu restes au nombre des vivants. Mais il jettera la vie de tes ennemis au loin comme avec une fronde.
- Lorsque l’Éternel aura accompli pour mon seigneur tous les bienfaits qu’il t’a promis, et qu’il t’aura institué comme chef d’Israël,
- alors mon seigneur n’aura ni remords ni trouble de conscience pour avoir tué quelqu’un inutilement et s’être vengé lui-même. L’Éternel fera du bien à mon seigneur et tu te souviendras de ta servante.
- David répondit à Abigaïl : - Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de t’avoir envoyée aujourd’hui sur ma route.
- Bénie sois-tu pour ton bon sens. Bénie sois-tu de m’avoir préservé d’en venir au meurtre et de me venger moi-même.
- Vraiment, l’Éternel, le Dieu d’Israël, m’a empêché de vous faire du mal. Car je te le jure, aussi vrai qu’il est vivant, si tu n’étais pas venue me trouver si rapidement, il ne serait pas resté un seul homme à Nabal d’ici demain matin.
- David accepta les présents qu’elle lui avait apportés et lui dit : - Rentre chez toi en paix. Je t’ai entendue et j’agirai comme tu me l’as demandé.
La mort de Nabal – David épouse Abigaïl
- Lorsque Abigaïl arriva à la maison, elle y trouva Nabal en train de festoyer comme un roi. Il était tout joyeux et complètement ivre. Aussi ne le mit-elle au courant de rien avant le lendemain matin.
- Alors, au matin, quand son ivresse fut dissipée, elle lui raconta ce qui s’était passé. Il en eut une attaque et resta paralysé.
- Environ dix jours plus tard, l’Éternel le frappa de nouveau, et il mourut.
- Quand David apprit que Nabal était mort, il s’écria : - Béni soit l’Éternel qui a pris ma cause en main. Il a lui-même lavé l’affront que Nabal m’avait fait, et l’a puni pour sa méchanceté, tout en me préservant de commettre le mal. Puis David envoya des messagers vers Abigaïl pour lui proposer de devenir sa femme.
- En arrivant chez elle à Karmel, ils lui parlèrent ainsi : - David nous a envoyés vers toi parce qu’il désire que tu deviennes sa femme.
- Aussitôt, elle se prosterna le visage contre terre et dit : - Je suis prête à être une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur.
- Puis elle se mit promptement en route à dos d’âne et suivit les messagers de David, accompagnée par cinq de ses servantes. C’est ainsi qu’elle devint la femme de David.
- Comme il avait déjà épousé Ahinoam de Jizréel, il les eut toutes les deux pour femmes.
- Saül avait donné sa fille Mikal, femme de David, à Palti, fils de Laïch de Gallim.
La mort de Samuel
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וַיָּ֣מָת שְׁמוּאֵ֔ל וַיִּקָּבְצ֤וּ כָל־יִשְׂרָאֵל֙ וַיִּסְפְּדוּ־לֹ֔ו וַיִּקְבְּרֻ֥הוּ בְּבֵיתֹ֖ו בָּרָמָ֑ה וַיָּ֣קָם דָּוִ֔ד וַיֵּ֖רֶד אֶל־מִדְבַּ֥ר פָּארָֽן׃ ס
Or Samuel mourut, et tout Israël s'assembla, et le pleura, et on l'ensevelit en sa maison à Rama. Et David se leva, et descendit au désert de Paran.
וְאִ֨ישׁ בְּמָעֹ֜ון וּמַעֲשֵׂ֣הוּ בַכַּרְמֶ֗ל וְהָאִישׁ֙ גָּדֹ֣ול מְאֹ֔ד וְלֹ֛ו צֹ֥אן שְׁלֹֽשֶׁת־אֲלָפִ֖ים וְאֶ֣לֶף עִזִּ֑ים וַיְהִ֛י בִּגְזֹ֥ז אֶת־צֹאנֹ֖ו בַּכַּרְמֶֽל׃
Or il y avait à Mahon un homme qui avait ses troupeaux en Carmel, et cet homme-là était fort puissant ; car il avait trois mille brebis, et mille chèvres; et il était en Carmel quand on tondait ses brebis.
וְשֵׁ֤ם הָאִישׁ֙ נָבָ֔ל וְשֵׁ֥ם אִשְׁתֹּ֖ו אֲבִגָ֑יִל וְהָאִשָּׁ֤ה טֹֽובַת־שֶׂ֙כֶל֙ וִ֣יפַת תֹּ֔אַר וְהָאִ֥ישׁ קָשֶׁ֛ה וְרַ֥ע מַעֲלָלִ֖ים וְה֥וּא [כָלֶבֹו כ] (כָלִבִּֽי׃ ק)
Et cet homme-là avait nom Nabal, et sa femme avait nom Abigaïl, qui était une femme de bon sens, et belle de visage; mais lui, il était un homme grossier, et avec qui il faisait mauvais avoir affaire; et il était de la race de Caleb.
וַיִּשְׁמַ֥ע דָּוִ֖ד בַּמִּדְבָּ֑ר כִּֽי־גֹזֵ֥ז נָבָ֖ל אֶת־צֹאנֹֽו׃
Or David ouït dire dans le désert, que Nabal tondait ses brebis.
וַיִּשְׁלַ֥ח דָּוִ֖ד עֲשָׂרָ֣ה נְעָרִ֑ים וַיֹּ֨אמֶר דָּוִ֜ד לַנְּעָרִ֗ים עֲל֤וּ כַרְמֶ֙לָה֙ וּבָאתֶ֣ם אֶל־נָבָ֔ל וּשְׁאֶלְתֶּם־לֹ֥ו בִשְׁמִ֖י לְשָׁלֹֽום׃
Et il envoya dix de ses gens, et leur dit : Montez en Carmel, et allez-vous-en vers Nabal, et saluez-le en mon nom,
וַאֲמַרְתֶּ֥ם כֹּ֖ה לֶחָ֑י וְאַתָּ֤ה שָׁלֹום֙ וּבֵיתְךָ֣ שָׁלֹ֔ום וְכֹ֥ל אֲשֶׁר־לְךָ֖ שָׁלֹֽום׃
Et lui dites : Autant en puisses-tu faire l'année prochaine en la même saison, et que tu te portes bien, toi, ta maison, et tout ce qui est à toi.
וְעַתָּ֣ה שָׁמַ֔עְתִּי כִּ֥י גֹזְזִ֖ים לָ֑ךְ עַתָּ֗ה הָרֹעִ֤ים אֲשֶׁר־לְךָ֙ הָי֣וּ עִמָּ֔נוּ לֹ֣א הֶכְלַמְנ֗וּם וְלֹֽא־נִפְקַ֤ד לָהֶם֙ מְא֔וּמָה כָּל־יְמֵ֖י הֱיֹותָ֥ם בַּכַּרְמֶֽל׃
Et maintenant j'ai appris que tu as les tondeurs; or tes bergers ont été avec nous, et nous ne leur avons fait aucune injure, et rien du leur ne s'est perdu pendant tout le temps qu'ils ont été en Carmel.
שְׁאַ֨ל אֶת־נְעָרֶ֜יךָ וְיַגִּ֣ידוּ לָ֗ךְ וְיִמְצְא֨וּ הַנְּעָרִ֥ים חֵן֙ בְּעֵינֶ֔יךָ כִּֽי־עַל־יֹ֥ום טֹ֖וב בָּ֑נוּ תְּנָה־נָּ֗א אֵת֩ אֲשֶׁ֨ר תִּמְצָ֤א יָֽדְךָ֙ לַעֲבָדֶ֔יךָ וּלְבִנְךָ֖ לְדָוִֽד׃
Demande le leur, et ils te le diront; Que ces gens donc soient dans tes bonnes grâces, puisque nous sommes venus en un bon jour. Nous te prions de donner à tes serviteurs, et à David ton fils, ce qui te viendra en main.
וַיָּבֹ֙אוּ֙ נַעֲרֵ֣י דָוִ֔ד וַיְדַבְּר֧וּ אֶל־נָבָ֛ל כְּכָל־הַדְּבָרִ֥ים הָאֵ֖לֶּה בְּשֵׁ֣ם דָּוִ֑ד וַיָּנֽוּחוּ׃
Les gens donc de David vinrent, et dirent à Nabal au nom de David toutes ces paroles; puis ils se tinrent tranquilles.
וַיַּ֨עַן נָבָ֜ל אֶת־עַבְדֵ֤י דָוִד֙ וַיֹּ֔אמֶר מִ֥י דָוִ֖ד וּמִ֣י בֶן־יִשָׁ֑י הַיֹּום֙ רַבּ֣וּ עֲבָדִ֔ים הַמִּתְפָּ֣רְצִ֔ים אִ֖ישׁ מִפְּנֵ֥י אֲדֹנָֽיו׃
Et Nabal répondit aux serviteurs de David, et dit : Qui est David, et qui est le fils d'Isaï? Aujourd'hui est multiplié le nombre des serviteurs qui se débandent d'avec leurs maîtres.
וְלָקַחְתִּ֤י אֶת־לַחְמִי֙ וְאֶת־מֵימַ֔י וְאֵת֙ טִבְחָתִ֔י אֲשֶׁ֥ר טָבַ֖חְתִּי לְגֹֽזְזָ֑י וְנָֽתַתִּי֙ לַֽאֲנָשִׁ֔ים אֲשֶׁר֙ לֹ֣א יָדַ֔עְתִּי אֵ֥י מִזֶּ֖ה הֵֽמָּה׃
Et prendrais-je mon pain, et mon eau, et la viande que j'ai apprêtée pour mes tondeurs, afin de la donner à des gens que je ne sais d'où ils sont?
וַיַּהַפְכ֥וּ נַעֲרֵֽי־דָוִ֖ד לְדַרְכָּ֑ם וַיָּשֻׁ֙בוּ֙ וַיָּבֹ֔אוּ וַיַּגִּ֣דוּ לֹ֔ו כְּכֹ֖ל הַדְּבָרִ֥ים הָאֵֽלֶּה׃
Ainsi les gens de David s'en retournèrent par leur chemin. Ils s'en retournèrent donc, et étant venus ils lui firent leur rapport selon toutes ces paroles-là.
וַיֹּאמֶר֩ דָּוִ֨ד לַאֲנָשָׁ֜יו חִגְר֣וּ ׀ אִ֣ישׁ אֶת־חַרְבֹּ֗ו וַֽיַּחְגְּרוּ֙ אִ֣ישׁ אֶת־חַרְבֹּ֔ו וַיַּחְגֹּ֥ר גַּם־דָּוִ֖ד אֶת־חַרְבֹּ֑ו וַֽיַּעֲל֣וּ ׀ אַחֲרֵ֣י דָוִ֗ד כְּאַרְבַּ֤ע מֵאֹות֙ אִ֔ישׁ וּמָאתַ֖יִם יָשְׁב֥וּ עַל־הַכֵּלִֽים׃
Et David dit à ses gens : Que chacun de vous ceigne son épée; et ils ceignirent chacun leur épée. David aussi ceignit son épée : et il monta avec David environ quatre cents hommes; mais deux cents demeurèrent près du bagage.
וְלַאֲבִיגַ֙יִל֙ אֵ֣שֶׁת נָבָ֔ל הִגִּ֧יד נַֽעַר־אֶחָ֛ד מֵהַנְּעָרִ֖ים לֵאמֹ֑ר הִנֵּ֣ה שָׁלַח֩ דָּוִ֨ד מַלְאָכִ֧ים ׀ מֵֽהַמִּדְבָּ֛ר לְבָרֵ֥ךְ אֶת־אֲדֹנֵ֖ינוּ וַיָּ֥עַט בָּהֶֽם׃
Or un des serviteurs d'Abigaïl femme de Nabal lui fit rapport, et lui dit : Voici, David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, qui les a traités rudement.
וְהָ֣אֲנָשִׁ֔ים טֹבִ֥ים לָ֖נוּ מְאֹ֑ד וְלֹ֤א הָכְלַ֙מְנוּ֙ וְלֹֽא־פָקַ֣דְנוּ מְא֔וּמָה כָּל־יְמֵי֙ הִתְהַלַּ֣כְנוּ אִתָּ֔ם בִּֽהְיֹותֵ֖נוּ בַּשָּׂדֶֽה׃
Et cependant ces hommes-là nous ont été fort bonnes gens, et nous n'en avons reçu aucun outrage, et rien de ce qui est à nous ne s'est perdu, pendant tout le temps que nous avons été avec eux, quand nous étions aux champs.
חֹומָה֙ הָי֣וּ עָלֵ֔ינוּ גַּם־לַ֖יְלָה גַּם־יֹומָ֑ם כָּל־יְמֵ֛י הֱיֹותֵ֥נוּ עִמָּ֖ם רֹעִ֥ים הַצֹּֽאן׃
Ils nous ont servi de muraille nuit et jour, tout le temps que nous avons été avec eux, paissant les troupeaux.
וְעַתָּ֗ה דְּעִ֤י וּרְאִי֙ מַֽה־תַּעֲשִׂ֔י כִּֽי־כָלְתָ֧ה הָרָעָ֛ה אֶל־אֲדֹנֵ֖ינוּ וְעַ֣ל כָּל־בֵּיתֹ֑ו וְהוּא֙ בֶּן־בְּלִיַּ֔עַל מִדַּבֵּ֖ר אֵלָֽיו׃
C'est pourquoi maintenant, avise et prends garde à ce que tu auras à faire; car le mal est arrêté contre notre maître, et contre toute sa maison; mais c'est [un homme] si grossier qu'on n'oserait lui parler.
וַתְּמַהֵ֣ר [אֲבֹוגַיִל כ] (אֲבִיגַ֡יִל ק) וַתִּקַּח֩ מָאתַ֨יִם לֶ֜חֶם וּשְׁנַ֣יִם נִבְלֵי־יַ֗יִן וְחָמֵ֨שׁ צֹ֤אן [עֲשָׂוֹות כ] (עֲשׂוּיֹת֙ ק) וְחָמֵ֤שׁ סְאִים֙ קָלִ֔י וּמֵאָ֥ה צִמֻּקִ֖ים וּמָאתַ֣יִם דְּבֵלִ֑ים וַתָּ֖שֶׂם עַל־הַחֲמֹרִֽים׃
Abigaïl donc se hâta, et prit deux cents pains, et deux outres de vin, et cinq moutons tout prêts, et cinq mesures de grain rôti, et cent paquets de raisins secs, et deux cents cabas de figues sèches, et les mit sur des ânes.
וַתֹּ֤אמֶר לִנְעָרֶ֙יהָ֙ עִבְר֣וּ לְפָנַ֔י הִנְנִ֖י אַחֲרֵיכֶ֣ם בָּאָ֑ה וּלְאִישָׁ֥הּ נָבָ֖ל לֹ֥א הִגִּֽידָה׃
Puis elle dit à ses gens : Passez devant moi, voici, je m'en vais après vous; et elle n'en déclara rien à Nabal son mari.
וְהָיָ֞ה הִ֣יא ׀ רֹכֶ֣בֶת עַֽל־הַחֲמֹ֗ור וְיֹרֶ֙דֶת֙ בְּסֵ֣תֶר הָהָ֔ר וְהִנֵּ֤ה דָוִד֙ וַאֲנָשָׁ֔יו יֹרְדִ֖ים לִקְרָאתָ֑הּ וַתִּפְגֹּ֖שׁ אֹתָֽם׃
Et étant montée sur un âne, comme elle descendait à couvert de la montagne, voici David et ses gens descendant la rencontrèrent, et elle se trouva devant eux.
וְדָוִ֣ד אָמַ֗ר אַךְ֩ לַשֶּׁ֨קֶר שָׁמַ֜רְתִּי אֶֽת־כָּל־אֲשֶׁ֤ר לָזֶה֙ בַּמִּדְבָּ֔ר וְלֹא־נִפְקַ֥ד מִכָּל־אֲשֶׁר־לֹ֖ו מְא֑וּמָה וַיָּֽשֶׁב־לִ֥י רָעָ֖ה תַּ֥חַת טֹובָֽה׃
Or David avait dit : Certainement c'est en vain que j'ai gardé tout ce que celui-ci avait au désert, en sorte qu'il ne s'est rien perdu de tout ce qui était à lui; car il m'a rendu le mal pour le bien.
כֹּה־יַעֲשֶׂ֧ה אֱלֹהִ֛ים לְאֹיְבֵ֥י דָוִ֖ד וְכֹ֣ה יֹסִ֑יף אִם־אַשְׁאִ֧יר מִכָּל־אֲשֶׁר־לֹ֛ו עַד־הַבֹּ֖קֶר מַשְׁתִּ֥ין בְּקִֽיר׃
Dieu fasse ainsi aux ennemis de David, et ainsi il y ajoute, si d'ici au matin je laisse rien de tout ce qui appartient à [Nabal], depuis l'homme jusqu'à un chien.
וַתֵּ֤רֶא אֲבִיגַ֙יִל֙ אֶת־דָּוִ֔ד וַתְּמַהֵ֕ר וַתֵּ֖רֶד מֵעַ֣ל הַחֲמֹ֑ור וַתִּפֹּ֞ל לְאַפֵּ֤י דָוִד֙ עַל־פָּנֶ֔יהָ וַתִּשְׁתַּ֖חוּ אָֽרֶץ׃
Quand donc Abigaïl eut aperçu David, elle se hâta de descendre de dessus son âne, et se jeta sur son visage devant David, et se prosterna en terre.
וַתִּפֹּל֙ עַל־רַגְלָ֔יו וַתֹּ֕אמֶר בִּי־אֲנִ֥י אֲדֹנִ֖י הֶֽעָוֹ֑ן וּֽתְדַבֶּר־נָ֤א אֲמָֽתְךָ֙ בְּאָזְנֶ֔יךָ וּשְׁמַ֕ע אֵ֖ת דִּבְרֵ֥י אֲמָתֶֽךָ׃
Elle se jeta donc à ses pieds et lui dit : Que l'iniquité soit sur moi, sur moi, mon Seigneur; et je te prie que ta servante parle devant toi, et écoute les paroles de ta servante.
אַל־נָ֣א יָשִׂ֣ים אֲדֹנִ֣י ׀ אֶת־לִבֹּ֡ו אֶל־אִישׁ֩ הַבְּלִיַּ֨עַל הַזֶּ֜ה עַל־נָבָ֗ל כִּ֤י כִשְׁמֹו֙ כֶּן־ה֔וּא נָבָ֣ל שְׁמֹ֔ו וּנְבָלָ֖ה עִמֹּ֑ו וַֽאֲנִי֙ אֲמָ֣תְךָ֔ לֹ֥א רָאִ֛יתִי אֶת־נַעֲרֵ֥י אֲדֹנִ֖י אֲשֶׁ֥ר שָׁלָֽחְתָּ׃
Je te supplie que mon Seigneur ne prenne point garde à cet homme de néant, à Nabal, car il est tel que son nom; il a nom Nabal, et il y a de la folie en lui; et moi, ta servante, je n'ai point vu les gens que mon Seigneur a envoyés.
וְעַתָּ֣ה אֲדֹנִ֗י חַי־יְהוָ֤ה וְחֵֽי־נַפְשְׁךָ֙ אֲשֶׁ֨ר מְנָעֲךָ֤ יְהוָה֙ מִבֹּ֣וא בְדָמִ֔ים וְהֹושֵׁ֥עַ יָדְךָ֖ לָ֑ךְ וְעַתָּ֗ה יִֽהְי֤וּ כְנָבָל֙ אֹיְבֶ֔יךָ וְהַֽמְבַקְשִׁ֥ים אֶל־אֲדֹנִ֖י רָעָֽה׃
Maintenant donc, mon Seigneur, [aussi vrai que] l'Eternel est vivant, et que ton âme vit, l'Eternel t'a empêché d'en venir au sang, et il en a préservé ta main. Or que tes ennemis, et ceux qui cherchent de nuire à mon Seigneur, soient comme Nabal.
וְעַתָּה֙ הַבְּרָכָ֣ה הַזֹּ֔את אֲשֶׁר־הֵבִ֥יא שִׁפְחָתְךָ֖ לַֽאדֹנִ֑י וְנִתְּנָה֙ לַנְּעָרִ֔ים הַמִּֽתְהַלְּכִ֖ים בְּרַגְלֵ֥י אֲדֹנִֽי׃
Mais maintenant voici un présent que ta servante a apporté à mon Seigneur, afin qu'on le donne aux gens qui sont à la suite de mon Seigneur.
שָׂ֥א נָ֖א לְפֶ֣שַׁע אֲמָתֶ֑ךָ כִּ֣י עָשֹֽׂה־יַעֲשֶׂה֩ יְהוָ֨ה לַֽאדֹנִ֜י בַּ֣יִת נֶאֱמָ֗ן כִּי־מִלְחֲמֹ֤ות יְהוָה֙ אֲדֹנִ֣י נִלְחָ֔ם וְרָעָ֛ה לֹא־תִמָּצֵ֥א בְךָ֖ מִיָּמֶֽיךָ׃
Pardonne, je te prie, le crime de ta servante; vu que l'Eternel ne manquera point d'établir une maison ferme à mon Seigneur; car mon Seigneur conduit les batailles de l'Eternel, et il ne s'est trouvé en toi aucun mal pendant toute ta vie.
וַיָּ֤קָם אָדָם֙ לִרְדָפְךָ֔ וּלְבַקֵּ֖שׁ אֶת־נַפְשֶׁ֑ךָ וְֽהָיְתָה֩ נֶ֨פֶשׁ אֲדֹנִ֜י צְרוּרָ֣ה ׀ בִּצְרֹ֣ור הַחַיִּ֗ים אֵ֚ת יְהוָ֣ה אֱלֹהֶ֔יךָ וְאֵ֨ת נֶ֤פֶשׁ אֹיְבֶ֙יךָ֙ יְקַלְּעֶ֔נָּה בְּתֹ֖וךְ כַּ֥ף הַקָּֽלַע׃
Que si les hommes se lèvent pour te persécuter, et pour chercher ton âme, l'âme de mon Seigneur sera liée dans le faisseau de la vie par devers l'Eternel ton Dieu; mais il jettera au loin, [comme] avec une fronde, l'âme de tes ennemis.
וְהָיָ֗ה כִּֽי־יַעֲשֶׂ֤ה יְהוָה֙ לַֽאדֹנִ֔י כְּכֹ֛ל אֲשֶׁר־דִּבֶּ֥ר אֶת־הַטֹּובָ֖ה עָלֶ֑יךָ וְצִוְּךָ֥ לְנָגִ֖יד עַל־יִשְׂרָאֵֽל׃
Et il arrivera que l'Eternel fera à mon Seigneur selon tout le bien qu'il t'a prédit, et il t'établira Conducteur d'Israël.
וְלֹ֣א תִהְיֶ֣ה זֹ֣את ׀ לְךָ֡ לְפוּקָה֩ וּלְמִכְשֹׁ֨ול לֵ֜ב לַאדֹנִ֗י וְלִשְׁפָּךְ־דָּם֙ חִנָּ֔ם וּלְהֹושִׁ֥יעַ אֲדֹנִ֖י לֹ֑ו וְהֵיטִ֤ב יְהוָה֙ לַֽאדֹנִ֔י וְזָכַרְתָּ֖ אֶת־אֲמָתֶֽךָ׃ ס
Que ceci donc ne soit point en obstacle, ni un sujet de regret dans l'âme de mon Seigneur, d'avoir répandu du sang sans cause, et de s'être vengé lui-même; [et] quand l'Eternel aura fait du bien à mon Seigneur, tu te souviendras de ta servante.
וַיֹּ֥אמֶר דָּוִ֖ד לַאֲבִיגַ֑ל בָּר֤וּךְ יְהוָה֙ אֱלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל אֲשֶׁ֧ר שְׁלָחֵ֛ךְ הַיֹּ֥ום הַזֶּ֖ה לִקְרָאתִֽי׃
Alors David dit à Abigaïl : Béni soit l'Eternel le Dieu d'Israël, qui t'a aujourd'hui envoyée au devant de moi.
וּבָר֥וּךְ טַעְמֵ֖ךְ וּבְרוּכָ֣ה אָ֑תְּ אֲשֶׁ֨ר כְּלִתִ֜נִי הַיֹּ֤ום הַזֶּה֙ מִבֹּ֣וא בְדָמִ֔ים וְהֹשֵׁ֥עַ יָדִ֖י לִֽי׃
Et béni soit ton conseil, et bénie sois-tu qui m'as aujourd'hui empêché d'en venir au sang, et qui en as préservé ma main.
וְאוּלָ֗ם חַי־יְהוָה֙ אֱלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל אֲשֶׁ֣ר מְנָעַ֔נִי מֵהָרַ֖ע אֹתָ֑ךְ כִּ֣י ׀ לוּלֵ֣י מִהַ֗רְתְּ [וַתָּבֹאתִי כ] (וַתָּבֹאת֙ ק) לִקְרָאתִ֔י כִּ֣י אִם־נֹותַ֧ר לְנָבָ֛ל עַד־אֹ֥ור הַבֹּ֖קֶר מַשְׁתִּ֥ין בְּקִֽיר׃
Car certainement l'Eternel le Dieu d'Israël qui m'a empêché de te faire du mal, est vivant, que si tu ne te fusses hâtée, et ne fusses venue au devant de moi, il ne fût rien demeuré de reste à Nabal d'ici au matin, soit homme soit bête.
וַיִּקַּ֤ח דָּוִד֙ מִיָּדָ֔הּ אֵ֥ת אֲשֶׁר־הֵבִ֖יאָה לֹ֑ו וְלָ֣הּ אָמַ֗ר עֲלִ֤י לְשָׁלֹום֙ לְבֵיתֵ֔ךְ רְאִי֙ שָׁמַ֣עְתִּי בְקֹולֵ֔ךְ וָאֶשָּׂ֖א פָּנָֽיִךְ׃
David donc prit de sa main ce qu'elle lui avait apporté, et lui dit : Remonte en paix dans ta maison; regarde, j'ai écouté ta voix, et je t'ai accordé ta demande.
וַתָּבֹ֣א אֲבִיגַ֣יִל ׀ אֶל־נָבָ֡ל וְהִנֵּה־לֹו֩ מִשְׁתֶּ֨ה בְּבֵיתֹ֜ו כְּמִשְׁתֵּ֣ה הַמֶּ֗לֶךְ וְלֵ֤ב נָבָל֙ טֹ֣וב עָלָ֔יו וְה֥וּא שִׁכֹּ֖ר עַד־מְאֹ֑ד וְלֹֽא־הִגִּ֣ידָה לֹּ֗ו דָּבָ֥ר קָטֹ֛ן וְגָדֹ֖ול עַד־אֹ֥ור הַבֹּֽקֶר׃
Puis Abigaïl revint vers Nabal; et voici, il faisait un festin en sa maison, comme un festin de Roi; et Nabal avait le cœur joyeux, et était entièrement ivre; c'est pourquoi elle ne lui dit aucune chose ni petite ni grande de cette affaire, jusqu'au matin.
וַיְהִ֣י בַבֹּ֗קֶר בְּצֵ֤את הַיַּ֙יִן֙ מִנָּבָ֔ל וַתַּגֶּד־לֹ֣ו אִשְׁתֹּ֔ו אֶת־הַדְּבָרִ֖ים הָאֵ֑לֶּה וַיָּ֤מָת לִבֹּו֙ בְּקִרְבֹּ֔ו וְה֖וּא הָיָ֥ה לְאָֽבֶן׃
Il arriva donc au matin, après que Nabal fut désenivré, que sa femme lui déclara [toutes] ces choses, et son cœur s'amortit en lui, de sorte qu'il devint [comme] une pierre.
וַיְהִ֖י כַּעֲשֶׂ֣רֶת הַיָּמִ֑ים וַיִּגֹּ֧ף יְהוָ֛ה אֶת־נָבָ֖ל וַיָּמֹֽת׃
Or il arriva qu'environ dix jours après l'Eternel frappa Nabal, et il mourut.
וַיִּשְׁמַ֣ע דָּוִד֮ כִּ֣י מֵ֣ת נָבָל֒ וַיֹּ֡אמֶר בָּר֣וּךְ יְהוָ֡ה אֲשֶׁ֣ר רָב֩ אֶת־רִ֨יב חֶרְפָּתִ֜י מִיַּ֣ד נָבָ֗ל וְאֶת־עַבְדֹּו֙ חָשַׂ֣ךְ מֵֽרָעָ֔ה וְאֵת֙ רָעַ֣ת נָבָ֔ל הֵשִׁ֥יב יְהוָ֖ה בְּרֹאשֹׁ֑ו וַיִּשְׁלַ֤ח דָּוִד֙ וַיְדַבֵּ֣ר בַּאֲבִיגַ֔יִל לְקַחְתָּ֥הּ לֹ֖ו לְאִשָּֽׁה׃
Et quand David eut appris que Nabal était mort, il dit : Béni soit l'Eternel qui m'a vengé de l'outrage [que j'avais reçu] de la main de Nabal, et qui a préservé son serviteur de faire du mal, et a fait retomber le mal de Nabal sur sa tête. Puis David envoya des gens pour parler à Abigaïl, afin de la prendre pour sa femme.
וַיָּבֹ֜אוּ עַבְדֵ֥י דָוִ֛ד אֶל־אֲבִיגַ֖יִל הַכַּרְמֶ֑לָה וַיְדַבְּר֤וּ אֵלֶ֙יהָ֙ לֵאמֹ֔ר דָּוִד֙ שְׁלָחָ֣נוּ אֵלַ֔יִךְ לְקַחְתֵּ֥ךְ לֹ֖ו לְאִשָּֽׁה׃
Les serviteurs donc de David vinrent vers Abigaïl en Carmel, et lui parlèrent, en disant : David nous a envoyés vers toi, afin de te prendre pour sa femme.
וַתָּ֕קָם וַתִּשְׁתַּ֥חוּ אַפַּ֖יִם אָ֑רְצָה וַתֹּ֗אמֶר הִנֵּ֤ה אֲמָֽתְךָ֙ לְשִׁפְחָ֔ה לִרְחֹ֕ץ רַגְלֵ֖י עַבְדֵ֥י אֲדֹנִֽי׃
Alors elle se leva, et se prosterna le visage contre terre, et dit : voici, ta servante sera pour servante à laver les pieds des serviteurs de mon Seigneur.
וַתְּמַהֵ֞ר וַתָּ֣קָם אֲבִיגַ֗יִל וַתִּרְכַּב֙ עַֽל־הַחֲמֹ֔ור וְחָמֵשׁ֙ נַעֲרֹתֶ֔יהָ הַהֹלְכֹ֖ות לְרַגְלָ֑הּ וַתֵּ֗לֶךְ אַֽחֲרֵי֙ מַלְאֲכֵ֣י דָוִ֔ד וַתְּהִי־לֹ֖ו לְאִשָּֽׁה׃
Puis Abigaïl se leva promptement et monta sur un âne, et cinq de ses servantes la suivaient; et elle s'en alla après les messagers de David, et fut sa femme.
וְאֶת־אֲחִינֹ֛עַם לָקַ֥ח דָּוִ֖ד מִֽיִּזְרְעֶ֑אל וַתִּהְיֶ֛יןָ גַּֽם־שְׁתֵּיהֶ֥ן לֹ֖ו לְנָשִֽׁים׃ ס
Or David avait pris aussi Ahinoham de Jizréhel, et toutes deux ensemble furent ses femmes.
וְשָׁא֗וּל נָתַ֛ן אֶת־מִיכַ֥ל בִּתֹּ֖ו אֵ֣שֶׁת דָּוִ֑ד לְפַלְטִ֥י בֶן־לַ֖יִשׁ אֲשֶׁ֥ר מִגַּלִּֽים׃
Car Saül avait donné Mical sa fille femme de David, à Palti, fils de Laïs, qui était de Gallim.
La Bible David Martin 1744.
Audio: ℗ Talking Bibles.
-
— Mort de Samuel. —
- Cependant Samuel mourut et tout Israël s'assembla ; on le pleura, et on l'enterra dans sa demeure, à Rama. Alors David se leva et descendit au désert de Pharan. — David et Nabal. —
- Il y avait à Maon un homme ayant ses biens à Carmel ; c'était un homme très riche, il avait trois mille brebis et mille chèvres, et il se trouvait à Carmel pour la tonte de ses brebis.
- Le nom de cet homme était Nabal, et le nom de sa femme Abigaïl. La femme était pleine de sens, et de belle figure ; mais l'homme était dur et méchant en actes ; il était de la race de Caleb.
- David apprit au désert que Nabal tondait ses brebis.
- David envoya dix jeunes gens, et David dit aux jeunes gens : « Montez à Carmel et allez trouver Nabal ; vous le saluerez en mon nom,
- et vous lui parlerez ainsi : Pour la vie ! Que la paix soit avec toi, que la paix soit avec ta maison et que la paix soit avec tout ce qui t'appartient.
- Et maintenant, j'ai appris que tu as les tondeurs. Or, tes bergers ont été avec nous ; nous ne leur avons causé aucune peine, et rien du troupeau ne leur a été enlevé pendant tout le temps qu'ils ont été à Carmel.
- Interroge tes serviteurs, et ils te le diront. Que les jeunes gens trouvent donc grâce à tes yeux, puisque nous venons dans un jour de joie. Donne, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce que ta main pourra trouver. »
- Lorsque les jeunes gens de David furent arrivés, ils répétèrent toutes ces paroles à Nabal au nom de David, et ils se reposèrent.
- Nabal répondit aux serviteurs de David et dit : « Qui est David, et qui est le fils d'Isaï ? Ils sont nombreux aujourd'hui les serviteurs qui s'échappent de chez leurs maîtres.
- Et je prendrais mon pain et mon eau, et mon bétail que j'ai tué pour mes tondeurs, et je les donnerais à des gens qui viennent je ne sais d'où ? »
- Les jeunes gens de David, rebroussant chemin, s'en retournèrent et, lorsqu'ils furent arrivés, ils lui redirent toutes ces paroles.
- Alors David dit à ses hommes : « Que chacun de vous ceigne son épée ! » Et ils ceignirent chacun leur épée, et David, lui aussi, ceignit son épée ; environ quatre cents hommes montèrent à la suite de David ; il en resta deux cents près des bagages.
- Un des serviteurs de Nabal vint apporter la nouvelle à Abigaïl en disant : « Voici que David a envoyé du désert des messagers pour saluer notre maître, qui s'est jeté sur eux.
- Et pourtant ces gens ont été bons pour nous ; ils ne nous ont causé aucune peine, et rien ne nous a été enlevé tout le temps que nous avons cheminé avec eux, lorsque nous étions dans la campagne.
- Ils nous ont servi de rempart, aussi bien la nuit que le jour, tout le temps que nous avons été avec eux, paissant les troupeaux.
- Reconnais maintenant et vois ce que tu as à faire ; car le mal est résolu contre notre maître et contre toute sa maison ; pour lui, c'est un fils de Bélial, et on ne peut lui parler. »
- Aussitôt Abigaïl prit deux cents pains, deux outres de vin, cinq moutons apprêtés, cinq mesures de grain rôti, cent masses de raisin sec et deux cents de figues sèches et, les ayant mis sur des ânes,
- elle dit à ses jeunes gens : « Passez devant moi, je vous suis. » Mais elle ne dit rien à Nabal, son mari.
- Comme elle descendait, montée sur un âne, en un endroit couvert de la montagne, voici que David et ses hommes descendaient en face d'elle, et elle les rencontra. —
- David disait : « C'est bien en vain que j'ai surveillé tout ce que cet homme a dans le désert, et que rien n'a été enlevé de tout ce qu'il possède ; il me rend le mal pour le bien !
- Que Dieu traite dans toute sa rigueur les ennemis de David ! De tout ce qui appartient à Nabal, je ne laisserai rien subsister jusqu'au lever du jour, pas même celui qui urine contre le mur. »
- Dès qu'Abigaïl aperçut David, elle s'empressa de descendre de l'âne et, tombant sur sa face devant David, elle se prosterna contre terre.
- Puis elle se jeta à ses pieds, en disant : « Que sur moi, mon seigneur, sur moi soit la faute ! Permets à ta servante de parler à tes oreilles, et écoute les paroles de ta servante !
- Que mon seigneur ne prenne pas garde à cet homme de Bélial, à Nabal, car il est ce que son nom indique ; son nom est Le Fou, et il y a chez lui de la folie. Mais moi, ta servante, je n'ai pas vu les gens de mon seigneur, que tu as envoyés.
- Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que Yahweh est vivant et que ton âme est vivante, Yahweh t'a préservé de répandre le sang et de te venger de ta main. Et maintenant, que tes ennemis et ceux qui veulent du mal à mon seigneur soient comme Nabal !
- Accepte donc ce présent que ta servante apporte à mon seigneur, et qu'il soit distribué aux jeunes gens qui marchent à la suite de mon seigneur.
- Pardonne, je te prie, la faute de ta servante, car Yahweh fera certainement à mon seigneur une maison stable ; car mon seigneur soutient les guerres de Yahweh, et on ne trouvera pas de mal en toi tout le temps de ta vie.
- S'il s'élève quelqu'un pour te poursuivre et en vouloir à ta vie, la vie de mon seigneur sera liée dans le faisceau des vivants auprès de Yahweh, ton Dieu, et la vie de tes ennemis, il la lancera au loin du creux de la fronde.
- Lorsque Yahweh aura fait à mon seigneur selon tout le bien qu'il a dit à ton sujet et qu'il t'aura établi chef sur Israël,
- ce ne sera pas pour toi un sujet de remords ni pour mon seigneur une souffrance de cœur d'avoir répandu le sang sans motif et s'être vengé lui-même. Et lorsque Yahweh aura fait du bien à mon seigneur, souviens-toi de ta servante. »
- David dit à Abigaïl : « Béni soit Yahweh, le Dieu d'Israël, qui t'a envoyée, aujourd'hui à ma rencontre ! Béni soit ton grand sens,
- et bénie sois-tu, toi qui m'as empêché en ce jour de répandre le sang et de me venger de ma main !
- Autrement, aussi vrai que Yahweh, le Dieu d'Israël, qui m'a empêché de te faire du mal, est vivant, si tu ne t'étais pas hâtée de venir au-devant de moi, il ne fût rien resté à Nabal d'ici au lever du jour, pas même celui qui urine contre le mur. »
- David prit de la main d'Abigaïl ce qu'elle lui avait apporté, et lui dit : « Monte en paix dans ta maison ; vois, j'ai écouté ta voix et relevé ton visage ! »
- Abigaïl retourna vers Nabal, et voici qu'il faisait dans sa maison un festin comme un festin de roi ; et le cœur de Nabal était joyeux, et il était complètement ivre. Elle ne lui apprit ni peu, ni beaucoup, jusqu'au lever du jour.
- Mais le matin, quand Nabal fut revenu de son ivresse, sa femme lui raconta ces choses, et son cœur en reçut un coup mortel, et il devint comme une pierre.
- Environ dix jours après, Yahweh frappa Nabal, et il mourut.
- Lorsque David apprit la mort de Nabal, il dit : « Béni soit Yahweh qui a défendu ma cause et m'a vengé de l'outrage que j'ai reçu de la main de Nabal, et qui a empêché son serviteur de faire le mal ! Yahweh a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête. » Ensuite David envoya dire à Abigaïl qu'il voulait la prendre pour femme.
- Arrivés chez Abigaïl à Carmel, les serviteurs de David lui parlèrent ainsi : « David nous a envoyés vers toi, afin de te prendre pour sa femme. »
- Elle se leva et, s'étant prosternée le visage contre terre, elle dit : « Voici que ta servante est comme une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur ! »
- Aussitôt Abigaïl se leva et monta sur un âne, et cinq de ses jeunes filles allaient sur ses pas ; elle suivit les messagers de David, et elle devint sa femme.
- David prit aussi Achinoam de Jezraël, et toutes les deux furent ses femmes.
- Mais Saül avait donné sa fille Michol, femme de David, à Phalti de Gallim, fils de Laïs.
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