Romains chapitre 9
- Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit :
- J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel.
- Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,
- qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte,
- et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
- Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,
- et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité,
- c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.
- Voici, en effet, la parole de la promesse : Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.
- Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père ;
- car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et ils n’eussent fait ni bien ni mal, — afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, —
- il fut dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au plus jeune ; selon qu’il est écrit :
- J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Ésaü.
- Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là !
- Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.
- Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
- Car l’écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.
- Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
- Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ?
- Ô homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
- Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?
- Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,
- et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ?
- Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens,
- selon qu’il le dit dans Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée ;
- et là où on leur disait : Vous n’êtes pas mon peuple ! Ils seront appelés fils du Dieu vivant.
- Ésaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, Un reste seulement sera sauvé.
- Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a résolu.
- Et, comme Ésaïe l’avait dit auparavant : Si le Seigneur des armées Ne nous eût laissé une postérité, Nous serions devenus comme Sodome, Nous aurions été semblables à Gomorrhe.
L’erreur d’Israël
- Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,
- tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi.
- Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement,
- selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.
Israël et les non-Juifs dans le plan de Dieu
Israël et la promesse de Dieu
- Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point - ma conscience m'en rend témoignage dans l'Esprit Saint -,
- j'éprouve une grande tristesse et une douleur incessante en mon cur.
- Car je souhaiterais d'être moi-même anathème, séparé du Christ, pour mes frères, ceux de ma race selon la chair,
- eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses
- et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement ! Amen.
- Non certes que la parole de Dieu ait failli. Car tous les descendants d'Israël ne sont pas Israël.
- De même que, pour être postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais c'est par Isaac qu'une descendance portera ton nom,
- ce qui signifie : ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, seuls comptent comme postérité les enfants de la promesse.
- Voici en effet les termes de la promesse : Vers cette époque je viendrai et Sara aura un fils.
- Mieux encore, Rébecca avait conçu d'un seul homme, Isaac notre père :
- or, avant la naissance des enfants, quand ils n'avaient fait ni bien ni mal, pour que s'affirmât la liberté de l'élection divine,
- qui dépend de celui qui appelle et non des uvres, il lui fut dit : L'aîné servira le cadet,
- selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.
- Qu'est-ce à dire ? Dieu serait-il injuste ? Certes non !
- Car il dit à Moïse : Je fais miséricorde à qui je fais miséricorde et j'ai pitié de qui j'ai pitié.
- Il n'est donc pas question de l'homme qui veut ou qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
- Car l'Écriture dit au Pharaon : Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance et pour qu'on célèbre mon nom par toute la terre.
- Ainsi donc il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
- Tu vas donc me dire : Qu'a-t-il encore à blâmer ? Qui résiste en effet à sa volonté ?
- O homme ! vraiment, qui es-tu pour disputer avec Dieu ? L'uvre va-t-elle dire à celui qui l'a modelée : Pourquoi m'as-tu faite ainsi ?
- Le potier n'est-il pas maître de son argile pour fabriquer de la même pâte un vase de luxe ou un vase ordinaire ?
- Eh bien ! si Dieu, voulant manifester sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de colère devenus dignes de perdition,
- dans le dessein de manifester la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire,
- envers nous qu'il a appelés non seulement d'entre les Juifs mais encore d'entre les païens...
- C'est bien ce qu'il dit en Osée : J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée.
- Et au lieu même où on leur avait dit : " Vous n'êtes pas mon peuple ", on les appellera fils du Dieu vivant.
- Et Isaïe s'écrie en faveur d'Israël : Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, le reste sera sauvé :
- car sans retard ni reprise le Seigneur accomplira sa parole sur la terre.
- Et comme l'avait prédit Isaïe : Si le Seigneur Sabaot ne nous avait laissé un germe, nous serions devenus comme Sodome, assimilés à Gomorrhe.
- Que conclure ? Que des païens qui ne poursuivaient pas de justice ont atteint une justice, la justice de la foi,
- tandis qu'Israël qui poursuivait une loi de justice, n'a pas atteint la Loi.
- Pourquoi ? Parce qu'au lieu de recourir à la foi ils comptaient sur les uvres. Ils ont buté contre la pierre d'achoppement,
- comme il est écrit : Voici que je pose en Sion une pierre d'achoppement et un rocher qui fait tomber ; mais qui croit en lui ne sera pas confondu.
- Ce que je vais dire est la vérité ; j’en appelle au Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage :
- j’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur.
- Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé du Christ pour le bien de mes frères, nés du même peuple que moi.
- Ce sont les Israélites. C’est à eux qu’appartiennent la condition de fils adoptifs de Dieu, la manifestation glorieuse de la présence divine, les alliances, le don de la Loi, le culte et les promesses ;
- à eux les patriarches ! Et c’est d’eux qu’est issu le Christ dans son humanité ; il est aussi au-dessus de tout, Dieu béni pour toujours. Amen !
Le véritable Israël selon l’élection de Dieu
- La Parole de Dieu aurait-elle échoué ? Non ! En effet, ce ne sont pas tous ceux qui descendent du patriarche Israël qui constituent Israël ;
- et ceux qui descendent d’Abraham ne sont pas tous ses enfants. Car Dieu dit à Abraham : C’est la postérité d’Isaac qui sera appelée ta descendance.
- Cela veut dire que tous les enfants de la descendance naturelle d’Abraham ne sont pas enfants de Dieu. Seuls les enfants nés selon la promesse sont considérés comme sa descendance.
- Car Dieu a donné sa promesse en ces termes : Vers cette époque, je viendrai, et Sara aura un fils.
- Et ce n’est pas tout : Rébecca eut des jumeaux nés d’un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.
- -12 Or, Dieu a un plan qui s’accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c’est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu’ils n’aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au cadet.
- Ceci s’accorde avec cet autre texte de l’Écriture : J’ai aimé Jacob et pas Ésaü.
Le Dieu souverain est juste
- Mais alors, que dire ? Dieu serait-il injuste ? Loin de là !
- Car il a dit à Moïse : Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, J’aurai pitié de qui je veux avoir pitié.
- Cela ne dépend donc ni de la volonté de l’homme, ni de ses efforts, mais de Dieu qui fait grâce.
- Dans l’Écriture, Dieu dit au pharaon : Voici pourquoi je t’ai fait parvenir où tu es : pour montrer en toi ma puissance, et pour que, sur la terre entière, on proclame qui je suis.
- Ainsi donc, Dieu fait grâce à qui il veut et il endurcit qui il veut.
- Tu vas me dire : pourquoi alors Dieu fait-il encore des reproches ? Car qui a jamais pu résister à sa volonté ?
- Mais, qui es-tu donc toi, homme, pour critiquer Dieu ? L’ouvrage demandera-t-il à l’ouvrier : « Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? »
- Le potier n’a-t-il pas le droit, à partir du même bloc d’argile, de fabriquer un pot d’usage noble et un autre pour l’usage courant ?
- Et qu’as-tu à redire si Dieu a voulu montrer sa colère et faire connaître sa puissance en supportant avec une immense patience ceux qui étaient les objets de sa colère, tout prêts pour la destruction ?
- Oui, qu’as-tu à redire si Dieu a agi ainsi pour manifester la richesse de sa gloire en faveur de ceux qui sont les objets de sa grâce, ceux qu’il a préparés d’avance pour la gloire ?
Pour les Juifs et pour les non-Juifs
- C’est nous qui sommes les objets de sa grâce, nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les non-Juifs.
- C’est ce qu’il dit dans le livre du prophète Osée : Celui qui n’était pas mon peuple, je l’appellerai « mon peuple ». Celle qui n’était pas la bien-aimée, je la nommerai « bien-aimée ».
- Au lieu même où on leur avait dit : « Vous n’êtes pas mon peuple » on leur dira alors : « Vous êtes les fils du Dieu vivant. »
- Et pour ce qui concerne Israël, Ésaïe déclare de son côté : Même si les descendants d’Israël étaient aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer, seul un reste sera sauvé.
- Car pleinement et promptement, le Seigneur accomplira sa parole sur la terre.
- Et comme Ésaïe l’avait dit par avance : Si le Seigneur des armées célestes ne nous avait laissé des descendants, nous ressemblerions à Sodome, nous serions comme Gomorrhe.
Être juste : par la foi et non par la Loi
- Que dire maintenant ? Voici ce que nous disons : les païens qui ne cherchaient pas à être déclarés justes par Dieu ont saisi cette justice, mais il s’agit de la justice qui est reçue par la foi.
- Les Israélites, eux, qui cherchaient à être déclarés justes en obéissant à une loi, n’y sont pas parvenus.
- Pour quelle raison ? Parce qu’ils ont cherché à être déclarés justes non pas en comptant sur la foi, mais comme si la justice pouvait provenir de la pratique de la Loi. Ils ont buté contre la pierre qui fait tomber,
- celle dont parle l’Écriture : Moi, je place en Sion une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher. Celui qui met en lui sa confiance ne connaîtra jamais le déshonneur.
Israël dans l’histoire du salut
Les sentiments de Paul à l’égard des Israélites
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Ἀλήθειαν λέγω ἐν Χριστῷ οὐ ψεύδομαι συμμαρτυρούσης μοι τῆς συνειδήσεώς μου ἐν πνεύματι ἁγίῳ
Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience me rendant témoignage par le Saint-Esprit,
ὅτι λύπη μοί ἐστιν μεγάλη καὶ ἀδιάλειπτος ὀδύνη τῇ καρδίᾳ μου
Que j'ai une grande tristesse et un continuel tourment en mon cœur.
ηὐχόμην γὰρ αὐτὸς ἐγὼ ἀνάθεμα εἶναι ἀπὸ τοῦ Χριστοῦ ὑπὲρ τῶν ἀδελφῶν μου τῶν συγγενῶν μου κατὰ σάρκα
Car moi-même je souhaiterais d'être séparé de Christ pour mes frères, qui sont mes parents selon la chair;
οἵτινές εἰσιν Ἰσραηλῖται ὧν ἡ υἱοθεσία καὶ ἡ δόξα καὶ αἱ διαθῆκαι καὶ ἡ νομοθεσία καὶ ἡ λατρεία καὶ αἱ ἐπαγγελίαι
Qui sont Israëlites, desquels sont l'adoption, la gloire, les alliances, l'ordonnance de la Loi, le service divin, et les promesses.
ὧν οἱ πατέρες καὶ ἐξ ὧν ὁ Χριστὸς τὸ κατὰ σάρκα· ὁ ὢν ἐπὶ πάντων θεὸς εὐλογητὸς εἰς τοὺς αἰῶνας ἀμήν
Desquels [sont] les pères, et desquels selon la chair [est descendu] Christ, qui est Dieu sur toutes choses, béni éternellement; Amen!
Οὐχ οἷον δὲ ὅτι ἐκπέπτωκεν ὁ λόγος τοῦ θεοῦ οὐ γὰρ πάντες οἱ ἐξ Ἰσραήλ οὗτοι Ἰσραήλ·
Toutefois il ne se peut pas faire que la parole de Dieu soit anéantie; mais tous ceux qui sont d'Israël, ne sont pas pourtant Israël.
οὐδ ὅτι εἰσὶν σπέρμα Ἀβραάμ πάντες τέκνα ἀλλ' Ἐν Ἰσαὰκ κληθήσεταί σοι σπέρμα
Car pour être de la semence d'Abraham ils ne sont pas tous ses enfants; mais, c'est en Isaac qu'on doit considérer sa postérité.
τοῦτ' ἔστιν οὐ τὰ τέκνα τῆς σαρκὸς ταῦτα τέκνα τοῦ θεοῦ ἀλλὰ τὰ τέκνα τῆς ἐπαγγελίας λογίζεται εἰς σπέρμα
c'est-à-dire, que ce ne sont pas ceux qui sont enfants de la chair, qui sont enfants de Dieu; mais que ce sont les enfants de la promesse, qui sont réputés pour semence.
ἐπαγγελίας γὰρ ὁ λόγος οὗτος Κατὰ τὸν καιρὸν τοῦτον ἐλεύσομαι καὶ ἔσται τῇ Σάρρᾳ υἱός
Car voici la parole de la promesse : je viendrai en cette même saison, et Sara aura un fils.
οὐ μόνον δέ ἀλλὰ καὶ Ῥεβέκκα ἐξ ἑνὸς κοίτην ἔχουσα Ἰσαὰκ τοῦ πατρὸς ἡμῶν·
Et non seulement cela; mais aussi Rebecca, lorsqu'elle conçut d'un, [savoir] de notre père Isaac.
μήπω γὰρ γεννηθέντων μηδὲ πραξάντων τι ἀγαθὸν ἢ κακόν, ἵνα ἡ κατ' ἐκλογὴν τοῦ θεοῦ πρόθεσις μένῃ οὐκ ἐξ ἔργων ἀλλ' ἐκ τοῦ καλοῦντος
Car avant que les enfants fussent nés, et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein arrêté selon l'élection de Dieu demeurât, non point par les œuvres, mais par celui qui appelle;
ἐρρήθη αὐτῇ ὅτι Ὁ μείζων δουλεύσει τῷ ἐλάσσονι
Il lui fut dit : le plus grand sera asservi au moindre;
καθὼς γέγραπται Τὸν Ἰακὼβ ἠγάπησα τὸν δὲ Ἠσαῦ ἐμίσησα
Ainsi qu'il est écrit : j'ai aimé Jacob, et j'ai haï Esaü.
Τί οὖν ἐροῦμεν μὴ ἀδικία παρὰ τῷ θεῷ μὴ γένοιτο·
Que dirons-nous donc : y a-t-il de l'iniquité en Dieu? à Dieu ne plaise!
τῷ γὰρ Μωσῇ λέγει Ἐλεήσω ὃν ἂν ἐλεῶ καὶ οἰκτειρήσω ὃν ἂν οἰκτείρω
Car il dit à Moïse : j'aurai compassion de celui de qui j'aurai compassion; et je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde.
ἄρα οὖν οὐ τοῦ θέλοντος οὐδὲ τοῦ τρέχοντος ἀλλὰ τοῦ ἐλεοῦντος θεοῦ
Ce n'est donc point du voulant, ni du courant : mais de Dieu qui fait miséricorde.
λέγει γὰρ ἡ γραφὴ τῷ Φαραὼ ὅτι Εἰς αὐτὸ τοῦτο ἐξήγειρά σε ὅπως ἐνδείξωμαι ἐν σοὶ τὴν δύναμίν μου καὶ ὅπως διαγγελῇ τὸ ὄνομά μου ἐν πάσῃ τῇ γῇ
Car l'Ecriture dit à Pharaon : je t'ai fait subsister dans le but de démontrer en toi ma puissance, et afin que mon Nom soit publié dans toute la terre.
ἄρα οὖν ὃν θέλει ἐλεεῖ ὃν δὲ θέλει σκληρύνει
Il a donc compassion de celui qu'il veut, et il endurcit celui qu'il veut.
Ἐρεῖς οὖν μοι Τί ἔτι μέμφεται τῷ γὰρ βουλήματι αὐτοῦ τίς ἀνθέστηκεν
Or tu me diras : pourquoi se plaint-il encore? car qui est celui qui peut résister à sa volonté?
μενοῦνγε ὦ ἄνθρωπε σὺ τίς εἶ ὁ ἀνταποκρινόμενος τῷ θεῷ μὴ ἐρεῖ τὸ πλάσμα τῷ πλάσαντι Τί με ἐποίησας οὕτως
Mais plutôt, ô homme, qui es-tu, toi qui contestes contre Dieu? la chose formée dira-t-elle à celui qui l'a formée : pourquoi m'as-tu ainsi faite?
ἢ οὐκ ἔχει ἐξουσίαν ὁ κεραμεὺς τοῦ πηλοῦ ἐκ τοῦ αὐτοῦ φυράματος ποιῆσαι ὃ μὲν εἰς τιμὴν σκεῦος ὃ δὲ εἰς ἀτιμίαν
Le potier de terre n'a-t-il pas la puissance de faire d'une même masse de terre un vaisseau à honneur, et un autre à déshonneur?
εἰ δὲ θέλων ὁ θεὸς ἐνδείξασθαι τὴν ὀργὴν καὶ γνωρίσαι τὸ δυνατὸν αὐτοῦ ἤνεγκεν ἐν πολλῇ μακροθυμίᾳ σκεύη ὀργῆς κατηρτισμένα εἰς ἀπώλειαν
Et [qu'est-ce], si Dieu en voulant montrer sa colère, et donner à connaître sa puissance, a toléré avec une grande patience les vaisseaux de colère, préparés pour la perdition?
καὶ ἵνα γνωρίσῃ τὸν πλοῦτον τῆς δόξης αὐτοῦ ἐπὶ σκεύη ἐλέους ἃ προητοίμασεν εἰς δόξαν
Et afin de donner à connaître les richesses de sa gloire dans les vaisseaux de miséricorde, qu'il a préparés pour la gloire;
οὓς καὶ ἐκάλεσεν ἡμᾶς οὐ μόνον ἐξ Ἰουδαίων ἀλλὰ καὶ ἐξ ἐθνῶν
Et qu'il a appelés, [c'est à savoir] nous, non seulement d'entre les Juifs, mais aussi d'entre les Gentils.
ὡς καὶ ἐν τῷ Ὡσηὲ λέγει Καλέσω τὸν οὐ λαόν μου λαόν μου καὶ τὴν οὐκ ἠγαπημένην ἠγαπημένην·
Selon ce qu'il dit en Osée : j'appellerai mon peuple celui qui n'était point mon peuple; et la bien-aimée, celle qui n'était point la bien-aimée;
καὶ ἔσται ἐν τῷ τόπῳ οὗ ἐρρήθη αὐτοῖς Οὐ λαός μου ὑμεῖς ἐκεῖ κληθήσονται υἱοὶ θεοῦ ζῶντος
Et il arrivera, qu'au lieu où il leur a été dit : vous n'êtes point mon peuple, là ils seront appelés les enfants du Dieu vivant.
Ἠσαΐας δὲ κράζει ὑπὲρ τοῦ Ἰσραήλ Ἐὰν ᾖ ὁ ἀριθμὸς τῶν υἱῶν Ἰσραὴλ ὡς ἡ ἄμμος τῆς θαλάσσης τὸ κατάλειμμα σωθήσεται·
Aussi Esaïe s'écrie au sujet d'Israël : quand le nombre des enfants d'Israël serait comme le sable de la mer, il n'y en aura qu'un [petit] reste de sauvé.
λόγον γὰρ συντελῶν καὶ συντέμνων ἐν δικαιοσυνῃ ὅτι λόγον συντετμημένον ποιήσει κύριος ἐπὶ τῆς γῆς
Car le Seigneur consomme et abrège l'affaire en justice : il fera, dis-je, une affaire abrégée sur la terre.
καὶ καθὼς προείρηκεν Ἠσαΐας Εἰ μὴ κύριος Σαβαὼθ ἐγκατέλιπεν ἡμῖν σπέρμα ὡς Σόδομα ἂν ἐγενήθημεν καὶ ὡς Γόμορρα ἂν ὡμοιώθημεν
Et comme Esaïe avait dit auparavant : si le Seigneur des armées ne nous eût laissé quelque semence, nous eussions été faits comme Sodome, et eussions été semblables à Gomorrhe.
Τί οὖν ἐροῦμεν ὅτι ἔθνη τὰ μὴ διώκοντα δικαιοσύνην κατέλαβεν δικαιοσύνην δικαιοσύνην δὲ τὴν ἐκ πίστεως
Que dirons-nous donc? que les Gentils qui ne cherchaient point la justice, ont atteint la justice, la justice, dis-je, qui est par la foi.
Ἰσραὴλ δὲ διώκων νόμον δικαιοσύνης εἰς νόμον δικαιοσύνης, οὐκ ἔφθασεν
Mais Israël cherchant la Loi de la justice, n'est point parvenu à la Loi de la justice.
διατί ὅτι οὐκ ἐκ πίστεως, ἀλλ' ὡς ἐξ ἔργων νόμου· προσέκοψαν γὰρ τῷ λίθῳ τοῦ προσκόμματος,
Pourquoi? parce que ce n'a point été par la foi, mais comme par les œuvres de la Loi; car ils ont heurté contre la pierre d'achoppement.
καθὼς γέγραπται Ἰδού, τίθημι ἐν Σιὼν λίθον προσκόμματος καὶ πέτραν σκανδάλου καὶ πᾶς ὁ πιστεύων ἐπ' αὐτῷ οὐ καταισχυνθήσεται
Selon ce qui est écrit : voici, je mets en Sion la pierre d'achoppement; et la pierre qui occasionnera des chutes ; et quiconque croit en lui ne sera point confus.
La Bible David Martin 1744.
- Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par l'Esprit-Saint :
- j'éprouve une grande tristesse et j'ai au cœur une douleur incessante.
- Car je souhaiterais d'être moi-même anathème, loin du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair,
- qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la Loi, et le culte, et les promesses,
- et les patriarches, et de qui est issu le Christ selon la chair, lequel est au-dessus de toutes choses, Dieu, béni éternellement. Amen !
- Ce n'est pas que la parole de Dieu ait failli. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas le véritable Israël,
- et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais " C'est la postérité d'Isaac qui sera dite ta postérité ",
- c'est-à-dire que ce sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité d'Abraham.
- Voici en effet les termes d'une promesse : " Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils. "
- Et non seulement Sara ; mais il en fut encore ainsi de Rebecca qui conçut deux enfants d'un seul homme, d'Isaac notre père ;
- car, avant même que les enfants fussent nés, et qu'ils eussent rien fait, ni bien ni mal, — afin que le dessein électif de Dieu fût reconnu ferme, non en vertu des œuvres, mais par le choix de celui qui appelle, —
- il fut dit à Rebecca : " L'aîné sera assujetti au plus jeune, "
- selon qu'il est écrit : " J'ai aimé Jacob, et j'ai haï Esaü. "
- Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Loin de là !
- Car il dit à Moïse : " Je ferai miséricorde à qui je veux faire miséricorde, et j'aurai compassion de qui je veux avoir compassion. "
- Ainsi donc l'élection ne dépend ni de la volonté, ni des efforts, mais de Dieu qui fait miséricorde.
- Car l'Ecriture dit à Pharaon : " Je t'ai suscité, pour montrer en toi ma puissance, et pour que mon nom soit célébré sur toute la terre. "
- Ainsi il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
- Tu me diras : De quoi donc Dieu se plaint-il encore ? Car qui peut s'opposer à sa volonté ?
- Mais plutôt, ô homme, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Est-ce que le vase d'argile dit à celui qui l'a façonné : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ?
- Le potier n'est-il pas maître de son argile, pour faire de la même masse un vase d'honneur et un vase d'ignominie ?
- Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère, formés pour la perdition,
- et s'il a voulu faire connaître aussi les richesses de sa gloire à l'égard des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire,
- envers nous, qu'il a appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les Gentils, où est l'injustice ?
- C'est ainsi qu'il dit dans Osée : " Celui qui n'était pas mon peuple, je l'appellerai mon peuple et celle qui n'était pas la bien-aimée, je l'appellerai bien-aimée. "
- " Et dans le lieu où il leur fut dit : Vous n'êtes pas mon peuple, là même on les appellera fils du Dieu vivant. "
- D'autre part, Isaïe s'écrie au sujet d'Israël : " Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un faible reste seulement sera sauvé. "
- Car accomplissant sa parole pleinement et promptement, il l'exécutera sur la terre [en toute justice].
- Et comme Isaïe l'avait prédit : " Si le Seigneur des armées ne nous avait laissé un rejeton, nous serions devenus comme Sodome, et nous aurions été semblables à Gomorrhe. "
- Que dirons-nous donc ? Que les Gentils, qui ne cherchaient pas la justice, on atteint la justice, mais la justice qui vient de la foi,
- tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est point parvenu à une loi de justice.
- Pourquoi ? parce qu'il a cherché à l'atteindre, non par la foi, mais comme s'il avait pu arriver par les œuvres. Il s'est heurté contre la pierre d'achoppement,
- selon qu'il est écrit : " Voici que je mets en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, mais quiconque croit en lui ne sera pas confondu. "
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